“🏃♂️ Dans les coulisses de l’athlétisme avec Jules Robin 🏃♂️
Pour cet épisode je reçois Jules Robin, un athlète – au sens pratiquant de l’athlétisme, pas que du sport – plus que prometteur.
🎙️ Découvrez comment Jules jongle entre ses études à Sciences Po et sa carrière sportive !
🌟 À propos de notre invité :
• *Jules Robin*, 21 ans, étudiant à Sciences Po et athlète en demi-fond.
• Pratique le 1500 mètres aux 10 kilomètres.
• Débute un master en politique de l’environnement tout en maintenant une cadence d’entraînement intense.
🗒️ Dans cet épisode, vous découvrirez :
• Les défis et les réalités de vivre avec une malformation cardiaque et comment Jules a surmonté ces obstacles pour devenir un athlète de haut niveau.
• Les avantages et les contraintes d’un cursus aménagé pour les sportifs à Sciences Po.
• Comment Jules conjugue études et sport de manière équilibrée sans négliger aucun des deux.
• La transition de Jules du triathlon à la course à pied et les objectifs ambitieux qu’il se fixe, notamment son rêve de gagner l’UTMB.
• Son approche pour obtenir des sponsors et le soutien de marques comme Hoka, NAC, et Iron.
🔗 Pour suivre Jules Robin et en savoir plus sur ses exploits :
• Strava : https://www.strava.com/pros/16746381
• Instagram : https://www.instagram.com/jules.robin
• LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/jules-robin-0538671a0/
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🎧 Écoutez l’épisode complet pour une plongée inspirante dans l’univers des athlètes et pour reprendre une bonne dose de motivation !”
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Psst … grâce à Autoscript.fr, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Jules. Ça se passe sur vestiaires.org !
Pssst encore : Secrets de Champions, vous connaissez ? C’est le livre issu des premières interviews du podcast et l’un des moyens ultra simples pour soutenir les sportives et sportifs de haut niveau. C’est à retrouver en version électronique sur notre site ou sur Amazon en version papier !
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Ermanno : Juste avant de lancer un nouvel épisode, je t’invite à aller faire un tour sur vestiaire.org. La grande question à laquelle on essaie de répondre sur ce podcast, c’est comment construire une carrière de sportif de haut niveau ? Et bien devine quoi, avec Maxime Dubois-d’Enghien, on a fait un gros boulot pour synthétiser l’ensemble des interviews qui sont déjà diffusées sur le podcast dans les vestiaires. Et on a sorti ce qui j’espère sera ton prochain livre de chevet, c’est à découvrir sur vestiaire.org. C’est disponible en version électronique sur notre site et puis sur Amazon si tu veux la version papier. L’avantage, au-delà d’aller chercher un max d’informations en plus de tous les épisodes que tu peux entendre, c’est de pouvoir soutenir toutes les sportives et tous les sportifs de haut niveau actifs interviewés sur ce podcast, puisque tous les bénéfices de ce livre leur seront reversés. Voilà, allez, c’est parti pour un nouvel épisode et n’oublie pas vestiaire.org. A tout de suite ! Dis papa, ils font quoi les sportifs quand ils ne sont pas sur le terrain ? Eh ben croyez-moi, quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d’entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j’ai réalisé que beaucoup d’entre nous se posent la même question. C’est pour ça qu’il y a quelques années, j’ai décidé de lancer le podcast dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j’ai rejoint Aplayer, un cabinet de recrutement spécialisé. Alors moi, je suis recruteur tech et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Eh oui, parce qu’encore une fois, vivre de son sport n’est pas si facile quand on n’est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore… Comme une marque bien installée, il faut y rester et se réinventer sans cesse. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toute la journée ces sportifs de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c’était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors restez après l’épisode, je vous donne tous les détails sur notre invité. Et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org pour pouvoir le soutenir dans ses projets. Allez, c’est parti pour un nouvel épisode.
Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd’hui, on va parler à nouveau avec un athlète, un athlète dans le sens pratiquant de l’athlétisme. Je suis très heureux de recevoir Jules Robin. Salut Jules.
Jules ROBIN : Salut Ermanno, merci de me recevoir.
Ermanno : Je t’en prie. T’as vu, j’ai bien insisté sur ton prénom parce qu’en audio, on ne sait pas trop faire la différence entre Jules. Et Robin, si c’est lequel est le nom et lequel est le prénom. Donc toi, ton nom de famille, c’est Robin et ton prénom, c’est Jules, n’est-ce pas ?
Jules ROBIN : Oui, c’est ça, oui. Mais bon, on peut garder juste Jules et ça m’ira bien.
Ermanno : Oui, on peut garder juste Jules, effectivement. Jules, tu m’as dit que tu avais écouté des épisodes du podcast et j’en suis honoré. On a été mis en relation par Philippe Morlot, que je salue.
Ermanno : La première question que je pose à mes invités est toujours la même et tu le sais, je demande à mes invités. Donc, dis-nous tout, qui est Jules Robin ?
Jules ROBIN : Du coup, tu en as dit une partie. Je m’appelle Jules Robin et je suis athlète. Moi, j’ai toujours réfléchi à cette question parce que même moi, c’est un peu compliqué de me définir. Je dirais que je suis parfois un athlète qui fait des études et parfois un étudiant qui fait du sport. Mais globalement, je suis juste un garçon de 21 ans qui étudie à Sciences Po et qui fait de l’athlétisme. De haut niveau, si on peut le dire comme ça. Je fais du demi-fond, donc du 1500 mètres aux 10 kilomètres. Et là, du coup, comme je viens de te le dire, je viens de démarrer un master en politique de l’environnement. Donc, j’essaye de concilier tout ça, tant bien que mal, avec plus ou moins de succès.
Ermanno : Alors, plus ou moins de succès, on verra après. Peut-être que tu peux nous aider déjà, pour rentrer dans le dur, à définir ce que c’est qu’un athlète de haut niveau pour toi. Parce qu’on ne le voit peut-être pas en audio. Mais tu as mis des guillemets sur le haut niveau. Donc, c’est quoi pour toi un athlète de haut niveau ?
Jules ROBIN : C’est vrai que moi, je n’aime pas forcément me définir comme athlète de haut niveau. C’est vrai que si c’est juste une appellation stricto sensus, lorsqu’on appartient aux listes du ministère, alors oui, je le suis. Mais moi, je ne me reconnais pas forcément dans cette dénomination-là. Parce que je pense que le haut niveau, c’est vraiment quelque chose auquel je n’ai pas encore… vraiment touché et que je ne toucherai peut-être jamais dans ma vie. Je pense que c’est plus une philosophie de vie et c’est vraiment quelque chose de chronophage. Le haut niveau, c’est se dévouer complètement à sa pratique. Et moi, je ne suis pas sûr que j’ai touché du doigt ce niveau-là de performance et de dévouement à mon sport.
Ermanno : Laisse-moi faire un petit peu le coach, le préparateur mental, si je puis me permettre, même si je n’en ai pas. Je n’en ai pas du tout l’étoffe ni la formation. Mais pourquoi est-ce que tu nous dis que tu ne l’as pas encore touché du doigt, le haut niveau ? Pourquoi est-ce que tu dis que tu n’es pas totalement dévoué à ton sport ? Est-ce que c’est le côté étudiant aussi qui fait ça ?
