🚀 À 12 ans, Roman Thouzery vise déjà les sommets du sauvetage sportif ! 🌊
Dans cet épisode, on accueille Roman Thouzery, jeune prodige du sauvetage sportif, Champion de France en combiné, Vice-Champion de France en board et 2ème au classement général. Il est accompagné de son papa Thibaut Thouzery et de sa coach et préparatrice mentale Marine Zanardi.
💡 Roman nous raconte comment il a atteint ces exploits, l’importance de la préparation mentale et ses ambitions futures.
🔍 Au programme de cet épisode :
– 🏅 Retour sur ses titres nationaux récents et sa passion pour le sauvetage sportif
– 👨👦 Le soutien indéfectible de son père Thibaut dans sa carrière sportive
– 🧠 Comment la préparation mentale avec Marine Zanardi a boosté ses performances
– 🎯 Ses objectifs à court, moyen et long terme, avec l’Australie en ligne de mire
– 💰 Les défis financiers du sauvetage sportif et l’importance des sponsors
🎧 Bon épisode !
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💬 Quelques citations pour vous mettre l’eau à la bouche !
* Roman : « 🏆 L’entraînement m’a permis de devenir Champion de France à 12 ans. »
* Roman : « 🌊 Le sauvetage sportif est ma passion, et j’ai hâte de voir où cela me mènera. »
* Roman : 🏊 « Quand j’étais tout petit, je me suis mis à nager. Et au CP, ça m’a dégoûté parce que juste, on faisait des longueurs en natation. »
* Roman : 🌍 « En moyen terme, ça serait intégrer l’équipe de France. Et en long terme, ça serait aller en Australie et faire une carrière là-bas. »
* Marine : 🧠 « Plus ils viennent tôt, mieux c’est. Parce qu’au moins, le mental, il se forge dès le début. »
* Thibaut : 💶 « Le sport est peut-être un puits sans fond, mais c’est un investissement dans l’humain, dans la construction de soi. »
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Ce podcast animé par Ermanno Di Miceli est proposé par le média “(dans les) Vestiaires”, LE média francophone qui aide les sportives et sportifs de haut niveau et “A-player”, LE cabinet de recrutement qui applique les valeurs du sport dans le recrutement des meilleurs profils. On vous aide à comprendre comment construire et financer une carrière dans le sport de haut niveau.
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Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir aujourd’hui pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Alors aujourd’hui, autour de la table virtuelle, on est super nombreux, on est quatre. Il y a un jeune homme qui est en train de construire sa carrière de sportif de haut niveau. Il y a son papa, évidemment. Et puis, on a une invitée qui est à la fois sa coach et sa préparatrice mentale. Enfin, plutôt dans l’autre sens de ce que j’ai compris. D’abord, sa prêpe mentale qui est devenue sa coach. On va détailler tout ça, mais je suis tout d’abord très heureux de saluer en premier Roman THOUZERY. Salut Roman !
Roman THOUZERY : Bonjour, je m’appelle Roman THOUZERY, j’ai 12 ans et je pratique le sauvetage sportif.
Ermanno : Et bien, voilà, c’est un bon début. Écoute, c’est rare que mes invités se présentent comme ça. Papa, t’as briefé ou t’as juste passé plusieurs nuits à avoir du mal à t’endormir pour penser à ça ?
Roman THOUZERY : Non, en fait, c’est mon propre mental. On regarde, enfin, on cherche beaucoup. Qu’est-ce que je suis ? Donc, je commence à savoir qui je suis.
Ermanno : Bon, on reviendra justement sur tout ça, sur qui tu es et puis sur sauveteur. Alors, tu nous en parleras un petit peu de ton sport. Ce que je propose, c’est de passer le micro à ton papa, Thibaut THOUZERY. Salut Thibaut !
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Salut !
Ermanno : Alors, rapidement, tu peux te présenter sous l’angle du papa de Roman, évidemment.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Sous l’angle du papa de Roman. Que te dire du coup ? Non, j’étais moi aussi sportif, pas à haut niveau. Mais j’ai fait de la compétition également en petit, comme nombreux, en équitation et aussi un peu en natation, il y a longtemps.
Ermanno : Ça finit pareil, mais ce n’est pas forcément le même sport, non ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Non, ce n’est pas forcément le même sport. Après, tu as le patate long qui l’intégrait ensemble, mais non, ce n’était pas le même sport. Mais en compétition, c’est les deux seuls que j’ai fait.
Ermanno : Et ensuite, d’autres sports, pas forcément en compétition, en loisirs. Est-ce que vous êtes une famille de sportifs déjà ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : De base, oui, on en pratiquait beaucoup. Du coup, moi, je me suis cassé à ski, donc j’en pratique beaucoup moins. Mais sinon, j’étais skieur, snowboarder, windsurfer, surfer. On habite près de Saint-Malo, donc forcément, toujours un lien avec la mer.
Ermanno : Et le beau temps. Non, je rigole.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Bien évidemment, le beau temps. On n’est pas à Castres, mais ça nous arrive d’avoir du beau temps et d’avoir chaud.
Ermanno : Oui, à Castres, il ne fait pas super beau. Pas tout le temps. Mais au moins, à Saint-Malo, vous avez les embruns, vous avez l’air de la mer.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Est-ce qu’on n’a pas à Castres ? On a l’air de la mer. On a l’air de la mer. Enfin, voilà, ancien Parisien, Romain était ravi de pouvoir profiter de l’eau régulièrement. Il a touché au surf tout petit, donc de pouvoir se rapprocher de la mer et de pouvoir avoir accès à l’eau, je ne dirais pas quasiment quotidiennement, quoique aujourd’hui, ça l’est. Mais voilà, en tous les cas, régulièrement, c’était beaucoup plus facile pour lui.
Ermanno : Ceci explique peut-être cela, cet attrait pour l’eau, hein Romain ?
Roman THOUZERY : Oui, en fait. En fait, à chaque fois que j’allais à Paris, à chaque fois que j’allais dans la mer, j’en profitais au plus parce que quand je rentrais à Paris, c’était le skatepark. Donc, c’est différent.
Ermanno : Et puis, de l’autre côté de la table, on a Marine. Salut Marine. Salut. Donc, toi, tu es sa préparatrice mentale et devenue aussi sa coach. Je te laisse peut-être te présenter déjà dans un premier temps. Oui.
