🔍 Découverte d’Obaine : Le Patreon des sportifs
🎤 Aujourd’hui, je reçois Paul Debarnot et Clément Pradier, les fondateurs d’Obaine, une plateforme dédiée aux sportifs de haut niveau. Ensemble, ils nous racontent comment Obaine permet aux athlètes de partager leur expertise tout en soutenant financièrement leur carrière.
🚀 Ce que vous découvrirez dans cet épisode :
– Genèse du projet : Comment une randonnée de 70 km a semé la graine d’Obaine.
– Pivot entrepreneurial : Abandonner le recyclage de chaussures de sport pour créer une plateforme innovante.
– Fonctionnement d’Obaine : Une plateforme où les athlètes partagent du contenu exclusif avec leurs fans en échange d’un abonnement.
– Vision à long terme : Développement des fonctions comme les appels personnalisés ou les programmes d’entraînement sur mesure.
– Business Model : Un système de commission sur les abonnements sans publicité, pour une expérience épurée.
Paul et Clément partagent avec passion et transparence l’évolution de leur projet, les défis rencontrés et les succès. Leurs histoires sont une source d’inspiration tant pour les futurs entrepreneurs que pour les amoureux de sport.
🌐 Ressources et liens :
– https://www.linkedin.com/in/paul-debarnot – https://www.linkedin.com/in/cl%C3%A9ment-pradier-99964b101
– https://www.instagram.com/obainefr – https://www.instagram.com/pradierclement
– https://www.strava.com/athletes/34179927 – https://www.strava.com/athletes/33034728
– https://vestiaires.org/livre : Soutenez les sportifs en parcourant leurs histoires et en contribuant à leurs projets.
Nous avons hâte de savoir ce que vous en pensez ! Partagez l’épisode, laissez vos commentaires et n’oubliez pas de vous abonner pour ne pas manquer les prochains épisodes.
💬 Restez connectés et engagés !
À très bientôt pour de nouvelles aventures sportives et entrepreneuriales ! 🎧🚴🏃
Psst … grâce à Autoscript.fr, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Paul & Clément. Ça se passe sur vestiaires.org !
Pssst encore : Secrets de Champions, vous connaissez ? C’est le livre issu des premières interviews du podcast et l’un des moyens ultra simples pour soutenir les sportives et sportifs de haut niveau. C’est à retrouver en version électronique sur notre site ou sur Amazon en version papier !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d’informations.
Lire la transcription
Clément PRADIER : Un fan de sport vient suivre un athlète sur Obaine pour y trouver du contenu spécifique qui répond à ses besoins, à sa pratique et soutenir l’athlète aussi financièrement dans sa carrière.
Paul DEBARNOT : Ces sportifs sont très certainement fans de leur sport, de leur discipline. Sur Obaine, ils vont pouvoir trouver leur sport expliqué par un athlète via son prisme. Cet athlète va donc partager sa carrière, ses conseils, ses avis, ses recommandations aux personnes qui le suivent.
Ermanno : Juste avant de lancer un nouvel épisode, je t’invite à aller faire un tour sur vestiaire.org. La grande question à laquelle on essaie de répondre sur ce podcast, c’est comment construire une carrière de sportif de haut niveau ? Et bien devine quoi, avec Maxime Dubois-D’Enghien, on a fait un gros boulot pour synthétiser l’ensemble des interviews qui sont déjà diffusées sur le podcast dans les vestiaires et on a sorti ce qui j’espère sera ton prochain livre de chevet. C’est à découvrir sur vestiaire.org. C’est disponible en version électronique sur Netflix. Et puis sur Amazon si tu veux la version papier. L’avantage au-delà d’aller chercher un max d’informations en plus de tous les épisodes que tu peux entendre, c’est de pouvoir soutenir toutes les sportives et tous les sportifs de haut niveau actifs interviewés sur ce podcast puisque tous les bénéfices de ce livre leur seront reversés. Voilà, allez, c’est parti pour un nouvel épisode et n’oublie pas vestiaire.org. A tout de suite ! Dis papa, ils font quoi les sportifs quand ils ne sont pas sur le terrain ? Et bien croyez-moi, quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d’entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j’ai réalisé que beaucoup d’entre nous se posent la même question. C’est pour ça qu’il y a quelques années, j’ai décidé de lancer le podcast dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j’ai rejoint Aplayer, un cabinet de recrutement spécialisé dans les recherches critiques. Alors moi, je suis recruteur. Et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Et oui, parce que encore une fois, vivre de son sport n’est pas si facile quand on n’est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore, comme une marque bien installée, il faut y rester et se réinventer. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toute la journée ces sportifs de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c’était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors restez après l’épisode. Je vous donne tous les détails sur notre invité. Et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org. Le soutenir dans ses projets. Allez, c’est parti pour un nouvel épisode.
Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno. Et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast dans les vestiaires. Alors d’habitude, quand je reçois des athlètes Obaine, j’ai un petit pré-roll. C’est-à-dire ce petit message que vous entendez avant le lancement de l’épisode. Où je présente rapidement Obaine avec Clément et Paul que j’ai eu l’occasion de rencontrer sur Paris. Et puis après, on lance l’épisode avec l’athlète justement qui est un athlète Obaine. Aujourd’hui, je fais encore mieux pour vous. J’ai Clément. Et Paul en face de moi pour pouvoir répondre à nos questions et en savoir plus sur Obaine. Salut messieurs. Salut.
Paul DEBARNOT : Salut Ermanno. Ouais, t’as de la chance de les avoir en direct aujourd’hui. Exactement.
Ermanno : S’il y avait une femme, j’aurais donné d’abord la parole aux femmes pour être gentleman. Mais là, on est entre mecs. On est trois mecs autour de la table virtuelle. Donc, on va respecter la règle. On va d’abord donner la parole au CEO pour se présenter. Et puis, présenter rapidement Obaine avant de passer la main à l’autre associé. Du projet.