Jules ROBIN : Oui, en fait, moi, c’est clairement ça. Je n’ai jamais voulu mettre tous mes yeux, entre guillemets, dans le même panier. Du coup, j’aime bien ce côté où je fais un peu tout avec plus ou moins de succès, comme je te le disais. Mais en tout cas, c’est… C’est vraiment mon côté touche-à-tout et le fait de vouloir être quelqu’un de complet et avant tout, un athlète qui fait des études à côté. Pour moi, c’est presque aussi important. Et c’est pour ça, au début, que j’ai insisté sur cette nuance-là, de dire que je pense que 75% de mon temps, je suis plus un étudiant qui fait du sport qu’un athlète de haut niveau qui fait des études à côté. Donc, c’est ce côté-là qui me rend un peu, je pense, différent et qui fait que j’ai une approche du sport un peu différente aussi.
Ermanno : Alors, tu parles d’être étudiant, tu parles de Sciences Po. Sciences Po a fait partie des premiers instituts de formation de haut niveau à intégrer des sportifs de haut niveau. Alors, si tu veux, tu mets les guillemets ou pas. Pour moi, tu es un sportif de haut niveau. Est-ce que toi, tu bénéficies de ce programme de sportif de haut niveau chez Sciences Po ou tu l’as vraiment intégré en formation continue, en cycle normal, comme tous les autres étudiants et que tu essaies de placer tes entraînements et tes compétitions aux choses publiques ?
Jules ROBIN : Oui, du coup, moi, en fait, j’ai intégré Sciences Po il y a trois ans, enfin deux ans et demi pour être un peu plus précis. Alors, on enregistre le 19 janvier.
Ermanno : Voilà, comme ça, ça donne un peu une idée de deux ans et demi.
Jules ROBIN : Oui, c’est ça. Du coup, j’ai intégré Sciences Po. Et oui, à ce moment-là, j’ai rejoint un cursus pour les sportifs de haut niveau à posteriori, en fait, en milieu d’année. Et du coup, j’ai rejoint ce cursus-là qui m’a permis d’aménager un peu mon temps de cours. Différemment, de partir en stage et du coup, de presque toucher du doigt le haut niveau parce qu’il y avait des périodes, en tout cas de l’année, où j’étais presque professionnel. Quand je partais en stage un mois,
Jules ROBIN : globalement, c’est clair que les études, ça devenait un peu plus secondaire. Et ce qui primait, c’était vraiment l’athlète, l’entraînement et tous les à côté du haut niveau. Et puis là, en revanche, je viens de démarrer des cours de master. Et là, pour le cours en master, je bénéficie plus. Je suis redevenu un étudiant normal et lambda. Et ça me plaît bien de me fondre dans cette masse-là.
Ermanno : Bon, on comprend mieux. Tu disais tout à l’heure que quand tu bénéficiais de cet aménagement pour les sportifs de haut niveau, tu as eu l’impression un peu plus de toucher du doigt le sport de haut niveau. Tu as même dit que tu te sentais un peu sportif professionnel, notamment quand tu partais en stage pendant un mois. Ça voulait dire quoi, les aménagements à Sciences Po pour les sportifs de haut niveau ? Est-ce que c’était une question d’emploi du temps qui était un petit peu plus… un petit peu plus condensée ? Est-ce que c’était plus de facilité pour les absences ? On avait à ce micro aussi Maximilien Fleury, qui est tennisman et qui est sportif de haut niveau à Rennes School of Business. Et c’est ça, pour l’ESC Rennes, avoir des sportifs de haut niveau, ça veut dire aménager un petit peu l’emploi du temps et autoriser les absences quand elles sont liées au sport. Est-ce que c’était pareil à Sciences Po ou est-ce qu’il y avait d’autres aménagements, d’autres facilités, d’autres avantages à être sportif de haut niveau à Sciences Po ?
Jules ROBIN : Là, je pense que c’est clairement un des programmes qui permet le mieux de concilier sport et études en France parce qu’en fait, on est complètement autonome. C’est-à-dire qu’il y a des cours qui se tiennent 3 ou 4 jours par semaine auxquels on peut assister ou pas, auxquels on peut assister ou pas en Zoom aussi, donc peu importe où on est aux quatre coins de la planète. Et puis, c’est nous qui décidons aussi de passer les examens quand on le veut. Donc, c’est clair qu’on a… cette flexibilité-là qui fait qu’on peut globalement suivre les cours n’importe quand
Jules ROBIN : et n’importe où dans le monde, quoi. Donc, c’est très, très, très facile.
Ermanno : Petite précision, quand tu dis vous êtes libre de choisir quand vous voulez passer l’examen, ça ne veut pas dire qu’on vous donne le diplôme sans passer les examens. C’est juste qu’au lieu de les passer, je ne sais pas, en juin comme tout le monde, vous pouvez bénéficier d’un aménagement pour les passer en juillet ou en août ou en septembre si vous revenez des JO, par exemple, et qu’en plein JO, vous n’avez pas la tête à passer les examens, c’est ça ?
Jules ROBIN : Ouais, non, mais en fait, c’est ça. Le but, c’était vraiment de permettre à n’importe quel pratiquant de n’importe quel sport de pouvoir avoir accès à des études un petit peu poussées. Et en fait, du coup, c’était pour essayer de faire concilier toutes les carrières et tous les types de sport. Parce que forcément, quand on fait du tennis et quand on fait, je ne sais pas, du ski alpin de haut niveau, les saisons, elles ne sont pas tout à fait au même moment. Et donc, si on n’a que des cours, du mois de novembre au mois de février, c’est un peu plus compliqué pour un skieur de venir en cours en plein milieu de sa saison. Donc, ça permet à tous les sportifs d’y trouver leur compte et de pouvoir poursuivre des études poussées et en même temps, d’avoir l’équivalent d’une licence de 180 crédits européens.
Ermanno : L’avantage, c’est qu’en athlée, la saison, elle était un peu calée sur l’année scolaire, non ? En tout cas, en Europe.
Jules ROBIN : Moi, c’est clair que… Ouais, ouais, ouais. Non, mais moi, c’est clair que j’ai vu… J’ai eu aucun problème. J’ai pu faire mes stages quand je le voulais, passer mes examens quand je le voulais. Enfin, franchement, ça s’est super bien passé et je suis vraiment content d’avoir pu bénéficier de ce cursus-là, ouais.
Ermanno : Tu disais tout à l’heure que tu te sentais un peu comme un sportif pro. Du coup, la différence pour toi entre un sportif pro et un sportif de haut niveau, au-delà de la sémantique, c’est quoi ?
