🏅 « Des tatamis au micro en passant par la Pomme : Loïc Blanchard, un parcours inspirant et atypique »
Cette semaine, nous avons eu le plaisir d’accueillir Loïc Blanchard, ancien judoka de haut niveau et créateur du podcast « Les Frappés ». Après une carrière sportive intense et une expérience significative chez Apple, Loïc s’est lancé dans l’entrepreneuriat avant de se consacrer pleinement à l’univers du podcasting.
📌 Résumé des principaux points abordés dans l’épisode :
– Le parcours sportif de Loïc : de son engagement en équipe de France de judo 🥋 jusqu’à l’arrêt pour se concentrer sur ses études.
– La naissance du podcast « Les Frappés » 🎙️ : l’objectif de créer une plateforme inspirante pour les passionnés de sport et d’aventure.
– Les défis de la création d’entreprise 💡 : de la mise en place d’un logiciel de gestion d’équipe jusqu’à la prise de décision d’arrêter le projet.
– Les apprentissages tirés de son parcours professionnel chez Apple 🍏 : l’importance de l’attention au détail et de l’excellence continue.
– La transition vers une carrière dans le podcasting et les missions en parallèle 🤝.
🚀 Laissez-vous inspirer par le parcours hors normes de Loïc Blanchard. Ses anecdotes, ses défis et ses réussites vous donneront sûrement l’envie de vous dépasser au quotidien. Écoutez l’épisode complet pour découvrir comment allier passion et performance, et comment transformer chaque étape de son parcours en une véritable source d’apprentissage.
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🌐 Ressources et liens :
– Écoutez le podcast « Les Frappés » sur toutes les plateformes de streaming : https://www.lesfrappes.com / – https://fr.tipeee.com/les-frappes
– Suivez « Les Frappés » : https://www.instagram.com/lesfrappes.podcast/
– Connectez-vous avec Loïc Blanchard sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/loic-bla/
– Et finissions par Strava : https://www.strava.com/athletes/10865317
– Découvrez en encore plus sur https://vestiaires.org/livre : Soutenez les sportifs en parcourant leurs histoires et en contribuant à leurs projets.
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À très bientôt pour de nouvelles aventures sportives et entrepreneuriales ! 🎧🚴🏃
Psst … grâce à Autoscript.fr, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Loïc. Ça se passe sur vestiaires.org !
Pssst encore : Secrets de Champions, vous connaissez ? C’est le livre issu des premières interviews du podcast et l’un des moyens ultra simples pour soutenir les sportives et sportifs de haut niveau. C’est à retrouver en version électronique sur notre site ou sur Amazon en version papier !
Lire la transcription de l’interview
Ermanno : juste avant de lancer un nouvel épisode je t’invite à aller faire un tour sur vestiaire.org slash livre la grande question à laquelle on essaye de répondre sur ce podcast c’est comment construire une carrière de sportif de haut niveau et bien devine quoi avec Maxime Dubois-Danguin on a fait un gros boulot pour synthétiser l’ensemble des interviews qui sont déjà diffusées sur le podcast dans les vestiaires et on a sorti ce qui j’espère sera ton prochain livre de chevet c’est à découvrir sur vestiaire.org slash livre c’est disponible en version électronique sur notre site et puis sur Amazon si tu veux la version papier l’avantage au delà d’aller chercher un max d’informations en plus de tous les épisodes que tu peux entendre et bien c’est de pouvoir soutenir toutes les sportives et tous les sportifs de haut niveau actifs interviewés sur ce podcast puisque tous les bénéfices de ce livre leur seront reversés voilà allez c’est parti pour un nouvel épisode et n’oublie pas vestiaire.org slash livre
Loic BLANCHARD : à tout de suite
Ermanno : passionné entre connaisseurs entre podcasteurs sportifs et oui mais malgré tout je parle aussi avec un ancien sportif de haut niveau on va revenir avec lui sur tout ça sur son histoire pas forcément sur le sport de haut niveau qu’il pratique actuellement c’est à dire parler derrière un micro et faire parler ses invités quoique quoique quoique je suis très heureux de recevoir Loïc Blanchard
Loic BLANCHARD : salut Loïc. Hello Hermano, hello merci beaucoup pour l’accueil ravi d’être là avec vous aujourd’hui
Ermanno : mais je t’en prie c’est un plaisir je t’expliquais quand on s’est parlé une première fois il y a j’ai trop décalé il y a longtemps que l’idée du podcast c’était d’apporter un coup de main aux sportifs et sportives de haut niveau pour financer leur carrière et que pour ça je leur donne la parole à elles et eux je donne aussi la parole aux anciens sportifs de haut niveau et puis aussi à celles et ceux qui font le sport de haut niveau tu en fais partie parce que tu interviews des gens qui sont comment dire un peu frappés t’as vu la transition c’est beau que ce soit dans le sport ou dans les aventures l’exploration et autres tu vas nous raconter tout ça mais juste avant s’il te plaît présente-toi dis-nous tout qui est Loïc Blanchard
Loic BLANCHARD : j’ai 33 ans je vis dans le sud de la France du côté de Aix-en-Provence sportivement j’ai fait une courte période où effectivement j’ai fait du sport à haut niveau donc moi c’était en judo moins de 90 kilos où j’ai eu plusieurs sélections en équipe de France plusieurs championnats de France et j’étais à peu près au lycée enfin j’étais au lycée quand j’ai eu cette phase-là puis ensuite pour différentes raisons principalement quand même les études j’ai laissé de côté le sport de haut niveau et puis j’ai entamé un parcours pro un peu classique deux ans de prépa ça c’est moins classique une école de commerce et puis après j’ai travaillé dans des grands groupes des petites boîtes en France à l’étranger jusqu’à rejoindre Apple où je suis resté pendant 8 ans sur des postes de leadership et c’est à peu près en rejoignant Apple que sportivement j’ai découvert la course à pied la course à pied en tout cas je suis revenu à des activités outdoor et à travers des runs donc 10 kilomètres puis une Saint-Élion puis des marathons puis le triathlon et un petit peu de rando qui s’est glissé là-dedans et voilà et aujourd’hui aujourd’hui après avoir créé deux boîtes je me concentre sur mon podcast donc Les Frappés le podcast de 16 et ceux qui se dépassent où j’accueille des gens toutes les semaines qui viennent nous parler de leur parcours atypique mais systématiquement inspirant
Ermanno : bon bah écoute je crois que la présentation est faite merci ciao à plus non on va rentrer un petit peu plus deep tu disais que t’étais au lycée non au collège quand tu non lycée quand t’étais en équipe de France de judo t’as connu Mehdi Meknesh à cette époque là vous êtes plus ou moins de la même génération
Loic BLANCHARD : moi je suis 90 ça me dit rien après je te cache pas qu’à ces âges là il y a quand même beaucoup de rotation tu vois des gens qui commencent qui commencent à arriver à haut niveau puis qui s’arrêtent pour plein de raisons un peu comme moi avec les études notamment donc non le nom me dit rien désolé
Ermanno : pour rester sur l’essence même du podcast avant d’entrer sur d’autres sujets tu nous disais que toi tu as arrêté le judo à haut niveau entre autres pour continuer tes études ce désir de continuer ses études est-ce que c’était parce que tu voyais pas de perspectives financières à rester dans le judo est-ce que c’est parce que tu t’es rendu compte que tu faisais partie du haut niveau mais pas suffisamment du très haut niveau pour pouvoir en vivre ou est-ce que simplement tu préférais justement tout miser sur les études et puis voir après
Loic BLANCHARD : c’est une bonne question par rapport au haut niveau j’étais globalement sans aucune prétention j’étais au plus haut niveau que je pouvais être à l’âge que j’avais donc c’était pas une question de je suis au maximum de ce que je peux faire absolu et j’arrive pas à aller plus loin c’était plutôt que je savais que j’avais le potentiel de faire des études et j’avais surtout l’envie de faire des études et c’est ce qui m’intéressait moi et puis il y a peut-être un aspect qui m’effrayait un peu c’est que je voyais je commençais à côtoyer pas mal d’anciens sportifs de haut niveau en judo notamment des gens qui avaient tout donné pour la pratique et qui n’avaient pas forcément pour plein de raisons là encore pas forcément prévu de backup notamment d’un point de vue pro à travers des diplômes par exemple et qui et en fait ça me faisait un petit peu peur de voir la suite cette notion de je fais plein de sacrifices je donne tout sur un aspect de ma vie en particulier et puis en gros advienne que pourra je verrai plus tard pour ma reconversion
Loic BLANCHARD : et ça c’était pas forcément un schéma dans lequel c’était pas forcément un schéma qui m’attirait donc
