🔥 « Entrepreneuriat et sport: la double carrière de Séverine Desbouys
👩🏫 Retrouvez Séverine Desbouys, anciennement cycliste de haut niveau et aujourd’hui chef d’entreprise accomplie. Avec plus de 15 ans de carrière dans le cyclisme et une vie professionnelle riche et diversifiée, Séverine partage son parcours atypique et inspirant.
🎧 Résumé des principaux points abordés dans l’épisode :
– La création de son entreprise DSC : Comment Séverine a su rebondir après une carrière sportive intense.
– Le parallèle entre sport et entrepreneuriat : Les compétences transférables de l’athlète au monde des affaires.
– Le Palatine Women Project : Un programme dédié aux sportives pour les accompagner dans leurs projets entrepreneuriaux.
– Les défis d’une double vie : Réussir à jongler entre compétitions sportives et ambitions professionnelles.
– Les rencontres inspirantes : Découvre des figures clés comme Marion Clignet et Pascal Gentil qui ont marqué son parcours.
🚀 Explorez ce fabuleux témoignage de persévérance et de réussite ! Entre anecdotes et conseils pratiques, Séverine nous montre qu’il est possible de briller autant en affaires que sur le terrain. Cliquez sur « Play » et laissez-vous inspirer par cette voix unique.
🔗 Liens et informations :
– Retrouvez Séverine Desbouys sur Linkedin ( https://www.linkedin.com/in/sdesbouys ) ou Instagram ( https://www.instagram.com/severinedesbouys ) et suivez son actualité.
– Pour en savoir plus sur le Palatine Women Project, rendez-vous sur https://www.palatine.fr/votre-banque/nos-engagements/palatine-women-project/
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Ermanno : Juste avant de lancer un nouvel épisode, je t’invite à aller faire un tour sur vestiaire.org/livre. La grande question à laquelle on essaie de répondre sur ce podcast, c’est comment construire une carrière de sportif de haut niveau ? Et bien devine quoi, avec Maxime Dubois-D’Enghien, on a fait un gros boulot pour synthétiser l’ensemble des interviews qui sont déjà diffusées sur le podcast Dans les vestiaires. Et on a sorti ce qui, j’espère, sera ton prochain livre de chevet, c’est à découvrir sur vestiaire.org/livre. C’est disponible en version électronique sur notre site et puis sur Amazon si tu veux la version papier. L’avantage au-delà d’aller chercher un max d’informations en plus de tous les épisodes que tu peux entendre, c’est de pouvoir soutenir toutes les sportives et tous les sportifs de haut niveau actifs interviewés sur ce podcast, puisque tous les bénéfices de ce livre leur seront reversés. Voilà, c’est parti pour un nouvel épisode et n’oublie pas vestiaire.org/livre. A tout de suite ! Dis papa, ils font quoi les sportifs quand ils ne sont pas sur le terrain ? Et bien croyez-moi. Quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d’entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j’ai réalisé que beaucoup d’entre nous se posent la même question. C’est pour ça qu’il y a quelques années, j’ai décidé de lancer le podcast Dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j’ai rejoint A-Player, un cabinet de recrutement spécialisé dans les recherches critiques. Alors moi, je suis recruteur tech et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Et oui, parce qu’encore une fois, vivre de son sport n’est pas si facile quand on n’est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore, comme une marque bien… Il faut y rester et se réinventer sans cesse. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toute la journée ces sportifs de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c’était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors restez après l’épisode, je vous donne tous les détails sur notre invité et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org pour pouvoir le soutenir dans ses projets. Allez, c’est parti pour un nouvel épisode.
Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et vous êtes sur le podcast Dans les Vestiaires. Et aujourd’hui, je suis très content d’être avec une invitée qui m’a proposé de venir au Racing Club de France à Paris pour pouvoir non seulement l’interviewer elle, mais aussi et surtout pour assister à un passage de témoin. Bah non, pardon. Un passage de flamme, surtout en cette année olympique, c’est important d’utiliser ce terme. Bref. Je suis très heureux de tendre le micro à Séverine Desbouys. Bonjour Séverine. Salut. Tu vas bien ?
Severine DESBOUYS : Ouais, là je suis confort là. Je suis assez contente de la journée.
Ermanno : Ça va, la pression redescend ?
Severine DESBOUYS : Ouais, je suis satisfaite de la journée parce que c’était la promotion 3 qui était lancée, le passage de flamme entre la promotion 2 et la promotion 3 du Palatine Women Project. C’est un programme que j’ai créé il y a 3 ans avec Patrick Ibry. Vas-y, vas-y, vas-y. Avec Patrick Ibry. Oui, voilà, je suis super contente de ce projet. Et la troisième année, c’est comme dans l’entrepreneuriat en fait. Tu juges, ça passe ou ça casse au niveau de ton business. Ce programme, c’était, il y avait une promo 1 top, la 2 qui était vraiment très pertinente et qui a fait du 100% de résultat. Donc la 3, il ne fallait pas que je me plante, il ne fallait pas qu’on se plante. Et je pense qu’on a bien choisi, ça va être une belle année surtout 2024. Oui.