Jules ROBIN : Non, je pense que c’est vraiment une approche, une approche du sport qui est différente. Moi, comme je te le disais tout à l’heure, je n’ai jamais vraiment cherché, en tout cas, à faire tout bien à côté. Je pense que je suis resté juste un gars de 20 ans qui avait des rêves plein la tête et qui voulait tout concilier, mais qui n’a jamais voulu vraiment tout donner dans son sport. Enfin, en tout cas, se donner tous les moyens d’être professionnel à tout prix. Moi, je pense que j’ai été… J’ai été bon à un moment. Ça m’a permis d’arriver à un certain niveau de performance auquel je m’épanouis. Mais je n’ai jamais eu ce rêve d’être professionnel que j’ai poursuivi coûte que coûte. Et donc, je pense que quand on est professionnel en athlète, en fait, on a l’impression qu’on s’entraîne 15 heures par semaine et c’est tout. Mais en fait, c’est tout à côté. Et en fait, c’est vraiment 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 qu’on se dédie à sa pratique. Et moi, j’ai jamais… Ouais, eu cette perspective-là.
Ermanno : C’est vrai que c’est l’essence même de ce podcast. C’est de pouvoir aider les sportives et les sportifs de haut niveau à financer leur carrière. Ça passe soit en leur donnant la parole, mais aussi en donnant la parole à d’autres personnes qui peuvent venir témoigner. Tu parles de l’organisation d’une journée, d’une préparation, d’un entraînement pour une athlète ou un athlète en tant que pratiquant d’athlétisme. C’est clair que c’est ça. C’est ça. Déjà, il y a 2, voire 3 entraînements par jour. Et entre les deux, il faut récupérer. Même si en termes de volume horaire, ça paraît pas forcément super important quand on prend uniquement la pratique de l’athlétisme. On peut être à 15, 20 heures par semaine. En revanche, c’est tout ce qu’il y a à côté qui va venir aussi se greffer, qui va venir prendre du temps sur l’agenda et qui va, entre guillemets, pas forcément permettre à certains athlètes professionnels d’avoir un métier à temps plein à côté. Toi, t’es en études. En plus, tu t’entraînes. Donc, t’es un étudiant sportif plus qu’un sportif étudiant.
Ermanno : Ton objectif, une fois que t’auras validé ton master, c’est quoi ? C’est de continuer vers un doctorat ? C’est de te mettre à fond dans le sport cette fois-ci ? Prendre une ou deux années sabbatiques avant de prendre un job pour voir où est-ce que ça peut t’amener ? C’est quoi ton objectif avec le sport et les études ?
Jules ROBIN : Oui. C’est vrai que c’est assez complexe parce qu’en plus, en ce moment, c’est un moment assez charnière du coup parce que je viens de me rediriger vers un master qui me plaît énormément. C’est quelque chose dans lequel j’aimerais bien travailler plus tard. Et puis, en parallèle, j’essaye aussi d’aider une doctorante à Normalsup qui finit sa thèse. Je commence à baigner un peu dans ce monde-là de la recherche. Et en parallèle, je suis aussi sportif. Je m’entraîne aussi 12 fois par semaine et comme tu viens de le dire, j’essaye de faire attention à tous les à-côtés. Et donc, c’est vrai que c’est assez chronophage et c’est quelque chose qui me prend pas mal de temps. Donc là, je suis dans ce moment de réflexion de savoir qu’est-ce que je vais faire dans le temps long.
Jules ROBIN : Et pour l’instant, en fait, la situation dans laquelle je suis pour l’instant, j’ai l’impression que… Enfin, j’ai réussi en tout cas à constituer un équilibre qui me convient assez parfaitement. Et donc, je me dis que tant que je peux pousser au max les curseurs dans les cours, les trois domaines que je poursuis aujourd’hui et qui m’épanouissent complètement, je le ferai. Et donc, pour l’instant, je ne me mets aucune limite et je me dis tant que je peux faire mon sport, mes études et mes activités extra et que j’arrive à tout mener de front avec, comme je te le disais tout à l’heure, plus ou moins de succès, ça m’ira bien et ma performance, elle réside là-dedans, dans cet équilibre entre les trois.
Ermanno : Tu sais que dans les paramètres de la performance, que ce soit scolaire, professionnel ou sportif, il y a aussi le sommeil. À quel moment tu dors entre les études ? L’entraînement ? Le coup de main à la doctorante ? À quel moment tu récupères ?
Jules ROBIN : Non, mais c’est clair que c’est toute une question d’organisation et je pense que c’est la rigueur que j’ai acquise dans le sport qui me permet d’avoir ces journées assez rythmées qui font que je suis épanoui et qui, en même temps, en tout cas, c’est la rigueur qui fait que j’arrive à planifier des semaines qui sont assez cohérentes et qui, au final, j’arrive à joindre mes bouts et je me lève un peu tôt le matin, je me couche parfois un peu tard le soir mais, en tout cas, entre ces deux extrêmes, je les remplis avec ces trois activités-là et ça va.
Ermanno : C’est vrai qu’on a souvent coutume de dire que quand on a un métier passion, on n’a pas vraiment l’impression de bosser et ça vaut pour le métier, ça vaut aussi pour les études et ça vaut aussi pour le sport. Donc, si tu pratiques ton sport avec passion, t’étudies dans un domaine qui te passionne, finalement, ça glisse tout seul.
Jules ROBIN : Ça glisse tout seul, mais ça ne veut pas dire qu’on épuise son corps.
Ermanno : On est d’accord.
Jules ROBIN : Pour autant, je veux dire, moi, je sens que parfois, c’est assez éprouvant et que, mentalement, c’est vraiment dur. Il y a des moments où je ne me retrouve plus et je suis obligé de lever un peu le pied parce que, mentalement, je craque un peu et c’est un peu dur. Mais, globalement, c’est clair que c’est plus facile quand on le fait avec passion et quand on le fait dans quelque chose dans lequel on se déplace, on se retrouve et on a l’impression d’être utile.
Ermanno : Tout à l’heure, tu parlais de rigueur. J’entendais aussi, éventuellement, des routines. Ça ressemble à quoi, une journée, ou plutôt une semaine de Jules Robin ?
Jules ROBIN : Alors, à quoi ça ressemble ? Je dirais que je me lève tous les matins assez tôt. Je pense, avant 7h, j’essaye. Et souvent, je m’entraîne entre 9 et 11 fois par semaine.
Jules ROBIN : Donc, ça fait que je double quand même pas mal de jours en course à pied. Donc, j’essaye souvent d’aller faire un petit footing le matin avant de partir en cours. Souvent, entre 7 et 8h. Puis, je me dirige vers l’école. Et puis là,
Jules ROBIN : du coup, je sais quand j’y vais, mais je ne sais pas trop quand j’en reviens. Et, en général, j’ai la grosse séance qui est planifiée le soir entre 18 et 20h. Souvent, avec mon groupe d’entraînement. Donc, soit dans le 93, à Pierrefitte, soit plutôt vers Vincennes.
Jules ROBIN : Et puis, ensuite, je rentre chez moi et je dors le plus rapidement possible.
Ermanno : Elle est où la case devoir, travail personnel, préparation de l’entraînement, revue du planning, organisation des objectifs sportifs ?
Jules ROBIN : Cette case-là, c’est vrai que je la néglige un peu. Je pense que c’est juste dans ma tête, tout est un peu fouillis et j’essaye de m’y retrouver tant bien que mal.