Paul DEBARNOT : Écoute, on est trois hommes autour de la table. On va bientôt dans notre équipe avoir notre première femme en développement. Donc, tu vois, c’est des ressources assez rares. Mais on ne désespère pas d’avoir un côté un peu plus féminin chez Obaine. Parce que c’est vrai que pour l’instant, l’équipe de quatre est composée uniquement d’hommes. Donc, peut-être je me présente comme tu l’évoquais. Donc, Paul Debarnot, dirigeant et associé avec Clément, mon acolyte d’Obaine. Donc, Paul Debarnot, dirigeant et associé avec Clément, mon acolyte d’Obaine. Donc, Paul Debarnot, dirigeant et associé avec Clément, mon acolyte d’Obaine. Donc, Paul Debarnot, dirigeant et associé avec Clément, mon acolyte d’Obaine. Est-ce que tu veux peut-être que je commence par le parcours ou est-ce que tu veux que je présente la boîte ?
Ermanno : Non, on présente toi à toi. Après, on laissera Clément se présenter. Et puis après, on rentrera plus dans le détail du parcours, la genèse du projet. Pourquoi ? Comment ? Quelles sont vos perspectives d’avenir ? Et puis, toujours en trame de fond, pourquoi est-ce que vous faites ça ? J’imagine que ce n’est pas que pour l’amour du pognon et des bifetons. Comme tous les sportifs de haut niveau, n’est-ce pas ? Qui croulent sous l’argent.
Paul DEBARNOT : ne serait pas là sinon. C’est clair. Et en plus, on règle un de ces sujets justement sur l’aspect un peu financier des athlètes professionnels et de haut niveau. Et on y reviendra dans un second temps. Du coup, j’ai un parcours qui a été hautement ponctué par l’entrepreneuriat ces dernières années. Je sors d’un parcours d’école de commerce en entrepreneuriat et innovation. Donc, on sent déjà la fibre entrepreneuriale initiale. D’une famille qui n’est pas du tout, d’ailleurs, dans l’entrepreneuriat. Je crois que je suis le seul. J’ai peut-être un oncle qui a tenté il y a quelques temps. Et donc, après ces études de commerce, j’ai eu l’occasion de monter quelques projets pendant les études avec une école d’ingénieurs à côté. Ils cherchaient toujours un entrepreneur pour essayer de développer le business. Et donc, moi, je fais des heures sup pour essayer de vendre tantôt des meubles, tant d’autres types. Et donc, après, j’ai fait mes armes chez BPI pendant quatre ans, où j’ai accompagné des dirigeants de structure, dirigeants de PME, ETI, dans l’industrie automobile. Donc, là, j’avais un peu ce qu’on appelle la charge d’accélérateur. C’est des sortes d’incubateurs, mais spécialisés pour des grosses sociétés. Donc, c’est marrant parce que c’est un peu l’écosystème dans lequel on est rentré avec Clément il y a quelques semaines. On pourra y revenir aussi. Et donc, à la suite de ces quatre ans, une certaine envie, fâcheuse envie d’entreprendre, qui se concrétisait l’année dernière, 31 janvier, quasiment il y a un an, 2023, où donc on a créé la structure Obaine. Et on reviendra également, je pense, sur tout le storytelling de cette création. Et ce pourquoi on a décidé de s’associer avec Clément initialement, et puis après avec d’autres personnes qui ont rejoint l’aventure.
Ermanno : Alors, avant de passer le micro à Clément, juste restons deux minutes sur toi, Paul. Alors, Obaine, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, c’est un acteur dans le sport et particulièrement dans le financement des carrières sportives. D’où l’intérêt de vous recevoir aujourd’hui sur le podcast, en plus du fait que vous soyez des entrepreneurs dans le sport. Mais on parle de sport, à quel niveau es-tu sportif, toi, Paul ?
Paul DEBARNOT : Donc oui, la société Obaine, on s’adresse à des sportifs, on travaille avec des athlètes de haut niveau, professionnels. On réexpliquera la démarche un peu plus tard. Mais on va dire qu’il y a eu de longues années orientées autour du tennis, un gros creux pendant les études secondaires. Je pense que c’était plutôt la période orientée soirée et autres loisirs que le sport. Et là, un retour en force, notamment sur du cyclisme, où avec Clément, on a nos défis annuels proches de la Drôme. On est originaire de la Drôme, donc on sévit là-bas. Bien que maintenant, on habite tous les jours. Et on va dire énormément de courses à pied, de trails avec des gros défis aussi. J’essaie d’avoir un défi annuel. Cette année, c’est le trail du Mont Verbier en Suisse, donc un petit 75 kilomètres. Première fois que je passe les 50. Et là encore, sur les dernières années avec Clément, on a fait plusieurs marathons ensemble, etc. Donc on va dire un sportif en herbe, pas du tout de haut niveau, mais une certaine passion en tout cas pour le sport, c’est sûr.
Ermanno : Et adepte des valeurs sportives. Sportif en herbe et sportif d’herbe, puisque tu roules et tu cours, donc sportif outdoor. Merci pour cette belle présentation, Paul. Je le disais, maintenant, c’est le moment de passer le micro à ton associé, à Clément Pradié. Clément, qui es-tu ? Dis-nous tout. Qui est Clément Pradié ?
Clément PRADIER : Yes, écoutez, de mon côté, déjà, il faut savoir qu’avec Paul, on se connaît depuis qu’on est tout petit. On se connaît depuis la maternelle. Donc on a fait nos parcours, on va dire, après… Donc primaire, collège, lycée ensemble. Et nos parcours se sont séparés dans le supérieur. Là où moi, je suis parti plutôt en communication, marketing, pendant les cinq premières années de mes études supérieures. Je me suis spécialisé en UX design sur la fin de mes études. Donc j’ai bossé en agence de communication. J’ai bossé aussi dans une boîte de lecture numérique en tant qu’UX designer. Un peu product designer. Donc c’était un temps où je me suis beaucoup cherché sur quelle était ma voie. Je n’ai pas fait quatre ans dans une même boîte comme Paul. J’ai plutôt divisé deux ans, deux ans. Donc ça a été des cycles.
Ermanno : Il paraît que six mois d’expérience en startup, ça vaut dix ans dans un grand groupe.