Loic BLANCHARD : le choix, en fait ça a vraiment été un choix c’est pas un arrêt subi quand j’ai tourné la page du haut niveau c’était vraiment un choix je savais je savais qu’après le lycée globalement voilà j’allais j’allais arrêter au moment où je rentrais en classe prépa j’ai essayé de mémoire j’ai essayé je me rappelle plus trop si c’était quelques semaines ou quelques mois mais j’ai essayé de continuer les deux au début de la classe prépa et bon ben voilà j’avais été un peu optimiste c’était clairement impossible je m’endormais en cours j’étais dans mes problèmes de maths pendant les entraînements enfin c’est c’est je voulais deux choses qui demandaient à l’anglais j’avais un engagement total à moitié et donc forcément
Ermanno : ça marchait pas ni dans l’un ni dans l d’un côté je comprends ton choix d’avoir choisi plutôt les études aussi parce que tu te rendais compte que dans le sport il y en avait qui avait pas forcément de backup plan et que la suite après le judo après avoir tout donné était pas tracé et malheureusement dans le sport contrairement à la vie professionnelle une blessure ça peut tout arrêter tu peux être au top du top du top de la pente ascendante de ta carrière et puis être le futur Teddy Riner être futur millionnaire du sport du judo et puis au final te blesser et ne plus rien avoir quoi et effectivement avoir tout consacré mais du coup moi ça me tu vois ça m’inquiète et notamment dans les échanges que j’ai avec tous les sportifs et les sportives c’est que bah en France en gros dans la majorité des cas on doit choisir c’est l’un ou l’autre ça peut pas être les deux en même temps alors soit parce que bah tu l’as dit en prépa t’as essayé de faire les deux mais ça marchait pas t’avais l’impression de faire plutôt à moitié deux choses plus que à fond deux choses mais est-ce que ça viendrait pas aussi alors on est pas là pour faire la politique mais c’est plutôt la réflexion est-ce que ça viendrait pas aussi de notre système soit éducatif soit sportif qui permet pas d’avoir
Loic BLANCHARD : ce double projet ? C’est effectivement un sujet dont je parle assez régulièrement avec des invités que je reçois sur le podcast qui sont dans le haut niveau clairement en fait je pense qu’on a l’image le sport c’est quand même quelqu’un qui a un parcours sportif à un certain niveau c’est des parcours qui sont inspirants mais généralement pour beaucoup de gens tu vois chaque fois qu’il y a les JO etc les échéances sportives sont quand même très suivies en France puis historiquement c’est quand même Pierre de Coubertin tu vois le renouveau des JO donc on a un peu historiquement culturellement cette relation particulière au sport par contre moi j’ai l’impression de plus en plus qu’on a de manière générale on a pas vraiment conscience de l’enversage du décor de ce que ça implique du parcours de toutes ces femmes et tous ces hommes qui représentent par exemple la France au JO tu vois pour parler des JO mais évidemment il y a plein d’autres échéances ce qui fait que on a des attentes importantes tu vois ou en tout cas on apprécie suivre ces gens là au plus haut niveau mais tout le cheminement qu’il y a avant bon ça nous passe un peu au dessus et moi je te donne un exemple j’avais fait là aussi c’était un choix je savais que je voulais faire des études et supérieure après le lycée bah j’aurais pu on a des structures qu’on appelle sport études des lycées avec des horaires aménagés ou bah qui permettent à des jeunes les horaires aménagés ça permet à des jeunes de globalement se consacrer à leur activité physique de manière intense et de faire des cours avec une intensité qui est un peu différente d’un lycée classique généralement t’as cours le matin, entraînement l’après-midi par exemple le problème c’est que c’est pas des structures qui sont particulièrement qui se distinguent particulièrement par rapport au niveau académique et donc bah assez souvent en tout cas en judo c’était ça tu vois le sport études à côté de chez moi le niveau était pourri scolairement et donc bah en fait c’était un peu un choix finalement t’as le choix mais t’as pas le choix quoi tu vois on te dit bah tu veux faire des études supérieures ouais on peut t’aider on va te mettre dans une structure avec des horaires adaptés mais en fait la structure avec les horaires adaptés ton niveau académique il va chuter à mort tu vois donc en fait t’as le choix mais t’as pas vraiment le choix et moi c’est pour ça que j’y suis pas allé donc j’étais dans un lycée classique et en fait c’est là où tu captes culturellement ce que je te disais un peu plus tôt on valorise vachement les parcours une fois que les gens sont arrivés au sommet mais tout ce qu’il y a avant comprend pas vraiment moi chaque fois que j’arrivais avec une convocation de l’équipe de France pour partir en stage à l’étranger ou en compétition je me faisais engueuler par les profs tu vois parce que j’allais encore rater des cours que j’allais encore rater un DS qu’il allait falloir faire un rattrapage j’allais saouler et en fait je trouve ça fou tu vois avec du recul je me dis mais attends moi j’avais 16-17 ans j’étais le seul guignol de tout mon lycée à faire un sport en équipe de France à cet âge là tu vois y’en a qui y’a pas de jugement dans ce que je vais dire tu vois mais les préoccupations principales c’est plutôt généralement la mode, faire la fête commencer à sortir machin moi je me saignais en entraînement des heures toutes les semaines j’arrivais avec les doigts pétés, les oreilles à moitié arrachées des choux aux oreilles je faisais des régimes
Ermanno : attends parce qu’on parle de judo on parle pas de boxe tu combattais contre Mike Tyson ?
Loic BLANCHARD : non mais on parle de judo on en parlera un peu plus tard c’est pas un sport d’attaque, c’est un sport de défense donc y’a pas de choc mais c’est un sport qui est extrêmement engageant physiquement aussi tu vois et au final ce que j’avais en face de moi c’était pas un cadre académique là encore qui me soutenait on me faisait bien comprendre que j’étais pas à ma place, que c’était un problème que je fasse ça et on parle souvent des Etats-Unis alors y’a plein de c’est un peu une simplification que je vais faire mais des histoires comme ça dans des pays comme les Etats-Unis ça existe pas en fait c’est l’inverse on te met à disposition un cadre qui est hyper soutenant pour faire en sorte que ton potentiel tu puisses l’exploiter à fond et pour t’amener au plus haut niveau parce qu’ils ont compris que en faisant ça en fait ça a une image hyper positive sur leur business et leur business et l’éducation supérieure par exemple et c’est ce qu’ils ont envie de promouvoir en France globalement en tout cas là encore une fois d’un point de vue académique ou lycée si tu sors des cases t’es compliqué tu vois voilà ce qui est un petit peu dommage effectivement
Ermanno : c’est vrai qu’au micro de ce podcast j’avais eu Victor Croin dans le top 10 mondial en squash qui lui a intégré le lycée mais avec le pôle France squash à l’époque pas très loin de chez toi à Aix d’ailleurs je te ferai les coordonnées Victor il est à Toulon enfin il est basé à Toulon mais en général il est deux jours par semaine à l’étranger là il est en train de vadrouiller entre Washington et Chicago je crois enfin voilà ça donne un peu une idée bref en tout cas il témoignait au micro que il était justement lui à l’inverse dans un cadre plutôt bienveillant mais que à la fin de son bac à la fin de son année de terminale sa prof principale lui avait quand même rappelé qu’il avait pas fait une semaine complète de toute l’année dans le lycée et pourtant il était dans un cadre adapté à ça un cadre bienveillant il était dans un lycée sport études avec un très bon niveau après il a intégré Harvard où il a non seulement été sportif de niveau mais aussi il a fait de belles études il a fait un master à Harvard donc c’est pas forcément antinomique simplement comme tu le dis il faut tomber peut-être sur le bon établissement qui est le mindset ouvert j’ai eu l’occasion de rencontrer quand je suis passé à Paris il y a quelques semaines Simon Chaussande qui est le fondateur de la prépa Wade School et qui va justement créer une école dédiée spécifique une école de commerce de haut niveau dédiée aux sportifs et aux artistes éventuellement je te mettrais en relation avec lui je pense que vous avez beaucoup de choses à échanger
Loic BLANCHARD : trop bien merci
Ermanno : tu disais le judo c’est pas un sport d’attaque c’est un sport de défense toi pourtant j’ai l’impression que t’as plutôt été toujours à l’attaque t’as plutôt toujours été proactif dans ton parcours