Ermanno : Bon, écoute, j’aimerais bien être fouillis comme toi, étudiant. Je ne suis pas que rigoureux. Écoute, c’est une certaine forme de rigueur. On a déjà vu des gens qui vivent dans un appart ou dans une maison complètement en bordel et qui s’y retrouvent. Dès que tu ranges, ils sont perdus.
Jules ROBIN : Oui, c’est sûrement ça.
Ermanno : Revenons un petit peu à toi et à ta pratique du sport. Quand est-ce que tu découvres le sport et est-ce que tu commences à découvrir le sport par l’athlétisme ?
Jules ROBIN : Non, pas du tout. Après, moi, j’ai vraiment l’impression que le sport, il a toujours plus ou moins fait, partie de ma vie.
Jules ROBIN : En fait, j’ai aucun souvenir de moi sans être impliqué dans quelconque, dans quelque manière que ce soit avec le sport. J’ai un père qui est assez sportif, un grand-père qui est assez sportif. Mon père, il a fait plusieurs Ironman et, je ne sais pas, une trentaine de marathons. Donc, il y a peut-être un peu d’hérédité là-dedans.
Jules ROBIN : Et puis,
Jules ROBIN : moi, personnellement, c’est arrivé un peu plus tard parce qu’en fait, moi, je suis né avec une malformation cardiaque. Et du coup, j’ai commencé le sport un peu plus tard parce qu’en fait, c’était un trouble électrique. Enfin, je l’ai fait rapidement. Ça s’appelle un Wolf-Parkinson-White. Et du coup, en fait, c’est un faisceau supplémentaire qu’on a autour du cœur qui est anormal et qui engendre, en fait, un rythme cardiaque trop fort. Trop rapide, donc pas trop compatible avec les sports de fond. Donc, forcément, j’y suis arrivé un peu plus tard.
Ermanno : Quoique, c’est peut-être un peu plus compatible justement avec les sports de fond qu’avec les sports d’explosivité. C’est peut-être plus compatible pour reprendre l’athlète avec un sport de demi-fond, du 1500, du 5000, du 10 000, voire du marathon qu’avec du sprint sur 60, 100 ou 200 mètres, non ?
Jules ROBIN : Oui, sûrement. Et en même temps, quand on veut être un athlète complet sur 1500, on fait presque du travail de sprint et presque du travail de fond. Donc, le cœur, c’est quand même notre outil de travail et c’est le truc qu’on pousse un peu le plus dans ses retranchements tous les jours, deux heures par jour, sept jours sur sept. Donc, c’est clair que… En tout cas, ça ne faisait pas tellement bon ménage. Du coup, c’est pour ça que j’ai essayé de régler tout ça. Je me suis fait opérer une première fois, c’est revenu et je me suis fait réopérer une deuxième fois il y a trois ans. Et donc, maintenant, j’ai l’impression que c’est derrière moi et ça ne m’embête plus du tout. Mais du coup, tout ça pour dire que je suis arrivé sur le sport, en tout cas, au niveau, enfin, en tout cas, avec une pratique un peu plus intensive plus tard. Au début, je faisais du tennis, donc rien à voir. J’ai fait du tennis, je pense, jusqu’à mes 13-14 ans. Ensuite, j’ai basculé un petit peu sur le triathlon et sur le triathlon, naturellement, comme j’ai été plutôt bon en course à pied, j’ai basculé sur la course à pied. C’est un peu le cheminement.
Ermanno : Parce que d’habitude, on fait plutôt l’un des trois sports, voire deux des trois sports du triathlon. Et puis, on bascule dans le triathlon. Toi, tu as fait du tri et après, tu es parti sur un des trois sports.
Jules ROBIN : Oui, c’est ça. En fait, j’en ai fait parce que j’avais des copains qui en faisaient et que le fondateur du club dans lequel j’étais était un ami d’enfance de mon père. Donc, c’est un peu plus comme ça que ça s’est fait. C’était facile de s’y mettre et en termes de logistique, c’était ultra facile. Donc, c’est plus un choix pas par des pieds, mais en tout cas, un choix plus naturel.
Ermanno : J’imagine. Et puis, ça devait bien arranger ton père. Moi, pour la petite anecdote, quand je préparais mon premier Ironman, que finalement, je n’ai pas fait pour des raisons de santé, mon fils avait 13 ans et c’était la bonne excuse d’aller à l’entraînement. Je n’allais pas m’entraîner. Je ramenais mon fils s’entraîner avec moi et par le plus grand des hasards, on se retrouvait à nager dans la même piscine, à courir sur la même piste, etc. Ça devait être sympa pour ton père, non ?
Jules ROBIN : Oui, c’est clair. C’est clair que c’est des sports qui sont super chronophages et pas forcément compatibles avec une vie professionnelle et de famille.
Jules ROBIN : Ça devait être une bonne excuse pour lui en tout cas d’avoir mis un de ses enfants dedans et en tout cas, ça lui permettait de s’entraîner. Moi, j’étais aussi plutôt épanoui. J’avais des bons potes et en tout cas, ça m’a mis le pied à l’étrier. C’est cool.
Ermanno : Justement, par rapport à tes problèmes cardiaques, comment est-ce que tu vas outre ces problèmes ? Comment est-ce que tu arrives à t’entraîner, notamment avec du sport d’endurance ou des sports un peu plus exigeants parce que le triathlon, ça a beau être un sport d’endurance, quand on est jeune, c’est plutôt de l’explosivité. Comment tu jongles avec les deux ?
Jules ROBIN : En fait, maintenant, il n’y a vraiment plus aucune contre-indication parce que, comme j’ai essayé de te l’expliquer, c’est un faisceau électrique et donc, en fait, une fois qu’on en fait l’ablation, le truc n’existe plus dans ton corps. À partir de ce moment-là, c’est comme si tu étais redevenu complètement normal. Le seul risque que ça comporte, c’est quand le truc est toujours présent et que tu n’as pas fait l’opération et que du coup, on n’a pas brûlé ce petit faisceau et que à tout moment, il peut se déclencher et donc faire faire des crises de tachycardie. Donc là, c’est assez relou.
Ermanno : Ma fille a la même chose. Elle a déjà fait une première opération et a priori, effectivement, quelques mois après, on lui a dit qu’il allait falloir y retourner. Je connais un peu le truc.
Jules ROBIN : D’accord. C’est pas très grave. C’est assez commun et ça se fait bien.
Ermanno : Donc du coup, tu découvres la course à pied un peu plus tard par le biais du triathlon. À quel moment tu switches justement beaucoup plus vers l’athlétisme et beaucoup plus vers du demi-fond ?