Ermanno : Et alors le hasard faisant très bien les choses sans même le savoir. J’ai déjà tendu le micro, alors dans le désordre, mais du coup : pour la promotion 1 à Coralie Gassama et puis pour la promotion 2 à Margaux Rifkiss. L’épisode avec Coralie au moment où on enregistre n’est pas encore diffusé. Celui de Margaux, ça fait longtemps qu’il est dans les ondes. C’était aussi pour moi l’occasion, et je te remercie pour l’invitation, de la croiser aujourd’hui, de lui faire un bisou parce qu’on échange depuis que je l’ai contactée, depuis que je l’ai interviewée, depuis que j’ai diffusé son épisode. Et là, la voir en vrai, c’est super. C’est super sympa. On sent en plus ici qu’il y a une énergie, une atmosphère. On y reviendra tout à l’heure si tu veux bien. J’aimerais d’abord qu’on parle de toi parce que c’est normalement la toute première question, la première chose que je demande à mes invités avant même de rentrer dans des discussions comme on vient de le faire aujourd’hui. Donc, dis-nous tout. Qui est Séverine Desbouys ? Et là, tu as tout le temps que tu veux. Vas-y.
Severine DESBOUYS : Ça, là, je n’ai pas trop l’habitude. C’est vrai que ces trois dernières années, on a vu un petit peu plus Séverine Desbouys parce qu’il y a aussi une attente, je pense, de savoir qui est Séverine Desbouys.
Ermanno : Vas-y, c’est le moment.
Severine DESBOUYS : Parce que je suis une femme très discrète, voire timide, ce qui étonne beaucoup les athlètes sur la Palatine. Mais Séverine Desbouys, c’est une jeune femme qui fêtera ses 50 ans cette année, qui est maman de deux enfants, Camille, 16 ans et 17 ans cette année, et puis Dayton qui aura 10 ans. Je suis originaire de Vichy. Je suis très attachée à mes racines et le monde rural. Donc, c’est important pour comprendre aussi mon parcours. Donc, je viens de Vichy. Mon papa me disait toujours, si tu dépasses le Cora de Vichy, on aura de la chance. C’est quelque chose que je cite beaucoup parce qu’il me tannait avec ça. Et à chaque fois que je le vois, il y a toujours une petite allusion à… Tu vois, j’ai fait quasiment le tour du monde, en fait.
Ermanno : Tu parles du Cora de Vichy, mais c’est marrant, ils ne sont pas dans les partenaires du PWP.
Severine DESBOUYS : Non, mais on en reparlera. Et voilà, donc j’habite sur Paris, donc j’habite à Neuilly-sur-Seine. Aujourd’hui, je suis cheffe d’entreprise. Je dirige le groupe DSC, qui est un cabinet de conseil en intelligence économique et stratégie internationale sur des secteurs d’activité que sont la mobilité, la santé, les finances. Le Palatine Women Project est un de mes clients. Voilà, j’ai aussi investi parce que c’est des choses auxquelles je tenais. Donc, j’ai créé la boîte BOT’N CODE, qui est de la robotique et le coding pour les enfants. Et Wattsgood, dans lequel je suis actionnaire, qui sont des hometrainers connectés. Tu fais de l’électricité, de la gamification pour les enfants. Et d’autres projets sont à venir. Donc ça, c’est la partie business, un petit peu. Normalement, je m’arrête là en général.
Ermanno : Attends, parce que là, on parle business, mais sur un podcast de sport, tu ne peux pas t’arrêter là. Raconte-nous tout.
Severine DESBOUYS : Séverine Desbouys a effectivement eu une vie de sport. Ce que je disais aux filles, c’est vrai que c’est toujours plus facile pour moi maintenant d’être… On voit Séverine Desbouys, la cheffe d’entreprise, et qu’on découvre que j’ai un passé d’athlète. Donc, effectivement, j’ai fait plus de 15 ans de vélo à haut niveau. Donc, j’ai été meilleure grimpeure en 2000 de la grande boucle féminine, qui est le Tour de France maintenant. Et j’ai gagné deux étapes de montagne et des beaux cols. Voilà, Tourmalet, Galibier. Que dire de Séverine Desbouys ? J’ai fait neuf Tours de France, huit championnats du monde. J’ai fait quatrième à plusieurs reprises. Moi, j’étais un peu au pied du podium régulièrement. Qui est Séverine Desbouys aussi ? C’est quelqu’un… Parce que bien souvent, on me demande comment tu passes du monde du sport au monde du business. Bah, Séverine Desbouys, elle est passée par une vie, avant l’entrepreneuriat, de salariée. J’ai mon premier job parce que je suis partie en sport études. J’avais 15 ans et je voulais vraiment réussir. Je faisais partie de ces jeunes qui regardaient Carl Lewis à la télé ou Michael Jackson, tu vois, qui vibraient mode US. Et j’ai dit, moi, ça, c’est un monde que j’ai envie de goûter, en fait. La problématique, c’est que, voilà, je suis dans ma chambre, dans ma petite ville, qui n’est pas forcément considérée par tout le monde. Et je me suis dit, un jour, j’aurai le droit aussi à ça, à ce côté réussite. Et j’ai demandé à mes parents de partir en sport études. Ils n’avaient pas les moyens. Donc, j’ai fait le tour des banques à 15 ans. Et j’ai dit, je veux partir. Et c’est mes grands-parents qui m’ont financé mon sport études. Donc, j’ai un parcours assez classique, sport études à Saint-Amand Montrond. Seule femme au milieu des garçons, deux ans là-bas. Quand je rentre, c’est un peu compliqué parce que papa et maman disent, t’as voulu partir, t’as 18 ans et demi. Bah, maintenant, tu te débrouilles. Donc, je me suis débrouillée. Donc, j’ai distribué les journaux la nuit. L’après-midi, comme j’étais…
Ermanno : En vélo, tu les distribuais, j’espère.
