🚀 Comment Kevin Soler fusionne entrepreneuriat et sport de haut niveau !
🤝 Dans cet épisode, on accueille Kevin Soler, entrepreneur multi-talentueux et recordman du monde de street workout.
💡 Kevin nous raconte comment il a réussi à équilibrer vie professionnelle et sportive, en partageant ses secrets sur la résilience, la persévérance et l’art de se démarquer.
🔍 Au programme de cet épisode :
– 📈 Son parcours entrepreneurial depuis ses 18 ans, de l’Angleterre à l’Australie, jusqu’à la création de Virteem.
– 🏋️♂️ Comment il découvre le street workout et devient détenteur de plusieurs records du monde.
– ⏰ Les défis d’équilibrer temps entre entrepreneuriat et sport de haut niveau.
– 🎯 Ses stratégies pour obtenir des sponsors et l’importance du storytelling.
– 🌐 Le parallèle entre sport de haut niveau et entrepreneuriat.
🎧 Bon épisode !
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💬 Quelques citations pour vous mettre l’eau à la bouche !
* « 🔥 Moi, ce qui m’anime, c’est vraiment cette capacité d’apprendre de nouvelles choses. »
* « 🏆 Et je dis souvent cette phrase, je préfère mille fois une coupe à un chèque. »
* « 🚪 Essayez, putain, essayez. Au pire, vous prenez une porte, deux portes, trois portes… mais en fait, c’est les seuls risques que vous prenez. »
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Ce podcast animé par Ermanno Di Miceli est proposé par le média “(dans les) Vestiaires”, LE média francophone qui aide les sportives et sportifs de haut niveau et “A-player”, LE cabinet de recrutement qui applique les valeurs du sport dans le recrutement des meilleurs profils. On vous aide à comprendre comment construire et financer une carrière dans le sport de haut niveau.
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Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd’hui, on va parler avec un sportif un peu atypique qui n’est pas que sportif, mais qui n’est pas que entrepreneur, mais qui n’est pas que sportif, qui n’est pas que entrepreneur. Enfin bref, on vient de se faire une petite discussion en off. Normalement, je me dis 5-10 minutes avec mon invité, ça fait une demi-heure qu’on discute. C’est pour vous donner un petit peu l’ambiance. Je pense qu’on va bien se marrer, qu’on va bien s’entendre. Et puis, je vais essayer justement de me mettre bien à votre place pour ne pas être trop dans notre propre délire. Bref, je suis très heureux de recevoir Kevin Soler. Salut Kevin. Salut. Tu vas bien ?
Kevin SOLER : Eh bien écoute, ça va après cette demi-heure.
Ermanno : Écoute, voilà, c’était détendu. On allait lancer le truc pour être totalement transparent avec les auditeurs. Et puis, mon matos a été un peu défaillant, donc on en a remis une couche. Et puis finalement, ça fait encore un quart d’heure de plus. Donc voilà, écoute, on est bien parti, on est chaud. Eh bien d’ailleurs, la première question que je pose à tous mes invités, je leur demande de se présenter. Donc, dis-nous tout, qui est Kevin Soler ?
Kevin SOLER : Oh là là, je dois parler de moi à la troisième personne ou pas ?
Ermanno : Non, tu peux parler de toi à la première personne. Moi, je pose juste la question comme ça. Après, tu fais comme tu le sens. T’es chez toi.
Kevin SOLER : T’es chez toi. Ouf, j’ai eu peur. J’avais un côté Alain Deloyne qui revenait un peu trop vite.
Ermanno : Ouais, mais Deloyne, Deloyne.
Kevin SOLER : Donc effectivement, Kevin Soler, 32 ans, fraîchement marié, une fille de 13 ans. Je suis un passionné de plein de choses, notamment d’entrepreneuriat, puisque c’est mon métier depuis 2012 maintenant. Et même un peu avant, parce que j’avais déjà monté des petits projets, des petites boîtes avant ça. Je suis aussi un passionné de sport, puisque j’ai fait une… Une carrière dans le sport à côté du business. Passionné de jeux de cartes à collectionner, un côté un peu geek avec les cartes magiques. Musicien à mes heures perdues, puisque je joue depuis que j’ai 14 ans de la guitare et je collectionne du coup les guitares vintage. Enfin voilà, j’aime plein de choses, notamment l’alpinisme en ce moment. C’est un peu mon délire d’aller dans la montagne et de faire des photos d’animaux.
Ermanno : Ouais, on a parlé un petit peu de tout ça. T’as résumé une demi-heure de discussion en 30 secondes. C’était pas mal. Attends, tu nous as dit que ça fait depuis 2012 que tu montes des boîtes. On est en 2024. En 2024, donc ça fait 12 ans, t’as 32 ans, donc t’as commencé à 20 piges.
Kevin SOLER : Ouais, en fait, j’ai commencé même un peu avant, puisque j’ai fait une école de commerce. À 18 ans, j’ai fait un premier stage en Angleterre. Et ce stage, j’ai monté une boîte avec un Anglais. Bon, la boîte, elle n’est pas à mon nom, mais on a monté cette boîte ensemble sur mon stage. Je suis parti après d’Angleterre. Je suis allé sur ma deuxième année d’école de commerce. Et là, je suis parti en Australie, où j’ai monté une boîte. Là, pour le coup, c’était ma propre boîte. J’étais contractuel sur tout ce qui était vente en porte-à-porte. Donc, on est un peu dans le loup de Wall Street à l’époque. C’est assez marrant. Et j’ai monté cette boîte qui a bien performé avant de finalement être embauché par une branche de Google. Et rentré en 2012 à Sainte-Maxime, monter cette entreprise qui est Virteem, qui est mon entreprise actuelle. Donc, effectivement, ça a été depuis toujours.
Ermanno : Ouais, t’étais même pas encore sorti d’école de commerce. T’avais à peine commencé l’école de commerce que t’étais déjà businessman. On va rester un peu sur ce côté entrepreneuriat, entrepreneur, avant de bifurquer sur le côté business. Puis après, on va mélanger un peu les deux. Qu’est-ce qui t’anime, toi, dans le fait, justement, de monter des boîtes, les laisser tourner, récupérer les dividendes, récupérer les boîtes, revendre les boîtes, être salarié ? Qu’est-ce qui t’anime dans tout ça ?
Kevin SOLER : Alors, t’as dit plein de trucs et beaucoup étaient fausses.
Ermanno : Super, génial. C’est rare de me faire bâcher comme ça par mes invités, mais j’aime bien, j’aime bien.
Kevin SOLER : Non, je taquine. En fait, j’ai jamais récupéré les dividendes de la boîte dans laquelle je suis. J’ai toujours laissé ça pour que la boîte continue de grossir. Puisque ce qui m’anime, déjà, c’est absolument pas l’argent. Je redis absolument pas l’argent. C’est important. C’est pas ce qui m’anime du tout. Moi, ce qui m’anime, c’est vraiment cette capacité d’apprendre de nouvelles choses, donc d’être challengé tous les jours, que ce soit avec mon équipe, que ce soit sur un nouveau produit. Là, tu vois, en ce moment, on développe une branche d’IA, d’intelligence artificielle. Et moi, je me régale. Je suis comme un enfant, en fait. J’apprends plein de nouveaux trucs. Tous les jours, ça bouge. Techniquement, il y a plein de nouveautés. Donc ça, c’est hyper intéressant. J’ai pas revendu de boîte. J’ai investi dans des boîtes en tant que business angel. Donc là, ce qui m’anime, c’est plutôt les rencontres et de voir d’autres passionnés. Puisque finalement, tu te rends compte que quand t’es entrepreneur, il y a plein de côtés positifs que mettent en avant de superbes émissions, comme qui veut être mon associé. C’est bien. Ça évangélise sur nos métiers. Par contre, il y a tout le côté négatif qu’on voit pas. Le stress, le recouvrement, les collaborateurs, les procès, les machins. Enfin, tout ce qui va derrière et qui est pas forcément…
Ermanno : La prospection. Parce que monter une boîte, c’est bien. Mais si t’as pas de prospect qui se transforme en client, en fait, tu durs pas longtemps. Une fois que les allocations chômage s’arrêtent, c’est fini.
Kevin SOLER : Ouais, puis moi, j’en ai jamais eu d’allocations chômage puisque j’étais en Australie avant. Donc du coup, j’avais pas de statut. J’ai jamais bénéficié de ça puisque j’ai quasiment jamais été salarié. Et au-delà de ça, comme tu l’as dit, la prospection, c’est pas forcément ce qui fait rêver tout le monde. Même si moi, pour le coup, c’est un de mes trucs favoris puisque ma carrière en Australie, c’est ce que je faisais. Et j’ai toujours aimé ce côté vente. Tu disais tout à l’heure, tu fais du business depuis que t’es en école de commerce. En fait, je le faisais déjà avant puisque je me rappelle. Au collège et au lycée, échanger des cartes magiques contre des Warhammer, des Warhammer qui ont des jeux vidéo, revendre des jeux vidéo, racheter des Warhammer, etc. Et déjà, avoir ce côté, j’aimais bien faire du business. Et c’est pas pour redonner un truc un peu bullshit qu’on peut voir dans X podcasts de gens qui s’inventent des vies. Moi, j’ai toujours eu cette fibre. Et je le faisais pas encore une fois pour l’argent, c’était plus pour le plaisir du bon deal, de gagner. Et je dis souvent cette phrase, je préfère mille fois une coupe à un chèque. Et c’était vraiment le kiff d’avoir fait le bon deal. Et à la fin, j’ai dit… J’ai gagné, j’ai fait un bon deal.
Ermanno : Bon alors, je recentre quand même le podcast dans les vestiaires. C’est pour savoir comment est-ce qu’on vit de et par sa passion pour les sportives et les sportifs de haut niveau. Donc, j’entends tout à fait. Et moi, c’est pareil, je préfère une bonne coupe qu’un bon chèque. Par contre, nos amis, les sportives et les sportifs, ils préfèrent aussi le chèque qui va avec la coupe. Voir même, t’as peut-être pas forcément la coupe quand t’as la médaille du deuxième ou du troisième. Mais tant qu’il y a un chèque derrière, c’est pas mal pour en vivre.