Clément PRADIER : Je pense que tu sais ça. Je pense que tu as raison, vu les débuts d’Obaine. Mais voilà, en tout cas, j’ai fait des cycles plutôt courts en entreprise où je me suis senti que je me cherchais un peu. Savoir quoi faire exactement et la fibre entreprenariale, elle n’était absolument pas innée chez moi non plus. Pas de famille là dedans non plus. J’ai encore moins que Paul travaillé dans l’entrepreneuriat de base. Pour autant, de mon côté, ça a été plutôt une envie de créer quelque chose de toute pièce. Et cette envie là, elle est arrivée à peu près au même moment que celle de Paul. Donc on s’est assez naturellement regroupé. C’est un peu comme ça. On s’est réuni autour de cette idée de départ qui, en fait, était juste une volonté d’entreprendre. Et après, ça a façonné le projet Obaine tel qu’il est aujourd’hui. Au gré de multiples discussions entre nous, avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens différents. Et voilà. Et aujourd’hui, on continue le projet Obaine qui évolue de jour en jour. Et voilà, on pourra peut-être parler un peu plus du projet. Dans un second temps et côté, j’anticipe un peu ta question, côté sportif, Paul a déjà pas mal mâché le terrain pour moi, parce que c’est vrai qu’on fait du sport beaucoup ensemble. J’ai eu également une grosse période tennistique dans les premières années de ma vie. Également une petite pause au niveau des études supérieures. J’essaye de reprendre le tennis doucement. J’ai découvert. On a découvert aussi avec Paul le padel il y a deux ans. Peut être un an et demi et on est devenu assez, assez accro également et toujours les sports de cœur, cyclisme, course à pied, trail, évidemment, donc gros passionné de sport, toujours au format amateur, évidemment, jamais de trop de prétention autre. Mais voilà, déjà, en tout cas, le secteur sport, c’était comme une évidence pour Paul et moi au niveau de l’entrepreneuriat.
Ermanno : On va revenir justement sur la genèse. Ce sera ma prochaine question. Donc vous courez, vous faites du trail, vous faites du vélo. Il ne vous reste plus qu’à apprendre à nager. Et puis c’est bon, vous faites du tri ou du cross triathlon comme Alizé Patiesque sur la plateforme, non ?
Clément PRADIER : J’aimerais beaucoup. C’était moi un de mes gros objectifs de l’année de faire mon premier triathlon. J’ai fait l’année dernière une belle, un beau défi nage qui me tenait à cœur un peu comme ça en perso. Et je pense que le triathlon, en effet, pour moi, c’est la prochaine étape. Mais je crois que Paul n’aime pas trop nager.
Paul DEBARNOT : Moi, je coule. coule corps et âme dès qu’il s’agit d’eau. Donc ce n’est pas pour moi.
Ermanno : Tu sais, on a déjà vu des enclumes nager. Il suffit de prendre un bon coach. Sur le podcast Devenir triathlète que je produis par ailleurs, j’ai eu quelques invités qui m’ont avoué ne pas savoir nager avant de commencer le triathlon. Et on ne parle pas forcément de gens qui ont commencé à 3-4 ans, même des adultes qui se sont mis à nager. De manière générale, et ça, c’est le conseil de Mathieu Stéphanie d’ailleurs, 10 cours de natation, ça te cale déjà pas mal pour avoir les bons gestes. Surtout si tu n’as jamais nagé avant. Ou si tu as toujours coulé avant. Donc, bon à savoir, à Paris, vous avez quelques bons endroits, quelques beaux coachs. On va vous dégoter tout ça.
Paul DEBARNOT : C’est sûr. Écoute, si jamais dans tes auditeurs, tu en as qui vendent des scaphandres preneurs, un minima pour ces 10 premiers cours. Et puis après, on verra si sur les 10 d’après, ça passera sans le scaphandre.
Ermanno : Bon, il vous reste le duathlon sinon. Plutôt que le triathlon.
Paul DEBARNOT : Oui, c’est ça. Mais c’est vrai qu’on est situé… Du coup, à Paris, on est dans l’ouest de Paris. On a des locaux proches du… Enfin, carrément dans le stade Jean-Bouin. Et c’est vrai qu’il y a quelques piscines aux alentours. Donc, on pourrait se tester de temps en temps à la piscine entre mille et deux. C’est vrai.
Ermanno : Bon, les gars, je vous mets un défi. On ne le fait pas encore. Je vous mets un défi. On verra ça. Du coup, je ne sais pas à qui je tends le micro parmi vous deux. Mais pour revenir un petit peu justement sur cette genèse du projet Obaine. Vous le disiez, c’était plus au début un projet entrepreneurial que vous vouliez nourrir ensemble. Avant peut-être de vous orienter sur le projet Obaine. Pourquoi, comment, quand, qu’est-ce qui a fait que vous soyez allé sur l’entrepreneuriat dans le sport et pas ailleurs. Qu’est-ce qui prend le micro ?
Paul DEBARNOT : Je vais peut-être y aller pour débuter. Puis, je pense que Clément va compléter. Donc, tu l’as compris de mon côté. En tout cas, l’entrepreneuriat, ça a toujours été une volonté d’y aller. Par contre, j’ai appris de mes années précédentes qu’entreprendre en solitaire, c’est quelque chose qui est inenvisageable. En tout cas, la responsabilité d’un chef d’entreprise, c’est le fameux adage où tu dis à seul. Tu vas plus vite à plusieurs, tu vas plus loin. Je pense que dans l’entrepreneuriat, c’est la clé de savoir s’entourer et en l’occurrence, donc, même au-delà de la volonté d’entreprendre, je pense qu’il y a la volonté d’entreprendre à plusieurs et de créer une équipe et de faire en sorte que l’expérience soit partagée. Donc, c’était le constat initial et avec Clément, du coup, tout a débuté à un moment donné où je pense qu’on avait identifié le fait que de nos deux côtés, on avait une sorte de plafond de verre intellectuel qui était arrivé dans nos entreprises respectives. Et on s’est rejoint sur une randonnée, en fait, dans le Vexin, une soixantaine de kilomètres, 70, je crois, sur deux jours à faire. Ce qui nous a pris les deux jours complets et sur lesquels on a réfléchi si on était compatibles et en termes de mindset et en termes de compétences et en termes d’envie, d’idées sur la création d’une société. On savait qu’il y avait le sport qui était une part centrale de nos vies, mais on y allait de manière un peu solide. C’est-à-dire qu’en fait, le soir, on était dans un gîte, on listait les idées de la journée. OK, on a parlé de ça, on a parlé. Alors moi, j’avais mes défauts parce que forcément, je parlais souvent de mobilité parce que c’était mon travail ou de la filière du bois. Mais en fait, on listait nos idées de société un peu scolairement. Tout comme tu fais une check list de tes courses, nous, on se disait est-ce qu’on va monter cette boîte ou cette boîte ou cette boîte ou cette boîte ou cette boîte Et en fait, au bout d’un moment, on a eu une idée d’une société. Qui n’est pas du tout la société actuelle d’Obaine, qu’on a abandonné pour de multiples raisons. En fait, le projet Obaine a beaucoup évolué sur les trois premiers mois de sa vie. Mais c’est à ce moment-là, en fait, qu’on, sur cette randonnée, c’est à ce moment-là qu’on a décidé de créer quelque chose ensemble, de prendre le temps, de bien structurer le début, de bien structurer nos idées, la manière dont on allait fonctionner, quel rôle chacun de nous allait avoir dans la société, ce vers quoi on allait tendre. Et finalement, six mois plus tard, on a pris nos clics et nos claques dans nos sociétés respectives de l’époque pour monter le projet. Et Clément, je te laisse compléter si j’ai oublié des choses, mais tout part d’une randonnée.
