#084 – Basile BEDELEK : Vivre comme un sportif de haut niveau : un défi entrepreneurial – s03e46

Saison III
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#084 - Basile BEDELEK : Vivre comme un sportif de haut niveau : un défi entrepreneurial - s03e46
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🎧 Dans cet épisode je reçois Basile Bedelek, un athlète passionné et un entrepreneur aguerri.

Découvrez son parcours unique où sport et entrepreneuriat se conjuguent pour créer une vie riche en défis et en réalisations.

🏃‍♂️ Basile nous raconte son voyage depuis ses débuts en athlétisme, son expérience d’étudiant-athlète aux États-Unis, jusqu’à son défi actuel de s’entraîner comme un véritable sportif de haut niveau. Parallèlement, il gère sa propre entreprise et explore l’univers des jeux de société éducatifs.

🔍 Points Clés Abordés :

Origines sportives : Passage de la natation à l’athlétisme, notamment dans la discipline du 400m haies.

Expérience universitaire : Comparaison entre le sport universitaire en France et aux États-Unis.

Organisation et équilibre : Comment Basile allie entraînements intensifs et gestion de son entreprise.

Objectifs personnels : Son ambition de descendre à 52 secondes sur le 400m haies et les stratégies mises en place pour y parvenir.

Sponsoring et mentorat : Son rôle de mentor et sponsor pour un athlète, et les bienfaits de cette relation pour les deux parties.

Projet entrepreneurial : Lancement de sa maison d’édition et création d’un jeu de société sur l’entrepreneuriat, Entrepreneur 101.

🔗 Pour Aller Plus Loin :

– Retrouvez Basile sur LinkedIn https://www.linkedin.com/in/basile-bedelek

– Suivez-le sur Instagram https://www.instagram.com/hey.basilou et TikTok https://www.tiktok.com/@hey.basilou

– Découvrez et procurez-vous son jeu de société Entrepreneur 101 https://www.021studio.io

📢 Partagez cet épisode pour soutenir Basile et tous les athlètes qui partagent leur histoire sur Dans les Vestiaires. Chaque partage aide à amplifier leur voix et à inspirer la communauté.

🚀 Sportez-vous bien et à très bientôt pour un nouvel épisode !

Grâce à Autoscript.fr, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Basile.

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d’informations.

Ermanno : Dis papa, ils font quoi les sportifs quand ils sont pas sur le terrain ? Et bah croyez-moi, quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d’entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j’ai réalisé que beaucoup d’entre nous se posent la même question. C’est pour ça qu’il y a quelques années, j’ai décidé de lancer le podcast Dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j’ai rejoint Eplayer, un cabinet de recrutement spécialisé dans les recherches critiques. Alors moi je suis recruteur tech et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau, croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Et oui, parce que encore une fois, vivre de son sport n’est pas si facile. Quand on n’est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore, comme une marque bien installée, il faut y rester et se réinventer sans cesse. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toute la journée ces sportifs de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c’était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors, restez avec nous. Restez après l’épisode. Je vous donne tous les détails sur notre invité. Et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org pour pouvoir le soutenir dans ses projets. Allez, c’est parti pour un nouvel épisode.

Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno. Et je suis très heureux de vous recevoir à nouveau. Oui, à nouveau, parce que je me suis raté sur mon introduction. Je vous mettrai peut-être d’ailleurs ça en bonus à la fin. Bref, je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd’hui, on va échanger avec un athlète au sens propre et au sens figuré du terme. Puisque c’est un pratiquant. C’est l’athlétisme et sportif aussi. Mais c’est aussi un entrepreneur. Quelqu’un qui a de multiples facettes. Et je suis très heureux de tendre le micro à Basile Bedelec. Salut Basile.

Basile : Salut Ermanno.

Ermanno : Basile, il va falloir que tu nous en dises beaucoup plus sur toi. Juste pour rentrer un petit peu dans les détails, je t’ai découvert sur LinkedIn. Je voyais un gars qui avait un profil plutôt entrepreneur. Notamment dans les jeux, si je ne m’abuse. Et puis, en même temps, j’ai vu quelques posts passer où tu faisais des jolis sauts au-dessus de « et ». Donc, tu vas rentrer un petit peu plus. Détails avec nous sur tout ça, sur toutes tes vies et pas une seule. Mais déjà, je te retends le micro. Dis-nous tout. Qui est Basile Bedelec ?