Kevin SOLER : C’est clair, d’autant plus que, comme on en discutait juste avant, moi, j’ai un parcours un peu particulier puisque je me suis mis au sport vraiment de haut niveau. Alors, j’ai toujours fait du sport, on va dire, pro, semi-pro ou très, très bon amateur, on va dire, dans plein de disciplines avant parce que j’ai toujours eu cette propension à faire du sport et toujours aimé le sport en général. En street workout en 2012, donc je rentre d’Australie, je quitte un job où je bossais pour une branche de Google à 19 ans. J’avais 500 personnes qui travaillaient dans mon équipe. Donc, quand même, très gros job, très grosse responsabilité, très gros salaire. Je rentre en France pour monter cette boîte et en parallèle, j’ai un pote qui me dit, Kevin, j’ai vu une vidéo, il y a un mec qui fait des pompes sans les pieds, je suis sûr que c’est truqué, toi qui es dans l’imagerie, confirme-moi que c’est truqué. Je vois la vidéo, je dis, bah non, mec, en fait, tout ça, ça marche, c’est vrai. Le mec fait vraiment des pompes juste sur la force de ses bras et de ses épaules, c’est dingue, mais c’est le cas. Ce qu’on appelle une planche, d’ailleurs. Et il me dit, non, mais non, arrête. Et je lui dis, tu sais quoi, vas-y, allez, challenge accepted, je me laisse un an, dans un an, je fais pareil. Et pour la petite anecdote, six mois plus tard, je me retrouve en Lettonie à faire les championnats du monde de street workout,
Kevin SOLER : je me retrouve, du coup, à officialiser six records du monde en street workout. Donc, ce qui a été compliqué, c’est que j’ai dû gérer le business plus ça à côté. Heureusement que j’avais le business pour vivre, même si j’étais payé pour mon sport. J’étais d’ailleurs le seul Français et le premier Français à avoir été payé pour cette discipline, avec un sponsor majeur qui était Reebok, qui s’est vraiment intégré dans ces disciplines-là. Il y a eu le CrossFit, mais il y a eu le street workout avant pour Reebok. Donc, ça a été très compliqué pour moi de gérer au départ, parce que, moi, il n’y avait pas le côté comment je finance, puisque j’avais mon job à côté, mais c’était plutôt… C’était plutôt le côté comment ça ne va pas impacter les performances de mon entreprise du fait que je prenne du temps pour faire du sport. Donc, l’un dans l’autre, ça revenait à la même chose, mais c’était assez particulier, le fait que j’ai fait les deux en même temps, parce que souvent, les profils, tu fais du sport de haut niveau, après, tu montes une boîte, ou à l’inverse, tu montes une boîte, tu la revends, et après, tu te lances un challenge sportif. Moi, j’ai fait les deux, pas contre mon gré, je l’ai choisi, mais ça s’est fait un peu de manière inopinée.
Ermanno : Naturellement, on va dire.
Kevin SOLER : Naturellement, oui.
Ermanno : Bon, ça vient peut-être aussi de ton profil, de ta façon d’être. On parlait un petit peu, justement, de certaines facilités que tu peux avoir, que peut avoir ta fille. Bon, on y reviendra. Tu disais que tu as toujours fait un petit peu de sport à bon niveau, comme un bon amateur, avant, justement, de te lancer dans cette nouvelle discipline, le Street Workout. Tu faisais quoi comme sport ? Enfin, attends, je vais reformuler. Quand est-ce que tu as commencé le sport ? Quels sont tes premiers souvenirs de Kevin, le sportif ? Ça fait longtemps. Ça fait bizarre, Kevin, le sportif. C’est un peu comme Martine va à la plage. Kevin, le sportif.
Kevin SOLER : Surtout Kevin, pour ceux qui écoutent et qui jouent aux jeux vidéo. Être un Kevin, ce n’est pas forcément un super argument quand tu es dans les jeux vidéo. Ce n’est pas le meilleur adjectif. En fait, j’ai démarré par le foot depuis tout petit, vraiment tout petit.
Ermanno : OK, là, on peut arrêter. Pour moi, le foot, ce n’est pas du sport. Ciao, allez.
Kevin SOLER : Je t’acquise. Tu prêches inconvaincu. Ça va, on est bien, on est à la maison. C’est OK pour moi. Non, je suis d’accord. Effectivement, j’ai commencé par le foot. Moi, j’avais de la chance parce que j’ai un père qui travaillait énormément, qui a commencé à l’usine, puis qui, un jour, a réussi à monter une boîte. Et puis, cette boîte a grossi progressivement. Donc, je ne voyais pas mon père la semaine. Par contre, c’était le seul qui, le week-end, était là. Et tu sais, il t’emmenait les gens de l’équipe qui n’avaient pas les parents qui étaient dispo pour aller sur les matchs le week-end. Moi, j’ai eu de la chance. J’ai eu quelqu’un qui m’a toujours poussé derrière et qui nous a un peu poussé avec mon deuxième frère Jordan à l’excellence, entre guillemets. Donc, il nous a toujours poussé. En mode, il faut gagner, il faut gagner. Et donc, premier souvenir, c’est le foot. On a eu la chance aussi de déménager à Lille et de se retrouver au LOSC.
Ermanno : Attends, après Sainte-Maxime, à Lille ? Non, Sainte-Maxime, c’était après.
Kevin SOLER : Ça a été bien après, puisque je suis originaire de… Enfin, je suis né en Auvergne, mais j’ai vécu quasi toute ma vie en Franche-Comté. Et j’ai déménagé, pour la petite anecdote, plus de 20 fois dans ma vie. Donc, je ne suis pas forain.
Kevin SOLER : Kenji ne fait pas partie de ma famille. Pour autant, j’ai beaucoup déménagé. Donc, du coup, j’ai un frère qui est né à Dijon. J’ai deux sœurs qui sont nées en Franche-Comté. J’ai un frère qui est né à Lille. Et moi, je suis né en Auvergne. Ça te permet de voir qu’on a fait beaucoup l’Est de la France. Donc, voilà, j’ai commencé par le foot. On s’est retrouvés au LOSC. Moi, je n’avais pas le niveau. Mon frère, si. Mais moi, je n’avais pas le niveau pour aller au-dessus, puisque dans les sélections, quand tu es là-bas, c’est vraiment l’élite. Après, j’ai fait beaucoup de sports de combat. Kung-fu, judo, self-défense, pendant au moins 7 ou 8 ans. J’ai fait du tennis de table jusqu’à un niveau national. Je faisais tout le temps les UNSS, que ce soit voler, badminton, etc., où je me retrouvais plutôt bon. Pareil sur les cross. J’ai fait du skateboard à plutôt bon, voire très bon niveau. Et j’ai fait du ski à très bon niveau. Donc, j’ai toujours fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de sports. Le ski depuis que je suis gamin.
Ermanno : Tu es le profil type de mec que je ne supporte pas. C’est le mec que toutes les filles veulent sortir avec toi. Le mec super baraque, super musclé, super bronzé, super beau, super sportif. Puis toi, tu es là comme un con à t’arracher pour essayer de performer dans une discipline, alors que toi, tu es balèze dans tout. Dans tout ce que tu touches, ça se transforme en monde. C’est mon fils. Mon fils est pareil, mais bon.
Kevin SOLER : Alors, je le dis, je ne suis pas bronzé, déjà.
Kevin SOLER : Et du coup, non. En fait, ce n’est pas que j’ai performé dans tout, mais je pense que dans le sport, quand tu as trouvé ta formule, tu la réappliques partout. Et ça marche, en fait. Que ce soit dans le sport ou dans le business, la formule, elle est in herself. Ils disent, les Anglais, elle vient de toi intérieurement. Parce que quand tu sais… Moi, je sais que j’ai besoin, quand je ne fais pas mon sport, par exemple, d’aller bûcher des vidéos YouTube sur la nourriture, sur comment fonctionne le corps, sur tout ce qui va être à côté, finalement, de la discipline, mais qui la compose par plein de facteurs. Et ça, ça m’aide, tu vois, d’apprendre ces choses-là. Donc, après, je les réapplique.
Ermanno : Ce fameux entraînement invisible.
Kevin SOLER : Oui, c’est… Si tu le reprends pour le business, c’est ce que disait… Bon, il y a plein de chefs d’entreprise qui ont été interviewés aux Etats-Unis. Combien d’heures tu travailles par mois ou par semaine ? Et en fait, ils disaient, si vous regardez les heures où je suis présent au bureau, ça représente X. Si c’est les heures où je pense à mon projet, c’est toute la journée, en fait. C’est tout le temps. Ça ne s’arrête jamais. Et c’est la même chose dans une discipline sportive. L’obsession d’une discipline fait que tu deviens bon. On en parlait avant. L’obsession, c’est un terme qui est clé.
Ermanno : Oui, et c’est peut-être justement ce qui va faire la différence. Comme tu dis, plus ça va… Et c’est vrai qu’on est sur une tendance souvent à diminuer maintenant un peu la charge d’entraînement en termes de volume horaire, même pour les sportifs de très haut niveau. Ça, c’est uniquement sur la pratique en elle-même. Par contre, tout ce qui est
Ermanno : chercher le petit gain de performance, chercher comment est-ce qu’on peut s’améliorer par le sommeil, par l’alimentation, par la nutrition de manière générale, sans aller chercher des compléments alimentaires, sans aller chercher après encore d’autres choses, de la dérive, etc. Et tout ça, c’est de l’entraînement invisible. Et c’est ce sur quoi on axe de plus en plus l’entraînement au plus haut niveau, en tout cas.