Ermanno : Et peut-être que tu pourras nous parler du projet initial, Clément, parce que du coup, tu teases, tu teases.
Clément PRADIER : C’est sûr, tout à fait. Et là, c’est vraiment la genèse que Paul a expliqué. C’est vraiment le moment où on a planté la graine et on a commencé à l’arroser. Et donc, six mois plus tard, en effet, on a décidé de passer à l’action et de quitter nos taffes respectives et de se mettre à 100% sur le projet. Parce que ça, ça a été un vrai débat aussi. Est-ce qu’on est capable de monter une boîte en étant à 50% ?
Clément PRADIER : Et la réponse a été assez évidente de nos deux côtés. C’est que si on fait quelque chose, on veut bien le faire et à fond. Donc, on doit se séparer de toute contrainte extérieure. Donc, ça a été vraiment unanime de quitter nos boîtes et on fait ça à fond, le projet Obaine. Et la genèse du projet sur laquelle on a quitté toute notre stabilité, on va dire, c’était un projet de recyclage de chaussures de sport.
Clément PRADIER : Pour tout une raison, pour tout des tas de raisons, on a voulu se lancer là-dedans. C’était encore à l’époque et encore aujourd’hui, je crois. C’était très limité, la manière dont sont recyclées les chaussures de sport, notamment les chaussures de running. Parce qu’il y a toute une complexité dans les matériaux utilisés.
Ermanno : Le plus simple, c’est de les recycler pour les envoyer dans des containers qui partent vers l’Afrique, vers l’Asie et autres, c’est ça, non ?
Clément PRADIER : Mais on sait que ça a beaucoup de limites. C’est ironique, bien sûr. Oui, évidemment. Mais il y a quelques sociétés qui commençaient à le faire. C’est le cas notamment de Revival, si je peux les citer. Et on s’était beaucoup inspiré d’eux, de leur savoir-faire. Et c’est vrai que c’était un projet assez gros, sur lequel on a passé peut-être un mois, un mois et demi, à vraiment réfléchir comment nous, Paul et Clément, allaient pouvoir rentrer dans ce milieu-là. Et de fil en aiguille, on s’est vite rendu compte, c’est vrai, de la complexité de l’affaire. Et en tant que primo-entrepreneur, on était un petit peu peut-être insouciants. Mais c’est vrai qu’il faut en fait se poser sur, OK, quelles sont nos compétences, quels sont nos moyens à disposition. Et étant, Paul et moi, en fond propre sur Obaine, que tous les deux, on s’est vite rendu compte de l’énormité que ça allait nous demander en termes de ressources, ce projet-là. Donc, on a dû très vite pivoter pour… Pour assurer au moins une possibilité de lancer un produit un jour.
Ermanno : Et du coup, comment est-ce que vous en êtes arrivé à Obaine maintenant ? Parce que dans toutes les interviews que j’ai pu avoir avec des entrepreneurs ou des sportifs qui sont entrepreneurs, et on est bien d’accord, plus ça va, plus les sportifs de haut niveau deviennent entrepreneurs, ne serait-ce que d’eux-mêmes, de leur marque. Mais aussi avec des entrepreneurs qui font du sport. Il y a pas mal de ponts entre le sport et l’entrepreneuriat, voire la direction d’entreprise. Qu’on met souvent ensemble. Dans l’entrepreneuriat, il n’est pas rare de faire des pivots. En revanche, dans le sport, en général, quand tu es un triathlète et que tu veux devenir le meilleur triathlète du monde, c’est rare que tu pivotes. Éventuellement, dans le triathlon, tu passes du court au long. Dans le tennis, par contre, si tu veux gagner Roland-Garros, tu vas vers gagner Roland-Garros. Tu ne pivotes pas vers le ping-pong ou vers le badminton. Comment est-ce que ça se passe, justement, quand vous décidez de vous lancer all-in dans un projet entrepreneurial ensemble ? Que vous avez cette idée de recyclage, de changement. De chaussures, et en particulier de chaussures de running. Et qu’au final, vous en arrivez à créer la plateforme Obaine. Comment le pivot s’opère ?
Clément PRADIER : Je réponds rapidement et après, Paul, je te laisse la parole. C’est assez compliqué. Parce qu’on met tous nos efforts. Alors, certes, un mois, un mois et demi, ça ne peut paraître vraiment rien. Mais c’est vrai que c’est beaucoup de travail pendant cette période-là. Et devoir repartir d’une page blanche, c’est un exercice assez difficile. Mais c’est obligatoire.