Marine ZANARDI : Donc, moi, c’est Marine. Ça fait 12 ans que je pratique le sauvetage sportif. Moi aussi. J’ai un palmarès surtout sur les Beach Flags où j’ai été plusieurs fois championne de France. Enfin, j’ai un passé déjà dans l’activité en fait. Et à la suite de mes études, j’ai fait un master en entraînement sportif et je me suis spécialisée dans la psychologie de l’entraînement. Et du coup, j’ai ouvert depuis peu mon entreprise vraiment en coach, vraiment préparatrice mentale. Et donc, Thibaut m’a fait appel justement pour, dans un premier temps, s’occuper de Roman pour l’aider à se fixer ses objectifs et aller savoir où il veut aller par la suite. Et depuis peu, finalement, le club Naughty Surf m’a contacté pour justement reprendre le pôle compétition. Et donc, au final, je suis arrivée à la fois préparatrice mentale et son entraîneur national. Excellent.
Ermanno : C’est bien parce que comme tu es une ancienne sportive de haut niveau en sauvetage sportif, tu vas pouvoir revenir avec nous justement sur cette discipline. Je pense que les auditeurs et les autrices l’auront compris. On parle de sauvetage sportif en mer, enfin en tout cas dans l’eau. C’est des épreuves qui ne sont pas que en mer, si je ne m’abuse. Mais donc, c’est un sport proche de la natation. Qui a sa propre fédération ou qui fait partie de la Fédération française de natation ?
Marine ZANARDI : Alors, c’est la Fédération française de sauvetage et secourisme. Donc, ça ne fait pas du tout partie de la FFN. Et après, tu as au-dessus l’ILS qui est justement au niveau européen et mondial.
Ermanno : Roman, c’est assez… Alors, c’est parfois déjà pas commun d’avoir des sportives et des sportifs qui sont pris en charge par des préparateurs ou des préparatrices mentales. Ça se fait de plus en plus, mais ce n’est quand même pas tout le monde. Aussi jeune, toi, qu’est-ce qui t’a amené à aller vers une préparatrice mentale ?
Roman THOUZERY : Déjà, écouter des podcasts sur des sportifs qui faisaient de la préparation mentale, je me suis dit peut-être que ça va m’aider. Et puis, en fait, les France en côtier, je me suis passé à un événement. Enfin, je me suis fait tirer ma planche et tout. Et du coup, je me suis dit, il s’est passé quelque chose de pas très bien. Du coup, pour me renforcer, j’ai fait de la préparation mentale.
Ermanno : Alors, on va revenir un petit peu, avant de revenir sur la préparation mentale, on reviendra dessus un petit peu après. Je te propose de revenir déjà sur toi. Roman, quand est-ce que tu as commencé à nager ? Quand est-ce que tu as commencé à être attiré par le sauvetage sportif ? Quand est-ce que tu t’es dit, je vais faire un petit peu de la préparation mentale ? Quand est-ce que tu t’es dit, tiens, j’ai envie de construire une carrière autour de ça ?
Roman THOUZERY : En fait, quand j’étais tout petit, je me suis mis à nager. Et au CP, ça m’a dégoûté parce que juste, on faisait des longueurs en natation. Du coup, ça m’a énervé, j’ai arrêté. Et depuis qu’on est retourné à Saint-Malo, on cherchait un club de surf. On est tombé sur notre surf. Et du coup, j’ai essayé et ça m’a plu. Et voilà. Maintenant, j’en fais mon sport et j’essaie de performer.
Ermanno : Alors, tu étais partie sur le surf à la base ou sur le sauvetage sportif ?
Roman THOUZERY : Normalement, le surf. Mais comme il n’y avait pas des clubs de surf qui faisaient à l’année, du coup, on a trouvé notre surf.
Ermanno : Alors, le sauvetage sportif, est-ce que toi ou Marine, tu peux nous en parler, nous dire ce que ça regroupe comme activité, comme discipline ? Et puis, lesquelles, toi, tu pratiques ?
Roman THOUZERY : Il y a deux saisons. L’hiver, on pratique plutôt. L’annotation. Donc, il y a plein d’épreuves avec des mannequins, des bruitubes, tout ça. Et puis, moi, celle que je vise le plus, c’est le 200 SLS. Donc, c’est 75 mètres d’âge libre. Après, on va sous l’eau. On prend un mannequin de 40 kilos. On fait 25 mètres. On tousse le mur. Enfin, ça, c’est… On prend des palmes. Du coup, la bruitube, on les met. On fait 50 mètres. On prend un mannequin, on le clipse et on fait 50 mètres. Donc, ça, c’est mon épreuve favorite. Et puis, en côtier, il y a sur le sable et il y a en mer. Alors, je ne suis pas très fort sur le sable. Et à 70 mètres, c’est juste 70 mètres. Il n’y a rien de spécial. Il y a le beach flag. C’est un peu comme des… C’est une chaise musicale. On est tous allongés sur le sol, sur le ventre. Il y a des bâtons derrière nous. On se relève et on va chercher le bâton. C’est pour faire vite parce qu’après, il y a plein de trucs. Et en mer, il y a la nage. Il y a juste le paddle. Il y a la nage et le paddle réunis. Et du coup, il y a aussi la course entre les deux. Et mes deux épreuves favorites en mer, c’est le paddle et le mini-combiné. Donc, c’est la nage et le paddle.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Et on court entre les deux. Oui. Et pour les plus grands, on rajoute le surfski qui est du kayak parce que ce n’est pas assez. Et on enchaîne ça toute la journée. On passe d’une étape à une autre. On est qualifiés et on n’arrête pas. On n’arrête pas. On n’arrête pas. Moi, je les regarde. J’ai suivi quelques sportifs, notamment en Ironman. Et je trouve que ce qu’ils font, c’est des warriors. C’est des vrais, vrais warriors. Des compétitions comme ça, je pense qu’ils demandent autant d’aptitudes physiques, autant d’énergie qu’ils vont cumuler du fond et de l’intensité. Je n’en connais pas d’autres. C’est impressionnant. Et tout ça dans un but quand même de sauver des gens à la base.
Ermanno : À la base. Le sport, à la base, c’était quand même un entraînement des guerriers pour pouvoir après aller au combat. Donc, on reste un petit peu sur la même base, non ?