Severine DESBOUYS : Ah ouais, en vélo. Non, mais j’étais déjà en mode taf mobilité, tu vois. Et en fait, je distribuais les journaux pour pouvoir justement savoir qui était mon client. Donc, ce côté, tu retrouves le côté entrepreneur, l’ancêtre de l’entrepreneuriat chez Desbouys. Et le soir, je m’étais inscrite au CNED sur les cours de stratégie. Et j’ai eu la chance dans mon parcours de sport. J’ai eu la chance d’avoir des coéquipières exceptionnelles qui m’ont fait grandir, qui m’ont bousculée, qui sont Marion Clignet, Catherine Marsal, Cécile Odin. Voilà. Et Maryline Salvetat, qui est ma meilleure amie et qui est aussi cycliste et qui est médecin aujourd’hui. C’est des femmes exceptionnelles qui ont su… J’avais 20 ans, qui m’ont pris sous leurs ailes et qui m’ont fait grandir. On est parties aux États-Unis. Quand on est rentrées des États-Unis, j’ai arrêté le vélo deux mois pour me dire qu’est-ce que j’ai envie de faire. Et j’ai pris du temps, deux mois, à faire la fête. Je n’ai jamais fait la fête de ma vie. Au bout de ces deux mois, j’ai dit bon, c’est quoi ma vie ? C’est quoi ma vie demain ? Et j’ai fait… Voilà, j’ai candidaté à plusieurs écoles de commerce, dont Kedge Norma. Et j’avais plusieurs choix et j’ai choisi Kedge à Marseille. Pourquoi ? Parce que je me suis dit si j’arrive à réussir à Marseille, j’arriverai à passer partout. C’était une ville qui est tellement cosmopolite, qui est tellement… Elle peut attirer ou faire peur. Et j’ai fait ce choix-là. Et je suis très fière parce qu’au lieu de rester trois ans, je suis restée huit ans. Donc, j’ai passé un master de stratégie d’entreprise.
Ermanno : C’était le cursus sportif de haut niveau ? Non, c’est parce que tu étais bien dans l’école ?
Severine DESBOUYS : Non, mais parce qu’en fait, quand j’étudiais, j’écoutais les balles de tennis. Et tu avais vu sur mer. Franchement, je me suis dit le jour où j’aurai un appartement vu sur mer, ce n’est pas encore là. Donc déjà, à défaut, étudier dans ces conditions, c’est exceptionnel. Donc, quand j’ai fini, je me suis dit merde, qu’est-ce que je vais faire ? Parce qu’à l’époque, tu n’avais pas de professionnalisme en France, en fait. Donc, j’ai monté des dossiers, un projet. Moi, je suis une femme innovante, une femme de projet. Et j’ai monté un projet qui était d’accompagner des sportifs de haut niveau, hommes comme femmes. Parce qu’on se rendait compte qu’il y avait beaucoup de villes ou de départements, voire de sociétés, de grands groupes, qui avaient mis ce qu’on appelait des conventions d’administration professionnelle. Tu travaillais plein temps, tu travaillais à mi-temps, mais tu pouvais t’entraîner aussi en parallèle. Et donc, j’ai dit à défaut de trouver ce que je voudrais, je vais créer moi-même ça. Et j’ai tapé à la porte des politiques jusqu’à ce que le maire de Marseille, en fait, dise allez, on y va. C’est là où j’ai fait des rencontres avec Pascal Gentil, Laurence Fischer, qui font partie de mes amis. Et moi, quand je suis arrivée devant la DRH, j’ai dit no way, je ne veux pas, vous ne me mettez pas sur un truc de sport. Moi, je veux absolument, je veux travailler. Je veux qu’on me considère non pas comme une athlète, mais une salariée dans le moule. Et on m’a dit OK. Et on m’a proposé plusieurs postes. Et j’ai intégré la Direction générale du développement économique avec une rencontre qui m’a… Ma vie, elle est faite comme ça, de rencontres. Et j’ai rencontré Xavier Giocanti, qui a été mon patron pendant 5 ans et qui m’a présenté à Madame Lagarde. Et tu vois, des rencontres comme ça, ça te marque une vie, ça te booste. Parce qu’effectivement, quand on te donne un conseil, mais que ça vient de ces gens-là, c’est pas du tout la même aura. Tu ne le portes pas du tout pareil, en fait. Donc voilà, j’ai pris un congé sans solde en 2000 et 2001 pour passerpro en Italie. Malheureusement, en 2001, j’ai une grave chute autour de… Enfin, grande boucle féminine en 2001. Et je suis hospitalisée pendant plusieurs mois. Je suis… Je reprends la compétition, mais j’ai des problèmes physiques. Donc je suis réopérée. Pendant 9 mois, je suis dans 3 centres de rééducation. Et je me dis qu’est-ce que je vais faire, en fait ? Ma carrière, c’est quoi ? Et je me dis je ne peux pas m’arrêter comme ça. Moi, je veux que ce soit moi qui décide. Je