Basile : Alors, Basile est un entrepreneur depuis 3-4 ans maintenant. Dès la fin de mes études, j’ai directement lancé une première entreprise dans la restauration qui s’appelait Maison Curtos. J’ai fait ça deux ans et demi. Ensuite, j’avais besoin de voir un peu autre chose. Et la société avait besoin de se stabiliser. Ce que moi, je ne voulais pas forcément faire à titre perso. Donc, j’ai arrêté. Et là, depuis début 2019. 23, j’ai lancé une boîte dans l’édition. En effet, on a sorti un jour de société sur l’entreprenariat. Et à côté de ça, j’ai aussi une activité de création de contenu. Et je me demandais justement si tu m’avais découvert sur les réseaux du type TikTok, Instagram ou vraiment sur LinkedIn. Où je n’ai pas du tout une grosse communauté. Mais c’est marrant du coup que tu m’aies découvert sur LinkedIn. Et à côté de ça, en effet, je fais pas mal de sport. Je fais du 400 mètres au haie. Je m’entraîne 5-6 fois par semaine. Et là, je suis passé à 8 fois. Parce que j’ai un petit défi cette année. C’est d’essayer de m’entraîner comme un sportif de haut niveau. En structurant vraiment ma vie et ma pratique autour du sport. Donc, c’est assez intéressant qu’on fasse ce podcast aussi à ce moment-là.

Ermanno : Carrément, tu vois. Donc, j’ai tapé juste. Alors, pour la petite histoire, moi, je source plutôt sur LinkedIn les sportifs et les sportives. Pourquoi ? Parce que sur ce podcast, il y a deux catégories de personnes, comme je le disais, à qui je veux donner la parole. Les sportifs de haut niveau, actifs ou entre guillemets retraités. Et puis aussi les entrepreneurs pour savoir comment est-ce que vous arrivez à jongler un emploi du temps de ministre ou d’entrepreneur. Et puis un emploi du temps de sportif, voire même de sportif de haut niveau. Puisque tu l’as dit, ton objectif, toi, cette année, c’est de t’entraîner comme un sportif de haut niveau. Tu peux revenir un petit peu avec nous sur tes études et ce que tu as fait peut-être en termes sportifs pendant tes études ?

Basile : Yes. J’ai fait un bac ES. Donc, c’est économique et social. Pour ceux qui n’ont pas les anciennes terminologies. J’étais un bon pratiquant d’athlée à partir de 4e, 3e jusqu’en terminologie. Après, j’ai complètement mis le sport de côté. Tout simplement parce que je suis rentré en classe préparatoire. Donc, j’étais passé de 5-6 entraînements par semaine à 1 entraînement, voire 2. Où je faisais genre un footing et peut-être une séance de lancée de disque ou de musculation. C’était assez difficile pendant ces 2 ans parce que le sport, c’était un équilibre. Et j’avais cassé l’équilibre d’un coup sec. Et donc, pendant ces 2 ans, c’était assez compliqué d’avoir un équilibre. Ensuite, je suis rentré en école de commerce. Là, j’ai réussi à reprendre une pratique sportive. Donc ça, c’était plus… C’était plutôt cool. J’ai fait l’EDEC à Lille. Je suis aussi parti 6 mois en Corée du Sud. Là-bas, ce n’était pas forcément évident de faire de l’athlée et du sport. Surtout à cause de la pollution et du froid, comme j’étais en hiver. Et ensuite, j’ai pu partir aussi un an aux Etats-Unis. Et là-bas, c’était le bonheur. C’est là où j’ai le mieux pu m’entraîner, on va dire, jusqu’à présent. Parce que les installations étaient juste incroyables et le niveau était juste incroyable. Ce qui fait qu’on était poussé vers le haut. Donc ça, c’est un peu le récap sur ma vie sportive. Etudes en parallèle. Après, je n’ai jamais réussi ou je n’ai jamais mis ma pratique sportive en premier plan. Ça a toujours été plutôt les études et le sport. Essayer d’en garder un équilibre. Comme je disais, la prépa, ce n’était pas évident. Et j’ai vraiment essayé, quand je suis rentré en école ensuite, de retrouver cet équilibre.

Ermanno : Et ce qui était vraiment très important pour Il y a plusieurs sujets qui m’intéressent maintenant. C’est justement cet équilibre entre le sport et les études, voire le travail. On y reviendra. C’est un peu le sujet du podcast d’aujourd’hui. Tu nous as dit aussi que tu as passé un an aux Etats-Unis. Toi qui as vu ça. Toi qui as vécu ça. En plus, si je ne m’abuse, tu étais en Californie. Donc, c’est un peu le coin du sport par excellence aux Etats-Unis. Il fait tout le temps beau, presque. En tout cas, plus qu’en France. Plus qu’à Lille. Même si Lille, c’est très sympa. On embrasse tous les Lillois. Quelle différence tu notes entre les études, le sport, le sport universitaire, entre la France et les Etats-Unis en fait ?