Kevin SOLER : Je vais te donner un point clé là-dessus. La maxime, c’est no pain, no gain, mais elle est complètement faussée pour moi. C’est no brain, no gain, clairement. Et pour te dire, en 8 ans à niveau international, je n’ai jamais eu une seule blessure. Jamais. Pourquoi ? Parce que je n’ai jamais pris un complément alimentaire. Je ne vais pas m’attirer les foudres, mais moi, perso, ça ne fait pas partie de ma philosophie. Ni même de whey, ni de prot, ni rien du tout. Nada. J’avais une hygiène de vie qui était bonne. Forcément, quand tu es à haut niveau, tu es obligé à un moment de faire attention. Donc moi, c’était la chrononutrition qui a bien fonctionné, pour le coup. Je travaillais énormément. Côté hygiène de vie, ça, ce n’était pas bon parce que je dormais très peu et je travaillais énormément en plus. Mais effectivement, je pense que la recette, elle vient de… Tu testes des choses. On parlait juste avant du test and learn. C’est exactement ça. J’ai essayé… Moi, j’ai vu trop de gens, en fait, se buter sur des sports. Et puis, 15 jours après, ils viennent, ils ont une tendinite, ils n’arrivent pas à faire fait en compète. C’est nul, en fait. C’est la longévité. Tu travailles… Ça reste un marathon dans ta discipline. Sinon, on a un très bon exemple. Regarde Teddy Riner. Comment tu peux faire mieux avec autant de titres ? Et lui, c’est un excellent exemple. Il est toujours là pour ses compètes. Il n’est pas blessé pendant les compètes. Donc, voilà. Et j’ai eu cette chance aussi, je pense, d’écouter mon corps et de faire le nécessaire pour ne pas être blessé. Et je te dis, en 8 ans pro, je n’ai jamais été blessé.
Ermanno : Écoute, je pense qu’on peut faire le parallèle avec l’entreprise. Ça fait 12 ans que ta boîte, elle vit, elle performe. Et puis, vous allez atteindre des sommets. Donc, il y a aussi un parallèle à trouver là-dessus.
Kevin SOLER : C’est clair. C’est clair. Encore une fois, c’est la recette qui est réappliquée ici. Et puis, il y a des fois, il faut savoir écouter son corps, comme écouter sa boîte, comme écouter ses collaborateurs, comme écouter son préparateur si tu en as un. C’est juste une question d’écoute et de ressenti, en fait. Il faut être connecté avec ce que tu veux faire.
Ermanno : Tiens, et toi, pendant que tu étais au plus haut niveau dans ta discipline, d’ailleurs, tu nous en diras peut-être un petit peu plus sur cette discipline, sur ces disciplines, on a compris que tu ne prenais pas de complément, tu n’étais pas pour l’artificiel, tu étais pour le sport naturel. En revanche, tu parles de team, tu parles de staff, tu parles de collaborateurs dans tes entreprises. Est-ce que toi, pour ta préparation physique, mentale ou autre, tu étais accompagné par un staff ?
Kevin SOLER : C’est une excellente question. Je fais partie des rares où je n’ai jamais eu personne dans mon staff. Et en fait, avec le recul, tu vois, maintenant, je pense avec la vieillesse, la sagesse, l’expérience, peu importe comment on l’appelle.
Ermanno : Sagesse, sagesse.
Kevin SOLER : Sagesse du haut de mes 32 ans, c’est compliqué de dire ça, mais en tout cas, avec l’expérience, on va dire, aujourd’hui, je prendrais du staff. Tu vois, même de manière partielle, sur des expertises très ciblées, mais il y a beaucoup de moments où, quand tu es sportif, tu te sens vachement seul, mais sur plein de points, tu vois, même sur l’aspect comptable, par exemple, comment tu déclares tes revenus, comment tu fais pour placer tes revenus, combien on a vu de sportifs qui se sont fait arnaquer parce qu’ils ne savaient pas comment placer et qu’ils n’ont pas eu cette intelligence de regarder comment ça fonctionne ou cette non-envie.
Ermanno : Curiosité, voilà, plus que l’intelligence.
Kevin SOLER : C’est une intelligence de savoir, placer correctement. Après, tu n’as pas forcément les clés pour y arriver. Ce n’est pas simple. Des fois, ça sort complètement de ton contexte. Quand tu es basketteur, aller placer de l’argent, ce sont deux choses qui n’ont rien à voir. Moi, c’était la chance d’avoir ces deux visions, ces deux casquettes. Après, oui, avec le recul, j’aurais pris du staff. Maintenant, je n’en ai jamais eu. J’allais à Moscou, je faisais mes championnats, par exemple, sur les championnats du monde. Je me suis retrouvé à Moscou avec la coqueluche, 42 fièvres, complètement mort, je finis fin de tableau. Ça a été très compliqué psychologiquement parce que tu dois appeler tes sponsors, tu dois justifier pourquoi tu as perdu, qu’est-ce qui s’est passé, comment tu vas rebondir, quel est ton plan d’action. Quand tu as un préparateur, quand tu as un coach, quand tu as quelqu’un qui est externe à tout ça, je pense que ça t’aide vachement. Et tu vois, je peux donner l’info, mais le truc que je n’ai jamais voulu voir avant et qui m’a vachement aidé, ne serait-ce que d’aller parler avec un psy. Quand tu es sportif, c’est hyper important. Sportif ou chef d’entreprise ou les deux, c’est hyper important pour aider à mieux te connaître et surtout pour… Voilà, j’ai des doutes, j’ai des peurs. Moi aussi, je suis un homme. Moi aussi, il y a des trucs, c’est compliqué. Si tu veux, on pourra même en parler un peu plus, mais il y a un moment, je suis tombé malade en 2017. Je suis tombé très malade. J’ai perdu 10 kilos, que de masse musculaire parce qu’à ce moment-là, j’étais vraiment tanké. C’était la meilleure période de mon activité sportive. Ça a été très compliqué de se réinventer derrière parce qu’en fait, tu te dis, je suis auprès des médias, auprès de ma communauté, auprès de mon sport, Kevin le sportif, les tablettes, le machin, comme tu le disais très bien tout à l’heure et du jour au lendemain, tu te retrouves… Bronzé. J’avais même pas le bronzé pour moi à ce moment-là. J’aurais aimé à la limite, mais je n’étais même pas bronzé. Et du coup, c’est compliqué, il faut se réinventer, il faut se dire, OK, je suis qui finalement ? Au fond de moi, je suis qui ? Je suis quoi ? Et moi, j’avais la chance de me dire, OK, je suis aussi un chef d’entreprise et je suis peut-être un chef d’entreprise avant d’être un sportif puisque dans mon sport, j’ai aussi été, je pense, bon, ça a été un de mes facteurs de différenciant de pouvoir facilement parler avec les médias, avoir cette capacité d’élocution qui faisait que par un média, il n’avait pas forcément interviewé toujours le meilleur, il allait prendre celui qui savait bien parler sur un plateau télé. Donc, j’ai eu la chance de faire l’équipe, télé, magazine, etc. par rapport à ça. Puis très invite derrière quand il voit que tu as de la matière, tu as des choses à apporter. Pareil pour les sponsors. Reebok, Reebok, pour la petite anecdote, quand ils sont arrivés, et là, on rentre bien comme ça dans le thème du podcast, mais quand ils sont arrivés et que je les ai rencontrés, ils cherchaient en fait à monter une team d’experts par rapport à des disciplines un peu urbaines, on va dire. Donc, il y avait le street workout dedans. Ils ont interviewé plusieurs personnes. Ça s’est fait sur Skype, je m’en souviens. Et moi, je suis le seul sur l’entretien. J’arrive au départ, je dis, bon, bah, écoutez, le fait que je rentre dans la team, ça va vous apporter tel reach sur vos réseaux sociaux, tel taux de conversion, l’image de marque et l’empreinte de marque, ça va amener ça, ça, ça. J’en remettais des stats. Et là, ils finissent. Ils sont bouche bée. Tu vois, ils ne me disent rien. Et à un moment, j’ai une des deux de chez Reebok qui me fait, vous parlez tout le temps comme ça ? Je dis, bah, ouais, je suis habitué. Je suis dans le marketing. Donc, forcément, je suis dans le digital. Putain, ça fait plaisir d’avoir quelqu’un qui nous parle un langage qu’on connaît, qu’on comprend et qui va nous servir parce qu’à un moment, on vous met en concurrence, mais nous, vous êtes un pro du marketing pour nous. Il ne faut pas l’oublier. Et à ce moment-là, savoir se vendre par les métriques, ce que j’avais amené, etc., et la capacité d’élocution, ça m’a énormément aidé. Et je pense que même si j’avais été en fin de tableau dans mon sport, n’est pas tout à la fin, mais en tout cas, on va dire au milieu de tableau, ils auraient pris ça. D’ailleurs, on le voit sur les égéries, ils ne sont pas forcément toujours les meilleurs. Ils sont parfois les plus beaux, ceux qui parlent le mieux, qui ont la meilleure vision au niveau des médias, etc. Et là, je pense que ça, c’est un des éléments qui m’a aidé aussi à négocier des deals qui m’ont financé mon sport.
Ermanno : Et des fois, ils achètent aussi l’histoire. Alors, on revient un peu sur le foot, même si, bon bref, le foot, c’est du sport, on est d’accord. Moi, ce que je n’aime pas, c’est les valeurs parfois qui sont autour de ça, mais ça, c’est un autre sujet et on n’est pas là pour parler de ça. Mais tu prends un Kylian Mbappé, c’est l’un des meilleurs et puis, il y a l’histoire qui va derrière. C’est le projet Kylian, etc. Et on en parle de plus en plus, notamment dans les podcasts où on est un petit peu moins, on se permet un petit peu plus de choses que dans les médias traditionnels. C’est vrai que souvent, les sportifs et les sportives qui sont soutenus, sponsorisés, ce n’est pas forcément les meilleurs. C’est ceux qui savent le mieux communiquer. C’est ceux qui savent mieux mettre en avant le produit. Et tu l’as très bien expliqué et je te remercie pour ça. Je n’imaginais pas qu’on parlerait de ça dans l’épisode d’aujourd’hui, mais c’est aussi un peu une masterclass pour celles et ceux qui nous écoutent et qui se disent, mais moi, je suis sportif de niveau, je suis le meilleur du monde, je suis le meilleur d’Europe, mais je ne trouve pas de partenaire. Mais peut-être que tu ne trouves pas de partenaire parce que tu ne sais pas faire ça. Peut-être là, tu dois te faire accompagner.