Roman THOUZERY : Ben oui.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Là, la plupart, en tous les cas, des sauveteurs sportifs exercent le métier l’été. L’été ou au bord des piscines, il y a une vraie relation. C’est moins connu, pratiqué, effectivement, nous, sur les côtes bretonnes. Par contre, les gros clubs, les gros clubs français comme Osgore, Biarritz ou autres, tous les athlètes, on les retrouve qui sécurisent les plages l’été. Donc, il y a cette double dimension. Ça fait des beaux bébés, entre guillemets, comme on peut dire. Et ça vient de l’Australie parce qu’à la base, c’était vraiment ça. C’était de sécuriser les plages puisqu’ils n’avaient pas le droit d’aller dans l’eau. Et donc, les sauveteurs sont nés de ça. Et après, c’est des Australiens. Donc, il fallait qu’ils se confrontent les uns aux autres. Il fallait savoir qui était le meilleur.
Ermanno : Évidemment, évidemment. Après, tu dis que dans le Sud-Ouest, notamment, c’est là où il y a les plus gros clubs. Et il n’est pas rare de trouver des gens qui ont un double projet, ce projet professionnel et puis aussi ce projet sportif et à haut niveau, j’imagine. Est-ce que ça vient uniquement du fait que l’un nourrit l’autre ou est-ce que c’est une question de moyens financiers dans ce sport qui oblige les gens à travailler et tant qu’à faire, autant essayer de travailler. Et d’allier l’utile à l’agréable, non ?
Marine ZANARDI : Du coup, je vais rebondir sur ce que tu dis là. En fait, le souci, c’est que même dans n’importe quel sport à l’heure actuelle, pour en vivre, c’est compliqué et on a cette chance d’avoir un sport, tu vois, qui permet à la fois de pouvoir bosser sur les plages où il y en a qui deviennent mettre nageurs ou qui font vraiment de la surveillance et autres. Et après, il y en a qui, comme personnellement moi ou d’autres de mes coéquipiers, deviennent entraîneurs directement dans la pratique pour pouvoir vraiment la faire développer au sein du sport français. Parce qu’à l’heure actuelle, il y a peu de clubs et c’est peu développé. Les gens, quand on leur parle du sauvetage sportif, ils se demandent toujours ce que c’est. Donc, du coup, c’est vrai que c’est compliqué à l’heure actuelle de pouvoir vivre du sauvetage sportif, mais on complète les deux parce que tu as quand même la formation de secours.
Ermanno : D’ailleurs, est-ce que c’est une discipline qui est olympique ?
Roman THOUZERY : Pas encore. Non, mais il y a des compétitions Red Bull.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : En fait, effectivement, comme le dit Roman, il y a un gros faiseur ou dénicheur de jeunes sports. Donc, Red Bull, ça a commencé à réaliser des compétitions. Voilà, il y a à mettre du coup en avant, de côté médiatique, la discipline. Et d’Urban, c’est sûr, donc 2032 JO, le sauvetage sportif étant le deuxième sport pratiqué en Australie. C’est comme une Ligue 2 en France en foot.
Ermanno : Après la chasse aux kangourous, mais ça, c’est autre chose.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Oui, voilà, après la chasse aux kangourous, des sports un peu vraiment inconnus internationalement, il n’y a qu’eux qui le pratiquent. Mais en dehors de ça, voilà, d’Urban, c’est sûr, ce sera aux JO.
Ermanno : Vous avez déjà des infos sur le fait que ce sera à Pérennes, c’est-à-dire qu’il y aura une deuxième ou une troisième édition des Jeux olympiques qui intégreront le sauvetage sportif, ou pour l’instant, on n’est que sur d’Urban en 2032 ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Alors, on verra, enfin, sous le contrôle de Marine. Mais déjà, il se pourrait que ce soit en démonstration qu’une seule des disciplines apparaît. Oui, donc ce serait l’Oceanman, la course dont on parlait tout à l’heure, qui est la plus spectaculaire finalement, puisqu’on enchaîne au tirage au sort le kayak, la planche et l’avenage, et entre les chats, on court 100 mètres, parce que ce n’est pas rigolo. Sinon, ça, c’est peut-être en démo sur cette épreuve-là à Paris. Los Angeles, tout le sport en démo, et donc d’Urban en officiel. Donc, si c’est en officiel, normalement, derrière 2036, 2040, mais qu’est-ce que seront encore les Jeux en 2036, 2040 ? Moins d’interrogations, puisqu’il y a de plus en plus de villes qui cherchent à avoir les Jeux, on l’a bien vu.
Ermanno : Puis, les aléas climatiques font aussi que peut-être que ce sera plus praticable, enfin, nos plages ne seront plus praticables, mais ça, c’est un autre sujet, je pense.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Oui, mais peut-être qu’il y aura l’Arabie saoudite, tu sais, ils sont en train de préparer les Jeux d’hiver, donc…
Ermanno : L’Arabie saoudite dans des stades couverts, où on pourra aller faire du sauvetage sportif. Marine, toi, comment est-ce que tu es venue au sauvetage sportif quand tu étais plus jeune ? Comment est-ce que tu en as fait, ton sport ? Et puis, quelle carrière tu as eu, un petit peu, vu que tu as commencé à nous en parler ?
Marine ZANARDI : Alors, moi, j’ai commencé, en gros, petite, bébé nageur, avec mes parents.
Ermanno : Un peu comme Roman, finalement.
Marine ZANARDI : J’ai fait le parcours aisance aquatique, enfin, jusqu’au bonnet. Ensuite, moi, je suis originaire d’Amiens, donc je suis une Amiennoise à la base, et j’ai fait partie du club d’Amiens Métropole Natation.
Ermanno : Amiens en Bordeaux. C’est dans la mer, c’est ça ?
Marine ZANARDI : Oui, exactement, pas trop.
Ermanno : Non, mais il y a une super piscine, Amiens, par contre.
Marine ZANARDI : Oui. Et du coup, à l’âge de 11-12 ans, la natation, ce n’était plus trop ma motivation, on va dire ça comme ça. Et j’ai découvert le sauvetage sportif par l’intermédiaire d’une amie, et du coup, on a commencé ensemble, et j’ai rapidement intégré le groupe national d’Amiens Sauvetage. Et j’ai passé 10-11 ans de ma carrière à Amiens, où j’ai évolué et où j’ai fait en parallèle mes études en rapport aussi avec mon activité, du coup, parce que j’ai commencé à entraîner directement à ce club-là. Sauf que moi, à chaque championnat de France, j’étais spécialisée plutôt dans le côtier. Et à Amiens, il n’y a pas la mer, il n’y a pas tout ça. Donc du coup, la décision est venue qu’après mes diplômes de master et de préparatrice mentale, j’ai décidé de partir à la mer. Donc, et le plus près, entre guillemets, mais pour moi, d’Amiens, c’était Saint-Malo. Et j’ai eu un coup de cœur.