Basile : J’ai eu la chance d’être à l’EDEC à Lille. Donc, le campus est quand même pas mal assez intéressant. C’est un des plus beaux campus, je pense, qu’on peut avoir en France en termes sportifs au niveau des installations. Et de la beauté du campus, tout simplement. Après, ça n’a rien à voir clairement par rapport au campus américain. Nous, sur le campus américain, à Berkeley, en Californie, on avait genre trois piscines, je crois. Trois ou quatre piscines. On avait une ou deux salles de musculation. Il y avait une piste d’athlée, un terrain de foot, plusieurs terrains de tennis, un terrain de soccer aussi. Le foot normal et un terrain pour le foot américain. Ça, c’était vraiment incroyable. Et pour donner un peu une comparaison, là-bas, pour rentrer dans l’équipe, en fait, aux 400 mètres, ça a peut-être parlé à quelques personnes, il fallait faire 48 secondes, en fait. 48 secondes, ça correspond à quasiment le meilleur niveau français, quoi. Donc, c’était assez compliqué. Moi, je n’étais pas du tout rentré dans l’équipe, mais je m’entraînais avec d’autres personnes qui avaient un bon niveau. On va dire que ça courait entre 50 et 52 secondes. Et ça m’a très vite poussé, en fait, à atteindre ce niveau aussi. Et là-bas, la culture du sport, elle est assez présente dans le sens où c’est un équilibre pour un peu tout le monde. Et les Américains, ils placent le sport, ou en tout cas les activités de manière générale, que ce soit sport ou culturel, au même niveau que ce qu’ils vont faire à côté, donc au même niveau que les études ou que le travail. Pour eux, ça fait partie de leur vie, en fait. C’est tout à fait normal qu’un étudiant fasse une ou deux activités à côté. Et même, ils sont poussés, dans leur plus jeune âge, on va dire, à avoir des activités à côté. C’est aussi ça qui va permettre de les démarquer et de leur faire permettre de rentrer dans des bonnes universités par la suite aussi.

Ermanno : Oui, parce que le sport, là-bas, joue un rôle beaucoup plus important, plus prépondérant qu’en France. J’allais dire en Europe, mais surtout, là, on parle de la France. Et c’est vrai que quand on est un très bon sportif, ça permet d’avoir des bourses d’études pour pouvoir intégrer les meilleures écoles et avoir des bourses parfois complètes pour payer les frais de scolarité. Parce que c’est un truc qu’on oublie un petit peu en France. Il y a beaucoup d’écoles, même d’excellence en France, qui sont gratuites. Il y en a d’autres, par contre, qui sont chères, mais ça n’a absolument rien à voir avec le coût d’une scolarité aux États-Unis. Donc, quand on est sportif de haut niveau et qu’on a la capacité d’intégrer une grande école, une grande université grâce à sa pratique sportive, tout en continuant à étudier, on est quand même sacrément avantagé.

Basile : Exact. On est sacrément avantagé aux États-Unis sur ça. Et comme dit, le fait de ne pas forcément payer ou de payer uniquement une partie de ses études aux États-Unis, c’est pas mal. Après, ça reste un processus qui est très sélectif et le niveau est incomparable au niveau qu’on peut avoir en France. Si on veut comparer, peut-être le niveau régional aux États-Unis serait comparable au niveau national chez nous.

Ermanno : Bon, après, on n’est pas forcément là pour parler des États-Unis, mais c’était un point que je voulais aborder. C’était l’occasion d’en parler justement avec toi, avec quelqu’un qui a vécu là-bas, qui a mis les pieds dedans. J’ai déjà eu des sportives et des sportifs qui ont intégré des universités aux États-Unis, notamment avec le statut d’étudiant de haut niveau. J’avais, il y a peu de temps, Victor Croin, qui est un des meilleurs joueurs de squash du monde, qui a étudié à Harvard et qui a pu intégrer Harvard aussi grâce à son statut de sportif de haut niveau. Bref, on est plus là pour parler de toi. Tu nous disais que le sport et les études, le sport et le travail, pour toi, ça… ça permettait d’avoir un certain équilibre. Qu’est-ce que tu trouves comme équilibre, justement, à pratiquer du sport ? Alors, pas que un peu, parce que quand tu étais en prépa, tu faisais un ou deux entraînements par semaine, ce qui est déjà pas mal pour le sportif du dimanche, sans être péjoratif du tout. Quand on passe à 4, 5, 6, 8 entraînements par semaine, là, on est déjà dans du haut niveau, que l’on ait le niveau de performance ou pas d’un Usain Bolt. Toi, comment tu trouves un équilibre là-dessus ?