Kevin SOLER : Et puis, il y a quand même un autre point qui est clé. Reebok, ils ne sont pas venus me chercher. Moi, j’ai pris mon téléphone, j’ai appelé les marques, j’ai DM sur Facebook à l’époque. À l’époque, ça fait vieux encore une fois.
Ermanno : On dirait que tu as 72 ans.
Kevin SOLER : C’était le levier le plus important à l’époque, en tout cas au niveau des réseaux sociaux. Et si tu savais le nombre de messages privés que j’ai envoyés à des marques, mais de tout, là où je pensais qu’il y avait un storytelling intéressant. Donc, il y avait une réflexion de dire, OK, telle marque, j’ai les bonnes valeurs, je pense que je peux être une figure pour cette marque, ça fait sens, je vais leur expliquer ça, ça, ça. Et sur les milliers que j’ai envoyés, il y a eu Reebok, j’ai signé avec Pouline à l’époque, ce qui était Calbut et tout ça. Et ça, je me retrouvais bien dedans parce que j’ai été un grand fan avec le skateboard, le ski, etc. J’ai signé avec une marque d’Energy Drink et j’ai signé avec Polar aussi, je les montre. Donc, c’est des gens, ça démarre par, je les appelle ou je leur envoie un DM ou je leur réécris sur LinkedIn parce que je trouve les bonnes personnes, puis après, je leur réécris sur Instagram, puis après, je les réécris sur leur Instagram perso. Je les persécute, on peut presque utiliser le terme, jusqu’à ce qu’ils disent, c’est bon, on va lui octroyer un quart d’heure de notre temps et on va échanger et voir ce qu’il a à nous dire. Et ça, c’est vrai qu’on a souvent tendance à l’oublier. Le sportif, en fait, il a plein de métiers, il doit être très bon dans son sport, c’est une chose, mais derrière, il doit négocier des deals. Je parle au début, je ne parle pas d’un Kylian Mbappé qui a aujourd’hui un staff, tu parlais du storytelling, Kylian Mbappé, c’est son staff, il a une équipe marketing qui est dédiée à ça, il a des community managers pour les réseaux sociaux qui sont dédiés à ça et là, pour le coup, lui, les marques viennent le chercher, il est tellement exposé au niveau des médias, mais parlons plutôt à la 99% des sportifs de haut niveau aujourd’hui qui ne sont pas médiatisés. Quand tu veux l’être, tu es obligé d’appeler les gens, j’appelais même les télés à un moment en disant écoutez, je fais du streetwork à août, regardez le drapeau humain, c’est impressionnant, on pourrait peut-être faire un reportage là-dessus et j’allais jusqu’à leur donner la thématique du reportage en essayant de les nourrir avec des choses qu’ils ne connaissaient pas forcément. C’est ce qui m’a emmené après au Guinness et à faire des records du monde parce que je savais que médiatiquement parlant, ça allait être intéressant. On avait un sport qui visuellement, et on a un sport qui visuellement était intéressant, est intéressant et donc du coup, ça aidait, donc j’appuyais énormément là-dessus. Donc ce travail de démarchage initialement, trouver les bonnes cibles, leur écrire, se faire exposer, donc en parallèle d’aller voir les médias, d’aller voir aussi des marques et performer, c’est un vrai job et quand tu es au départ, tu le fais tout seul, tu ne peux pas avoir un staff qui fait ça. Ce n’est pas trop compliqué, ça coûte trop cher.
Ermanno : Trop compliqué, ça coûte trop cher ou peut-être… Personne ne le fait mieux que toi,
Kevin SOLER : c’est toi qui incarne le mieux ton projet en fait. Tu vois, ce matin, j’avais un entretien d’embauche pour ma boîte, j’avais un jeune qui venait, c’est sa mère qui était venue me donner son CV sur un salon et je lui ai dit à sa mère, je lui ai dit vous vous rendez compte, c’est à lui de venir me voir, ce n’est pas à vous. En fait, je trouve ça beau ce que vous faites mais c’est lui qui devrait être là un samedi matin, le premier à l’ouverture du salon à venir me donner son CV en me disant j’ai très envie, votre boîte j’adore, j’adore ce que vous faites, je veux en faire partie. Là, c’est pareil en tant que sportif, quand tu vas voir Reebok et que tu leur dis les gars, je vais mouiller le maillot
Kevin SOLER : Ne serait-ce que de dire ça, c’est tout bête, c’est tout simple mais 9 sportifs sur 10 ils ne vont pas le dire, ils vont dire à la limite ok je suis meilleur, j’ai tant de médailles, cool et alors ? Est-ce que tu es dans la bonne démarche ?
Ermanno : C’est intéressant ce que tu dis, alors à la fois je suis d’accord et à la fois je mettrais une petite variante. Tu vois, moi si je prends mon exemple personnel, alors on n’est pas là pour parler de moi mais je pense que ça illustre bien, cet été je te le disais en off, j’ai traversé la France en courant. J’avais mis l’accent sur ma préparation physique, sur la préparation logistique, sur faire en sorte que tout se passe le mieux parce que marier, 4 enfants, un boulot, se préparer à traverser, enfin courir 1400 bornes en 29 jours, ça demande quand même pas mal d’abnégation et pas mal de temps. Donc j’avais laissé un peu de côté toute la partie justement recherche de partenaire, recherche de sponsor. Je le faisais un petit peu à la volée mais pas tant que ça. Et puis tu pourrais me dire en fait c’est toi qui es le mieux placé pour aller voir les marques, pour te vendre, pour leur demander, pour leur expliquer, pour leur expliquer la teneur du projet. En plus moi j’avais loué ça avec deux causes caritatives donc je me suis dit au-delà de mon engagement à moi, ça peut être aussi que du bon pour les marques qui voudraient m’accompagner et me soutenir tu vois. Et en fait c’est le jour où mon épouse a décroché le téléphone et a commencé à contacter les marques, les journaux, les hôtels qui nous ont hébergés etc. que tout a changé. Alors est-ce que c’est qu’une question de temps ? Est-ce que c’est une question d’image ? Est-ce que c’est une question aussi que parfois quand t’es dedans, quand t’es à fond dedans, quand t’es le nez dans le guidon
Ermanno : ou t’as un peu ce syndrome de l’imposteur, bah t’oses pas faire tout ça.
Kevin SOLER : Qu’est-ce que t’en penses ? Je rebondis sur ce que tu dis et j’ajoute à ce que j’ai dit. Ce que je vous dis c’est ce qui a marché pour moi, ça marche pas pour tout le monde et il y a des variantes et c’est pas la vérité absolue. En revanche, ce que tu dis c’est très vrai et je pense que le fait que ce soit porté par ta femme c’est déjà beaucoup plus puissant que si c’est porté par une agence. C’est important de le dire puisque quand elle t’explique c’est mon mari machin il va faire ça. Encore une fois on revient sur le storytelling. Le storytelling aujourd’hui il est obligatoire. Est-ce que si toi tu l’avais fait t’aurais eu de meilleurs résultats ? On le saura pas puisque finalement ça s’est pas passé comme ça et que toi t’avais un milliard d’autres choses à préparer. Moi ce que je pense c’est que de toute façon dois mettre les efforts en avant sur là où est ta valeur ajoutée. Moi je savais que négocier des contrats ça faisait partie de mes skills et je savais faire ça. Si toi par exemple tu me dis mais moi je déteste prendre mon téléphone je n’y arrive pas ça me stresse j’ai les mains moites ça s’entend mais t’as bien raison il faut que ça soit ta femme qui le fasse et là pour le coup je comprends tout à fait. Donc ça c’est un des autres points après vous vous aviez une belle histoire comme tu l’as dit je suis père, 4 enfants c’est ma femme qui appelle parce que moi je me prépare je cours c’est génial t’es une marque t’expliques ça tu dis on a soutenu une vraie cause qui en plus avait deux causes caritatives derrière forcément ça fonctionne après encore une fois je le dis à des sportifs qui parfois sont seuls qui ne sont pas forcément mariés qui peuvent être très jeunes des fois et c’est compliqué et on valorise de plus en plus et ça se voit je trouve les prises d’initiatives parce qu’il y en a peu donc ceux qui ont cette prise d’initiative ça marche à un moment ou à un autre et je refais un parallèle business mais dans cette entreprise en 2016 on a switché on travaillait essentiellement avec des PME des petites sociétés vers des grands groupes et ça a été juste une fois de prendre de l’initiative d’essayer d’appeler un grand groupe un Orange un GRDF un SNCF et se dire ok je les appelle et on va voir si eux ils arrivent à acheter mon produit et en fait de cette prise d’initiative où on ne pensait pas être légitime on l’est devenu au fil de l’eau et dans ce principe des fois il ne faut pas avoir peur d’aller taper la grosse marque tu vois typiquement en street workout j’avais tenté Monster à X reprises Red Bull à X reprises je n’ai jamais réussi à les avoir j’ai eu à la fin une marque française qui faisait de l’énergie drink et ça a été je pense mon plus gros partenariat financièrement parlant donc comme quoi l’un dans l’autre ça m’a emmené à ça donc je me suis rabattu progressivement sur plus petit mais finalement je n’étais pas un numéro pour eux et ça c’était vachement cool
Ermanno : et puis tu as dit une chose aussi je me permets de rebondir dessus c’est qu’en fait essayez putain essayez au pire vous prenez une porte deux portes trois portes bon au bout d’un moment prendre des portes ça fait mal au nez mais en fait c’est les seuls risques que vous prenez quoi je veux dire vous n’allez pas finir en taule parce que vous avez harcelé le patron marketing de chez Red Bull ou de chez Monster pour essayer de vendre votre projet et enfin c’est même pas que vendre votre projet c’est vendre tout ce qu’il y a autour de votre projet vous, votre image vos performances les valeurs que vous défendez etc etc quoi