Paul DEBARNOT : Hermano, il y a un truc que je pense que je ne suis pas d’accord avec toi sur un des points que tu viens d’évoquer. Tu as dit qu’un tennisman, s’il veut faire du ping-pong, ce n’est pas la même chose. C’est vrai, mais je pense que le tennisman, initialement, il voulait être tennisman. Et nous, initialement, on voulait être entrepreneur. Donc, on n’a pas changé de sport. C’est-à-dire que le tennisman, il est entouré de ses entraîneurs, peut-être de son coach mental, peut-être de son nutritionniste. Ce qui fait qu’il va devenir meilleur. Au fil du temps, il va changer sa prise coup droit, sa prise revers, il va apprendre à faire des smatchs, etc. Et nous, c’est exactement ce qu’on a fait. C’est-à-dire qu’on voulait être entrepreneur. On voulait créer quelque chose qui change la donne, qui impacte, qui ait du sens pour nous, pour les personnes qu’on accompagne, pour les athlètes, pour les fans de sport. Et en fait, c’est juste qu’on a changé notre prise coup droit, notre prise revers. Plutôt que de monter une boîte dans les chaussures, on a monté Oben, qui est maintenant une plateforme sur laquelle tu vas pouvoir trouver du contenu sur ton sport de cœur ou ton sport préféré. Par le prisme des… Des visions d’athlète. Alors là, j’ai un peu teasé le projet maintenant. Tu vois, c’est exactement la même chose. En fait, tout est dans le fait de savoir s’entourer. Et je pense qu’on a toujours eu ça, Clément et moi, depuis le début. Deux axes qu’on va garder. Et j’espère qu’on va garder ça le plus longtemps possible dans la société. C’est un, ne pas avoir peur de tout remettre à zéro. C’est-à-dire que ne jamais rien prendre pour acquis. C’est-à-dire que ce qu’on fait aujourd’hui, ça se trouve, dans six mois, on ne le fait plus. Parce qu’on va découvrir une nouvelle opportunité. On va voir qu’en fait, le projet, comme on l’a conçu et comme cérébralement, on le voit aujourd’hui. Et bien, ce n’est pas le bon… Peut-être que ce n’est pas la bonne vision de la chose. Et donc, il ne faudra pas qu’on ait peur. Et on n’a jamais eu peur jusqu’à aujourd’hui d’écraser ce qu’on a fait pour créer une nouvelle version de nous-mêmes. Et d’autre part, c’est de savoir s’entourer. Et là, dès le début du projet, alors même qu’on avait zéro chiffre d’affaires, zéro client, zéro athlète dans le projet. Juste une idée. Tu vois, on s’est équipé, entre guillemets, de personnes qui sont encore… qui sont encore là aujourd’hui pour nous aiguiller. C’est ce qu’on appelle des mentors dans notre milieu. Et si je refais l’image avec le tennisman, c’est ce que je te disais, c’est tout le staff du tennisman. Nous, on a notre staff sur des sujets qu’on ne maîtrise pas. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, on maîtrise très peu tout ce qui est relatif aux financiers. Ce n’est pas notre cœur de métier. Donc, on a quelqu’un qui nous aide là-dessus. On a quelqu’un qui nous aide sur la vision produit. On a quelqu’un qui nous aide sur toute la partie, par exemple, un peu gouvernance, relations politiques, etc. Et en fait, c’est ça la force, je pense, d’un tennisman qui va aller jusqu’en haut et donc la force d’un entrepreneur qui peut potentiellement réussir. C’est d’avoir ces gens qui l’entourent et de savoir dire quand, en fait, il faut savoir s’entourer. Et grosse parenthèse, mais c’est ce qu’on a fait depuis le début avec ce premier projet qui a donc, comme tu l’as dit, évolué pour devenir le Obaine d’aujourd’hui.
Ermanno : Tu as un peu teasé. Je pense que ça fait 20 minutes qu’on parle d’Obaine. J’ai teasé. Mais… Pour ceux qui ne connaissent pas, on n’en a pas parlé. Donc, peut-être que Clément, tu peux nous expliquer ce que c’est pour toi qu’Obaine. Puis, je poserai la même question à Paul après. On va voir si les deux visions convergent.
Clément PRADIER : J’espère. Avec des mots différents, du coup, sinon ça va faire une petite répétition. J’ai la place facile de commencer. Obaine, c’est une plateforme où les athlètes postent du contenu sur leur carrière, des contenus sur leur sport. Et qui ouvrent ça à leur communauté ou aux fans de sport, en tout genre. Donc, un fan de sport vient suivre un athlète sur Obaine pour y trouver du contenu spécifique qui répond à ses besoins, à sa pratique et soutenir l’athlète aussi financièrement dans sa carrière. Parce qu’il paye un abonnement. Et de cet abonnement-là, une grande majorité de l’argent est redistribué à l’athlète. De ce fait, ça l’aide à financer sa saison. Et le fan de sport reçoit du contenu régulièrement sur son sport favori.
Ermanno : Paul, tu valides, tu complètes, tu modifies, tu casses tout, tu repartes du feuille blanche ?
Paul DEBARNOT : Non, je vais prendre la vision inverse, celle qu’a évoquée Clément à la fin. Je pense que dans ton éditoire, tu as peut-être beaucoup de triathlètes, de sportifs en général. Ce que je veux simplement… dire, c’est que ces sportifs, ils sont très certainement fans de leur sport, de leur discipline. Sur Obaine, ils vont pouvoir trouver leur sport expliqué par un athlète via son prisme. Et cet athlète va donc partager en effet sa carrière, ses conseils, ses avis, ses recommandations aux personnes qui le suivent. Donc c’est exactement ce qu’a dit Clément, dans l’autre sens. Mais on revient exactement au même.
Ermanno : Moi, j’avais une vision. Et c’est souvent comme ça que je présente Obaine aussi à ceux qui ne le connaissent pas. C’est qu’en gros, vous êtes le Patreon du sport. Vous êtes la plateforme où les gens viennent prendre un abonnement pour suivre un créateur de contenu qui, en l’occurrence, est un sportif et donc fan de l’utilisateur, de celui qui consomme ce contenu.