reprends le vélo jusqu’en 2004. On fait les championnats de France pour la qualification des Jeux. Je m’étais fixée de toute façon d’arrêter ce jour-là. Et j’ai arrêté ma carrière ce soir-là. Je l’avais décidé 3 ans avant. Et je l’ai fait. Et après, je me suis dit qu’est-ce que je vais faire ? Et la vie est faite de rencontres. À l’époque, Cyril Guimard, qui est mon entraîneur, va à un rendez-vous en Belgique. Rencontrer un monsieur qui s’appelait Koen Terryn, qui était le propriétaire d’une équipe de vélo. Misterbookmaker. Et je vais avec lui. J’écoute. Je pense qu’il voulait l’embaucher comme manager. Et moi, j’écoute l’homme d’affaires, en fait. Parce que je vois un type aux cheveux longs, qui roule en Ferrari. Je me dis, mais c’est qui cet énergumène, en fait ? Ça, c’est pas possible que c’est une équipe de vélo, en fait. Et en fait, j’écoute, j’écoute. Et puis, je fais le business plan de son projet. Et il me dit, regarde, vous êtes qui ? Donc, j’explique. Et il me dit, mais c’est pas avec lui que je vais travailler, c’est avec elle. Et moi, je lui dis, je suis pas cheffe d’entreprise. Il me dit, je m’en fous. Il dit, mais moi, les Français, je les salarie pas. C’est pas possible. Et je lui dis, mais c’est quoi votre attente ? Mais il me dit, un athlète de main dans le business, il lâche pas. C’est un tueur à gages. Et vous, je suis sûre que vous êtes comme ça. Donc, il me dit, mais j’embauche pas les Français, montez une boîte. Et je lui dis, vous me laissez combien de temps ? Il me dit, 24 heures. Et je lui dis, c’est quoi l’objectif final ? Il me dit, je voudrais collaborer au travers des grands groupes comme Françaises des Jeux et PMU. Mais il y a une loi. Et je lui dis, mais moi, on prend pas les sportifs comme des cheval de Troyes. C’est… Il y a des règles. Et les règles, ça se respecte. Donc, effectivement, on peut toujours amener à faire évoluer les choses. Mais je lui dis, j’ai pas fait Sciences Po. J’ai fait une école de commerce. Il me dit, je suis sûre que vous allez vous adapter, quitte à ce que je complète cette formation. Et je rentre à Paris. Et M. Guimard me dit, tu sais, le pouvoir ne se donne pas, il se prend. Et c’est pas parce que t’es une femme, c’est pas parce que t’es une Française, c’est pas parce que tu viens de Vichy que tu seras pas demain une grande cheffe d’entreprise. Regarde Mme Lagarde. Et ni une, ni deux… Et je dis, banco, j’y vais. Donc, DSC, c’est créé comme ça. DSC, aujourd’hui, en 2024, 20 ans. Je suis une femme de chiffres. Joyeux anniversaire ! Merci beaucoup. Et DSC est dans un tournant aujourd’hui parce que je vais, on va dire, changer de braquet aussi. J’ai mis beaucoup de temps à vouloir le faire et être prête. Mais voilà, des projets… Je ne vais plus être seule dans les prochains mois et avec une énorme augmentation de capital. Et je suis très contente de ça parce que, voilà, c’est finir sur une bonne note.
Ermanno : Juste avant de faire une petite blague, tu citais Marion Cligné, que j’ai reçue dans cette troisième saison du podcast, donc franco-américaine. Tu parlais de ton American Dream. Je ne sais pas si elle t’a aidée ou…
Severine DESBOUYS : Marion ! J’ai toujours été passionnée par les États-Unis parce que le côté no fear, j’y vais, et ton histoire, ta vie, quels que soient tes projets de vie, quels que soient tes accidents de parcours, on voit ça plus comme une force, comme un échec, où on va dire, « Bouh, c’est pas bien. » On le voit plutôt en disant, « Waouh, si elle a rebondi ou il a rebondi, c’est waouh, quoi. » Et Marion, c’est une rencontre où, à 18 ans, elle me dit, « Putain, à chaque fois que tu es au bord de gagner, boum, tu te blesses. » Franchement, ça ne va pas du tout, quoi. Et c’est dit avec ses mots à elle. Et alors, ça peut être blessant pour certains, motivant pour d’autres. Moi, je l’ai écoutée et j’ai encaissé. J’ai digéré et je me suis dit, elle a raison. Et je pense que, dans les personnes qui ont marqué mon parcours de vie,
Severine DESBOUYS : Marion, Catherine et Cécile, c’est un trio pour moi, mais qui compte beaucoup. Elles le savent. Je suis en plus, en ce moment, bah retour au sport, dans le business. Et puis, la mobilité, j’y suis depuis maintenant 8 ans. Et je suis vraiment redevable par rapport à ce qu’elles m’ont apporté. Et voilà, donc c’est important.