Kevin SOLER : et d’ailleurs là dessus on en revient je l’ai déjà dit tout à l’heure mais là s’il y a bien un élément dans lequel vous devez investir c’est votre capacité à parler votre rélocution parce que ça joue énormément surtout sur un call quand en 30 secondes on a quelqu’un qui va déterminer si oui ou non ils vont investir sur nous que ce soit dans un projet entrepreneurial que ce soit dans votre entreprise sportive parce que finalement c’est une entreprise quand on n’est pas à certains caps ça joue vachement sur votre façon de parler aussi parce qu’ils savent que vous allez être exposé auprès des médias qu’ils vont vous exposer et si déjà on ne peut pas utiliser l’image enfin en vidéo d’un sportif parce que quand on lui demande d’aligner 3 mots il n’y arrive pas c’est complexe je ne dirais pas ça en disant allez faites vos études finissez vos études ce n’est pas ce que ça veut dire ce que ça veut dire c’est renseignez-vous sur qu’est-ce qu’on attend quand on est un directeur marketing d’un sportif quel est lui son retour sur investissement son fameux héroï vous il est de récupérer des sous pour pouvoir pratiquer votre sport ça c’est top mais lui qu’est-ce qu’il a à y gagner qu’est-ce que réellement vous pouvez lui apporter et après d’avoir un discours qui soit structuré ce n’est pas inné de savoir parler à quelqu’un de cette manière-là et il ne faut pas avoir de stress là-dessus on s’est tous retrouvés dans cette situation-là si vous êtes stressé la petite astuce elle est simple c’est dites-vous que tout le monde a été stressé à cette place-là et moi j’avais un prof d’éco ça va te faire sourire qui me disait tu l’imagines en train de chier et effectivement c’est un super conseil je fais beaucoup de conférences et si tu veux ça fait beaucoup de gens qui sont en train de chier quand j’arrive et que je suis stressé et mais c’est un véritable conseil qui marche et dans un entretien d’embauche c’est pareil quand tu es avec un sponsor c’est pareil dis-toi qu’il est humain aussi et d’ailleurs autre tips là-dessus un peu moins trash si tu es stressé dans un de ces entretiens-là dis-le à la personne que tu es en face de toi le fait de le dire ça évacue 75% du stress donc si tu lui dis je suis désolé je suis très stressé je n’ai pas l’habitude de faire ça vous savez moi avant tout je suis un marathonien un apnéiste peu importe ce n’est pas un exercice auquel j’ai l’habitude par contre j’y travaille énormément ça fait partie des éléments que je veux développer parce que mon personal branding passe par ça aussi et par des petites vidéos et là vous pouvez enchaîner et avoir un discours structuré comme ça t’as fait 90% du boulot
Ermanno : mais c’est clair c’est le fameux icebreaker l’icebreaker on n’est pas obligé d’attendre que ça vienne de l’autre ça peut venir de toi bon je rigolais tout à l’heure on a passé pas mal de temps à discuter un peu en off tous les deux on ne se connait pas plus que ça je t’ai raconté des trucs perso sur ma vie toi aussi et en fait ça faisait office d’icebreaker mais ce petit tip ce que tu donnes pour les sportives et les sportifs qui nous écoutent et qui se disent j’ai un call avec Reebok j’ai un call avec Adidas j’ai un call avec je ne sais pas le boulanger d’à côté qui est d’accord pour me filer 500 balles et en fait pour lui 500 balles c’est tout parce que ça fait déjà le déplacement pour aller au championnat du monde cette fois-ci et peut-être se qualifier pour les JO dites-le quoi dites-le je suis désolé je suis hyper stressé j’ai les mains moites mais voilà juste le fait de vous le dire déjà vous vous vous dites peut-être que je n’ai pas un guignol en face de moi c’est juste quelqu’un qui a peur et puis en fait ça va vous détendre
Kevin SOLER : et puis c’est naturel je veux dire on a tous la trouille sur des échéances qui sont clés quand on le sait tous quand on gère une carrière de haut niveau tu dois t’entraîner c’est dur des fois il y a des moments pour certains sports notamment dans le combat tu as le cutting et tout qui fait que tu es fatigué parce que tu dois cutter ton poids
Ermanno : alors cutter pour ceux qui ne connaissent pas en gros c’est sécher c’est essayer de perdre le plus de poids possible avant de passer sur la balance
Kevin SOLER : exactement donc dans un temps très court donc en général forcément c’est-à-dire que tu ne te nourris pas tu fais énormément d’efforts en cardio etc donc c’est complexe donc ça joue aussi sur ta façon d’être je veux dire on a tous des moments qui sont plus difficiles que d’autres dans nos sports la personne le boulanger que tu as en face à un moment dis-lui la valeur ajoutée que tu vas lui amener dis-lui que tu es stressé ça ne pose pas de problème et à la fin tu dis ok moi de toute façon je vais tout donner pour votre marque et d’ailleurs les plus beaux partenariats mon Reebok c’était un super partenariat parce que je suis parti de rien et finalement mon ciné avec Reebok c’était une consécration j’ai pu faire des shootings photos avec des Miss France c’était vraiment sympa en revanche tu vois moi j’ai eu un très très beau partenariat avec cette marque d’Energy Drink qui est une marque française
Ermanno : mais tu peux la citer d’ailleurs on n’est pas à la radio vas-y
Kevin SOLER : oui oui c’est Human Energy la marque a fermé la marque a fermé il y a quelques années ils ont changé de positionnement ils s’étaient trompés la boisson était super bien il y avait des bonnes valeurs et pour le coup tu vois ils m’ont fait mon anniversaire ils m’avaient offert j’avais trois records du monde à l’époque ils m’avaient fait un poster avec ma tête dessus qu’ils avaient distribué pour les fans et c’est des petites attentions qui sont super cool et c’est encore une fois c’est pas sur le côté financier même si c’était un des plus gros partenariats financiers que j’avais pour la petite anecdote et on va parler d’échelle parce que je pense que ça peut intéresser tout le monde qu’est-ce qu’on gagne quand on est sportif sur des sports un peu underground alors moi alors je vais le reprendre depuis le départ comment on négocie le prix d’un partenariat parce que ça je pense que ça peut être intéressant le prix du partenariat il a deux aspects le premier c’est la marque que vous avez en face parce qu’on sait qu’il y a des marques qui ont plus de budget que d’autres forcément le boulanger du coin il va pouvoir mettre autant que Reebok en revanche quand vous êtes face à Reebok il y a une concurrence qui est énorme et vous allez jouer dans la cour des grands donc contre des gens qui vont potentiellement avoir beaucoup plus de followers que vous puisque c’est l’un des éléments clés aujourd’hui qui va faire la valorisation de ce que va vous donner un sponsor c’est votre image sur les réseaux sociaux donc si on additionne la totalité du nombre de followers que vous avez concrètement où vous vous situez par rapport aux concurrents dans votre discipline qui sont au même niveau que vous et comme je le disais tout à l’heure et tu le disais aussi parfois tu as une personne qui est un peu moins bonne que toi mais qui a beaucoup plus de followers qui a une image qui est mieux travaillée qui va gagner entre guillemets ce marché là parce que lui il a cette capacité d’aller vendre des produits puisqu’à la fin Reebok ce qu’ils veulent c’est vendre des produits on va pas se mentir donc ça c’est l’un des points moi Reebok quand j’ai signé avec eux il y avait un deal qui se composait de frais de déplacement pour mes gros tournois il y avait des fringues qui m’étaient imposées un certain look à certains moments par rapport à des produits qu’ils voulaient mettre en avant pushés on appelle ça en marketing donc ils voulaient pushés des produits je sais pas sur un Black Friday sur Noël etc d’ailleurs on avait même fait un sac à dos Street Workout Kevin Solaire pour lequel j’avais fait les shootings photos et tout donc ça c’était une belle expérience et donc il y a ces éléments là qui vont être intégrés et il y a après du cash si vous avez une rémunération donc là vous les facturez souvent avec une structure que vous soyez auto-entrepreneur si vous n’atteignez pas les plafonds ou si vous avez une société si vous atteignez des plafonds qui changent régulièrement je crois que c’est pas loin de 70 000 euros maintenant
Ermanno : ouais ça dépend si c’est du bien ou de la prestation de service etc etc enfin bref bon là on les renverra vers les J-France ou je sais plus quelle plateforme pour avoir les taux exacts
Kevin SOLER : parce qu’à l’époque c’est vachement inférieur à ça c’est 36 000 je crois de mémoire donc on pouvait vite arriver là-dedans parce que ça c’est avant impôt faut pas l’oublier donc ça c’est les éléments clés donc sur Reebok j’avais un mix de ces trois là sur Human Energy j’avais beaucoup sur la partie d’effraiement plus un salaire mensuel qui était de l’ordre de 400 euros donc autant dire qu’on vit pas avec ça et c’était progressif dans les années donc moi j’avais négocié un deal sur 3 ans sur lequel je commençais petit parce que c’était une petite marque et j’étais un peu leur grosse tête entre guillemets et j’avais dit ok je veux bien démarrer plus petit que certains c’est pas grave mais on fait un progressif et à la fin je me récupère sur la dernière année bon il se trouve que la boîte a fermé sur la dernière année donc j’ai pas eu ma dernière année mais c’était un risque à prendre c’est pas grave j’ai pu faire le tour du monde grâce à eux sur les différentes compètes que j’ai faites donc ça c’est ce qui va composer un petit peu tout ça et après il y a aussi la tête de la personne que vous avez en face de vous et votre capacité à la convaincre y a eu des bras de fer notamment sur cette marque d’Energy Drink où ils m’ont fait une première offre j’ai refusé et l’offre finale c’était à peu près deux fois et demi l’offre initiale qu’ils m’avaient faite parce que je savais ce que je valais ce que je pouvais apporter à cette marque et que j’avais rien à perdre au pire ils m’auraient dit non je perdais le deal initial qui ne me convenait pas donc’était un risque à prendre donc ça c’est ce qui va composer un petit peu cette rémunération là et après vous allez avoir parfois aussi sur les réseaux sociaux des pushs particuliers on va vous dire fais moi une promotion pour une marque c’est vraiment ponctuel on va dire donc tu vois j’ai fait des trucs pour Victor & Rolf par exemple les parfums j’avais fait une pub Instagram j’avais pris à l’époque 400 ou 500 balles pour la pub et voilà ça c’est des petits coups de pouce qui peuvent être intéressants à l’approche de certaines compètes etc. et on a la chance sur l’aspect plutôt physique et médical d’avoir un système français qui est quand même magnifique il ne faut pas l’oublier sur cet aspect là donc quand tu vas voir un kiné pour peu que tu sois passé voir le médecin avant tu peux ne pas payer ces frais là au pire tu fais juste l’avance de fond ou si tu as une bonne mutuelle sinon ça peut aider donc ça c’est quand même vachement bien dans d’autres pays aller aux Etats-Unis et là vous voyez qu’ils ont certes un staff de malades par contre ça leur coûte des centaines de milliers de dollars par an juste sur le staff