Loic BLANCHARD : oui alors après je pense que proactif oui j’imagine en tout cas moi je suis un grand curieux donc j’aime bien explorer de nouveaux chemins et je pense que c’est ça qui peut donner l’impression d’un parcours proactif comme tu dis mais oui oui et puis je pense que c’est aussi le sport de haut niveau quand t’en fais très jeune comme ça et que tu t’accroches c’est que finalement tu y trouves quelque chose tu y trouves un intérêt et trouver de l’intérêt dans une pratique sportive intense à haut niveau quand t’es ado je pense que ça souligne un état d’esprit quelqu’un qui aime bien la discipline, la rigueur, la recherche de la performance mais aussi l’introspection et globalement cette idée d’essayer de tout le temps devenir un peu meilleur quoi qu’on fasse donc oui en tout cas moi je sais pas ce que t’en penses mais avec tous les anciens sportifs de haut niveau que je rencontre c’est à chaque fois des parcours de vie qui sont super riches parce que bah le sport de haut niveau est plus forcément dans leur vie mais après derrière en fait cette mentalité qui les a amenés à haut niveau en sport bah ça se retrouve dans plein d’autres aspects de leur vie c’est des gens qui entreprennent, c’est des gens qui voyagent c’est des gens qui défendent des causes, c’est des gens qui prennent la parole sur des sujets de société donc ouais je pense que c’est plus un mindset c’est un mindset qui fait que souvent les gens qui ont fait du sport haut niveau ont des parcours riches après derrière
Ermanno : voilà on y est, c’est souvent un sujet que j’aborde avec mes invités que ce soit des sportifs mais aussi des entrepreneurs et c’est pour ça que je veux aussi recevoir des entrepreneurs dans ce podcast là c’est pour essayer de décortiquer un petit peu ces liens qu’il peut y avoir entre l’un et l’autre entre le sport et l’entrepreneuriat ou le sport et la direction d’entreprise on est pas forcément entrepreneur quand on dirige une grande entreprise et puis et inversement mais aussi cette histoire de mindset effectivement quand on a été sportif de haut niveau on a un certain mindset de discipline, d’hygiène de dépassement de soi, de compétition, d’attaque ça dépend un petit peu le sport qu’on pratique aussi et toi en plus de tout ça et bah tu parles aussi avec beaucoup de sportifs et sportives de haut niveau beaucoup d’explorateurs, beaucoup d’aventuriers beaucoup de gens un petit peu hors norme des frappés, encore une fois tiens on l’a placé une deuxième fois une troisième avec celle que tu as utilisé quand tu as présenté le podcast qu’est-ce que tu notes justement comme apprentissage que te partagent tous ces invités ou que toi tu as pu faire on le rappelle dans ta présentation tu nous as dit que tu as travaillé 8 ans chez Apple Apple c’est quand même je pense une belle marque de fabrique, une belle école une belle entreprise ou quand on passe par chez Apple c’est un peu comme quand on a été sportif de haut niveau déjà c’est qu’on a un certain niveau d’expertise, de compétence et puis aussi quand on en sort c’est qu’on a appris pas mal de choses non ? il y avait plein de questions dans ma question mais ça c’est ma spécialité je commence
Loic BLANCHARD : peut-être commencer par les apprentissages des invités alors ce qui est intéressant je ne l’ai pas trop précisé encore mais mes invités ils viennent d’univers très variés donc principalement on va dire majoritairement mais vraiment juste au dessus des 50% donc c’est pas massif non plus mais la petite majorité de mes invités viennent de l’univers sportif donc des athlètes que ce soit des athlètes du dimanche jusqu’à des champions olympiques j’ai beaucoup de trailers, d’ultra-trailers j’ai aussi des aventuriers, des explorateurs Mike Horn que j’ai reçu pour l’épisode 100 ses filles que j’ai reçu plusieurs fois des militaires, des forces spéciales et puis des entrepreneuses des gens qui montent des projets associatifs des chefs gastronomiques donc c’est très varié mais ce qui est très intéressant c’est qu’en dépit de la diversité des univers dans lesquels ces frappés s’inscrivent finalement le message c’est un peu toujours le même quel que soit ce dont vous rêvez, quels que soient vos objectifs et bien en fait c’est possible globalement de les atteindre il faut se faire confiance et le plus dur la phase la plus compliquée à passer et qui après amène à des changements radicaux c’est le premier pas et c’est vraiment le message de tous mes invités c’est oser vous lancer, oser faire ce premier pas c’est peut-être le plus difficile parce que c’est là qu’on sort du chemin on vient peut-être briser des chaînes dans certains cas mais une fois que ce premier pas est là il y a ce phénomène d’inertie qui s’installe on fait le premier pas, il est très difficile on en fait un deuxième, il est difficile on en fait un troisième, c’est un peu moins difficile et puis au cinquantième pas ça roule, ça roule tout seul enfin peut-être pas tout seul, faut pas exagérer mais ça roule et cette image du premier pas du mouvement d’un mouvement à créer moi c’est vraiment ce que je retiens de tous ces échanges en gros, mettez-vous en mouvement c’est comme ça que vous vous sentirez vivant et je trouve que le message est déjà très beau et puis ensuite c’est difficile d’y résister il y a plein de changements que j’ai mis en place dans ma vie depuis que j’ai commencé le podcast parce qu’à France à force d’entendre ce message toutes les semaines je fais un épisode par semaine minimum depuis trois ans et demi, donc depuis septembre 2020 et ben tu finis par te dire là faut que je passe à l’action moi-même donc le fait d’avoir créé des boîtes d’avoir quitté Apple, de m’être lancé sur un ultra trail de 300 bornes c’est des choses qui sont arrivées principalement je pense grâce à ce message de mes invités
Ermanno : et grâce aux rencontres que tu fais aussi, non seulement avec les invités mais après si je ne m’abuse ça arrive que vous vous rencontriez en physique la dernière fois on parlait d’un pote à toi avec Lilian Doza qu’on embrasse d’ailleurs je ne sais pas s’il nous écoute Lilian j’espère que tu nous écoutes, tu as intérêt à nous écouter si tu nous écoutes pas on va venir te botter les fesses déjà Loïc et puis après moi quand je repasserai
Ermanno : mais forcément si tu côtoies des gens comme ça, en plus de les avoir sur le podcast, ça t’incite à faire ce fameux premier, deuxième, troisième, cinquantième cinquante millionième pas
Loic BLANCHARD : ouais c’est clair complètement et non mais c’est clair tu vois il y a un gros podcasteur français dont le slogan est qu’on est la moyenne des cinq personnes qu’on fréquente le plus
Ermanno : je crois qu’il a enlevé les cinq on est juste la moyenne des personnes qu’on fréquente le plus
Loic BLANCHARD : en tout cas je crois que à la base l’étude sociologique d’où ça vient il me semble que c’est cinq personnes mais bref ce qui est clair c’est qu’il y a une vraie émulation et ouais complètement t’as raison même sans rencontrer tous ces gens là parce que tu as presque 200 invités et j’ai pas du tout rencontré tout le monde le fait d’être en contact de pouvoir échanger en direct avec des profils comme ça ouais en fait ça t’incite à un peu vulgariser à te sortir les doigts à te faire confiance, à oser, à te lancer et ça c’est juste génial Lilian c’est un peu plus particulier parce qu’on habite pas très loin depuis que je suis rentré en France avant ça j’habitais en Suisse et oui on se voit régulièrement on travaille en ce moment sur un projet j’étais au téléphone avec lui ce matin ça c’est juste génial et d’ailleurs ça me fait si je peux faire une réponse un peu plus longue
Ermanno : c’est toi l’invité c’est comme si c’était ton podcast mais là t’as le droit de parler donc vas-y
Loic BLANCHARD : mais ça me fait une très bonne transition je pense que tu as ta série de questions précédentes sur Apple et je pense que alors ce que j’évoque là tu vois l’émulation à force de rencontrer des frappés etc c’est valable dans la vie mais en fait quand t’as la chance d’avoir ça dans un cadre pro c’est génial aussi tu vois et moi c’est globalement ce que je retiens de chez Apple c’est que je vais pas idéaliser c’est comme partout il y a des gens qui sont extrêmement inspirants, intéressants intéressés, passionnés etc il y en a aussi qui le sont moins
Ermanno : oui bah des cons il y en a partout il n’y en a pas que dans la police