Ermanno : Bon, Marion. J’espère que tu nous écoutes. Donc, tu as cité aussi Pascal Gentil, qui, à l’époque, travaillait à la mairie de Marseille, si je ne m’abuse. Donc, lui, c’était au tout début du podcast, pendant la première saison. Donc, pour celles et ceux qui ne connaissent pas Pascal Gentil, médaille de bronze aux Jeux Olympiques en taekwondo. Un grand monsieur qui revient en France, qui s’implique à nouveau énormément dans le sport français, notamment en cette année olympique. Donc, Pascal, Marion, si vous nous écoutez et vous avez intérêt à nous écouter, je vous embrasse. Donc, tout ça, c’est un peu… L’histoire de Séverine Desbouys. Tu as été super rapide sur le côté sportif. Donc, tu étais rouleuse, grimpeuse, grimpeure. Comment on dit d’ailleurs ? Grimpeure, grimpeuse ?
Severine DESBOUYS : Oui, on dit grimpeure. Écoute, j’étais hyper active, petite. Donc, mes parents étaient sans arrêt en train de me mettre dans des clubs de sport. Et je suis arrivée… Comment j’ai basculé sur le vélo ? C’est qu’à 13 ans. Un truc tout simple. Je jouais au foot et je ne pouvais plus jouer avec les garçons. Il fallait un vestiaire dédié. Et donc… Enfin, vraiment, il fallait carrément une autre pièce pour aller se changer aux toilettes. Et mon père dit, ça serait bien. Écoute, fais du vélo. C’est pas mal. Lui, il venait du vélo. Et il me dit, mais avant de faire des courses, tu dois savoir réparer un vélo, chambre à air. Et pendant un an, je me suis cognée, démonter un vélo, remonter un vélo, savoir nettoyer le vélo, changer un pneu, un truc. Et puis, il avait fait un parcours où j’allais m’entraîner. Et notamment, c’était une… Une côte qui était en trois paliers. Et j’y allais… Je le faisais tous les jours. Il me la faisait monter 3, 4, 5, jusqu’à 15 fois par jour. Et c’était le geste technique, quoi. Il fallait que ça soit le geste parfait. Et le premier jour où j’ai fait la course, c’était lui qui était speaker, en fait. Donc, un truc assez… Voilà, parce que je n’ai pas précisé que mon papa est speaker de vélo. Et donc, il était très attaché à ce qu’on ne sache pas, que c’était mon père. Donc, il me laissait toujours un peu avant, 3, 4 kilomètres. Donc, j’arrivais en vélo. Et je repartais comme ça. Et les gens ne savaient pas forcément le nom de mon père quand il était… Donc, il commentait mes courses. Et la première année, j’ai fait 12 compétitions. J’en ai gagné 9. Et comme je n’étais absolument pas la stratège, qui est l’inverse finalement de mon métier aujourd’hui, je partais dès le départ parce que je ne m’embêtais pas, en fait. Et c’est ça, voilà, mon parcours. Je suis très attachée à l’équipe. La façon dont je dirige mes projets, mes sociétés ou mes projets comme le Palatine, c’est vrai que j’évoque bien souvent qu’un projet, c’est comme une année d’équipe de vélo. On est 20 ou 30. Il y a 70 courses et une course égale un projet, une équipe adaptée pour ce projet. Dans le business, je suis pareille. Et c’est vrai que ma carrière m’a beaucoup apporté. Ça a été beaucoup de belles rencontres. Ça a été des voyages. Mes parents n’avaient pas les moyens pour qu’on parte beaucoup en vacances ou voyager, le vélo m’a permis ça. Il m’a permis de rencontrer aussi un certain nombre de cultures. Il y a l’entrepreneuriat. Je l’ai aussi adopté parce que j’avais une de mes coéquipières qui est finlandaise, qui s’appelle Pia Sundstedt, qui faisait Sciences Po en parallèle. On était en Italie et j’ai trouvé ça fascinant parce qu’elle m’expliquait. Elle me dit tu vois là bas, quand on arrive, l’hiver, c’est chaud. Il y en a deux à trois heures de lumière et on doit vivre et le numérique est une clé. Donc voilà. Je me suis construite comme ça et depuis quelques années, maintenant depuis trois ans, l’idée, c’est de redonner aussi aux autres d’une certaine façon.
Ermanno : On va revenir sur le Palatine Women Project, PWP, comme vous l’appelez, de son petit nom, de son petit sobriquet. Tu disais tout à l’heure que ce propriétaire d’une équipe de course belge qui t’a donné ta chance, qui a fait naître DSC, te disait : les athlètes, ils lâchent rien et c’est pour ça que je te veux pour m’accompagner ou pour gérer mes projets. Oui. J’allais te demander justement quel parallèle tu fais entre le sport de haut niveau et l’entrepreneuriat et maintenant que tu as entre guillemets de la bouteille, si je puis me permettre, dans l’entrepreneuriat, quel parallèle entre l’entrepreneuriat et le sport de haut niveau ?
Severine DESBOUYS : Alors écoute, je vais aussi expliquer comment est né le Palatine parce que Palatine, tu vas comprendre, c’est ce qu’a évoqué Patrick Ibry tout à l’heure.
Ermanno : Auvergnat aussi.