Jules ROBIN : Du coup, déjà, en faisant du triathlon, j’ai toujours fait que du demi-fond parce que
Jules ROBIN : dans le triathlon, même quand on est petit, c’est des distances qui sont déjà de 2 ou 3 kilomètres en course à pied. Donc, j’ai toujours fait uniquement ce volet-là de la course à pied. Et puis, je pense que… Je sais plus, je crois que c’est… Ouais, j’étais au lycée. Au lycée, en seconde, j’avais essayé de faire une année où je m’étais vraiment beaucoup investi dans le triathlon. Où j’avais essayé de nager beaucoup plus parce que c’était ma faiblesse. En tout cas, j’y étais arrivé beaucoup plus tard dans la natation et on sait bien que c’est un sport vraiment super technique et que, du coup, il faut vraiment en bouffer pour combler le niveau. Et j’en avais fait beaucoup, beaucoup. J’avais atteint un niveau qui était assez bon. J’avais fait des… Je ne sais pas si ça te parle, mais ça s’appelait des stages IAT qui étaient un peu l’antichambre de l’équipe de France de triathlon jeune. Donc, j’avais un niveau qui n’était pas trop mauvais. Et en fait, je voyais très bien que c’était uniquement en course à pied que j’excellais vraiment. Et en tout cas, comme forcément, j’avais dû délaisser la course à pied qui était mon point fort pour essayer de renforcer mes faiblesses qui étaient les deux autres sports. Je me rendais compte qu’en m’entraînant moins, j’étais toujours meilleur que les autres. Je pense que c’était un peu la sélection naturelle. Je me suis dit, bon, allez, arrête de travailler tes points faibles et justement, renforce ton point fort qui est la course à pied et bascule là-dedans. Et c’était assez grisant parce que… Tu vois, tu te rends rapide, tu te rends compte qu’en fait, tous les rêves que tu as dans la course à pied, au fur et à mesure, ça devient des vrais objectifs parce que tu commences à t’entraîner là-dedans de manière plus assidue et plus pro. Et donc, tous les rêves que tu as au début, gagner des championnats de Ligue de France, aller faire les championnats de France, faire des sélections en équipe de France, tu te rends compte que ça devient de vrais objectifs. Et donc là, à ce moment-là, c’est grisant et là, tu as envie d’y aller. C’est à ce moment-là que… J’ai commencé à vraiment m’entraîner en course à pied.
Ermanno : Et donc toi, tu y as été, pour faire une analogie avec l’athlétisme, tu as mis un pied devant l’autre, tu as couru vers tes objectifs. Comment tu les as construits, ces objectifs, justement, entre champion d’Ile-de-France, aller aux sélections pour l’équipe de France ? Comment est-ce que tu construis tout ça au fur et à mesure ? Et puis, parle-nous un petit peu de ton palmarès.
Jules ROBIN : En fait, je pense que c’est assez… C’est qu’une suite logique de choses. Je pense qu’au début, quand tu… Tu t’y mets… Enfin, moi, en tout cas, c’était vraiment pour être avec mes copains sur la piste en triathlon, etc. Et puis, comme t’es assez bon dans le triathlon, on me dit bon, ça ne te dirait pas d’aller faire les crosses l’hiver. Donc, tu prends une licence et tu vois que tu commences à faire des podiums, des machins. Et en fait, tu te prends vraiment super facilement au jeu. Et moi, je me souviens que… En fait, j’avais un carnet. Et dans ce carnet, je me disais bon, voilà, alors ça, ça serait toutes les courses que j’ai envie de gagner. Un moment où, en tout cas, tous les chronos que j’ai envie de faire. Et comme la course à pied, c’est assez quand même terre à terre, tu vois, c’est… Au final, le cross, il y a un gagnant et tous les autres, c’est des perdants. Si tu veux faire 15 minutes, tu vois, tu fais 15-10, c’est pas bon. Enfin, tu vois, c’est quand même assez scientifique et assez rationnel, tu vois. Et du coup, moi, c’était vraiment ça. C’était les sens… Les sens même de la course à pied qui me plaisaient. Et du coup, je me disais, bon, bah, vas-y, fais cette liste. Je me souviens, je sais pas, j’avais une dizaine de courses que j’avais envie de gagner, des podiums que j’avais envie de faire. Et en fait, à chaque fois que j’en gagnais une ou que je faisais un podium, je la rayais. Je me disais, bon, vas-y, t’en rajoutes une en bas de la liste. Et du coup, ça s’est construit un peu comme ça. Je me souviens qu’au début, pour moi, c’était… Enfin, je me souviens que c’était un truc de dingue d’être champion de France… Non, champion d’Île-de-France de cross, c’est une compète qui est super relevée, surtout en Île-de-France. Donc, ouais, après, je l’avais gagnée. Je m’étais dit, bon, bah, ça serait cool d’aller faire un podium en France. Du coup, l’année d’après, j’ai fait un podium en France et ça m’a qualifié au championnat d’Europe de cross. Et donc, ouais, tu te construis des petits objectifs comme ça et qui deviennent de plus en plus ambitieux. Et c’est bien parce que ça te permet de, tous les matins, fermer la porte derrière toi et te dire, bah, allez, faut aller s’entraîner et je sais pourquoi je le fais, quoi.
Ermanno : Ce matin, je te disais, j’enregistrais avec un invité qui me disait qu’effectivement, on n’est pas toujours motivé. On a beau avoir la meilleure volonté du monde, quand on a notre planning, notre carnet d’entraînement, il y a des jours, on a un petit peu du mal à se lever, quoi. Et justement, ce qui va nous sauver, ça va être cette routine. Toi, c’est pas forcément la routine qui va te sauver au niveau de la motivation, c’est ta liste et te dire, hey, tu te mets une petite fessée, tu te dis, allez, c’est pour ça que tu y vas, donc vas-y. C’est ça, non ?
Jules ROBIN : Moi, c’est vraiment ça. J’ai toujours marché uniquement aux objectifs, que ce soit dans tous les pans de ma vie, en fait, que ce soit dans les études ou quoi. Je sais que moi, dès qu’on me met un objectif de place ou un objectif de concours, de machin, globalement, ça me transcende et c’est vraiment ça que j’aime.
Jules ROBIN : Donc ouais, j’ai vraiment marché qu’aux objectifs, toujours. Et puis en plus, je sais pas, tu l’as peut-être senti au début, comme je t’ai dit, moi, mon objectif, ça a jamais été d’être professionnel ou quoi. En fait, j’ai jamais été passionné d’atteler, tu vois. J’y suis arrivé parce que je te dis, c’est la suite logique des choses et que je m’y plaisais et que je m’y retrouvais dans mes objectifs, etc. Mais ça a jamais été un rêve. Et moi, aujourd’hui, j’ai pas honte de le dire, tu vois, je fais sûrement de l’atteler pour les mauvaises raisons. Enfin, dans le sens où c’est pas quelque chose qui me passionne, c’est pas du tout un loisir, je me vois pas courir encore 15 ans.
Jules ROBIN : Et en revanche, je suis un peu plus… Du coup, ouais, moi, ce qui m’a fait tous les jours claquer la porte de la maison et me dire allez, faut aller s’entraîner, ça a toujours été uniquement des objectifs liés à la performance et rien d’autre, quoi. Honnêtement, tout à l’heure, je te disais que je m’entraîne entre 9 et 11 fois par semaine. Enfin, ça serait de mentir que de te dire, je prends du plaisir les 10 fois, quoi. Pas du tout. Je prends même du plaisir peut-être que 2 fois sur 10, quoi.