Ermanno : dans l’autre paramètre qui rentre dans la rémunération il y a aussi parfois des primes à la performance même chez les sponsors donc en gros t’es champion du monde et ben on te file 1000 balles 5000 balles 10 000 balles de plus etc. ça vient en plus des primes de course ou des primes de compétition qui elles sont versées par les organisations après moi je mets toujours ce gros disclaimer là sur ces fameuses primes de course de compétition voire même les primes de sponsors parfois ça fait rêver on peut se dire je sais pas si on prend un sport que je connais très bien l’Ironman tu vas gagner un Ironman parfois t’as 50 000 euros de price money déjà c’est à splitter entre les différents vainqueurs hommes et femmes et puis en plus même admettons tu touches 50 000 balles quand tu gagnes un Ironman ouais cool mais un Ironman c’est un an de préparation c’est un énorme budget en termes de staff c’est un énorme budget en termes de matos donc au final quand tu touches tes 50 000 c’est limite tu rembourses tes dettes avant après toi de prendre un peu d’argent et les impôts sont passés par là en plus au passage tiens
Kevin SOLER : oublie pas les impôts parce que dites vous que en gros ce qu’on vous donne il y a la moitié qui sort alors on a un système il faut y contribuer on est pas là pour parler de ça mais t’as quand même la moitié qui sort donc effectivement le price pool c’est pour les premiers donc parfois c’est jusqu’aux 3 ou aux 5 premiers donc à diviser à valeur non égale forcément le premier gagne plus après t’as les impôts et après t’as tout ce que ça t’a coûté pour venir pour déplacer etc donc les one shot ça ne marche pas d’ailleurs pour la petite je pense que beaucoup sont au courant mais quand tu regardes la composition des revenus d’un Cristiano Ronaldo d’un Mbappé si on prend les gros sports l’essentiel ne sont pas dans leur salaire ou quoi c’est plutôt dans les publicités
Ermanno : dans les contrats d’image
Kevin SOLER : sur l’image et non pas sur j’ai gagné une coupe du monde d’ailleurs on le voyait je crois que je sais plus combien c’était je crois que c’est 200 000 euros que gagnent les sportifs de l’équipe de France quand ils gagnent la coupe du monde c’est quelque chose comme ça c’est énorme pour le commun des mortels que nous sommes mais c’est ridicule par rapport aux revenus que eux ont dans leur club donc en fait
Ermanno : c’est sûr tu prends un Kylian Mbappé qui a 130 millions maintenant je crois 130 millions quand on lui dit 200 000 balles parce que t’as mis une étoile de plus sur ton maillot à la limite il pourrait dire écoute les 200 000 tu les gardes et puis tu les donnes à la femme de ménage alors attention c’est pas du tout dénigrant mais voilà c’est pas du tout on est pas du tout dans le même rapport
Kevin SOLER : et au même titre que moi dans ma discipline il y avait des montants c’était ridicule tu vois tu gagnais les championnats du monde les prize pool qu’il y avait à la fin c’était 1000 balles ou 2000 balles ça paye même pas ton billet d’avion quand tu donnes à Taïwan tu vois j’ai fait deux fois les étapes de calife à Taïwan ça me coûtait heureusement que j’avais le sponsor qui là pour le coup c’est Human Energy qui avait pris à sa charge heureusement que j’avais ça alors après ça m’a permis d’aller visiter aussi ces endroits que je serais jamais allé voir naturellement parce que tu penses pas forcément à Taïwan en premier lieu par contre c’était canon et je me suis régalé mais donc voilà il y a sur cette partie là oser les choses de toute façon Pierre tu l’as dit tu prends une porte bon t’as pris une porte c’est pas grave et d’ailleurs pour nos amis les célibataires c’est pratique parce que quand on a pris 12 dans la journée par un sponsor le soir si tu sors et que tu vas aller draguer et que tu reprends une 13ème et une 14ème porte tu l’as oublié parce qu’il y en a 12 13, 14 ou 15 c’est pareil j’adore ton état d’esprit génial tu peux tout composer dans le même en fait ça reste une porte donc bon à la fin c’est pas grave que tu sois un homme ou une femme et effectivement c’est ce que je disais en Australie quand je faisais du porte à porte le soir j’avais pas de problème à aller en boîte et aller draguer parce que dans le pire des cas je me faisais rejeter 20 fois j’avais été rejeté 150 fois dans le job la journée c’était 170 à la fin sur les 170 t’augmentes quand même drastiquement tes chances qu’il y a un moment que ça marche c’est clair
Ermanno : par contre après en termes de qualité non je rentre pas dans le jeu
Kevin SOLER : il y avait quand même un paquet de cibles possibles si tu veux
Ermanno : bon on digresse on digresse mais en fait on a même pas encore parlé de ton sport justement est-ce que tu peux nous expliquer en quoi ça consiste quel est ton palmarès quel était un peu ton état d’esprit justement quand t’étais en compétition et puis je terminerai c’est ma spécialité je mets beaucoup de questions dans une seule question mais comme ça tu picores un peu quel parallèle tu faisais entre sport et entrepreneuriat entrepreneuriat et sport même si on va pas se le cacher on le dit à chaque fois être sportif de haut niveau être sportive de haut niveau c’est être entrepreneur dans son sport
Kevin SOLER : alors mon sport ça consiste en quoi en général quand on me demande de le pitcher en une phrase pour les gens qui ne connaissent pas je dis que c’est un dérivé de la gym 2.0 j’aime pas faire le mix avec le crossfit même si ça pourrait être le cas parce que le crossfit utilise des poids et nous c’est pas le cas donc en fait c’est de la gym sur un parcours de santé et on est noté sur des runs de 2 minutes où on va comprendre plusieurs choses alors la réglementation a pas mal évolué ces derniers temps on va avoir un juge en général qui va noter le côté plutôt dynamique des mouvements donc une pompe je saute je claque mes mains c’est un mouvement dynamique les mouvements statiques donc le drapeau humain qui était moi ma vraie force donc je à la verticale sur la force des bras et des abdos et le côté je vais dire un peu plus chorégraphie lien avec la musique et innovation qui est le troisième facteur puisque et c’est là c’est ça que j’ai vraiment adoré dans ce sport moi je faisais le gros parallèle avec le skateboard où je suis arrivé dans le skate il y a plein de mouvements que tu pouvais inventer un flip dans un sens dans l’autre sens ça tournait dans un etc et là dans le sport quand je suis arrivé il n’y avait rien il n’y avait pas de figure qui était délimité par une fédération qui disait si tu fais le run avec ça ça ça c’est le run parfait il n’y avait rien de tout ça donc en fait on jugeait au feeling et c’est ça que j’ai beaucoup aimé au départ puisque des fois on se retrouvait et tu as un lettonien qui passait devant toi ou je ne sais pas un ukrainien ou un espagnol qui passait avant toi dans le run et il te sortait un mouvement que tu n’avais jamais vu nulle part donc il y avait ce côté le mec a fait un truc de fou dans une cohésion globale de dingue parce que tu finissais la compète tout le monde se tapait dans la main et tu disais mais mec on a vu ton truc de dingue est-ce que tu peux me montrer comment tu as fait
Kevin SOLER : quand on regarde c’est le côté freestyle donc c’est en ça que consiste ma discipline et tu as deux runs et à la fin des deux runs tu as un classement qui est fait par rapport au nombre de points qui sont donnés par rapport au juge et aux différents critères que tu dois respecter donc forcément tout ce qui est dynamique c’est plutôt la force statique c’est plutôt l’agilité etc et le reste c’est plutôt d’englober ça on va dire dans un beau paquet cadeau pour que ça fasse du sens par rapport à un storytelling à une histoire etc donc par rapport au sport c’est ça que je peux dire comment je mêlais ça avec l’entrepreneuriat bah ça a été super compliqué parce que lancer une boîte il faut le savoir ça demande énormément de temps et d’énergie surtout quand on veut réussir et qu’on a des ambitions de réussite qui sont je vais dire assez élevées et de toute façon un business pour qu’il marche il faut y passer du temps on va pas se mentir là-dessus que de dire aujourd’hui qu’un business marche sans qu’on y passe du temps c’est pas vrai c’est ce qu’on voit sur Instagram mais c’est faux ça n’existe pas
Ermanno : oh non oh bah non tu pourras pas devenir milliardaire
Kevin SOLER : avec un caillou et un bout de ficelle je suis désolé
Ermanno : la semaine des 4h tout ça non c’est pas vrai
Kevin SOLER : tu peux essayer tu m’en diras des nouvelles je suis curieux de savoir donc voilà après comment je gérais au niveau du planning dans la semaine c’était complexe que je me levais vers 6h je bossais globalement jusqu’à 20h 21h 22h ça dépendait des jours ça dépendait de ce qu’on avait à faire et après je m’entraînais pendant 2h 2h30 le soir chez moi ou à l’extérieur avec une frontale dans sa parcours de santé et le week-end je m’entraînais le samedi environ 7h et le dimanche environ 7h l’avantage du poids du corps c’est que vu que tu ne rajoutes pas de charge ton corps il est à même d’accepter ça sans normalement te blesser c’est à dire que tu sollicites tes muscles à hauteur de ce que ton corps peut encaisser puisque c’est ton corps avec le poids de ton corps et c’est ce que j’explique quand on me disait est-ce qu’un enfant peut faire ce sport techniquement il n’y a pas de contre-indication parce que sinon on lui dirait tu ne marches pas parce que tu dois supporter le poids de ton corps quand tu marches aussi