Severine DESBOUYS : Auvergnat aussi. Donc, quand on s’est rencontré, ça a matché tout de suite en fait, je travaillais beaucoup avec, à la BPCE, une Femme qui est madame Christine Fabresse, que je salue et qui un jour me dit mais tu dois travailler avec le groupe et j’ai une idée, tu vas rencontrer Thierry Martinez. Voilà, il venait juste de décider d’être partenaire des jeux et Thierry me dit écoute, tu vas rencontrer Patrick Ibry, donc Palatine, c’est plusieurs branches, plusieurs groupes et je rencontre Patrick Ibry le 21. 21 décembre 2021, ça va et en gros, chacun se présente, lui il a été sportif de haut niveau, moi, puis il me dit mais pourquoi Desbouys, on ne la connaît pas ? Pourquoi aujourd’hui, tu ne communiques pas sur ton parcours ? Et je lui dis quand tu es sportif de haut niveau, que tu l’as été, que tu es une nana en l’occurrence, mais les mecs, ça dépend, ce n’est pas si simple que ça en fait. Surtout que je viens du vélo, tu vois, je viens d’un sport plutôt rural et c’est compliqué. Il m’a dit bah non, ça ne l’est pas et pourquoi tu ne transmets pas ? Il me dit parce qu’on sent que tu aimes beaucoup accompagner, aider, mais pourquoi tu ne le montres pas ? Et je lui dis, je lui dis parce que peut-être que je n’ose pas, je le fais pour mon business, mais pas donc, il me dit bah fais la boîte à outils de l’entrepreneur, mais version des bouilles en fait, tu vois la méthode Desbouys comme certains s’amusent à dire, mais pour les athlètes, transmets quelque chose, aide-les quoi. Donc, Palatine Women Project est créé comme ça depuis trois ans et le parallèle est bien souvent, on me le demande comme tu viens de le faire. Aujourd’hui, pour moi, le sportif, il a déjà une chose, c’est qu’il se lance, il ose, il a de l’audace, mais il doit aussi se structurer, ce qui est toujours, on ne se lance pas comme ça dans un plan de carrière cycliste quoi, c’est des programmes d’entraînement, c’est savoir ce que tu manges, c’est s’organiser tes déplacements, c’est gérer ton budget. Donc, un chef, un athlète, c’est une entreprise en fait, en puissance qui plus est avec ces nouvelles générations qui ont le numérique en clé, c’est juste énorme et à l’inverse, qu’est-ce que l’entrepreneur peut apporter aujourd’hui à l’athlète, c’est cette structuration qu’à des moments donnés, on n’a peut-être pas forcément en tant qu’athlète, mais pour moi, un athlète, c’est un entrepreneur, c’est la même, il a de l’audace, il ose, il se prend une banane sur la perte d’un client ou il perd sur un appel d’offre, et bien le sportif, il va se remobiliser. Il va chercher à comprendre. Il va prendre ce qui n’a pas fonctionné, il va prendre un peu de recul, il va étudier un petit peu mieux la course ou son environnement sportif en fait, ou ses adversaires. Dans le monde de l’entreprise, c’est aussi ça, l’objectif, c’est que tu vas répondre à un appel d’offre, ce n’est plus comme avant où tu pitches trois, quatre semaines, tu vas chercher bien en amont maintenant, c’est quoi l’environnement, c’est quoi l’environnement du potentiel client, comment il travaille. Quels sont les contacts qui sont les concurrents ? La même chose dans le sport en fait. La seule chose, c’est qu’il faut se lancer et puis je pense qu’il faut savoir aussi être accompagné, avoir des gens qui vous rassurent et qui vous donnent aussi des clés ou quand vous grandissez, qui vous challenge pour voir plus loin en fait. Je pense que peut-être, c’est ce qu’on évoquait avec les filles, on ne va pas forcément oser le faire ou alors on va tout de suite s’associer, mais on va être minoritaire. Non, il faut oser se dire, je vais gagner. Le dire. Ne pas avoir peur de perdre. Surtout, j’ai toujours tendance à dire, sache ce que tu ne veux pas, ce que tu ne veux plus. À partir de là, pourquoi tu le fais ? C’est quoi ton minimum ? Tout le monde parle du plafond de verre. Moi, j’ai envie de dire, c’est quoi le minimum ? Ce que tu as besoin et dis-toi ce que tu as besoin en fait. De quoi tu as besoin pour vivre ? De quoi tu as besoin pour te rassurer mentalement et à partir de là, vas-y, monte, regarde, vise haut et projette-toi. 2024, ça fait 20 ans que je l’ai dans la tête en fait. 20 ans.
Ermanno : Il y avait 2012 déjà qu’on n’a pas eu pour les Jeux de Paris, donc 2024, pas de choix, c’est ça ?
Severine DESBOUYS : Non, non, non.
Ermanno : 2024 comme les Jeux ou 2024 comme l’année ou 2024 comme les 20 ans de DSC ?
Severine DESBOUYS : Non, non, 2024, c’est les 20 ans de DSC et j’ai 50 ans, donc voilà, c’est une question de chiffres en fait.
Ermanno : En parlant de chiffres, il y a un truc qui m’a marqué tout à l’heure, je ne voulais absolument pas l’oublier, le mentorat de Palatine Women Project, c’est neuf mois. Pourquoi neuf mois ? Une grossesse en rapport avec tes neuf mois où tu étais off pendant ta blessure, c’est pourquoi neuf mois ?