Loic BLANCHARD : je voulais pas utiliser le terme mais oui mais c’est comme partout par contre c’est vrai que de manière générale j’ai travaillé dans d’autres boîtes avant tu vois une petite PME mais internationale pour laquelle je travaillais au Canada puis aux Etats-Unis après j’ai travaillé pour IBM après j’ai travaillé pour une société de conseil et mon client c’était le commissariat à l’énergie atomique donc j’avais vu un peu un mix de petites boîtes françaises présentes à l’étranger de gros groupes internationaux présents en France des univers un peu tu vois secteur public avec très très haut niveau d’exigence le CEA et l’expérience la plus folle que j’ai vécu c’est clairement Apple moi ce qui m’a vraiment marqué sur ces 8 ans c’est le niveau d’attention au détail en fait le niveau d’exigence permanent sur absolument tous les sujets que tu peux imaginer les sujets que les gens peuvent voir potentiellement en tant que client tu vois il y a des choses qui sont connues quand tu ouvres une boîte d’iPhone tu reposes le carton du haut de la boîte la vitesse à laquelle ce carton descend tout seul en fait c’est calculé si tu rentres dans un Apple Store quel que soit l’Apple Store dans le monde il n’y a que 4 matériaux tu vois du bois, de la pierre, du verre, de l’aluminium il n’y a absolument rien d’autre ça va jusqu’à des niveaux de détails si tu ouvres un iPhone tu vois à l’intérieur de l’iPhone toutes les soudures sont absolument parfaites tout est calculé pour que visuellement ce soit absolument magnifique alors que personne ne va regarder l’intérieur d’un iPhone et ça tu le retrouves absolument à tous les niveaux de l’organisation absolument tous les niveaux donc ça fait que tu as une espèce d’incitation à l’excellence permanente tout le temps et ça c’est juste génial c’est une super école pour ça
Ermanno : alors de temps en temps aux sportifs et sportives de haut niveau que je reçois et qui brisent le tabou de la facilité du sport tout le monde le dira et je le dis systématiquement cette phrase que je répète à mes enfants le talent c’est bien mais le talent sans travail ce n’est rien bref tous les sportifs nous disent c’est dur c’est dur de s’entraîner c’est dur d’en arriver là c’est dur d’être le meilleur c’est dur d’être la meilleure du monde etc et moi je leur réponds mais alors pourquoi et toi j’ai envie de te dire mais alors pourquoi tu as quitté Apple si tout est si il y a cette attention au détail si tout est aussi bien aussi beau aussi rose qu’est-ce que tu as été chercher que tu ne trouvais pas chez Apple
Loic BLANCHARD : pour avoir un niveau tu vois de performance qui est celui d’Apple il faut quand même le rappeler alors je crois que ça a changé il y a quelques semaines mais globalement plus grosse valorisation du monde Apple c’est une boîte qui est assise sur une réserve d’à peu près 300 milliards de dollars de cash donc ça veut dire de l’argent disponible immédiatement c’est pas genre un chiffre d’affaires c’est du cash Apple je crois que les ventes d’Airpods donc d’Airpods c’est à peu près 200 euros l’unité je crois que les ventes d’Airpods sur le deuxième trimestre du premier confinement c’était genre 2 milliards un truc comme ça ou 21 milliards l’année dernière donc plus que la plupart des boîtes du CAC 40 donc pour arriver à un niveau de performance comme ça bah je disais c’est une attention un souci du détail poussé à l’extrême et aussi forcément une tendance à contrôler absolument tout ce qui se fait et donc bah c’est super formateur mais au bout de 8 ans moi je sentais que j’avais besoin d’être un peu plus aux commandes tu vois j’avais envie de plus forcément être principalement dans l’exécution parce qu’on va pas se cacher en dehors d’une poignée de personnes qui prennent des décisions au siège aux Etats-Unis en fait l’extrême majorité des employés Apple on est là pour exécuter tu vois exécuter du mieux possible mais en fait tout est déjà réfléchi et réfléchi vraiment par des gros cerveaux enfin en tout cas moi c’était l’expérience que j’ai eu et on est là pour exécuter et au bout d’un moment moi j’avais envie de passer de l’autre côté d’être aux commandes de gérer un projet pour moi avec mes moyens et globalement de compter que sur moi bref j’avais envie de me faire une aventure entrepreneuriale il y a eu une sorte de concours de circonstances et fin 2021 bah avec un copain voilà on a eu on a décidé de se lancer de créer une boîte qui voilà le projet nous tenait à coeur de le faire ensemble et donc on s’est lancé mais c’était principalement ça tu vois c’était l’envie de bah finalement de de vivre un peu plus une aventure entrepreneuriale parce qu’Apple c’est une super expérience mais je peux pas vraiment dire que c’était une aventure entrepreneuriale tu vois c’était c’était très formateur mais c’est quand même une grosse boîte même si tu le sens pas trop quand t’es en interne mais ton champ d’accompagnement est quand même relativement limité en tout cas par rapport à ce que moi je voulais faire je pouvais pas décider de quand lancer une campagne marketing pour Apple en France tu vois c’était clairement pas ça que je pouvais faire ou sur quel produit se concentrer ou la forme du prochain iPhone non pas du tout clairement pas donc et donc j’avais envie de vivre ce type d’expérience et du coup la voie que j’ai choisi c’était la création d’entreprise
Ermanno : Qu’est-ce que t’as appris de cette création d’entreprise toujours en essayant de faire des liens avec les compétences précédentes mais aussi avec le sport de haut niveau
Loic BLANCHARD : que c’est je vais vraiment te dire que c’est pour moi le sport de haut niveau un des gros apprentissages c’est une bonne école de la vie dans le sens où c’est quand même ingrat probablement le sport de haut niveau et c’est bien tant mieux tu vois c’est ça qui forge mais c’est quand même ingrat
Ermanno : le sport déjà à la base je me permets de te couper mais le sport déjà à la base même dans notre culture européenne et encore plus française où l’échec est pas très valorisé ça n’empêche que le sport ce n’est que ça même les meilleurs du monde ils ne gagnent pas tout le temps il y a bien un jour où ils se prennent le pied Usain Bolt il a fait des faux départs alors que c’était champion du monde sur la distance donc le sport de manière générale c’est une grosse leçon d’humilité non ?
Loic BLANCHARD : Clairement et je pense que la leçon elle est d’autant plus forte ou en tout cas marquante que tu pratiques à une intensité élevée bon faire un faux départ quand tu fais des courses par an peut-être que tu t’en rappelleras mais la leçon est peut-être moins ancrée profondément fortement en toi que si tu es en équipe de France et que tu essaies de choper les sélections pour les prochains JO oui oui le sport évidemment c’est un très bon apprentissage pour ça parce qu’on apprend à gérer les échecs en tout cas les résultats qui ne sont pas à la hauteur de l’investissement qu’on a fourni et on apprend à rebondir donc ça c’est top et l’entrepreneuriat pour moi c’est un peu ça aussi c’est un peu l’école de la résilience mais peut-être encore plus enfin moi j’ai trouvé que c’était plus dur que le sport parce que t’as pas cette dimension physique dans le sport tu peux te dire ok j’ai pas le résultat à escompter à une compétition j’étais pas bon ce jour là ou quelqu’un était meilleur que moi mais je vois quand même comment j’ai progressé physiquement il y a un chrono qui est là pour me dire comment j’ai progressé il y a je sais pas une fréquence cardiaque il y a un poids sur la balance en entrepreneuriat enfin le fait que ce soit purement cérébral et que tu sois quand même globalement isolé j’ai trouvé que c’était assez difficile tu vois dans ta discipline demain tu fais de la course à pied tu peux comparer tes chronos tu peux te dire sur cette course j’étais pas bon mais en fait mon chrono il est meilleur que celui que j’ai fait à l’entraînement donc ça c’est pas mal par rapport à moi je suis devenu meilleur
Ermanno : et puis surtout t’as potentiellement toujours des axes d’amélioration comme tu dis c’était pas ton bon jour peut-être que tu peux jouer sur l’hygiène peut-être que tu peux jouer sur la récupération peut-être que tu peux jouer sur le sommeil
Ermanno : ça se fait quoi
Loic BLANCHARD : ouais ouais exactement mais globalement tu vois tu as toujours moyen tu peux toujours te rattacher à des indicateurs il y a toujours des sensations que tu as physiquement qui font que voilà tu sens la progression et même je trouve que c’est beaucoup plus facile d’être endurant physiquement versus endurant purement mentalement l’entrepreneuriat c’est ça c’est être capable d’encaisser les coûts de pas savoir quelle sauce tu vas te manger tous les matins mais de continuer à faire le max et ouais j’ai trouvé ça donc c’est un peu le parallèle que je ferais avec le sport c’est de la résilience aussi c’est de la créativité aussi c’est se débrouiller avec les moyens du bord mais ouais la dimension physique enfin moi en tout cas elle m’a manqué tu vois et c’est peut-être pour ça je pense que la même année que j’ai créé ma boite je me suis inscrit à une grosse course de 300 bornes dont je parlais
Ermanno : tu peux balancer