Jules ROBIN : Mais le reste, c’est juste de la discipline.
Ermanno : Mais du coup, ton plaisir, tu vas aller le chercher dans l’atteinte de ton objectif.
Jules ROBIN : C’est vraiment ce qui me nourrit, quoi.
Ermanno : Je comprends mieux que tu mettes un petit peu des guillemets sur le côté sportif de haut niveau. Tu y vas, tu prends ton pied quelques fois à l’entraînement, surtout en compétition, quand tu gagnes, quand tu rayes des lignes sur ta liste et puis que tu rajoutes une autre ligne. T’en es où, là, dans ta liste ? T’as toujours 10 courses objectifs ou ça commence à se réduire ? Parce que ce qui me fait peur, c’est qu’une fois que t’auras coché toutes les cases, qu’est-ce que tu vas faire ?
Jules ROBIN : J’ai beaucoup d’autres objectifs. Honnêtement, c’est beaucoup plus facile de trouver des objectifs que de les rayer. Donc, non, moi, des rêves, j’en ai plein la tête. Et puis, comme t’as dû le comprendre depuis le début, j’ai aussi des rêves dans d’autres
Jules ROBIN : pans de ma vie, comme je te le disais.
Jules ROBIN : Donc, ouais, je pense que sportivement parlant, j’en ai des très, très gros que je réaliserai sûrement jamais, mais en tout cas, qui me pousse tous les jours à continuer de m’entraîner et à continuer à prendre du plaisir, en tout cas, dans cette quête vers la performance. En tout cas, j’essaie d’y tendre.
Ermanno : Bon, vas-y, tu nous partages 2-3 des lignes de ta liste sur les objectifs sportifs. Le reste, on te laisse les garder, tu nous les partageras plus tard.
Jules ROBIN : Sportif, là, ça va paraître complètement fou, mais moi, mon rêve ultime, c’est de gagner l’UTMB.
Ermanno : On n’est plus sur du cross, là. C’est un petit peu plus long qu’un cross.
Jules ROBIN : C’est un cross un peu long où, globalement, tu essaies de faire le tour du Mont-Blanc avec 10 000 mètres de dénivelé en moins de 20 heures. Sur 170 kilomètres ? Oui, sur 170 kilomètres en traversant 3 pays. Et ce n’est pas en vélo, c’est bien en courant. C’est bien en courant.
Jules ROBIN : Celui-là, c’est peut-être celui qui est tout en haut de la liste.
Ermanno : Écoute, il y en a qui l’ont fait. Les deux premiers étaient en moins de 20 heures. Donc, il ne faut pas se fixer de barrières ?
Jules ROBIN : Non, je ne m’en fixe pas et je ne m’en cache pas non plus. Je suis très content d’avoir cet objectif-là en haut de ma liste. Je sais qu’un jour,
Jules ROBIN : me retrouverai sur cette ligne de départ à Chamonix qui me fait rêver. Je ne sais pas si je le gagnerai, mais en tout cas, c’est un truc qui m’anime.
Ermanno : Le seul problème, c’est que l’entraînement UTMB à Paris, c’est chaud, il faut réussir à trouver de la grimpette.
Jules ROBIN : Oui, mais bon, je vais encore peut-être une fois, retomber sur mes pattes parce que comme je fais un master en politique de l’environnement, je vais peut-être être amené à bouger dans certains endroits
Jules ROBIN : où l’environnement est un peu plus propice à mes études et au sport de montagne. Donc, je retomberai peut-être sur mes pieds une nouvelle fois et ça me permettra une nouvelle fois de faire concilier les deux.
Ermanno : Bon, écoute, c’est le pire qu’on te souhaite en tout cas. Et moi, je rêve… Je rêve de te voir sur la ligne de départ de l’UTMB et puis tant qu’à faire, même pas faire un podium, gagner quoi.
Jules ROBIN : Oui, oui, bon. Pour l’instant, je n’ai pas trop envie d’être trop prétentieux parce que ce n’est même pas une discipline que je pratique actuellement. Donc, oui, c’est clair que c’est un peu présomptueux de te dire ça là, mais en tout cas, c’est des objectifs de cet ordre-là que j’ai sur ma liste et c’est ce qui fait… En tout cas, maintenant, tu comprends pourquoi j’arrive à sortir tous les jours de chez moi, matin et soir, quand il fait nuit tout l’hiver pour pouvoir aller faire ses kilomètres.
Ermanno : C’est clair, je comprends tout à fait. En tout cas, non, je ne trouve pas ça présomptueux. Au contraire, je trouve que tu fais part d’énormément d’humilité et j’apprécie ce petit partage. Si tu veux, on pourra l’enlever au montage, sinon on le laisse.
Jules ROBIN : Laisse-moi réfléchir un peu.
Ermanno : Ça va, je ferai le montage, je te le partagerai et puis je te le ferai valider. En plus de tes ambitions sportives, tes étudiants, comment est-ce qu’aujourd’hui tu finances ta, entre guillemets, carrière de sportif, j’entends que pour toi ce n’est pas forcément du plaisir, ce n’est pas forcément un loisir, ça fait partie des objectifs que tu veux atteindre, mais il faut se lever le matin, il faut acheter du matériel, il faut manger, il faut se déplacer parce que les courses sont rarement au pied de chez toi, quoique en Ile-de-France, il y en a quelques-unes qui sont sympas quand même. Comment est-ce que tu finances un petit peu tout ça ?
Jules ROBIN : Aujourd’hui, moi, je n’en vis pas. Je ne vis pas de la clé, c’est pour ça que je te disais que je ne suis même pas semi-professionnel, mais en tout cas, j’ai des partenaires privés qui m’accompagnent depuis deux ans.
Ermanno : Tu peux les citer si tu veux.
Jules ROBIN : Mon sponsor principal, c’est Oka, qui est une marque en plus qui est née à Annecy, donc ça ne me parle pas mal parce que j’ai toute une partie de ma famille qui est là-bas. Ça a été racheté aujourd’hui par des Américains, par un fonds américain, mais en tout cas, les racines restent en Haute-Savoie, donc ça me fait très plaisir de faire partie de cette marque. Ensuite, j’ai une marque de nutrition qui s’appelle NAC. L’année dernière, j’ai été aussi accompagné par i-Run, qui est un revendeur
Jules ROBIN : de chaussures. C’est une place de marché principale en France. J’ai ces trois partenaires qui me permettent de partir en stage quand je le veux, de partir, comme tu le disais, aux compètes, parce que c’est vrai que c’est de plus en plus rare d’avoir des compètes de haut niveau en tout cas. J’ai envie de rentrer et qu’ils me permettent de faire des grandes performances uniquement en Ile-de-France. L’année dernière, j’ai dû partir
Jules ROBIN : sur une dizaine de compétitions. C’est vrai qu’il y en a peut-être huit qui sont à plus de quatre heures de Paris. Forcément, il faut payer les billets, il y a du matériel à payer, il y a les stages à payer. C’est clair qu’une saison, ça a un coût et c’est… C’est vraiment une chance d’avoir ces partenaires derrière qui te permettent de faire ces saisons.