Ermanno : Il y a plus près quand même, il y a Dieppe, non ?
Marine ZANARDI : Oui, mais il y a eu un coup de cœur pour la ville ici. Et puis Dieppe, ils n’ont pas de club. Oui, ils n’ont pas de club non plus, mais gros coup de cœur pour ici. Et du coup, j’ai commencé à reposer. Enfin, j’étais venue pour moi le sauvetage sportif parce que je continue encore de mon côté à vraiment participer encore aux championnats de France, etc. Et après, là, ce qui s’est passé, c’est que moi, j’ai développé la préparation mentale. Et en même temps, le club de notre surf m’a repris.
Ermanno : Donc, tout est arrivé. Et on reboucle sur ce qu’on disait tout à l’heure. Ce sport-là ne permet pas forcément d’en vivre. Et donc, tu as une deuxième activité à côté. Ou est-ce que c’est pour le plaisir d’allier les deux ?
Marine ZANARDI : Alors, entraîner, en fait, oui, on ne peut pas en vivre. Ça, c’est clair et net. Par contre, en fait, le fait de pouvoir être entraîneur dans la pratique, c’est comme si j’en vivais un petit peu. Mais c’est sûr que pour te donner un exemple d’une journée, comme le sauvetage, c’est une discipline où tu as énormément d’activités qui regroupent dedans de la course à pied, de la préparation physique, de la natation, du paddle, tout ça. Au moins, si tu veux vraiment être un bon sportif, c’est au moins trois entraînements par jour. Donc, il faut caler ça, plus les moments où tu travailles, plus le coaching. Donc oui, c’est des bonnes journées où il faut combiner tout ça.
Ermanno : Tu as vu, c’est bien, Roman, qu’on parle de ça parce que ça te permet d’avoir une perspective pour plus tard. Peut-être que dans dix ans ou un peu plus tard, quand tu auras fini tes études, ce sera une discipline olympique et ce sera plus facile d’en vivre. Mais à l’heure actuelle, ça paraît compliqué, non ?
Roman THOUZERY : Oui, mais après, en Australie aussi, ils peuvent en vivre là-bas.
Ermanno : Donc, papa, si tu n’étais pas au courant, je crois qu’il y a un plan pour partir en Australie d’ici quelques années.
Roman THOUZERY : J’aimerais bien.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : C’est ça. Enfin, les Français, les jeunes Français qui veulent en vivre, il n’y a qu’une seule façon de vivre ce sport. C’est, comme on le disait tout à l’heure, par rapport à Durban et par rapport à l’Australie, c’est le second sport là-bas. Donc, ils sont payés aussi bien qu’un sportif de très haut niveau d’un sport numéro deux en France. Donc, oui, il y a moyen d’en vivre. Après, voilà, c’est un seul pays. Donc, il faut être fort.
Ermanno : Puis, il faut parler une langue étrangère, en l’occurrence l’anglais. Mais bon, c’est qu’une discipline de plus, non ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : C’est ça.
Ermanno : Marine, tout à l’heure, Roman nous a dit pourquoi est-ce qu’il avait fait appel à une préparatrice mentale. Comment tu as pris ça quand un gamin de 11, 12 ans vient te voir pour être sa préparatrice mentale ?
Marine ZANARDI : En fait, déjà, dans un premier temps, plus ils viennent tôt, mieux c’est. Parce qu’en fait, au moins, le mental, il se forge dès le début. Parce qu’après, quand on avance avec l’âge pour parfois modifier certaines choses ou certains points techniques, je prends l’exemple, on a beaucoup travaillé en imagerie mentale sur une préparatrice mentale. Il y a une partie technique qui est l’accrochage.
Marine ZANARDI : Et bosser l’intégrité et l’ancrage directement sur cette partie technique était beaucoup plus simple là que quand, par exemple, il faut le modifier chez quelqu’un qui a déjà assimilé des choses. Et du coup, il faut modifier. Et là, c’est compliqué parfois de modifier ça.
Ermanno : C’est vrai qu’il y a un abus de langage qui vise à dire que le cerveau, finalement, c’est qu’un muscle. Et donc, comme tous les autres muscles du corps, ça s’entraîne. Et on sait très bien que ceux qui commencent le sport très tôt arrivent à développer des capacités qu’on ne développe pas forcément quand on est un sport. On commence à 15, 20, 30 ans. Donc, avec la préparatrice mentale, c’est pareil finalement.
Marine ZANARDI : C’est ça. Et en plus, quand il est venu directement à moi, en fait, déjà comme moi, j’ai aussi cette expérience du sauvetage sportif. Il était plus facile aussi pour moi de lui transmettre, même si je le fais dans d’autres sports. Mais plus ils sont jeunes, mieux c’est.
Ermanno : Est-ce que Roman, c’est ton premier client jeune ou tu en as d’autres et même des plus jeunes encore ?
Marine ZANARDI : Alors, en jeune client, oui, c’est le premier. Parce qu’après, j’en ai… J’en ai d’autres et j’en ai d’autres qui préparent des grosses échéances bien plus hautes. Mais en fait, c’est une super expérience parce que du coup, ça me permet de l’amener à son projet sportif qui est sur du long terme en fait. Parce que quand on se fixe des objectifs, il y a à court, moyen et long terme, on met en place des choses pour vraiment caler les échéances et du coup, ça permet de pouvoir y arriver.
Ermanno : Et toi, Roman, quand tu vas faire une séance de prep mentale, comment ça se passe déjà ? Là, est-ce que tu es tout seul avec Marine ? Est-ce que tu es avec l’un de tes parents ? Et puis, comment tu vis ça ?
Roman THOUZERY : Je suis tout seul avec Marine.
Roman THOUZERY : En fait, à chaque fois, j’ai l’impression que j’évolue. Et souvent, à la fin, on fait de la… De la méditation. De la méditation. Et du coup, la visualisation aussi,
Roman THOUZERY : comme elle est aussi entraîneuse, du coup, ça m’aide. Par exemple, le fixage. Avant, je n’y arrivais pas très bien. Mon équin, il partait. Et là, maintenant, c’est fluide. Et sinon, même, on filme mes courses et après, on les regarde, on corrige. Et puis, du coup, à l’entraînement, je me rends compte de comment je nage et du coup, comment je dois évoluer.