Loic BLANCHARD : les initiales c’est PT et L c’est ça ? PT et L ouais qui est une course organisée par l’UTMB et je pense que j’avais besoin en fait aussi moi d’aller me rassurer tu vois de me dire ok le business enfin je galère je suis entrepreneur en France donc comme tous les entrepreneurs en France il y a des hauts des bas et puis on est parfois un peu isolé et je pense que j’avais besoin de cette épreuve pour me dire ok le business c’est difficile mais uniquement voilà je suis capable de faire ça et donc d’ailleurs je m’étais dit avant la course tu vois je m’étais dit mais si j’arrive à finir ce truc monstrueux qui me terrorisait ça va être un méga boost en terme de confiance de confiance tu vois ça va être génial donc c’est ça que j’ai trouvé difficile dans l’entrepreneuriat c’est que finalement c’est assez cérébral et puis t’es quand même assez isolé et puis c’est globalement voilà c’est c’est à peu près tout en fait
Ermanno : c’est déjà pas mal mais ça peut expliquer aussi pourquoi certaines personnes vont chercher cet équilibre aussi dans le sport j’ai eu à ce micro Jean de La Roche-Brochard qui n’habite pas très loin de chez toi d’ailleurs français très connu qui cherche, qui trouve son équilibre au delà de la famille et autres mais aussi dans la pratique du sport et du coup toi tu disais que c’était ce que t’allais chercher et que tu te disais qu’une fois que t’aurais fini cette petite trottinette à Léon cette PTL donc on le rappelle une petite course de 300 km en full autonomie on y va à plusieurs quand même donc c’est un peu comme l’entrepreneuriat tu vois ça donnerait un gros coup de boost notamment sur la confiance ça c’est ce que tu disais mais la réalité c’est quoi une fois que tu passes la ligne est-ce que t’es réconforté est-ce que ça donne un gros boost est-ce que tu repars de l’avant est-ce que ça fait exploser ta boîte tu sais un peu comme les sportifs qui se disent une fois que j’aurai ma médaille au JO les sponsors ils vont se ruer sur moi je vais être obligé de les écarter tellement il y en aura et puis en fait ça change rien
Loic BLANCHARD : c’était exactement ça en fait je pense que comme dans beaucoup de situations ce qui a été le plus marquant c’était le cheminement pour arriver jusque là mais effectivement passer la ligne d’arrivée il n’y a pas eu de révélation enfin en tout cas j’ai pas d’histoire fabuleuse à raconter ou d’un coup j’ai changé mon business et je suis devenu millionnaire et ma boîte a bien marché enfin super bien marché
Ermanno : c’est pour ça que tu fais du podcast maintenant
Loic BLANCHARD : non mais ça a été une très chouette expérience mais en fait je pense que comme souvent quand tu réalises quelque chose ça vient simplement en fait ça devient une nouvelle ça étend le champ des possibles pour toi ça devient un nouveau référentiel mais comme ça devient un nouveau référentiel bah finalement ça perd un peu le côté exceptionnel tu te dis bah en fait je l’ai fait une fois donc peut-être que je pourrais le refaire une deuxième fois donc finalement c’est peut-être pas si extraordinaire que ça puis il y a plein de gens autour de moi qui l’ont fait donc donc c’est cool mais je trouve que ça perd de sa magie en fait à partir du moment où tu le fais tu vois c’est fait c’est derrière toi à la seconde où c’est terminé ça normalise la chose en fait et c’est alors moi j’ai je suis jamais allé au jeu évidemment mais pour en avoir discuté avec quelques je pense c’est comme toi quelques sportifs quelques athlètes olympiques qui ont ramené des médailles c’est un peu ça aussi le constat tu vois une fois que la médaille est là en fait so what quoi tu te dis bah ok bah ça change rien je respire toujours normalement on me dit toujours bonjour de la même manière demain matin j’aurai faim en me levant comme tous les jours bon bah voilà faut que je me trouve un nouvel objectif quoi mais celui-là il est fait donc rien ne change, rien de bien spécial change en tout cas c’est pas les transformations incroyables qu’on peut imaginer parfois moi j’avais imaginé une grosse transformation après la PTL et je suis très content d’avoir fait c’est une bonne référence mais ça a juste étendu un peu le référentiel de ce que je sais être capable de faire mais sans transformation personnelle incroyable
Ermanno : peut-être que la réponse elle vient aussi et je crois que c’est tout à l’heure tu parlais d’un grand podcasteur français bon bah le citer Mathieu et Stéphanie alors j’espère qu’ils nous écoutent mais bon soit Mathieu si tu nous écoutes qui parlait avec Joe Wilfrid son gars pour rester dans le sport et Joe Wilfrid lui disait en fait c’est une question de projection et d’objectif effectivement tu te dis quand j’aurai gagné ça et bah ce sera bien ou quand j’aurai gagné ça les choses vont changer mais peut-être que justement les choses ne changent pas parce que tu t’es fixé que cet objectif là c’est ce que disait Joe Wilfrid il aurait dû se fixer non pas un Roland Garros mais dix Roland Garros et ça l’aurait poussé plus encore en avant et peut-être poussé plus à apprécier le chemin déjà parcouru et c’est peut-être le conseil qu’on peut donner à celles et ceux qui nous écoutent c’est effectivement se fixer des objectifs atteignables mais encore un cran au dessus de ce qu’on est en train de préparer, en train de réaliser que ce soit dans le soutien aux sportives, aux sportives de haut niveau que ce soit dans l’échange avec ces gens là que ce soit dans son développement personnel dans sa boîte, dans son sport je sais pas ce que t’en penses peut-être qu’au lieu de te dire la PTL si tu t’étais dit je sais pas la Transamerica ça aurait été différent tu vois
Loic BLANCHARD : je pense que alors je suis 100% d’accord avec toi je pense qu’il faut je pense qu’on sous-estime largement ce qu’on est capable de faire et que le premier frein à tout ce qu’on entreprend c’est nos croyances limitantes en fait clairement je suis aussi convaincu du pouvoir de la persuasion enfin qu’on peut se persuader qu’on est capable de faire quelque chose ou qu’on peut réaliser quelque chose de très grand à partir du moment où on s’est fixé un objectif exactement ce que tu disais tu vois si demain je me dis que je suis capable de courir 10 marathons d’affilée je vais peut-être pas pouvoir faire les 10 mais je vais pouvoir en faire 8 tu vois et ça serait déjà un truc incroyable mais par contre si je me dis que je suis à peine capable d’en faire 1 bah j’arriverai jamais aux 8 donc je suis assez d’accord avec toi je nuancerais juste un tout petit peu je pense que pour être capable de faire ça de se fixer des objectifs qui qui sont vraiment énormes je pense qu’à la base il faut quand même avoir la flamme tu vois il faut savoir pourquoi tu y vas surtout et je dis ça surtout parce que bah je pense que voilà dans ton audience il y a clairement pas de gens qui sont enfin de ce type de profil mais tu vois une époque où les réseaux sociaux tu vois un paquet de messages sur l’argent facile la réussite instantanée devenir millionnaire machin influenceur cette notion d’instantanéité ça laisse j’en parlais avec des auditeurs du podcast des frappés ça laisse penser qu’il y a qu’un seul schéma tu vois tu crées une boîte boum faut que tu lèves de l’argent faut que tu passes sur qui va être mon associé t’es millionnaire et t’es le champion du monde 99% du tissu économique français en fait c’est des petites PME des artisans qui font tourner le pays et qui vont jamais lever des millions et qui sont très heureux comme ça et qui ont un impact économique peut-être enfin je vais pas donner de proportion tu vois mais x fois supérieur à toutes les boîtes qu’on voit passer sur qui va être mon associé par exemple tu vois donc je pense qu’avant enfin je pense que le vrai point de départ c’est trouver ta flamme qu’est-ce que c’est qui te fait vibrer et à partir du moment où tu l’as ouais là en fait être en mode no limit tu vois si ta flamme c’est j’en sais rien faire des expéditions en autonomie à vélo et que en soit y’a pas grand chose qui t’empêche de faire un Paris Séoul à vélo même si ça te terrorise et bah vas-y tu vois dis-toi que tu vas te faire un Paris Séoul si ton truc ta flamme absolue c’est j’en sais rien de créer une asso et de faire du ramassage de déchets et bah dis-toi que tu vas ramasser un million de tonnes de déchets sur les 5 prochaines années tu vois voilà mais à la base je pense qu’il faut qu’il y ait la flamme et une fois que t’as la flamme c’est là où il faut s’autoriser à être en mode no limit
Ermanno : et après à mettre tout ce qui va en place et créer toute l’équipe qui va autour de ça pour pouvoir y arriver parce qu’on parle pour revenir sur les sportifs de haut niveau bah oui déjà comme tu disais je pense pas que dans notre audience et dans mes invités il y ait des gens qui soient très friands de l’argent facile tout ce système d’instantanéité au contraire on le rappelle encore une fois dans le sport ceux qui sont au plus haut niveau ils ont rarement commencé l’année d’avant des années voire des décennies de travail acharné et puis effectivement trouver sa flamme trouver ce qui nous fait vibrer et puis se fixer la lune au pire on ira dans l’espace