Paul DEBARNOT : Tu sais, initialement, l’un des grands constats qu’on a fait, c’est qu’en France, alors je crois que c’est 10 000 athlètes de haut niveau. C’est les meilleurs. Il y a 37 millions de Français qui font du sport toutes les semaines. Dans ces 37 millions, tu en as 10 000. Alors, je ne sais pas quel est le pourcentage. Du coup, ça doit être 0,001 qui ont réussi à se hisser au plus haut de leur discipline. Et dans ces 10 000, tu en as peut-être 10, 15 % qui arrivent à vivre de leur sport. Donc nous, on va aider les 90 % qui ont des expertises, qui ont des conseils à partager, qui ont plein de choses à diffuser aux gens qui aiment le sport de l’athlète en question. Et on va leur dire, vous partagez votre savoir. Vous partagez votre carrière. Vous partagez tout ça. Il y a des gens qui vont être super intéressés pour être au plus proche de vous, pour découvrir peut-être leur sport sous un nouvel angle. Et en fait, ça va vous rémunérer. Donc plutôt que de faire un prêt, une bourse, attendre je ne sais quelle subvention étatique, aller faire la manche, entre guillemets, au financement à des sociétés, perdre son temps, plutôt que vous entraîner, passez par ce système. OBN, c’est une alternative de financement assez simple à mettre en place. Ça prend factuellement 30 minutes, 45 minutes par mois à un athlète pour alimenter son profil. Et en fait, directement, il y a des revenus qui lui sont envoyés chaque mois par notre société. Donc oui, c’est le Patreon du sport français. C’est un modèle qui est répandu énormément aux États-Unis. Cette société-là qu’on évoque, elle fait 6 milliards de valorisation. En France, on n’a pas encore cette culture. C’est quelque chose qui arrive tout doucement. On voit des projets. On a des projets comme Twitch qui commencent à avoir aussi ce modèle qui arrive. On a des projets comme Ulule qui prennent aussi un peu cet angle-là sous d’autres formes. Mais c’est quelque chose qui arrive au fur et à mesure dans nos référentiels.
Ermanno : Et avec cette proximité que vous avez avec les sportives et les sportifs de haut niveau, et qui fait que quand on va sur une plateforme, tu en as cité Patreon, Ulule, KissKissBankBank ou d’autres, on va avoir des créateurs de contenu. Des horizons différents et pas forcément que dans le sport. Là, sur Obaine, on est certain d’avoir que des sportifs et des sportifs français ou francophones.
Paul DEBARNOT : Tous sports confondus, toutes disciplines. Il y en a qui vont aux Jeux Olympiques dans quelques mois. Il y en a qui vont faire les Jeux Paralympiques également. Tu as des jeunes qui sont encore en études, qui sont à l’INSA, l’EM, je ne sais quelle école, et qui, à côté des cours, ont cette pratique du sport de haut niveau. Donc, tu touches vraiment tous les publics d’athlètes en général.
Clément PRADIER : Si je peux me permettre aussi d’ajouter quelque chose, Paul parlait d’Obaine.
Clément PRADIER : Obaine se propose d’aider ces 90% d’athlètes de haut niveau qui, aujourd’hui, n’arrivent pas encore à vivre de leur sport. En fait, il y a une raison toute simple, c’est parce que ces sports-là, aujourd’hui, sont peu médiatisés. Sur des sports très médiatisés, les athlètes n’ont pas forcément besoin d’Obaine, et tant mieux. En revanche, sur des sports peu médiatisés, de facto, il y a moins d’argent. Pour autant, c’est quand même des sports avec une fan base, avec des gens qui pratiquent cette discipline, mais les médias ne leur rendent pas vraiment. Et aujourd’hui, on remarque qu’il y a beaucoup de pratiquants de ces disciplines-là qui ne parviennent pas forcément à s’informer sur leur sport, et Obaine a cette force-là de représenter des sports. Peu médiatisés, et de les mettre sur le devant de la scène. Donc aujourd’hui, sur des sports comme ceux-là, les pratiquants, les fans qui cherchent à s’informer, ils ont porte ouverte sur Obaine pour trouver du contenu de qualité en direct d’athlètes pros, et très régulièrement.
Ermanno : Et est-ce que le futur d’Obaine, parce que j’ai bien compris que c’était mouvant, que ce par quoi vous étiez animé, c’était cette envie d’entreprendre et de partager, de faire évoluer la société, de répondre à un pain, est-ce que le futur d’Obaine, ce serait par exemple que si vous avez plusieurs athlètes dans une même discipline, et bien des fans de cette discipline, et pas forcément d’un athlète, puissent prendre un abonnement et pas multiplier les abonnements pour suivre l’actualité, alors je ne sais pas, de façon très biaisée, on va parler du triathlon, vous avez Alizé Paties, vous avez Yannick Matéjisek, Alizé est plus sur le cross triathlon, Yannick est sur le triathlon longue distance, mais est-ce qu’un triathlète, voire un fan de triathlon, ne pourrait pas avoir un seul abonnement pour suivre ces deux athlètes, et donc l’actualité triathlétique française des triathlètes qui sont chez Obaine ?
Paul DEBARNOT : 100% Hermano, c’est l’objectif, aujourd’hui on ne le fait pas parce qu’on a dû faire des choix dans nos développements, mais c’est un truc auquel on pense chaque jour, et on a ce prisme-là d’entrer sur la plateforme via un sport,
Paul DEBARNOT : donc évidemment, demain l’objectif c’est que si on a, tu vois, une quinzaine d’athlètes sur Obaine, de triathlètes, tu vois, en fait tu puisses avoir accès au contenu de ces 15 triathlètes d’un coup, plutôt que de payer un abonnement qui coûte 6 euros, c’est le prix actuellement par mois, 6 euros par mois x 15, tu es un pack existant pour accéder à la totalité de ces 15 athlètes, et à leur fil de contenu exclusif, évidemment. Et donc peut-être pour préciser, aujourd’hui tu as en fait une quinzaine d’athlètes, sur la plateforme, en tout.
Ermanno : À l’heure où on enregistre.
Paul DEBARNOT : On en fait rentrer chaque semaine. Oui, à l’heure où on enregistre, donc le 13 février, c’est ça.
Ermanno : C’est ça, balance bien la date comme ça, quand je diffuserai l’épisode, on saura à quel moment on a enregistré, combien de temps je prends pour monter ces épisodes.
Clément PRADIER : Ça va être coupé ça.
Ermanno : Alors petit disclaimer, c’est parce que j’ai beaucoup d’invités, c’est pas parce que je traîne.
Paul DEBARNOT : 13 février 2019, voilà, donc 5 ans de retard, c’est pas grave.