Severine DESBOUYS : Pourquoi neuf mois ? C’est la question que chaque promotion me pose. Alors écoute, pourquoi neuf mois ? Parce que si tu calcules dans le business, tu comptes les nombres de semaines en fait où tu ne bosses pas, où les clients ne répondent pas, où les prospects. Ça fait à peu près neuf mois, la grossesse peut-être, il y a peut-être inconsciemment un truc en fait. Et non, les neuf mois de centre de rééducation, non, c’est plutôt, c’est du vécu en fait, c’est sur ce que j’ai constaté entre, tu vois, les fêtes, août où ça ne fonctionne pas en France, il ne se passe rien, tu sais qu’à partir du 15, 20 décembre, il ne se passe plus rien. Quand tu cumules en fait les dates, tu te rends compte que ça fait neuf mois, mais ces neufs mois à fond où tu sais que ça va être productif en fait.
Ermanno : On note. On a parlé du Palatine Women Project, mais on ne l’a pas vraiment détaillé, on n’a pas dit exactement ce que c’était. Est-ce que tu peux nous en parler ? Et puis dans Palatine Women Project, il y a women, tu disais tout à l’heure que tu as parlé avec les filles, donc vas-y, je te laisse tout nous dire là-dessus.
Severine DESBOUYS : Alors Palatine, donc j’ai évoqué comment le projet est né avec Patrick Ibry et Thierry Martinez . En fait, l’objectif, c’est des filles. Oui. Donc c’est un programme 100% féminin qui sont au minimum sur les listes de haut niveau à partir d’espoir. Pas forcément sport olympique, ça, ce n’est pas un problème. Valide ou non valide, voilà, para. Ce n’est pas un sujet. L’objectif, c’est qu’elles aient au minimum un an de SIRET, on fait des exceptions sur les créations d’entreprises aussi, ou alors une fille qui aurait une asso mais qui est hyper structurée. Oui. Qui fait du chiffre. Voilà, ça, c’est un petit peu le cadre, le cadre, le profil de l’athlète. On a un board qui est là pour juger des candidatures, donc on lance un appel à candidature. On garde, on est, alors ça peut surprendre, mais on a entre 4 et 8 places par promotion. C’est voulu, en fait. L’idée pour moi, c’est vraiment que les filles en s’en occupent très bien et l’idée, c’est qu’elles sortent en ayant atteint les objectifs qu’on s’est fixés ensemble. Vraiment. Pour moi, ça, c’est important. C’est important. Le board, une fois qu’ils décident de l’athlète qu’on va prendre, elles sont présentées à un mentor. L’objectif, c’est de faire ce parallèle avec le monde du sport, d’avoir quelqu’un un peu une référence, qui puissent même échanger avec l’équipe sportive d’avant, mais même s’il y a très longtemps, c’est apprendre à connaître comment l’athlète ou l’ex-athlète fonctionnait sur son mindset. Et là, s’en suivent effectivement trois périodes. La première période, c’est tout un accompagnement d’audit, de bilan de compétences, à la fois sur la personne, mais aussi sur le projet, comprendre son business plan. C’est aussi des cours d’anglais. Et puis après, on bascule dans une série de masterclass, avec un accompagnement en comptabilité, un accompagnement banquier, un accompagnement de charges sociales, un accompagnement sur savoir s’habiller, network. Donc, c’est vraiment comprendre aussi le business de l’athlète. Et comment elle l’a structurée, et comment elle travaille aussi sur le plan de ses affaires. La brique 3, on rentre plutôt dans une partie très finance. Donc, c’est être certaine que le business plan ou le modèle économique qu’on aura vu sur la brique 2 est solide. Et à partir de là, on les accompagne pour leur trouver des clients, voir comment elles fonctionnent dans l’approche de leurs clients, ainsi que pour certaines, des levées de fonds, parce que ça fait aussi partie de ces projets-là. L’objectif final, c’est… Qu’elles ressortent et qu’elles aient au minimum un an de trésorerie d’avance. C’est vraiment ça. Je veux qu’elles se disent, bon, je suis sécure. Demain, certaines en vivent. D’autres ont ces sociétés-là à côté d’un autre job, mais qu’elles se sentent sereines et qu’elles aient considéré avoir atteint leur objectif. Voilà, tout simplement.
Ermanno : Wow. Donc, en 9 mois, réussir à générer suffisamment de business et le rendre suffisamment pérenne pour qu’il y ait au moins un an de visibilité en termes de tréso.
Severine DESBOUYS : Exactement. C’est tréso, c’est structuration… Vous avez parlé de Coralie Gassama, de la Promo 1 et d’Alexia Barrier. Aujourd’hui, je suis vraiment fière. De toute façon, je suis fière de chaque fille. C’est que Coralie, aujourd’hui, elle développe le marché international. Elle a scalé sur un autre secteur d’activité. Elle a levé des fonds, la même chose pour Alexia. Sur la Promo 2, on est parti aussi pour ça. Donc, voilà, pour moi, c’est une vraie fierté. C’est transmettre. C’était l’objectif. Et puis, dire demain, elles aussi, elles vont réussir.