Loic BLANCHARD : exactement complètement
Ermanno : la boîte que t’avais créé avec ton pote tu nous as dit que ça t’avait trouvé beaucoup de similitudes avec le sport de haut niveau dans la résilience dans le dépassement de soi même si il te manquait ce dépassement physique vous en êtes où vous l’avez vous l’avez arrêté vous avez continué vous l’avez étendu vous l’avez revendu tu en as fait quoi
Loic BLANCHARD : je te parlais de la flamme juste avant à un moment donné cette flamme je ne l’ai plus eu pour plein de raisons donc la boîte a très bien marché
Loic BLANCHARD : on l’a lancé quand fin 2021 pendant 6 mois à peu près on a développé le produit donc c’était un logiciel de gestion d’équipe qui permettait d’avoir des suivis sur les entretiens individuels l’évaluation de la performance d’envoyer des feedbacks etc un logiciel de suivi d’équipe plutôt destiné à des PME donc 6 mois de développement de produit très rapidement en fait on a vendu on a très bien vendu une version vraiment enfin pas bêta mais à peine plus que bêta de la solution donc elle n’était pas complètement finie et pourtant il y a eu déjà un bon succès à ce moment là et puis pour différentes raisons quand même pas mal aussi le contexte économique a changé drastiquement début 2023 tout s’est arrêté et en gros les clients enfin les prospects qu’on approchait nous disaient bah là c’est très compliqué économiquement il y a plein d’indicateurs qui sont dans le orange voire dans le rouge donc on bloque tous les investissements potentiellement on attaque même des plans de licenciement donc votre solution elle est cool mais on se parle en 2024 et en fait on avait juste pas la trésorerie pour tenir jusqu’en 2024 et une alternative c’était de partir en levée de fonds et moi à ce moment là je commençais à tout ce que j’avais vu jusqu’à présent tu vois sur l’univers de l’entreprise l’entrepreneuriat en mode startup nation en France les levées de fonds et tout c’était pas forcément ce qui moi me faisait rêver et j’avais vraiment vraiment pas l’énergie et surtout pas du tout l’envie de partir pendant 9 mois avec mon bâton de pèlerin pour aller faire une levée de fonds en gros donner une partie de la boite à des gens qui avaient comme seul objectif un retour sur investissement x10 en gros une levée de fonds je sais pas à quel point ton audience est familière de ça mais ça veut dire qu’en fait en tant que créateur d’entreprise vous allez voir des gens qui ont un paquet d’argent et vous leur dites bah voilà je te donne x% de ma boite en échange de x dizaines de milliers d’euros est-ce que t’es partant ou pas en millions en millions et du coup cet argent l’objectif c’est que quand vous faites ça vous puissiez accélérer très très fort et que votre boite devienne pérenne voilà en gros la relation enfin moi je sais pas moi ça me gênait un peu cette idée de dire en fait je vais faire rentrer des gens dans le projet je vais leur abandonner une partie de la boite et leur motivation à rentrer dans le projet c’est pas forcément enfin c’est pas uniquement une motivation de la mission est cool l’impact va être génial ça me parle etc mais plus une motivation je veux faire un max de thunes et j’avais vraiment pas envie de faire ça et en fait c’est vraiment un jeu de séduction et c’est ça qui m’a à l’inverse du sport là pour le coup tu vois dans le sport tu peux rarement mentir sur ton niveau tu peux pas vraiment mentir sur ce que t’es capable de faire t’es au rendez-vous ou tu l’es pas et là à l’entrepreneuriat j’ai découvert tout un monde en fait de séduction où tu fais passer des messages en essayant de tu vois t’es capable de réaliser 10 puis tu fais croire que tu fais déjà 100 fake it until you make it ouais voilà en gros c’est un peu ça y’a un terme américain qui dit fake it until you make it c’est un peu ça et moi une de mes valeurs mais vraiment très très forte c’est c’est la confiance d’honnêteté et j’étais vraiment pas à l’aise avec cet exercice tu vois on commençait à nous conseiller et nous dire non mais là gonfler un peu les chiffres parler de chiffres d’affaires estimer ce que vous pensez faire et pas de ce que vous avez fait et ça j’étais vraiment pas à l’aise avec ça y’a pas de jugement les gens ceux qui font ça bon bah très bien si ça marche pour eux c’est parfait mais moi je me retrouvais vraiment pas là dedans et j’avais surtout pas envie de du coup j’avais pas envie de faire ça pendant 9 mois parce qu’en gros à partir du moment où vous commencez un processus de levée de fonds actuellement là ou en tout cas en 2023 il fallait à peu près 9 mois au stade auquel notre boîte en était par rapport au montant qu’on voulait lever etc c’était à peu près 9 mois et donc je me voyais vraiment pas partir pendant 9 mois à essayer de séduire des gens pour espérer avoir leur accord pour en fait leur vendre une part de la boîte quoi et voilà donc une longue réponse pour dire tout simplement pardon on a fermé la boîte voilà que l’aventure a bien démarré mais qu’en fait à un moment donné y’a une situation qui s’est présentée et moi j’avais pas la flamme de continuer et quand j’avais plus cette flamme et donc voilà plus la flamme on arrête la boîte voilà aussi simple que ça
Ermanno : bon c’était un autre gros choix que t’as fait dans ta vie comme quand t’as décidé d’arrêter le judo à haut niveau comme quand t’as décidé de quitter Apple je viens pas sur le terrain de est-ce que c’était facile est-ce que c’était difficile etc quels apprentissages t’en as sorti justement du fait d’avoir arrêté la boîte on a compris que t’avais plus envie t’avais pas envie t’avais pas l’énergie d’aller vendre des monts et merveilles à des gens à qui tu lâcherais une part de ta boîte et puis qu’au final peut-être même que t’avais plus la flamme plus l’énergie pour simplement faire tourner la boîte comme ça dans ces conditions là mais qu’est-ce que ce choix là t’as appris qu’est-ce que ça a généré chez toi qu’est-ce que ça a créé de beau chez toi ou de pas beau mais qu’est-ce que ça t’as appris quoi globalement encore une longue question pour trois mots que j’aurais pu placer facilement
Loic BLANCHARD : je pense que ce que ça m’a appris c’est que c’est important de faire les choix c’est qu’il y a des moments où il faut être capable de faire les choix en s’écoutant et de faire les choix pour soi pas dans le sens être égoïste mais mais dans le sens enfin je te dis pourquoi je dis ça on avait on s’était donc déjà on était deux avec mon pote donc
Loic BLANCHARD : moi j’avais au début si tu veux les premières semaines quand j’ai vu parce qu’on s’est démené je dis ça en mode j’avais plus d’énergie etc mais je me suis arraché tu vois je faisais des semaines de malade mental j’ai essayé des dizaines de stratégies différentes enfin je me suis vraiment envoyé pour que ça marche tu vois j’ai contacté des centaines de personnes j’ai eu des échanges dans toute l’Europe avec des spécialistes en la matière avec des gens dans les RH des directeurs financiers je me suis vraiment arraché donc c’était pas un petit caprice de ça marche moins bien on arrête mais ce que ça m’a appris ouais c’est vraiment ça c’est faire le choix à un moment donné prendre des décisions en se basant sur son ressenti à soi et je dis ça parce que bah déjà on était deux il y avait mon associé donc quand j’ai vu que ça devenait difficile en dépit de tout ce que je faisais et que le la seule option qui restait c’était une levée de fonds je me suis dit bah j’ai pas l’énergie mais est-ce que j’arrête je peux pas arrêter il y a mon pote avec moi je peux pas le laisser tomber comme ça et en plus de mon pote on avait créé ce qu’on appelle un advisory board alors je vais pas trop entrer dans les détails mais en gros on avait un groupe de personnes qui était trois à qui on avait donné une partie du capital de la boîte et en échange de leur expertise et de leur réseau donc on avait trois personnes extraordinaires Hakim, Adrien et Camille tu vois Camille prof à Harvard entrepreneuse double docteur en sciences cognitives Hakim qui a levé des millions pour une appli de dons entre particuliers qui s’appelle Give et Adrien qui est qui a un très très gros post chez Welcome to the Jungle donc des gens avec une grosse expertise gros réseau et surtout le coeur sur la main qui nous ont énormément aidé et en fait je me disais mais je peux pas abandonner, je peux pas arrêter là je peux pas abandonner il y a mon pote, mon associé il y a ces trois personnes là, il y a ma famille tu vois j’ai fait pas mal de sacrifices financiers etc
Loic BLANCHARD : et en fait le gros apprentissage c’est que j’ai bien fait d’arrêter parce que si j’avais continué j’aurais continué pour les mauvaises raisons et en fait ça aurait été desservir ces gens là que de m’acharner à continuer parce que j’aurais pas mis l’énergie j’aurais pas mis la hargne qu’il fallait et donc je suis quasi certain que le projet n’aurait pas marché in fine et donc à la fin je les aurais de toute façon déçus donc je pense qu’en fait là l’apprentissage c’est ça parfois il faut être capable de dire ok là je me concentre sur vraiment mon ressenti à moi mes motivations et c’est en faisant ça que du coup je