Ermanno : Et est-ce que tu travailles aussi comment tu nages et comment est-ce que tu nages ? Est-ce que certaines façons de penser, certaines réflexions, certains automatismes, certains ancrages peuvent venir impacter ton entraînement, ta natation ? C’était peut-être un peu compliqué, ce que je t’ai demandé. En gros, quand tu regardes tes vidéos avec Marine, est-ce qu’elle te dit, tiens, tu vois, si là, par exemple, quand tu vas attraper ton mannequin, tu pensais à telle chose, ça pourrait t’aider ? Tu vois, plus que juste le geste technique vraiment d’aller nager, mais visualiser quelque chose de différent.
Marine ZANARDI : Je vais rebondir là-dessus. En fait, on a commencé par une partie surtout sur la gestion de coordination parce que comme il est jeune, il y a plein d’habilités, aussi bien mentale que physique, à travailler et la coordination en vient aussi du mental et c’était hyper important qu’il puisse comprendre à quel moment placer sa main ou à quel moment prendre la bouée tube, comment le placer sur le mannequin et gérer en même temps avec ses jambes. Donc, il y avait beaucoup de choses et c’est beaucoup de prises d’infos à faire et donc, on a d’abord commencé sur la coordination et comme le travail est encore en cours, donc, voilà.
Roman THOUZERY : Après, c’est comme nager, c’est marcher, ça devient un automatisme. Je ne pense pas quand je le fais. Je passe un bras après l’autre et ça devient naturel.
Ermanno : Et toi, ton point de vue là-dessus, Marine, justement, nager, c’est comme marcher, ça devient un automatisme. Alors franchement, si tu en es à ce niveau-là, moi, je te félicite. J’ai commencé le triathlon, j’avais 16 ans, j’en ai presque 45 et ce n’est toujours pas un automatisme.
Marine ZANARDI : Alors oui, on pourra toujours dire nager, c’est comme marcher, mais il y aura toujours ces points, on a toujours quelque chose à corriger, que ce soit marcher ou nager, ce sera la même chose. Il y a toujours les mains à corriger ou une orientation tête ou une respiration à placer ou un mannequin à placer autrement. Du coup, au final, pour moi, il y a toujours quelque chose à corriger.
Roman THOUZERY : Oui, oui. En fait, oui, il y a encore des trucs, il y a beaucoup de trucs à corriger, je pense. Mais quand je le fais, par exemple, pendant la compétition, je ne pense pas, c’est plutôt dans la tête que ça se passe. En fait, je ne vais pas apprendre quelque chose pendant la compétition, enfin dans ma course, je ne vais pas me dire, ah oui, ça, je dois… En fait, je n’arrive pas à l’expliquer.
Marine ZANARDI : En fait, je vais rebondir là-dessus. Ce qu’il veut expliquer, c’est que sur le « avant une course », il se prépare à la course, le « pendant », il le fait, et après, on fait un feedback. Mais ce n’est pas le « pendant la course » qu’il faut corriger quelque chose, c’est qu’il met en application ce qu’on a travaillé avant et ensuite, on fait un feedback pour pouvoir après évoluer sur les étapes d’après.
Ermanno : Oui, et ça marche pareil pour l’alimentation, pour ce genre de choses. Ce n’est pas pendant la course qu’on teste des nouvelles choses. Il faut effectivement que ça devienne des automatismes au moment de la compétition. Je suis tout à fait d’accord. Toi, Roman, vu qu’on le comprend, tu es déjà… tu es déjà bien encadré, tu es déjà bien ancré dans ton sport. C’est quoi ton objectif ? C’est quoi ton futur ? Tu te vois comment dans ce sport dans quelques années ?
Roman THOUZERY : Alors, il y a du coup les objectifs à court terme, moyen terme et long terme. Alors, court terme…
Ermanno : Il faudra me présenter sa prête mentale, elle a l’air pas mal, elle a l’air de bien l’avoir briefée.
Roman THOUZERY : Elle a bien appris son cours, on va dire. Waouh ! Je rigole. Du coup, en fait, là, je ne sais pas trop ce que… Enfin, moi, j’ai un peu mon avis, mais il faut que je leur parle avec Marine. Mais là, du coup, l’objectif à court terme, on va dire qu’il est passé parce que c’était les France samedi et dimanche, là. Et du coup, moi, je pense que là, ça serait les prochains championnats de France. Sinon, il y a les championnats de Bretagne en distance. Et en moyen terme, ça serait intégrer l’équipe de France. Et en long terme, du coup, ça serait aller en Australie et faire une carrière là-bas.
Ermanno : Waouh ! Quel moyen tu te donnes déjà maintenant pour visualiser l’Australie dans dix ans ?
Roman THOUZERY : L’entraînement. L’entraînement. Et puis, du coup, aussi, la préparation mentale. C’est aussi un entraînement, mais il y a tout ça.
Ermanno : Est-ce que tu connais le principe de gains marginaux ?
Roman THOUZERY : Non.
Ermanno : Pensez plutôt à tout ce qui est gains marginaux, c’est-à-dire tout ce qui est autour de l’entraînement en lui-même. Là, par exemple…
Marine ZANARDI : Donc, en fait, sur le gain, en gros, tu as ton objectif et qu’est-ce que tu vas mettre en place autour ?
Roman THOUZERY : En dehors de l’entraînement. Voilà.
Marine ZANARDI : En gros, là, il y a la préparation mentale. Là, ça peut être la préparation physique. Ça peut être un suivi diététicien.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Alors, moi, je vais compléter puisque je suis le papa « financeur », entre guillemets, ou « sponsor ».
Ermanno : Tu vois, je t’avais dit qu’il fallait que tu restes là, Thibaut. Je ne savais pas que tu ne laissais qu’avec Marine.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : C’est ça. Non, mais effectivement, Marine, on a mis en place… Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. On l’a mis en place assez rapidement suite à un événement dont Roman a parlé tout à l’heure qui l’a perturbé. Et en tant que papa, je ne voulais pas qu’il reste sur un échec ou sur une injustice et qu’il en fasse justement… Enfin, qu’il intègre ce qui peut se passer en course avec les injustices d’une course.