Ermanno : Et dans les sportives, parce qu’il n’y a que des femmes que vous accompagnez, que vous mentorez, il y en a qui sont encore athlètes. Comment elles font pour tenir la feuille de route ? Comment elles font pour tenir le rythme effréné entre les entraînements, souvent le boulot à côté, et en plus, le Palatine Women Project ?
Severine DESBOUYS : L’objectif, c’est que ce n’est pas l’athlète qui s’adapte à un programme. C’est nous qui nous adaptons à l’athlète, en fait. C’est-à-dire, on prend l’exemple de Margaux ou de Jade et Eva qui sont en compétition, elles sont en train de concourir pour les Jeux. Vous prenez Margaux, qui est devenue vice-championne d’Europe, vice-championne du monde, qui a été prise au programme HEC Entrepreneur, hier, qui a qualifié avec ses quatre partenaires sa discipline pour les Jeux. Ça en est l’exemple. Je pense que c’est toute une adéquation et un écosystème. L’objectif du programme, c’est s’adapter à elle. Donc, on a mis des bornes. L’idée, c’est déjà de signer un contrat aussi. C’est quelque chose de très important. Deux, elles ont ce mentor qui est là, qui les accompagne. Moi, je suis là en back-office et on a des choses cadrées chaque semaine. Elles l’ont. Là, elles l’ont reçue aujourd’hui. Et certaines choses peuvent être adaptées en fonction de leur emploi du temps. Il y a beaucoup de communication. Je pense que c’est aussi les réseaux sociaux, les outils numériques, pardon, ont cette faculté-là aussi d’aller beaucoup plus vite. Mais c’est géré à bon escient, en fait. Donc, on a créé aussi une logistique de travail adapté à l’athlète pour l’aider à performer. Et pour moi, ça, c’était important. Ce que je veux dire, c’est que quand vous êtes une femme, que vous avez un ou deux jobs, que vous avez des enfants, c’est la même, en fait. Donc, il n’y a pas que les athlètes. Le monsieur ou madame Tout-le-Monde, ils ont des vies et la charge mentale, ça peut être aussi important qu’un athlète qui essaie de conjuguer plein de choses, en fait.
Ermanno : Écoute, Séverine, merci beaucoup pour ça, pour l’accueil aujourd’hui. On n’est pas trop rentré dans le détail de toi, de ta carrière, etc. Mais je pense qu’on a bien compris le concept, la femme que tu es. Et ce que je te propose, c’est de revenir te voir, te retendre le micro. Et là, on prendra quelques heures pour discuter. Ça te va ?
Severine DESBOUYS : C’est cool, avec plaisir. Merci beaucoup.
Ermanno : Pour terminer, où est-ce qu’on te retrouve, toi ? Et où est-ce que si on est une femme sportive de haut niveau et qu’on s’intéresse au Palatine Women Project, où est-ce qu’on peut retrouver ça ?
Severine DESBOUYS : Alors, écoute, tu viens sur LinkedIn, si tu veux me voir. C’est très simple. Tu te connecte. Coucou, Séve, je voudrais te parler. Instagram.
Ermanno : Je viens de la part du podcast dans les vestiaires, évidemment. Exactement.
Severine DESBOUYS : Et tu dis, écoute, est-ce qu’on peut échanger ? Voilà, j’aimerais candidater à Palatine ou j’aimerais un coup de main. Et tu seras la bienvenue, homme ou homme, comme femme, pas de problème. Super.
Ermanno : Merci beaucoup, Séverine. Merci. Alors, on est d’accord, chaque athlète a une histoire unique, comme tous les athlètes que vous avez pu entendre sur ce podcast jusqu’à présent. Et d’ailleurs, il n’y a pas que des athlètes. Il y a aussi celles et ceux qui font le sport. Il y a aussi des entrepreneurs, des experts business qui viennent nous parler de leur vision de comment est-ce qu’on peut construire une carrière de sportif de haut niveau ou accompagné. Justement, eh bien, on a écrit le livre dans les vestiaires qui s’appelle Secrets de Champion. Avec Amazon, vous pouvez le faire imprimer et le recevoir directement chez vous. Sur le site, ce sera de la version électronique. Tout ça pour dire que le média dans les vestiaires œuvre pour soutenir les sportives et les sportifs de haut niveau, pour les aider à construire leur carrière et pour atteindre le plus haut niveau. Qui sait, peut-être on retrouvera une bannière dans les vestiaires sur les podiums des Jeux Olympiques. En tout cas, n’hésitez pas à venir échanger avec nos invités sur leurs réseaux sociaux. Tous les liens sont dans les notes de l’épisode. Et puis, chaque euro compte. On a besoin de vous. 100% des dons sont directement reversés aux sportives et sportifs de haut niveau invités sur le podcast dans les vestiaires. Notre objectif, c’est de mettre en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien. Le plus simple, c’est encore de partager leurs histoires et de les aider à briller sur la scène internationale. Et ainsi, tout le monde fera un petit peu partie de cette superbe, aventure sportive et philanthropique. Partagez leurs épisodes, ça nous aide et surtout, ça les aide. Allez, sportez-vous bien et on se retrouve très prochainement pour un nouvel épisode. Salut les sportifs.