Loic BLANCHARD : je respecte entre guillemets les gens qui sont associés à mon projet tu vois ce que je veux dire un peu comme un sportif qui dirait je sens que j’ai plus la flamme, je suis blessé j’ai mal partout est-ce que j’emmène vraiment toute mon équipe mon coach, les nutritionnistes les préparateurs et tout jusqu’au prochain JO dans 4 ans ou est-ce que je le sens ça va pas le faire et même si c’est une énorme déception parce que ça fait 10 ans qu’on travaille ensemble bah je préfère leur dire maintenant qu’on s’arrête tu vois c’est un peu ce parallèle là que je ferais
Ermanno : l’honnêteté, la sincérité envers toi et envers les autres j’allais justement faire le parallèle avec le sport mais tu l’as fait à ma place on sent que t’es à l’aise derrière le micro quand même et justement tu parles du micro, la suite alors c’est pas vraiment la suite parce que t’avais déjà commencé le podcast avant mais tu nous as dit que depuis tu développes le podcast c’est quoi ce sport de développer un podcast comment on en vit d’un podcast où tu vis encore sur tes économies et ton parachute doré de quand t’as quitté Apple, ah non t’as quitté tu t’es pas fait virer
Loic BLANCHARD : non ouais j’ai quitté puis j’étais en Suisse donc y’a pas de rupture conventionnelle là-bas le code du travail il fait genre 8 pages pas de rupture conventionnelle, pas de chômage puisque bah quand j’ai démissionné de chez Apple j’ai aussi quitté la Suisse et donc bah je suis revenu en France et comme j’avais pas quitté en France, voilà là j’ai vraiment c’était vraiment une démission genre j’ai tout perdu enfin tout perdu, y’avait vraiment aucune compensation derrière donc si y’en a qui sont en France, rendez-vous compte c’est un truc de ouf, le chômage c’est absolument fabuleux c’est le meilleur le meilleur investisseur en fait pour votre projet quel qu’il soit
Ermanno : c’est connu, on dit souvent que Pôle Emploi est le meilleur investisseur de start-up en France bon maintenant ça s’appelle France Travail mais oui c’est le meilleur investisseur de start-up quand t’as 2 ans de pouvoir venir
Loic BLANCHARD : c’est clair, et puis en terme de charge mentale c’est quand même pas la même chose de se lancer avec pas l’intégralité de son salaire mais presque versus rien quoi, mais bon bref du coup j’ai oublié ta question je suis désolé
Ermanno : la question c’est comment est-ce qu’après on se dit voilà tu fermes ta boîte et comment tu te dis bah en fait le prochain projet c’est lancer le podcast et en vivre, enfin pas lancer mais continuer le podcast et en vivre alors on sort du sport mais y’a quand même encore une fois des parallèles avec le sport
Loic BLANCHARD : je vais juste faire toujours avec cette idée par rapport au sport tu vois de y’a pas de hasard et en fait il faut regarder le parcours dans sa globalité pour comprendre ce qui fait que les gens en arrivent à un certain endroit je vais juste ouvrir une toute petite parenthèse sur pourquoi le podcast à la base donc moi j’étais arrivé j’ai lancé le podcast mi 2020 donc on était à la sortie d’une première vague de confinement je crois qu’en Suisse je sais plus si on avait été confiné parce qu’il était un peu léger sur les procédures au début mais bon bref y’avait déjà eu une vague de covid et moi j’étais un peu arrivé au bout d’un parcours chez Apple donc je prenais plus énormément d’énergie dans ce que je faisais et pourtant j’avais jamais eu autant de responsabilité tu vois j’avais une grosse équipe 80 personnes on gérait plusieurs dizaines de millions enfin sur mon portefeuille donc c’était y’avait des gros enjeux grosse équipe grosse attente donc je devais donner beaucoup mais y’avait pas beaucoup de enfin en gros je prends souvent cette image cette analogie de la bouteille d’eau tu vois pour moi voilà on a tous une bouteille d’eau au début de la journée et puis en fait dans tout ce que tu fais tu donnes un peu d’eau tu donnes de l’énergie tu donnes de l’attention et moi ma bouteille d’eau bah y’avait plus grand chose qui la remplissait donc ça devenait un peu épuisant et j’ai eu cette idée du podcast en me disant bah ça va être en fait une super excuse pour rencontrer des gens incroyables qui vont me redonner de l’énergie en fait c’était une démarche plutôt perso enfin ouais plutôt perso en terme de motivation et c’est comme ça que ça a démarré donc j’ai lancé le podcast ouais septembre 2020 et un épisode par semaine thématique variée ça je le disais un peu plus tôt et le podcast a bien grossi 2023 c’était le plus gros podcast outdoor en France un des plus gros podcast de sport top 10 top 5 assez régulièrement et donc c’est vraiment en avril 2023 ouais début de l’été 2023 quand on a arrêté l’expérience entrepreneuriale avec mon pote que je me suis dit bah écoute y’a pas de hasard le podcast a bien grossi tu vois c’était un peu deux courbes qui se sont croisées quoi mon podcast qui grossissait puis la boîte qui qui pour le coup après un gros démarrage redescendait assez fortement et c’est à ce moment là que j’ai décidé donc été 2023 d’essayer d’en faire mon activité pro et donc comment je fais ça d’un point de vue financier en fait j’ai fait des missions en parallèle donc je suis coach pas coach sportif coach business coach et préparateur mental depuis plusieurs années donc j’accompagne des gens régulièrement d’ailleurs de plus en plus des auditeurs de mon podcast c’est assez rigolo donc tu vois récemment un gars qui préparait la diagonale des fruits un préparateur physique crossfitter qui vient en Norvège avec qui on a travaillé sur un sujet en particulier bref des gens qui écoutent le podcast et dans le podcast je mentionne que je suis préparateur mental très rapidement juste une phrase et ces gens là me contactent donc y’a un peu de ça et puis des missions annexes tu vois de conseil en ce moment je suis en train de travailler sur des missions de conseil ou de production audio alors ça c’est assez nouveau donc en marque blanche pas pour les frapper tu vois c’est pas brandé les frapper c’est des entreprises qui me contactent pour faire de l’audio et puis un petit peu le podcast lui-même c’est à dire qu’il y a des entreprises en fait j’ai une communauté qui est ultra qualifiée c’est des gens les frapper les gens qui écoutent les frapper c’est des personnes qui ont à 75% 3 activités physiques par semaine et quasiment 65% 5 et plus donc c’est voilà c’est des énervés de l’activité physique des gens qui sont très très sportifs beaucoup d’activités outdoor trail, ultra trail, rando, vélo alpinisme voilà et donc il y a des entreprises qui sont intéressées pour faire passer des messages à ces gens là et je le fais occasionnellement voilà je présente des boîtes en début d’épisode
Loic BLANCHARD : et voilà et c’est un petit peu la situation en tout cas actuelle donc c’est un mix de plusieurs choses c’est pas uniquement le podcast
Ermanno : ouais c’est finalement comme un sportif de haut niveau tout à l’heure je rigolais je citais Teddy Riner en gros t’as Teddy Riner et t’as Tony Parker et puis t’as le tennis main français évidemment je grossis le trait mais eux ils en vivent c’est à dire ils vivent de leurs revenus sportifs et des partenariats des contrats d’image qui sont liés à ça tous les autres ils ont du mal à s’en sortir et souvent ils ont des activités annexes ils ont un job à mi-temps ils ont une CIP donc une convention d’insertion professionnelle qui leur permet d’être dégagé tout en étant employé par souvent d’administrations françaises mais donc de pas travailler à temps plein voir de pas travailler du tout mais de pouvoir se consacrer à leur sport qui est finalement leur travail donc dans le podcast c’est un peu pareil t’en a qui peuvent en vivre et on parlait de Matthieu Stéphanie tout à l’heure lui il a encore d’autres boîtes mais je pense que avec le coup par mille qu’il facture sur ses publicités il pourrait en vivre limite et puis t’en as d’autres qui ont d’autres activités à côté en plus du podcast mais qui tournent quand même autour de ce que tu fais sur le podcast et puis le podcast c’est aussi un bon moyen d’aller chercher des prospects c’est ce que tu fais tu dis sans forcément le vouloir de plus en plus t’as tes auditeurs qui viennent te contacter en tant que préparateur mental et moi j’espère aussi que avec le podcast dans les vestiaires étant recruteur et bah j’aurais soit des candidats soit des patrons qui vont nous entendre et qui vont dire tiens on cherche un dev on cherche un CTO on cherche ce que vous voulez donc n’hésitez pas vous le savez le message est passé Loïc on est en train de faire long j’avais prévu des épisodes plus courts avec des non sportifs de haut niveau mais bon c’est super je passe un bon moment puis avec les problèmes de réseau finalement on va couper un peu donc ça fera plus court mais allez je te pose la dernière question que je pose au podcast que je pose aux invités sur le podcast si on pouvait tu vois vivre dans un monde un petit peu parallèle et si on pouvait se projeter à côté du Loïc de 15-16 ans quand tu vas faire ce choix d’arrêter le judo de haut niveau enfin le judo à haut niveau pour te consacrer à des études de haut niveau elle aussi et qu’il sache exactement qui tu es et quelle vie tu vas avoir donc en gros t’es à côté de lui il sait que t’es son futur ‘est ce que tu penses que lui te dirait en te voyant