Roman THOUZERY : Que je la refasse l’année prochaine. Voilà.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Mais que ça lui serve en tant que… En tant que… En tant que… Comme plus tard, qu’il y aura toujours des gens qui vont nuire à ton parcours professionnel, à ta vie, etc. Et qu’il faut savoir s’ancrer avec les événements extérieurs. On va le dire comme ça. Donc, Marine, on a fait appel à Marine par rapport à ça. Après, il y a aussi l’intensité des entraînements qui est extrêmement présent dans ce sport. On l’a compris. Roman a une heure et demie minimum par jour d’entraînement.
Marine ZANARDI : Le samedi,
Thibaut THOUZERY (le Papa) : c’est trois heures. Trois heures par jour. Oui, samedi, trois heures par jour. Donc, ça fait une grosse charge quand même. Et qu’il est en pleine croissance. Et qu’il a 12 ans, on le rappelle. Et qu’il a 12 ans. Et donc, il est suivi également par un acupuncteur. Acupuncteur qui a été à l’INSEP, donc qui a l’habitude, qui est un ancien marathonien et qui a donc l’habitude aussi des sportifs et des programmes sportifs. Donc, il le suit aussi bien au niveau physio qu’après, dans les étapes cardio, mais aussi, comme c’est un ancien sportif, l’accompagne également, alors autrement que Marine, mais dans une démarche aussi psy, beaucoup par rapport aux échéances. Donc, il y a ça aussi.
Roman THOUZERY : Aussi philosophe.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Et philosophe, oui, philosophique également. Et après, on est, nous, à la maison, avec les écarts, parce qu’il faut se faire plaisir, mais on a aussi quand même une dimension nutritive ou nutritionnelle, je ne sais pas comment le dire, mais on va, on va quand même faire attention aussi au programme de la nutrition.
Ermanno : C’est excellent de pouvoir échanger sur ces sujets-là et puis aussi bien avec toi, Roman, le sportif, mais aussi avec ton papa. Et tout ça, Thibaut, est-ce que c’est toi qui es moteur ? Enfin, toi, vous, les parents qui êtes moteurs ou au contraire, c’est Roman qui est demandeur ? Et est-ce que, pour compléter le corollaire à cette question, est-ce qu’il y a aussi des moments où vous lui dites doucement, on va se calmer à ce niveau-là parce que tu es encore jeune, tu es en pleine croissance et il ne faudra peut-être pas trop pousser sur le moteur ?
Roman THOUZERY : Là, j’ai deux semaines de repos. Du coup, là, je suis en premier jour et ça se termine dimanche prochain.
Ermanno : Et ça va, tu ne tournes pas trop dans tous les sens ?
Roman THOUZERY : En fait, j’ai quand même envie de nager et tout ça parce que j’aime ça. Donc, j’ai envie de nager. Là, je pense que demain, je vais quand même aller un peu ramer parce que juste pour me faire plaisir, et ne pas aller chercher la performance. Pas suivre un entraînement. Mais,
Thibaut THOUZERY (le Papa) : pour revenir sur ta question initiale, de savoir justement est-ce que c’est nous qui le poussons ou c’est lui qui nous pousse, je dirais que c’est dans les deux sens. Ça arrive peu, mais c’est arrivé. Donc, là, c’est moi, mon rôle, je dirais, avant que Marine soit là, mais un peu de coup de pied au cul thérapie pour pouvoir c’est qu’il a des objectifs les soirs où ça va être j’ai pas trop envie ou autre, je dis ok, d’accord, maintenant, t’as des objectifs, les autres, ils y vont. On est tous, à un moment, il y a tous des matins où on n’a pas envie d’aller bosser, on n’a pas envie, mais il faut y aller, on n’a pas le choix et ça fait partie. Sinon,
Thibaut THOUZERY (le Papa) : malheureusement ou heureusement, je ne sais pas, un sportif, à un moment, ne doit pas trop s’écouter, sinon, il ne peut pas atteindre ses objectifs. Donc, il y a des fois où on peut se prendre la tête là-dessus, enfin, ce n’est pas arrivé souvent. Non,
Roman THOUZERY : c’était plutôt avant, maintenant que je suis avec Marine, c’est plus fluide.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Non, mais c’est arrivé et à la fin des entraînements ou autres, il me remercie. Donc, on voit aussi que c’est notre rôle de, enfin, voilà, on est des tuteurs, vraiment. Une plante, à un moment, s’il n’y a pas de tuteur, va tomber, c’est à nous de le guider et de lui reprendre, lui faire, reprendre le bon chemin.
Roman THOUZERY : Et puis, en fait, pendant les entraînements, je me suis entraînée tout seule parce que je suis partie en Afrique du Sud. Du coup, j’allais à la piscine seule et c’était plus compliqué que quand il y a mon équipe, c’est, on se motive, on s’entraide et du coup, il y a plus de motivation que quand on est tout seul et que, on est tout seul, c’est compliqué à se motiver. Oui, je pense.
Ermanno : Mais tu t’es motivée quand même, tu as réussi à le faire. Oui. Tu verras quand tu seras plus grand et comme la course à pied fait partie de tes entraînements, tu sais, les jours où tu as une sortie de course à pied à faire et puis il pleut, il pleut, il pleut, comme il pleut souvent en Bretagne. Bon, ça c’est en Afrique du Sud. Je suis normand, je le rappelle, c’est pour piquer un peu et tu n’as pas envie de sortir. Pourtant, tu y vas, tu mets les baskets et tu y vas et pendant cinq minutes, tu fais la tête et puis au final, tu rentres à la maison, tu as pris une grosse drache mais tu es bien content d’y être allé. Est-ce que c’est ça que tu ressens quand tu as du mal à te motiver mais finalement, tu vas quand même à l’entraînement et puis après, tu rentres à la maison et tu dis merci papa ?
Roman THOUZERY : Oui, c’était en fait pendant les vacances ce qui me motivait, c’était qu’il y avait un plongeoir à la piscine et du coup, je me suis dit allez, je fais l’entraînement et après, je vais sauter. C’est ça qui m’a motivé. Ça,
Ermanno : ça ne fait pas encore partie de la discipline du sauvetage, les plongeons ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Alors, si, sur la Red Bull, ils ont des sauts en côtier, ils ont des sauts à faire à la Red Bull.
Ermanno : Oui.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Ils ont des sauts de corniche puisque c’est à Biarritz et donc, ils sautent des rochers, je ne sais pas, le plus haut, ça doit être 10 mètres. Oui,
Marine ZANARDI : je crois que c’est 10 mètres.