Ermanno : Tu m’étonnes. Tu as une idée à peu près du coût d’une saison en rappelant bien, encore une fois, que toi, pour l’instant, tu ne te sens pas athlète de haut niveau. Tu ne cours pas après les compétitions, tu cours après ton objectif. Tu as une idée à peu près du coût d’une saison, si on considère l’accompagnement de tes partenaires ?
Jules ROBIN : En fait, le plus grand, le plus gros poste de dépense, c’est quand même les stages, notamment en athlète. Je sais que… Moi, du coup, là, j’essaye de réduire drastiquement, voire de ne plus du tout prendre l’avion, donc ça me coûte beaucoup moins cher. Ça m’aurait coûté beaucoup moins cher cette année, mais les autres années, en gros, je partais trois fois par an, souvent trois fois, grosso modo, un mois, et donc à chaque fois, c’est l’Afrique du Sud, c’est le Kenya, c’est le Maroc, c’est… C’est le Portugal.
Ermanno : Ça va être chaud, l’Afrique du Sud et Kenya en train, ça va être chaud quand même.
Jules ROBIN : Ouais, ouais, non, mais c’est pour ça que juste, j’y vais plus, quoi. Donc, c’est réglé assez facilement, mais ouais, et du coup, à chaque fois, c’est un mois là-bas, donc je pense que oui, à chaque fois, c’est grosso modo 3 000 euros fois 3-4 par an, avec les allers-retours en compétition, etc. Enfin, oui, je pense que c’est entre 15 et 20 000 euros, quoi. Et comme tu l’as bien dit, je suis même pas un sportif, tu vois, de haut niveau, qui fait les Diamond League ou quoi, tu vois. Je suis pas du tout sur le circuit principal, je fais pas des compétitions super réputées et renommées, donc c’est clair que ce budget-là, tu peux le doubler ou le tripler si t’es un athlète de plus haut niveau, quoi. Donc c’est assez conséquent, et c’est clair que si on doit le sortir de sa poche, t’as intérêt à avoir les reins solides, quoi.
Ermanno : C’est ça, et c’est tout l’antagonisme pour les sportifs de haut niveau qui souvent, soit ont arrêté leurs études, soit sont encore en études pour pouvoir se consacrer à leur sport et du coup, qui n’ont pas de revenus, mais malgré tout, il faut quand même financer une carrière comme ça, quoi.
Jules ROBIN : C’est clair qu’aujourd’hui, c’est le frein je pense, de beaucoup d’athlètes qui sont super doués et moi, je le vois encore plus, tu vois, dans le club ou dans la ville où j’habitais avant parce que moi, du coup, je suis licencié en Seine-Saint-Denis dans le 93 et moi, enfin, je sais pas, j’ai vu passer des tonnes et des tonnes de mecs qui étaient, je pense, les plus doués de France et qui auraient pu faire des tonnes de podiums au championnat de France voire au championnat d’Europe et qui juste à faute de moyens ont fait autre chose ou ont fait du foot ou ont fait quelque chose d’autre, tu vois, moins onéreux à la place enfin, juste parce qu’ils pouvaient pas se permettre de partir en stage ou s’acheter trois paires de pompes par an et donc c’est vite un frein, quoi, alors qu’à la base la course à pied, tu vois, ça reste un sport dont l’essence et t’as juste besoin d’un short et d’une paire de baskets et tu vas
Ermanno : courir, quoi. Ouais, et encore, moi, j’ai fait toute une année de préparation pieds nus donc t’as peut-être même pas besoin de chaussures Bon, quand t’es accompagné par Hoka, forcément, tu vas pas dire le contraire
Jules ROBIN : Ouais, non, non, moi je parle pas encore avec les pieds nus
Ermanno : Et toi, justement, qui es accompagné par trois partenaires privés tu les as cités, il y a Hoka il y a Naak et puis il y avait Iron l’année dernière, ce serait quoi ton meilleur conseil justement pour les aspirants sportifs et sportifs de haut niveau pour pouvoir entrer en contact avec des partenaires privés pour leur demander un soutien ? Est-ce que c’est un travail de longue haleine ? Est-ce que t’attends que les partenaires viennent à toi ou est-ce que t’as la technique qui tue qui va permettre à tous les auditeurs, les auditrices et même les invités du podcast de pouvoir enfin vivre de leur sport ?
Jules ROBIN : Ouais, bah là, encore une fois ça sera un peu présomptueux de dire que j’ai la réponse
Ermanno : Ouais, t’es passé par là
Jules ROBIN : C’est clair que j’y suis passé par là et je pense que de toute façon, il y a deux biais, il faut être soit très fort et dans ce cas-là ils viendront à toi, à vous soit, enfin moi, souvent, j’essaye de me mettre du côté de la marque, tu vois, et je me dis aujourd’hui, quels sont les athlètes, tu vois, ou les personnalités qui me font vraiment rêver et pour moi, aujourd’hui les athlètes les plus intéressants et en tout cas, moi, que j’admire vraiment, c’est ceux qui comprennent que c’est des personnalités publiques et que, bah, aujourd’hui, public tu vois, ça veut dire, enfin, en fait public, à la base chez les grecs, ça voulait dire politique, en fait, enfin, on peut remplacer tout le temps public par politique et ouais, je crois que c’était Hannah Arendt dans la condition de l’homme moderne qui disait justement qu’en fait, bah, le politique c’était le domaine de la liberté et c’était le lieu d’expression des subjectivités je crois, je le dis mal, hein, mais elle disait ça, je crois, c’était le lieu d’expression de la subjectivité et donc, aujourd’hui, je pense que vraiment, le but, c’est que les athlètes, ils prennent à bras le corps des sujets publics et que et qu’ils en parlent et que ça, ouais j’aime bien les athlètes qui s’engagent et qui comprennent que c’est des personnalités réellement publiques et qui ont un impact dans la société, quoi
Ermanno : ça, et puis, bah, il y a ce sujet, justement qu’on a abordé avec Alban Benasser, avocat en droit du sport, qui on faisait le constat, malheureux c’est que beaucoup de sportifs n’ont pas le temps ou n’ont pas les compétences pour se consacrer à leur personal branding à leur propre image et malheureusement, pour vivre de son sport, t’es pas obligé d’être le plus fort, le meilleur le plus beau, tout ce que tu veux, il faut être un bon communicant, travailler sur ton image et c’est finalement ce que tu as à rendre en échange de tes partenaires qui vont pouvoir t’accompagner
Jules ROBIN : Non mais c’est clair, et je pense en plus que
Jules ROBIN : la course à pied, quelque part, c’est justement c’est justement quelque chose d’assez vertigineux, dans le sens dans le sens où pour être un athlète de haut niveau et pour tendre, en tout cas, vers la performance il faut forcément, à un moment développer une force de travail sur le temps long et enfin, tu sais, c’est un peu le mythe décisif où en gros, à chaque fois tu t’efforces de monter le rocher tout en haut de la montagne et au final le rocher, il va reglisser tout en bas et justement, en fait, ce temps long je pense qu’il va un peu à l’encontre de la société aujourd’hui qui est du tout, tout de suite et donc, moi je pense que si j’étais un athlète et que je recherchais des partenaires aujourd’hui, ce serait justement de valoriser ce temps long et de dire ben voilà, j’ai des vraies des vraies convictions et je vais jusqu’au bout des choses et c’est ça qui prime