Loic BLANCHARD : en me voyant en sachant que c’est lui dans le futur c’est ça
Ermanno : et en sachant toute la vie qu’il y aurait eu c’est presque 20 années ouais un peu moins quand même
Loic BLANCHARD : je pense qu’il hallucinerait en fait je pense qu’il
Loic BLANCHARD : il hallucinerait alors là je veux pas pour un peu pas nuancer mais pour préciser pourquoi je pense ça pas parce que le parcours je considère que mon parcours est incroyable mais parce que globalement tout ce que j’ai fait c’est des choses qui moi qui moi m’attirait qui moi m’impressionnait et que j’avais vraiment envie de faire tu vois Apple j’étais pas un fan hardcore mais j’admirais quand même vachement la marque donc et puis j’avais envie intellectuellement de me dire enfin je me disais voilà je pense que je peux faire plus et je pense que dans une boite comme ça je peux m’épanouir donc je veux y aller tu vois même si j’ai pas précisé mais j’ai fait en fait j’ai candidaté à un programme un peu spécial on était genre 80 dans le monde à être recruté tu vois donc quand j’ai envoyé mon CV au moment où j’ai envoyé mon CV je me suis dit jamais je serai pris mais c’est pas grave je le tente tu vois je veux pas avoir de recrutement et ça a été un peu pareil pour le podcast c’est pareil tu vois le fait de de lancer un média comme ça moi je suis plutôt un introverti on m’a mis au judo quand j’étais tout petit parce que j’étais un grand timide et aujourd’hui ma voix est principalement celle de mes invités mais je crée quelque chose qui est écouté par des dizaines de milliers de personnes tous les mois tu vois et j’ai encore du mal à m’écouter moi même quand je fais mes montages donc tout ça c’est des choses en fait qui me faisaient un peu rêver pour différentes raisons et je pense que le mois de mes 16 ans je m’hallucinerais dans le sens où ça lui paraîtrait dingue que tout ça puisse vraiment arriver à un moment donné voilà encore une fois pas parce que je considère que mon parcours est exceptionnel et que je suis fabuleux machin mais plus parce que je me suis forgé des expériences qui moi m’apportent beaucoup qui moi me faisaient rêver et qui sont devenues des réalités
Ermanno : et qu’est-ce que tu lui répondrais du coup quand il te dirait waouh normalement les gens attendent plutôt cette deuxième partie de la question tu vois en gros si tu voulais te parler au petit de tel âge qu’est-ce que tu lui dirais mais maintenant qu’on sait ce que lui penserait de toi qu’est-ce que toi tu lui répondrais
Loic BLANCHARD : en fait c’est intéressant cette question parce que tu sais c’est un peu comme les prophéties auto-réalisatrices des fois t’as pas envie tu te dis il vaut peut-être mieux qu’il sache pas ce qui va arriver comme ça ça arrive vraiment parce que là spontanément j’aurais envie de te dire j’aurais envie de te dire que je lui réponds
Loic BLANCHARD : en fait que je lui réponds je sais pas si je lui répondrais un truc en particulier mais si je pouvais avoir une action je pense que je lui ferais immédiatement oublier ce qu’il vient de découvrir tu vois je lui ferais immédiatement oublier qu’en fait tout ça va arriver pour ne rien changer en fait pour que il continue parce que je pense que t’arrives ce qui fait qu’on en arrive là où on en est chacun individuellement dans nos vies il y a plein de raisons il y a des choses qui nous drive tu vois parfois c’est un peu de chance parfois c’est nos traits de personnalité et moi très souvent ça a été d’un côté le doute le manque de confiance et donc l’envie de me prouver que je peux tu vois quand j’en vois pour plein de gens il y a rien d’extraordinaire à postuler à une boîte mais moi quand j’ai envoyé mon CV à Apple c’était une période où j’étais en plein doute tu vois je venais de sortir d’école je savais rien faire je me disais mais qu’est-ce que je vaux quoi qu’est-ce que je vaux en fait bah moi je pense que je vaux plus que ce que je fais donc allez soyons fous je postule chez Apple tu vois mais ça aurait pu être Google peut-être ou des boîtes comme ça qui encore une fois moi me faisaient m’attirer tu vois je dis pas que c’est la norme et donc je pense que ouais en fait je lui dirais
Ermanno : tu sortirais le laser de Men in Black ? et puis t’effaces tout quoi
Loic BLANCHARD : je lui ferais tout oublier pour qu’il continue de douter mais en même temps de rêver et du coup qu’il continue d’oser et qu’il se dise pas bah c’est bon tranquille tu vois je peux jouer à l’Apple toute la journée manger n’importe quoi et puis je continuerai de faire du sport et j’aurai des super jobs et je serai heureux dans ma vie de couple etc quoi donc je pense je lui ferais oublier voilà
Ermanno : ouais c’est un peu une question de geek en fait cette question là parce qu’effectivement la prophétie auto-réalisatrice le fait que ah bah c’est bon je sais de quoi sera fait le futur donc maintenant Walou tranquille et en fait il se passe complètement l’opposé parce que on pourrait en faire un film de cette question putain c’est ça ce que je vais faire de toutes ces interviews filmées c’est que je vais les reprendre je vais les monter on va en faire un film on va s’éclater t’es partant mec ? bon écoute je te remercie vraiment pour cet échange pour terminer où est-ce qu’on peut te suivre et puis surtout surtout surtout où est-ce qu’on écoute
Loic BLANCHARD : le podcast Les Frappés ? Les Frappés donc bah vous pouvez l’écouter sur n’importe quelle plateforme de podcast donc en deux mots Les Frappés F R A 2 P E S pour suivre alors moi à titre perso j’ai pas vraiment de compte réseaux sociaux vous pouvez suivre le podcast sur Instagram c’est lesfrappés.podcast lesfrappés.podcast et à titre perso si vous voulez qu’on échange bah LinkedIn c’est pas mal donc Loïc Blanchard et puis et puis bah écoute j’espère que ça aura pas été trop long pour tes auditeurs et auditrices merci encore de m’avoir invité et puis bah j’espère qu’ils auront trouvé peut-être au moins une phrase d’intéressant dans cet échange mais ouais merci beaucoup pour
Ermanno : cette opportunité bah je t’en prie attends c’est moi qui te remercie d’avoir accepté de passer de l’autre côté du micro je sais que c’est jamais un exercice très facile quand on a l’habitude de poser les questions que ce soit à toi qu’on pose la question donc merci encore une fois nul doute que les auditrices et les auditeurs auront trouvé plein de choses super inspirantes dans ton parcours c’est aussi pour ça que je t’ai invité je te souhaite une bonne continuation et puis bah prochaine fois que je passe du côté de Hex ça commence à faire du monde qu’il faut que j’aille voir Nico du podcast du LTP Jean de la Roche Brochard parce que je lui ai dit qu’on irait peut-être courir un peu ensemble Lilian avec qui on a déjà couru pendant ma traversée de la France hein Lilian t’es encore là gros bisous et puis toi donc écoute on se fera un truc on s’organisera une petite sortie trail running tous ensemble
Loic BLANCHARD : ça marche ? ça marche on fait ça merci Armando merci ciao
Ermanno : alors on est tous d’accord chaque athlète a une histoire unique tout comme Loïc Blanchard que vous venez d’entendre sur le podcast si son parcours vous a inspiré et bien rejoignez-nous sur les réseaux sociaux du podcast pour en discuter tous les liens sont dans les notes de l’épisode pour en découvrir davantage sur Loïc et tous les autres sportifs du podcast et les soutenir dans leurs défis et bien visitez le site vestiaires.org on a besoin de vous chaque euro compte et 100% des dons sont directement reversés aux athlètes le podcast dans les vestiaires met en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien et le plus simple c’est de partager leurs histoires pour les aider à briller sur la scène internationale et puis comme ça tout le monde fera un peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique partagez leurs épisodes ça nous aide et ça les aide surtout eux allez portez-vous bien entraînez-vous bien et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode salut les sportifs