Ermanno : c’est assez limite
Ermanno : tu te blesses
Kevin SOLER : on est d’accord après tout dans une commune mesure encore une fois je taquine encore une fois ils ne sont jamais bons mais donc voilà effectivement tu peux faire ça de manière assez excessive on va dire encore une fois je ne me suis pas blessé et là où c’était complexe j’ai une anecdote un jour effectivement je me reparlais de Moscou la veille de la compète donc j’étais là-bas je suis arrivé deux jours avant parce que je ne pouvais pas y aller plus tôt alors il y en a plein qui y allaient un peu avant pour s’habituer alors là il y a peu de décalage horaire mais quand tu as beaucoup de décalage horaire je pense à Taïwan notamment moi j’arrivais peu de temps avant c’est deux trois jours max parce que je n’avais pas le temps avec le boulot donc j’ai essayé de partir le week-end et que la compète soit début de semaine et que je reparte juste derrière donc déjà là c’était compliqué et j’ai plein de compètes d’ailleurs il y avait le cas en Espagne où j’avais une prod TV qui me suivait et ils me filment dans ma chambre d’hôtel une heure avant et j’ai un client qui m’appelle et qui me pose X questions sur un devis sur un machin et je suis obligé de répondre je n’ai pas le choix en fait je sais qu’à ce moment là ce que me font gagner mes sponsors ce n’est pas suffisant enfin disons que c’est suffisant mais alors tu vis très très très très très mal donc ce n’est pas suffisant si tu es vraiment parfait donc ce boulot c’est aussi ce qui me fait ce qui me fait marcher donc je suis obligé et ce qui me fait bouffer donc je suis obligé de répondre à ce client et une heure avant quand tu es une heure avant ta compète normalement tu fais le vide et tu n’es pas du tout dans répondre à un client et je pense que finalement c’est ce qui a marché aussi pour moi dans mon truc c’est d’avoir la tête là et c’est ce qui me faisait ne pas être trop stressé parce que j’étais prêt et parce que j’avais la tête dans 12 000 trucs en même temps
Ermanno : ouais c’est ce que j’allais dire en fait il y en a qui gèrent le stress de manière totalement différente et on le voit quand on prend des sports tels que la course à pied mettez-vous dans un sas de course à pied tu vas avoir Jean-Pierre qui est fermé qui a ses écouteurs et qui n’écoute rien qui ne voit rien et quand on ne fera juste qu’une seule chose c’est le coup de feu au départ ou la musique de Hera tu sais vachement motivante et puis tout le monde s’en va tu as Martin qui lui il saute partout il fait des sourires et puis limite il va taper sur le dos de tout le monde et puis au bout d’un moment tout le monde dit écoute c’est bon tu saoules laisse nous nous concentrer et puis ta chef d’entreprise qui au bout du téléphone il pense à part il met le téléphone dans la poche et il y va quoi exactement
Kevin SOLER : et puis c’était un peu mon sas de décompression aussi parce que comme tu l’as dit c’est une entreprise le sport et j’avais mon entreprise à côté j’avais les deux en même temps l’un était un peu ma soupape pour l’autre donc finalement je pense que l’ambivalence c’est ce qui m’a beaucoup aidé après je sais que j’ai oublié une partie de ta question j’allais dire mais
Ermanno : ouais non mais c’est ça et est-ce que justement tu trouvais aussi certains parallèles entre le sport et l’entrepreneuriat je veux dire par exemple souvent on associe au sport la résilience le fameux no pain ou no brain no gain le
Ermanno : l’abnégation le déni de la douleur tout ce genre de choses est-ce que ça tu transférais enfin déjà est-ce que toi tu trouvais ces choses-là dans le sport est-ce que tu le transférais dans l’entrepreneuriat ou est-ce que tu le transférais et est-ce qu’il y a d’autres choses que tu prenais de l’entrepreneuriat que t’emmenais dans le sport par exemple la rigueur par exemple le fait de savoir faire le choix tu le disais tes sponsors ils te payaient suffisamment éventuellement pour vivoter voire pour acheter des épinards mais peut-être pas pour mettre du beurre dans les épinards par contre c’était ta boîte qui te permettait elle de vivre et donc de performer tu vois apprendre à faire ce choix-là est-ce que tu trouvais ces parallèles et est-ce que l’un nourrissait l’autre et l’autre nourrissait l’un
Kevin SOLER : ouais bah alors concrètement oui très clairement en fait d’ailleurs c’est ce que je disais c’est marrant j’en parlais ce matin dans mes recrutements actuellement le premier truc que je regarde c’est pas les diplômes c’est pas l’expérience c’est si tu fais du sport et à quel niveau et si tu marques que t’as fait du sport de haut niveau je sais que t’as un certain nombre de valeurs qui font qu’on va bien s’entendre et que même si je dois t’apprendre une partie du métier j’arriverai à te l’apprendre alors que ces valeurs-là tu es obligé de les avoir par le travail que t’as produit toi-même c’est toi ça t’appartient c’est à toi de base ou alors par rapport à l’effort que t’as dû générer etc donc ça c’est le premier point le deuxième c’est que tout ce qui est résistance à la douleur rigueur
Kevin SOLER : abnégation résilience c’est clairement des valeurs du sport et j’ai eu la chance et ou la malchance de vivre les deux en même temps et encore une fois de trouver exactement les mêmes choses en même temps alors qu’il n’y avait pas les mêmes impacts encore une fois puisque je savais que dans le fond ma carrière sportive elle allait avoir une durée de vie une durée de péremption là où tu peux être entrepreneur jusqu’à très très tard ça pose moins de soucis déjà t’as des sports je fais pas de la pêche sportive où je pourrais dire à la limite je peux être plus vieux ou de la pétanque dans mon sport c’est pas possible je sais qu’aujourd’hui je suis has-been complet c’est plus possible mais donc je savais que le business allait durer sur plus longtemps donc déjà j’avais abordé les deux comme une course long terme et pas juste sur un one shot j’ai pris ce qu’il y avait à prendre dans le sport en me disant que ce qui m’était arrivé c’était peux pas dire que c’était du hasard parce que je déteste ce terme pour le coup mais que j’ai eu beaucoup de chance finalement il y a eu pas mal de planètes qui se sont alignées et j’ai kiffé on va pas se mentir là dessus j’ai kiffé jusqu’au terme où tu commences à avoir trop de sponsors et t’as la pression de te dire je dois justifier quand je perds etc alors là tu le justifies vis-à-vis d’eux alors qu’à l’inverse dans la boîte tu justifies parce que tu dis merde si j’ai pas rentré ce contrat comment je paye les salaires à la fin du mois donc en fait encore une fois les deux valeurs sont les mêmes et tu les vois pas de la même manière en revanche quand on te dit le sport de haut niveau c’est la même chose que monter une boîte et monter une boîte c’est un sport de haut niveau je valide à 10 000% mais clairement
Ermanno : bon on avance j’avais dit que je te prendrais pas trop de temps moi je pense que les enfants vont pas tarder à arriver donc à foutre le bordel dans l’enregistrement je te propose qu’on se dirige doucement vers la fin il y avait une question malgré tout que je voulais te poser parce qu’on en a parlé en off au tout début sur le ton de la déconne encore une fois ce fameux icebreaker t’as les deux bras tatoués tu nous racontes un petit peu les histoires et t’es obligé de les raconter parce qu’on les voit pas en podcast les gens vont pas le voir ça a rien à voir avec le sujet c’était juste pour le délire
Kevin SOLER : je tiens déjà à préciser pour les personnes qui nous écoutent qu’il n’y a pas de site où on me retrouvera tout nu et on verra ses tatouages désolé j’ai oublié de m’excuser je suis désolé pour vous alors les histoires je vais pas tout raconter parce que comme tu l’as dit j’ai les deux bras tatoués des épaules jusqu’au poignet donc il y a beaucoup d’histoires derrière ça c’est marrant parce que le tatouage j’y suis venu du jour au lendemain j’ai fait un premier petit tatouage j’étais plutôt douillet et j’étais pas très réceptif à cette douleur j’étais plutôt trop réceptif à la douleur justement et en fait ça a fait sourire un peu tout le monde autour qui m’a dit oula bah toi t’y retourneras jamais et en fait tu vois quelques années plus tard j’en ai partout
Ermanno : c’est le toi tu y retourneras jamais qui t’a collé tu sais ce truc de sportif toi tu vas jamais gagner toi tu vas jamais le faire tu y retourneras jamais toi tu y as été
Kevin SOLER : bah maintenant que t’en parles ça se trouve c’est ça merde heureusement qu’on m’a dit que ça
Ermanno : le défi
Kevin SOLER : mais du coup en fait non je suis parti là dessus enfin moi ça m’est très propre il n’y a rien à retenir de ça mais moi j’avais envie d’écrire une partie de mon histoire sur mes bras par principe pour pas oublier un certain nombre de choses qui me sont arrivées dans la vie et tu vois je vais parler d’un premier que j’ai sur l’intérieur du biceps 7-6-12 c’est la date de création de ma seconde société actuelle donc parce que pour moi ça a été un gros switch dans ma vie je suis parti d’Australie pour monter cette boîte j’ai quitté l’école j’étais en parallèle encore étudiant et tout j’ai déménagé et cette boîte ça a été un gros switch dans ma vie qui était important donc ça ça a été pour moi c’était clé cette date elle était importante on en parlait tout à l’heure j’ai un paquet de trucs mais dans un des crânes que j’ai qui est tatoué sur mon bras j’ai la forme dans l’œil qui est l’Australie puisque l’Australie m’a forgé l’Australie m’a appris énormément de choses et c’est un peu mon pays de cœur d’ailleurs dans le bureau on l’entend pas même si elle ronfle un peu j’ai mon chien qui s’appelle Sydney tu vois c’est pas un hasard après j’ai pas mal de phrases et j’ai beaucoup de phrases qui sont autour de de l’effort qui sont autour de tu vois fluctuate n’est que mergiture elle tangue mais elle ne sombre jamais donc la résilience j’ai un compas type rose des vents avec à chaque point cardinal un symbole qui ressemble un peu à une flèche et qui va qui veut dire le succès donc sous-entendu peu importe où j’irai ce sera le succès donc j’ai pas mal de choses qui tournent autour de ça en fait sur la réussite et après bon j’ai mon symbole qui est le lion et j’ai Mo sur l’autre côté qui est mon ascendant voilà donc c’est assez drôle parce que je ne suis pas croyant mais je suis assez je suis énormément axé sur les symboles tu vois j’ai beaucoup de symboles là pareil la réussite le défi etc il y a un truc qu’on retrouve très peu c’est la famille puisque moi j’ai j’ai une histoire un peu connerie un peu complexe là-dessus mais voilà après j’ai tous les animaux totems j’ai un loup j’ai un corbeau j’ai pas mal de ce qu’on appelle des glyphes des runes etc