Ermanno : c’est un peu ce que tu as fait aujourd’hui en nous disant que toi, tu as tes convictions des convictions, c’est pas forcément uniquement de courir pour le plaisir, mais c’est aussi de courir pour un objectif et que l’un de tes objectifs à long terme, il est quand même il est quand même assez osé à marre qu’avec Oka qui t’accompagne ça peut être pas mal, c’était un beau sponsor de cette épreuve
Jules ROBIN : ouais, ouais, c’est le sponsor principal donc je pouvais pas m’y attendre
Ermanno : t’as remarqué que je reste un petit peu mystérieux sur l’objectif, parce que si tu me dis après, finalement, coupe l’histoire de l’UTMB comme ça, j’aurai qu’un seul endroit à couper, d’accord
Jules ROBIN : c’est très pertinent pour l’instant
Ermanno : ça marche Jules, c’est top ce que tu nous partages cet échange, moi, plein d’humilité j’apprécie, j’adore vraiment ta façon de voir les choses et de t’exprimer on sent aussi que t’es assez cultivé si t’es Anna Arendt, il faut quand même déjà avoir bien, bien, bien avancé, bien étudié j’apprécie aussi. J’ai coutume de terminer le podcast avec une question qui en soi est assez simple, mais parfois un peu déroutante. Si tu pouvais te projeter en arrière et parler au petit Jules Robin de 15 ans tu vois, quand tu vas switcher entre le triathlon et la course à pied pour toi, finalement, ça fait pas si loin que ça, c’était que il y a 6 ans, mais voilà. Si tu pouvais te mettre à côté de lui et que lui sache quelle vie il va vivre, les 6 prochaines années. Donc il sait très bien que tu es son futur il sait très bien quel futur tu as vécu qu’est-ce que tu penses que le petit Jules Robin de 15 ans dirait au grand Jules Robin de 21 ans ?
Jules ROBIN : Ce que je lui dirais en tout cas c’est de continuer d’être très ambitieux d’avoir des objectifs qui paraissent inatteignables mais comme je te disais en tout cas c’est d’avoir vraiment des rêves qui peuvent quand même devenir des objectifs et pour les réaliser ces objectifs je pense que je lui dirais justement entoure-toi bien parce qu’au final, en fait, pour être un athlète de haut niveau il faut briser ce mythe qui est qu’il faut être super égoïste et renfermer sur soi et faire les choses que pour soi je pense qu’aujourd’hui je réussis mieux parce que je suis un meilleur copain pour ma copine un meilleur fils parce que je prends plus en compte mon entourage donc le but ça serait de lui dire entoure-toi bien et rêve grand
Ermanno : Ouais mais là tu me l’as fait à la politicienne c’est pas la question que je t’ai posée je te l’aurais posée de toute façon ce que toi t’allais lui dire mais la première question c’est qu’est-ce que lui dirait de toi en sachant la vie qu’il allait vivre dans les six prochaines années
Jules ROBIN : Ah non, je lui dirais juste dans ce cas-là, éclate-toi et éclate-toi profite de toutes les opportunités que t’auras, sois gentil avec les gens qui t’entourent et moins égoïste que tu l’étais il y a six ans et non, je te dirais juste profite, profite, profite
Ermanno : Super, bah écoute, merci beaucoup Jules pour ce moment qu’on a passé ensemble, 45 minutes finalement tu vois c’est passé tout seul où est-ce qu’on te suit si on veut en savoir plus sur toi suivre ton actualité, savoir où est-ce qu’on peut venir te rencontrer, partager un entraînement avec toi
Jules ROBIN : Bah si c’est en termes d’entraînement et comme je suppose qu’il y aura pas mal d’athlètes dans tes auditeurs c’est peut-être sur Stravax c’est le meilleur endroit
Ermanno : ça c’est un super tuyau, à chaque fois j’oublie mais effectivement, il faut que je demande à tous mes invités alors Strava, je mettrais ça dans les notes de l’épisode ça peut être sympa de se créer un réseau, se créer un club dans les vestiaires avec les invités et les pratiquants les auditeurs qui ont écouté le podcast
Jules ROBIN : Bah ouais carrément, parce que c’est sûr qu’il doit y avoir un certain nombre de tes auditeurs qui courent donc c’est peut-être ici qui verront le plus, j’essaye d’être assez actif et de faire des trucs un peu à ma manière en mettant des photos, des citations des trucs que je lis, des machins j’essaye d’être assez vivant là-dessus et puis sinon, sur Instagram ou LinkedIn je le rebonne
Ermanno : partout. Je mettrais de toute façon les liens dans les notes de l’épisode. Merci beaucoup Jules c’était un bon moment, j’espère que ça t’a plu et puis hâte, un de ces quatre en venant en région parisienne, de te croiser et d’aller partager quelques mètres de bitume
Jules ROBIN : ou de tartan. Bah carrément merci beaucoup à toi de m’avoir reçu c’est passé super vite, on a déjà parlé 45 minutes et c’était cool donc merci à toi de permettre aux sportifs de s’exprimer et de faire comprendre aux éditeurs que le sport de niveau c’est pas que sympa et que ça a un coût donc merci de mettre tout ça en lumière
Ermanno : je t’en prie, à bientôt alors on est d’accord, chaque athlète a une histoire unique, comme tous les athlètes que vous avez pu entendre sur ce podcast jusqu’à présent, et d’ailleurs il n’y a pas que des athlètes, il y a aussi celles et ceux qui font le sport il y a aussi des entrepreneurs, des experts business qui viennent nous parler de leur vision de comment est-ce qu’on peut construire une carrière de sportif de haut niveau ou accompagné justement, et bien on a écrit le livre dans les vestiaires qui s’appelle Secrets de Champion, avec Amazon vous pouvez le faire imprimer et le recevoir directement chez vous sur le site, ce sera de la version électronique tout ça pour dire que le média dans les vestiaires oeuvre pour soutenir les sportives et les sportifs de haut niveau pour les aider à construire leur carrière et pour atteindre le plus haut niveau qui sait, peut-être on retrouvera une bannière dans les vestiaires, sur les vestiaires de haut niveau les podiums des jeux olympiques en tout cas, n’hésitez pas à venir échanger avec nos invités sur leurs réseaux sociaux tous les liens sont dans les notes de l’épisode et puis chaque euro compte on a besoin de vous, 100% des dons sont directement reversés aux sportives et sportifs de haut niveau invités sur le podcast dans les vestiaires notre objectif c’est de mettre en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien le plus simple c’est encore de partager leurs histoires et de les aider à briller sur la scène internationale et ainsi tout le monde fera un petit peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique partagez leurs épisodes ça nous aide et surtout ça les aide allez sportez-vous bien et on se retrouve très prochainement pour un nouvel épisode salut les sportifs !