Ermanno : Et là, les invités, les auditeurs vont reprendre le début du podcast, où vous disiez que vous avez créé la boîte en janvier 2023, que vous êtes rencontrés en 2000, enfin que vous avez pensé au projet pendant une randonnée en 2022. Ils vont plus rien comprendre, on va être perdus, on va être dans un monde dans la quatrième dimension. Du coup, avant d’attaquer le futur d’Obaine, ce que vous imaginez pour Obaine et pour les sportifs qui sont inscrits sur la plateforme, juste revenir sur le business model. Là, à l’heure actuelle, vous prenez un cut, donc vous prenez un pourcentage sur les abonnements que prennent les fans de sport. Vous ne faites pas payer les sportifs, vous ne faites pas payer des sociétés qui viennent sponsoriser, et de manière plus importante, ces sportifs. Là, c’est juste un cut, comme font beaucoup de géants du web. Ils prennent un cut sur les ventes.
Paul DEBARNOT : C’est ça, c’est exactement ça. C’est notre business model. Pour l’instant, c’est le seul qu’on utilise. On réfléchit également à mettre en place peut-être d’autres modèles, mais pour l’instant, il n’y en a aucun qui nous a qui nous a dragué plus que ce système de commission. En tout cas, pour l’instant, on n’a pas comme vocation de mettre de la pub sur la plateforme. On n’a pas comme vocation d’intégrer autre chose que cette com. Alors, on verra peut-être que Clem, tu peux partager nos futurs développements, nos futures fonctionnalités qui vont faire qu’on va se diversifier dans nos sources de revenus. On va proposer d’autres choses aux fans de sport, d’autres choses aux abonnés. Mais pour l’instant, oui, c’est que de la commission qui nous fait vivre et qui fait vivre l’équipe
Clément PRADIER : du coup qu’on a à ce stade. Oui, tout à fait. Et du coup, pour partir directement au niveau de la vision et de ce qu’on justement des différents business model qu’on explore. En fait, nous, sur Obaine, on a deux grandes missions et tous nos développements y sont. Et notre vision, elle gravite autour de ces deux grandes missions. La première, c’est évidemment de favoriser la rémunération des athlètes présents sur Obaine qui créent du contenu. Et la deuxième grande mission, c’est de que ces athlètes là puissent proposer du contenu de qualité et sans que ce soit trop chronophage pour eux, à leur communauté. Aux gens qui vont venir s’abonner à leur contenu. Donc, aujourd’hui, le produit Obaine, il est ce qu’il est. Donc, c’est des vidéos régulières, exclusives que les athlètes tournent et proposent à leurs abonnés. Et ce sont encore aujourd’hui des récompenses que les athlètes proposent tous les mois à leurs abonnés sous forme de tirage au sort. Aujourd’hui, et ce plutôt à court terme, ça va évoluer parce que voilà, on se pose tous les jours. On le disait, on ne prend jamais rien pour acquis. Et autour de ces deux biais là, que sont la rémunération des athlètes et la fan expérience qu’ils proposent à leur communauté. On se doit de tout le temps faire évoluer le produit. Donc, aujourd’hui, les vidéos vont évoluer. Donc, c’est les grands enjeux. C’est comment on permet aux athlètes de créer des contenus plus régulièrement, plus facilement pour qu’ils restent en contact avec leur communauté. Donc ça, ça passe par différents formats de publication, à savoir non seulement des vidéos, mais aussi des photos, des contenus textes, des contenus audio pour les garder vraiment en contact régulier de leur communauté. Et au niveau des de la rémunération et du lien entre l’athlète et et l’abonné derrière, ça va être de comment toujours améliorer cette relation là. Et demain, on souhaite intégrer des des expériences que les abonnés vont pouvoir réserver directement auprès des athlètes et vivre vraiment ces expériences là en direct avec eux.
Paul DEBARNOT : Peut être en exemple, tu vois, demain, tu vas pouvoir faire des appels avec tes athlètes, les athlètes que tu suis, tes athlètes préférés, tu vas pouvoir, tu vois, si on reprend l’exemple du triathlon, tu as des athlètes qui vont pouvoir te créer tes plans d’entraînement de six semaines, huit semaines, douze semaines pour telle ou telle Ironman ou Alpha Ironman. Si tu es une société, tu vas pouvoir identifier un athlète qui va pouvoir faire une conférence dans ta société pour tes collaborateurs. Il y a plein d’exemples comme ça. Tu vas pouvoir. Les athlètes vont pouvoir proposer des équipements dédicacés à un prix défini. Donc voilà, on essaie de diversifier par ces contenus à la demande d’améliorer l’existence et vidéos qui vont devenir audio, images, etc. Et tout ça, tout ça dans les prochains mois. En fait, ça va être très rapide. On a justement structuré une équipe dev assez importante. C’est le centre de notre activité aujourd’hui. C’est à dire que nos sources, évidemment, il y a Clément et moi qui ne sommes pas du tout dev. On n’essaie pas à faire une seule ligne de code. Par contre, derrière, on a un développeur back, un développeur front, une troisième personne, du coup, une femme dev qui arrive là dans moins d’un mois dans la société pour nous aider à structurer tout ça. Et donc, voilà, toute la structuration de l’activité va se faire sur le dev. Parce qu’en fait, on vend une plateforme, notre valeur ajoutée, notre proposition de valeur, elle réside dans cette plateforme et on se doit d’écouter nos clients et nos athlètes pour faire en sorte que cette plateforme, elle réponde au mieux aux attentes de ces deux parties.
Ermanno : Super. Écoutez, messieurs, je crois qu’on a fait un bon tour de Obaine, de vous aussi. D’habitude, je pose une question un peu spéciale à mes invités en leur demandant de se projeter vers le petit ou la petite jeune qu’ils étaient quand ils ont commencé leur sport. Pour vous, ça ne prend pas forcément de sens. Par contre, si vous pouviez tous les deux vous projeter lorsque vous faites cette randonnée et puis que vous vous validiez ensemble, que vous êtes prêts pour l’entrepreneuriat et que le clément de l’époque, le pôle de l’époque vous voit, sache exactement ce que vous étiez en train de faire avec Obaine. Qu’est ce que vous pensez que l’un comme l’autre vous dirait? Allez, on va croiser un peu tout ça. Clément, qu’est ce que tu penses que tu dirais? Donc, le clément de l’époque pendant la randonnée. Qu’est ce que tu penses qu’il dirait au pôle d’aujourd’hui? Et Paul, on fera la même question à Paul d’aujourd’hui.