Ermanno : et est-ce que tu vois on pourrait croire que je t’ai posé une question comme ça à Lacan qui sort de son contexte moi au contraire je pense qu’il y a beaucoup de contexte notamment avec le sport en quoi ton sport ta pratique ou les enseignements que tu as eu dans le sport tu les as retranscrits dans ces tatouages sur tes bras
Kevin SOLER : parce que ça fait partie de ce qui te compose et qu’il y a un moment je pense que on a différentes étapes de vie tu en parlais quand je suis tombé malade que tu dois te réinventer etc et il y a des c’est un peu des cocons que tu casses pour avancer et c’est des étapes qui t’ont constitué qui t’ont construite et en fait pour moi c’était symbolique de mettre ces étapes sur mon bras avec un peu ce parcours comme une fresque et ces différentes choses et pour que ce soit au-delà de juste ancrer psychologiquement c’est aussi ancrer dans ma peau parce que c’est comme ça que je suis et tu mets quand t’es sportif il y a un paquet de trucs même entrepreneur d’ailleurs que t’as du mal à accepter de toi-même tu vois on en parlait en préambule sur le côté HP on en parlait sur la façon de réfléchir sur certaines valeurs c’est difficile tu vois t’as fait le parallèle et la boutade au départ quand t’as dit putain t’es chiant t’as performé dans plein de trucs c’est des images qui nous collent à la peau c’est pas pour faire une métaphore avec le tatouage mais je pense que plus tu vieillis plus tu les acceptes ces images et tu dis en fait je m’en fous complètement c’est moi je suis comme ça et plus importe et c’est le cas et je vais finir là-dessus quand tu m’as dit putain moi mon fils il s’est fait tatouer aussi et là il est en train de se battre pour se faire un deuxième tatouage et la réflexion que vous avez eue avec ta femme c’est de dire ouais à 60 ans tu vas ressembler à quoi et je t’ai dit j’espère qu’il t’a répondu à 60 ans j’en aurais tellement rien à faire parce que le regard des autres ne m’importera peu et c’est exactement ça donc c’est les premières réflexions qu’on te fait après tu dis je m’en fous en fait ça c’est mon histoire tant que c’est pas pour le look parce que honnêtement j’en ai rien à faire je suis pas The Rock je sais physiquement je me défends mais je suis pas The Rock non plus je vais pas me faire un Maori sur le pec ça sera ridicule ou il sera tout petit le Maori par rapport au sien parce que j’ai moins de surface à tatouer mais voilà après c’est moi je m’en fiche en fait ça fait partie et ça fait partie de mon storytelling en vrai tu sais quand tu vas faire des conférences sur le côté pro que tu parles aussi du sport etc et que tout le monde te voit comme un jeune de la tech entre guillemets et que t’enlèves ton pull et qu’on voit que t’es tout tatoué et que t’es costaud ils disent c’est pas un profil qu’on a l’habitude de voir on a l’habitude de voir des geeks tout grands tout sec ou au contraire tout gras tout gros bah là moi ça fait partie de ce qui me compose donc c’est pas une question bête c’est une question qui est profonde et où tout le monde va se retrouver dans ce que je dis mais en tout cas c’est ma réponse personnelle
Ermanno : moi je pense qu’il y en aura pas mal qui s’y retrouveront et puis comme tu dis c’est aussi une question d’image d’imprimer d’imprégner son image et puis de se l’approprier et après de vivre avec parce que le tatouage aussi c’est ça alors on n’est pas sur un podcast qui parle de tatouage mais c’est aussi ça c’est imprégner une image et se l’approprier et l’accepter parce qu’il y en a aussi beaucoup qui à la fin se font retirer à la fin ou quelques temps après se font retirer les tatouages ou les font retravailler bon ça dépend aussi peut-être parfois du tatoueur mais ça c’est autre chose
Ermanno : écoute on va doucement aller vers la fin il y a une question que j’aime bien poser à mes invités qui est un peu déroutante alors écoute c’est bien parce que même moi de temps en temps j’ai du mal à la tourner en gros si on pouvait se projeter il y a quelques années et que tu pouvais toi le Kevin Solaire de maintenant rencontrer le Kevin Solaire de 18 ans quand tu viens d’avoir ton bac avant que tu fasses ta première année d’école de commerce quand tu commences déjà à être un petit peu entrepreneur vendre des cartes magiques récupérer des cartes magiques contre des warhammers etc etc et que lui sache exactement qui tu es la vie que tu vas avoir donc que lui va avoir qu’est-ce que tu crois que lui il te dirait en te voyant
Kevin SOLER : bah continue ainsi c’est bien tu as de bonnes valeurs mon grand tu travailles bien et continue de te buter au travail d’une manière ou d’une autre ça payera un moment ou un autre et ne vis pas avec des regrets donc continue sur ta lignée et tant que tu regrettes pas ce que tu fais c’est l’essentiel
Ermanno : et qu’est-ce que toi tu lui répondrais quand il te dirait ça
Kevin SOLER : qu’est-ce que je lui répondrais quand il me dirait ça
Kevin SOLER : tu peux parler j’estime que l’endroit où tu es aujourd’hui c’est pas suffisant donc je vais faire mieux que toi
Kevin SOLER : excellent ça te convient je pense que c’est assez à l’image de ce qu’on a pu échanger mais c’est le cas en fait c’est que je lui dirais au fond parce qu’en fait c’est marrant parce que je dis souvent j’ai besoin d’être inspiré par les gens avec lesquels j’échange tu vois c’est un truc je bois les paroles de ces gens-là mais si je suis pas inspiré ou j’ai vachement de mal à rentrer dans la conversation et c’est pas méchant encore une fois vraiment ou imbu de ma personne ou quoi que ce soit vraiment je parle d’une vraie conversation profonde je parle pas de futilité et je lui dirais moi j’estime que tu m’impressionnes pas et que t’es pas ce que t’as fait c’est pas suffisant pour que tu puisses me donner des conseils donc retourne bosser et moi je vais faire mieux mais c’est la réalité c’est mon côté encore un peu un peu l’ours ouais faut toujours faire mieux enfin je pense qu’on peut toujours faire mieux après voilà je pense que je m’en suis bien tiré avec les cartes qu’on m’a données
Ermanno : bon ça va ça me rassure alors parce que je crois qu’on était pas dans la discussion futile et qu’on s’est bien entendu donc ça me rassure voilà super merci beaucoup Kevin écoute pour terminer parce que c’est aussi la question traditionnelle du podcast où est-ce qu’on peut te suivre pour les auditrices les auditeurs qui ne te connaissaient pas avant et qui sont charmés par tes propos qui aimeraient en savoir plus sur ton expérience sur ta vie de sportif de niveau tout en étant entrepreneur sur ta vie d’entrepreneur tout en étant sportif de niveau pour en savoir plus sur les palmiers qui sont derrière toi mais eux ils le voient pas il y a que moi bref où est-ce qu’on te suit où est-ce qu’on te contacte
Kevin SOLER : alors LinkedIn Kevin Solaire S-O-L-E-R où je poste beaucoup de choses parce que c’est un réseau pro etc et bon derrière j’ai un site web et pour ceux que ça intéresse je sais pas pour faire ma promo mais j’ai fait un bouquin qui explique comment j’ai redressé ma boîte après m’être fait voler par mon ex-associé il y a beaucoup de conseils autour du sport de haut niveau et qui font les parallèles justement comment le sport de haut niveau m’a aidé dans cette phase qui a été très compliquée je vais spoiler la fin et la chute mais mon ex-associé étant mon père ça a été très compliqué psychologiquement et au niveau de la famille donc j’explique aussi c’est purement témoignage il y a des insights sur comment quels sont les petits leviers que j’ai mis en place pour que ça fonctionne que ce soit financier ça rentre un peu plus dans la technique qu’un entreprise pour le coup mais ça peut être intéressant pour ceux qui vivraient une situation difficile un vous n’êtes pas seul et deux il n’y a pas que les paillettes de ce qu’on voit et tout le monde qui réussit il y a des échecs mais un échec n’est pas une fin en soi à partir du moment où on se relève et donc suivez-moi sur LinkedIn si vous le souhaitez en tout cas avec grand plaisir
Ermanno : bon alors moi je le dis à tous les invités qui me disent qu’ils ont écrit un livre que j’avais déjà spoté mais pour autant que je sais que j’échange avec eux je ne lis jamais les livres des gens que je connais s’ils ne sont pas dédicacés donc comme tu n’habites pas très loin d’un des endroits où je me retrouve une ou deux fois par an minimum je passerai te voir tu me le dédicaceras et je te l’achèterai à ce moment-là
Kevin SOLER : alors la seule condition et tu ne le payeras pas mais la condition sine qua non c’est que tu viennes le chercher en main propre et il sera bien entendu dédicacé
Ermanno : bon bah ça marche on s’entend on est sur la même longueur mais écoute Kevin merci beaucoup pour ce moment qu’on a passé ensemble une heure d’enregistrement 1h45 tous les deux c’était top je te remercie vraiment et puis je te souhaite bonne continuation pour l’entreprise pour le sport que tu continues à faire un peu à côté pour l’alpi pour la photographie et tout et tout et puis chers auditeurs je te donne rendez-vous pour un nouvel épisode salut ciao