Ermanno : Donc,
Thibaut THOUZERY (le Papa) : il faut y aller quand même 10 mètres avec la houle en bas.
Ermanno : Oui, puis 10 mètres quand on a le gabarit de Roman, un petit coup de vent et c’est parti, non ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Là, il a fait 5 mètres justement. Toi,
Ermanno : avec Marine, avec tes parents, comment est-ce que tu construis ta carrière ? Je veux dire par là, est-ce que tu envisages de faire un sport études si ça existe en France ? Est-ce que tu envisages d’intégrer l’INSEP si l’INSEP intègre le sauvetage sportif dans ses rangs avant de partir en Australie ?
Roman THOUZERY : Du coup, j’aimerais aller dans l’équipe de France. il y a les études à côté. Je ne sais pas trop comment ça se passe parce que j’ai une, on va dire, une coéquipière qui est à France et elle a un emploi du temps avec les entraînements et puis l’ICI.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Du coup,
Marine ZANARDI : je vais rebondir dessus. En fait, au sein de la Ligue, enfin, au sein de la FEDE, il y a différentes ligues en fonction des régions et du coup, nous, on a la Ligue de Bretagne et actuellement, on a un pôle qui est placé directement sur Rennes et donc, du coup, ils ont à la fois entraînement matin, soir, avec un emploi du temps aménagé leur permettant justement de pouvoir lier à la fois études et sports.
Ermanno : Donc là, on est sur un modèle sport-études.
Marine ZANARDI : Oui, c’est ça et en fait, on a un pôle qui justement est là en Bretagne sinon le pôle France est directement ciblé à Montpellier.
Ermanno : Et pôle France qu’on intègre à partir de quelle catégorie, à partir de quel âge, tu sais ?
Roman THOUZERY : Le cadet, donc ça serait dans deux ans ?
Marine ZANARDI : Oui, c’est à peu près 14-15 ans. C’est 14-15 ans à peu près.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Parce que là, Roman est Benjamin 1 donc après Benjamin 2, Benjamin 2, pardon, donc Minim 1, Minim 2 et après.
Marine ZANARDI : Concrètement, Roman a encore deux ans avant de pouvoir intégrer l’équipe de France.
Ermanno : Bon, mais de ce que je comprends, tu es un sacré motivateur aussi Marine. Donc, se dire que dans trois ans, partir au pôle France et quitter sa marine, ça va être compliqué ?
Roman THOUZERY : Ben, oui. Et puis, avec ses entraînements, de toute façon, si je peux faire moins là-bas, je retourne ici.
Ermanno : À 12 ans, il y a déjà bien la tête sur les épaules.
Roman THOUZERY : Super.
Ermanno : Est-ce qu’il y avait d’autres points qui vous semblent nécessaires d’aborder pour l’épisode d’aujourd’hui ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Je pense qu’on a abordé en tous les cas par rapport à ta thématique dans les vestiaires, c’est cette nécessité de toute façon, on le sait malheureusement pour les sportifs, même les sportifs qui vont au JO et qui ont du mal à trouver des changements.
Ermanno : Surtout les sportifs qui vont au JO, mais malheureusement.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Et dans des sports de niche, quand on pense au lancé de Javelot, par exemple, au Patatlon moderne, plein, plein, quasiment tous les sports, il y a très peu de sports où les sportifs de très haut niveau peuvent en vivre. La France ne met pas en place les moyens aussi pour le faire. Donc, quelque part, le sport, le sauvetage sportif, grâce à ces dimensions de sauveteurs, de secouristes, de MNS, permet finalement d’avoir cette dualité.
Ermanno : MNS pour mettre un agence sauveteur ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Oui, pardon. Permet d’avoir cette dualité, mais oui, c’est compliqué. C’est compliqué et c’est un sport qui demande en plus de l’engagement sportif et financier parce qu’il y a du matériel aussi. Il y a les surfskis à acheter, il y a les planches à acheter, il y a pour les nageurs les combinaisons aussi. On en parlait ce week-end. Une combinaison, c’est quand même 400 euros. Il en faut deux pour un compétiteur.
Roman THOUZERY : Deux euros en plus.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Deux euros en plus parce que par exemple,
Ermanno : il y a des compétences et puis à son âge, dans trois mois, tu changes.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Enfin voilà, en plus les combis pour l’hiver.
Roman THOUZERY : Et les palmes aussi.
Marine ZANARDI : Et les palmes.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : C’est un budget rien qu’en matériel à l’année à peu près 10 000 euros.
Marine ZANARDI : Oh facile, c’est à peu près, on peut se référer aux triathlons carrément parce que comme aux triathlons, ils ont vélo, combi, pareil, course à pied. Nous, c’est pareil avec le surfski, paddle, tout ça, on monte facile à 10 000 euros. Oui,
Roman THOUZERY : ça dépend lesquels paddle.
Marine ZANARDI : Ça dépend quels paddle, après c’est pareil, ça dépend quels combis, ça dépend. Mais on est sur une tranche à peu près à 10 000 euros l’année avec du bon matos. On va dire ça comme ça.
Ermanno : Et toi justement, Thibaut, en tant que papa, comment est-ce que tu l’accompagnes dans la compréhension du coût de cette pratique ou même de la construction de sa future carrière ? Est-ce que tu l’aides à faire des dossiers de partenariat, des dossiers de sponsoring ? Est-ce que tu vas faire du porte-à-porte avec lui ? Comment tu le prépares à tout ça ? Alors pour la petite histoire, dans mes invités, j’ai eu Guillaume Fay qui est un pilote avant de kart maintenant qu’il fait de la voiture. Et lui, il a gagné une détection en kart et il a eu le droit à une année prise en charge par la Fédération française de sport automobile au volant d’un kart. Et donc tout était payé par la Fédération. Et la deuxième année, il n’a pas pu continuer. Il a été obligé de s’arrêter après trois mois de course parce qu’il n’avait plus les moyens de continuer parce qu’en sport automobile, en gros, les pilotes doivent tout financer. Et donc, ma question vient aussi de là. C’est comment est-ce que toi, le papa, tu l’aides à se préparer à ça, à construire ça et à éviter la déception si à 17, 18 ans, il n’a plus les moyens de s’acheter tout son matos et continuer dans son sport ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Déjà, moi, j’ai la chance entre guillemets d’être communicant. Donc, le sponsoring sportif, je connais.