Clément PRADIER : Ah ouais, d’accord. Qu’est ce que moi, je dirais à Paul au commencement, à la Genèse.
Clément PRADIER : En fait, je n’ai pas beaucoup de de choses que j’aurais pas beaucoup de remords ou de regrets sur le projet actuellement. Donc, je pense que je lui dirais rien de changer aujourd’hui parce que je trouve qu’on a été toujours dans la bonne dynamique et je lui dirais plutôt de continuer toujours ça et de ne jamais tomber dans l’oisiveté ou dans la peur de blesser.
Clément PRADIER : C’est toujours quelque chose qu’on a fait. Et pour le coup, aujourd’hui, je suis vraiment très fier. Même si je regarde en arrière, le chemin n’est pas non plus encore très long, mais il est ce qu’il est et on peut quand même en tirer quelques leçons. Et moi, je trouve qu’on a vraiment une chose dont je suis fier, c’est la manière dont on a travaillé ensemble, de toujours se dire les choses, de jamais prendre rien pour acquis, de ne pas avoir laissé l’ego de côté aussi. Je dis beaucoup ça, laisser l’ego de côté. Pour moi, c’est primordial dans un projet entrepreneurial, surtout à deux ou où en fait, il ne faut pas. Il ne faut pas défendre son bout de gras juste par ego ou par fierté. On a toujours été tourné vers les arguments. Donc, si Paul, un jour tu avances des arguments qui sont certes pas les miens au début, mais ce qui m’ouvre les yeux sur des choses, continue de me les de me les de me les mettre en face. Voilà.
Ermanno : Et toi, Paul, si le petit Paul de pas si petit que ça, mais pendant la randonnée rencontrait Clément maintenant, qu’est ce que tu penses que tu lui dirais?
Paul DEBARNOT : Je n’ai pas eu le temps de réfléchir.
Ermanno : C’est le but de la question. C’est pour ça que je ne l’avais pas préparé.
Paul DEBARNOT : Écoute, écoute, je dirais que tu vois, je vais reprendre ton exemple du tennis. Je pense que tu ne peux pas être bon au tennis directement. Et dans l’entrepreneuriat, c’est pareil. Je pense qu’on a fait plein d’erreurs et on va, on va en faire encore plein. Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de les faire. Si on peut les éviter, évitons les. Donc, si je devais dire un message au Clément d’aujourd’hui, de moi à l’époque, ça serait faut pas avoir peur. De dire qu’on ne sait pas faire.
Paul DEBARNOT : Il ne faut pas avoir peur d’aller chercher de l’aide
Paul DEBARNOT : auprès des gens qui sont experts du sujet ou que tu estimes être des gens compétents. Parce qu’en fait, je pense qu’il y a beaucoup de gens qui aient beaucoup de personnes sur Terre qui sont ultra compétents, qui s’ennuient un peu dans leur taf. On a la chance que ce soit pas notre cas. J’espère que ça va rester comme ça. Et des personnes qui sont là pour donner des coups de main. Il y en a, il y en a partout et il faut juste, par contre, tendre la main, aller demander des choses et de toute manière, le chemin parcouru, quel que soit son aboutissement, peu importe où ça termine. En fait, c’est une aventure à part entière. Il faut la vivre comme une aventure à part entière. Voilà ce que je dirais. Et je dirais aussi merci.
Paul DEBARNOT : Je dirais merci pour cette année et demie qu’on a fait sur le projet.
Ermanno : Super.
Paul DEBARNOT : Hermano, la petite larme.
Ermanno : Non, ça gratte, j’ai l’œil qui gratte, j’ai l’œil qui gratte. Super. Et forcément, pour suivre Obaine, ça se passe sur Obaine.fr. On le répète à chaque fois que j’ai un sportif ou une sportive Obaine. Comme je le disais, je mets ce petit pré-roll au début. Donc Obaine.fr. Est ce que vous voyez autre chose à ajouter, messieurs ?
Paul DEBARNOT : Écoute, si tu as des développeurs dans ton auditoire, nous sommes en recrutement. Donc voilà, on prend aussi les CV et on prend toutes les idées également. S’il y a des auditeurs qui vont sur Obaine, qui découvrent la plateforme pour la première fois, qui ont des idées, qui se disent c’est génial. Si on pouvait avoir ça en plus, peut être ça de manière un peu différente. On est en perpétuel apprentissage. Donc voilà, tout retour sera pris en compte par nos équipes.
Ermanno : Voilà. Super. Eh bien, merci beaucoup à tous les deux. On souhaite longue vie à Obaine. C’est un pivot parce qu’il faut pouvoir évoluer. Vous ne serez peut être pas vainqueur de Roland-Garros, mais nul doute que vous prendrez beaucoup de plaisir et que vous aiderez le monde du sport. Donc merci beaucoup à tous les deux. Et puis à très bientôt.
Clément PRADIER : Merci à toi, Ermanno, à bientôt. Ciao. Merci.
Ermanno : Alors, on est tous d’accord. Chaque athlète a une histoire unique, tout comme les fondateurs de Obaine que vous venez d’entendre sur le podcast. Si son parcours vous a inspiré, rejoignez nous sur les réseaux sociaux du podcast pour en discuter. Tous les liens sont dans les notes de l’épisode. Pour en découvrir, d’avantage sur les fondateurs de Obaine et tous les autres sportifs du podcast et les soutenir dans leurs défis, visitez le site vestiaires.org. On a besoin de vous. Chaque euro compte et 100% des dons sont directement reversés aux athlètes. Le podcast dans les vestiaires met en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien et le plus simple, c’est de partager leurs histoires pour les aider à briller sur la scène internationale. Et puis comme ça, tout le monde fera un peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique. Partagez leurs épisodes. Ça nous aide et ça les aide surtout eux. Allez, portez vous bien, entraînez vous bien et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode. Salut les sportifs.