Ermanno : Il faut qu’on parle en off, Thibaut.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Je le montre dans les deux sens. Donc, je sais l’importance de la visibilité de l’image. Je ne devrais pas le dire, mais rapidement, on lui a monté un compte Instagram. Rapidement, on a fait parler de lui. Aujourd’hui, si on se parle, c’est aussi, on ne va pas se le cacher, dans une démarche aussi de faire la promotion et du sport parce qu’il n’est pas connu et bien évidemment de Marine, de Roman. Mais c’est une démarche globale et oui, si on le fait, c’est aussi d’un point de vue financier, on ne va pas se le cacher. On va se le cacher parce que supporter les coûts dont on parlait, sans compter les déplacements, sans compter ce dont on parlait parce qu’effectivement, on a la chance, nous, de pouvoir voyager mais de se dire, tiens, peut-être que dans un ou deux ans, plutôt que de l’inscrire à EF, peut-être qu’il y a moyen de monter des partenariats avec des clubs à l’étranger mais ça aussi, il faut que ce soit financé. voilà, le sport est peut-être un puissant fond
Thibaut THOUZERY (le Papa) : et de toute façon, ce n’est pas le but, le but de miser sur une carrière. Il y a beaucoup de parents qui le font, notamment dans des sports beaucoup plus majeurs qui se disent, j’investis dans l’avenir. Le sauvetage sportif, si j’avais dû investir dans l’avenir en disant que peut-être un jour, mon fils m’achètera une maison, ce n’est pas le cas. Il aurait fallu
Ermanno : que tu sois en Australie et pas en France. Oui,
Thibaut THOUZERY (le Papa) : quand bien même, il aurait pu, lui, s’acheter une maison là-bas. Bref, ce n’est pas le but. Moi, le but avant tout, c’est qu’il se construise en tant qu’humain, en tant qu’homme et le sport sert à ça. Après, nous, si on le fait, si on va aller chercher le statut sportif de haut niveau, etc., c’est effectivement pour nous permettre de réduire les coûts.
Roman THOUZERY : Et puis, pour l’instant, ce n’est quand même pas 10 000 euros par an.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Non, non. Mais voilà, et on a la chance, enfin, ou il a la chance aussi d’avoir ses grands-parents derrière. c’est un tout, mais c’est un coût, c’est un investissement et ils sont deux dans la famille. Donc, voilà.
Roman THOUZERY : puis, après, donc, le paddle, c’est, donc, là, je pense que je l’aurais utilisé trois ans. Ouais. Après, il va revenir à mon petit frère et du coup, à lui, il va l’utiliser pendant trois ans aussi. Donc, ce n’est pas non plus un paddle qui va durer un an et après, j’en change. Ça va, il va durer six ans. voilà.
Ermanno : Donc,
Thibaut THOUZERY (le Papa) : on investit dans l’avenir.
Ermanno : Il va t’expliquer comment ça marche, Thibaut, ne t’inquiète pas. Merci beaucoup à tous les trois. Alors, rapidement, où est-ce qu’on vous retrouve ? Toi, Roman, où est-ce qu’on te retrouve ? C’est quoi ton compte Instagram pour pouvoir suivre ton actualité et puis t’encourager ?
Roman THOUZERY : Alors, moi, c’est Roman_BZH. Underscore,
Ermanno : ça s’appelle. Underscore,
Thibaut THOUZERY (le Papa) : BZH. Voilà, donc, Roman_BZH.
Ermanno : BZH comme Bretagne, c’est ça ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : C’est ça.
Ermanno : Ben oui, t’es communicant, donc, vas-y, balance aussi tes coordonnées.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Je viens de lancer un magazine qui s’appelle Pop-Up, donc, c’est Pop-Underscore-Pop, donc, P-O-P-Underscore-P-O-P-Underscore-Mag.
Ermanno : Et ça traite de quoi ? Du sport ? Du sauvetage sportif ? D’un petit peu de tout ?
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Non, ça traite de la slow culture. Donc, le sport en fait partie, mais c’est vraiment de faire la promotion des territoires sans qu’ils n’en mettent autour d’un port, entre guillemets, et de faire la promotion du slow tourisme, de la slow food, de la slow fashion, de la slow beauty, mais aussi du sport. Donc, voilà, et de parler de passion.
Ermanno : Je remettrai de toute façon tout ça dans les notes de l’épisode. Et toi, Marine, où est-ce qu’on te suit ? Où est-ce qu’on te contacte si on a besoin d’une prép mentale ? Est-ce que ça se fait aussi à distance ?
Marine ZANARDI : Oui. Alors, du coup, moi, en fait, j’ai mon compte perso, c’est Marine Zanardi, et mon compte pro, c’est MZ Prépa Mental. Et après, j’ai mon site Internet, et donc, on peut me contacter directement, et les suivis se font soit sur place ou sur les terrains ou directement dans les clubs sportifs ou à distance parce que je travaille aussi en visio.
Ermanno : Super. Merci beaucoup à tous les trois. Je vous souhaite une bonne continuation. Et puis, aujourd’hui, il n’y a pas d’entraînement pour toi, Roman, parce que c’est pause, mais Marine, tu vas y aller ?
Roman THOUZERY : Alors, je ne sais pas trop ce que c’est ce soir. Je vais à la piscine, mais je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas si je prends le maillot. Les méditations,
Ermanno : un petit peu de travail à sec, de stretching, ce genre de choses ?
Roman THOUZERY : Je sais qu’il y a mon équipe qui vient, il y a Mathilde, il y a Yann, et je ne sais pas si Océane, elle vient ou pas. Je ne sais pas si Yann est là. En fait,
Marine ZANARDI : l’objectif de ce soir, c’est aussi de montrer aux grands que les petits ont fait des superbes perfs ce week-end au championnat de France jeunes et de pouvoir motiver aussi les grands parce que même s’ils travaillent et qu’ils restent quand même investis aussi dans la pratique, ils sont capables de pouvoir aller aux France à la rescue ou autre. En leur montrant ce que les petits loups ont fait, ça peut être pas mal.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Je crois qu’ils ont le droit de faire du toboggan ce soir. Oui.
Ermanno : Et du plongeon aussi, non ?
Roman THOUZERY : Là, il n’y a pas de plongeon.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Il y a des vrais toboggans. Ils auront le droit de faire du toboggan ce soir. Super.
Ermanno : Merci à tous les trois. Bonne soirée, bon entraînement. Salut, merci beaucoup. Merci à vous. A très bientôt. Ciao.
Thibaut THOUZERY (le Papa) : Ciao.