Basile : Comment je trouve un équilibre ? Je pense que si je n’avais pas fait cette expérience en prépa de couper vraiment, on va dire totalement, la pratique sportive, parce que pour moi, m’entraîner une fois par semaine, ça revenait quasiment à couper la pratique totale, je n’aurais pas ressenti de la même manière. Et ensuite, en étant entrepreneur, j’ai essayé de garder un rythme plus régulier de pratique sportive. Et là, je l’ai vraiment senti, dans le sens où l’équilibre n’était pas cassé. Et qu’est-ce que ça m’apportait, justement, quand on parle d’équilibre ? C’est pouvoir vraiment avoir un sas de décompression, on va dire, d’une part, et aussi renouveler un peu tout ce qui est idée et créativité, plutôt que de rester dans son quotidien banal. Et bien, le sport, j’ai souvent des idées ou j’ai souvent des éclairs de génie qui viennent quand je fais mes gammes, quand je cours, quand je fais ma récup. Enfin, ça, c’est assez intéressant et c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Et d’autre part, ça permet aussi d’avoir et de rencontrer des gens totalement différents, des gens qu’on peut rencontrer, d’autres dans le monde professionnel.

Ermanno : Je regardais justement ton profil LinkedIn. Je suis recruteur, donc forcément, LinkedIn, c’est aussi mon outil de travail. Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu as fait un CAP pâtisserie ? Pourquoi la passion, le plaisir, envie d’en savoir plus dans le cadre de la maison Curtaus ? Pourquoi ?

Basile : trois raisons. En effet, j’avais lancé une boîte dans la restauration. Je voulais avoir de la légitimité en faisant ce CAP pâtissier. Je voulais apprendre quelques techniques et c’était aussi un défi personnel. Et c’est quelque chose que j’ai fait en même temps que j’étais aux Etats-Unis et que je faisais mon Master 2. Et oui, c’était assez intéressant. Mais c’est aussi, je pense, je ne sais pas si j’avais été en France, si je l’aurais fait ou pas. Et c’est pour ça que j’ai dit que les Etats-Unis, surtout en Californie, avec cette mentalité d’entrepreneur, on m’a dit qu’on est poussé à faire beaucoup de choses, parfois trop. Et j’ai accumulé les choses. Je faisais du sport, du théâtre, le CAP pâtissier, mes études. Je préparais le lancement de Maison Curtaus. Mais j’en ai été très, très chargé. Mais au final, j’ai beaucoup progressé. Et c’est en faisant des choses qu’on grandit aussi. Donc, c’était une belle période.

Ermanno : C’est plein d’enseignements pour nos auditrices et nos auditeurs. Revenons à toi et à ta pratique sportive. Tu me dis que cette année, tu as fait le choix de t’entraîner comme un sportif de haut niveau. Mais pourquoi ? Pourquoi ?

Basile : Pourquoi, je ne sais pas. Ça fait un mois que je m’y suis mis tout doucement. J’y vais vraiment par étapes. J’ai découpé ça en différentes phases. Et je me suis dit, j’aimerais bien voir ou vivre un peu, voir ce que ça fait de s’entraîner comme un sportif de haut niveau en termes de performance, voir si mes performances progressent. Comme tu l’as dit avant, je n’ai pas du tout le niveau en termes de temps d’avoir un niveau de sportif de haut niveau. Mais le fait de s’entraîner de cette manière-là, on ressent quand même des choses. Notre corps va évoluer. Et je voulais aussi voir ce que ça faisait au niveau physique et ce que ça fait au niveau mental par rapport à la motivation, par rapport au fait qu’il y a des gens qui s’entraînent comme ça pendant 10, 15 ans, 20 ans, ce qui est vraiment énorme. Et je voulais étudier ce phénomène.

Ermanno : S’entraîner 8 fois par semaine, ça veut dire que là, on ne pourra pas dire le contraire. Tu es obligé à un moment ou à un autre de doubler. Tout bon sportif sait qu’il faut prendre au moins une journée de repos dans la semaine. Sur 6 jours d’entraînement, toi, tu places 8 entraînements. Ça ressemble à quoi une journée pour Basile ?

Basile : Aujourd’hui, je n’ai pas doublé, mais en général, j’aime bien caser un entraînement le matin, commencer ma journée par un entraînement. Je me lève et je vais à l’entraînement. Ensuite, je rentre, je me fais à manger tranquillement. Et après, en général, ma journée de travail commence vraiment vers 14-15 heures, on va dire. Et après, je travaille le soir

Ermanno : jusqu’à 23h30. Et quand tu dois doubler, du coup, tu fais une pause dans la soirée pour aller remettre

Basile : une heure ou deux d’entraînement ? Là, actuellement, comme ça ne fait qu’un mois que je double souvent, je m’entraîne en général entre 10h et midi. Et j’ai une deuxième session entre 16h et 18h. Et j’essaye, quand je double, j’essaie quand même d’éloigner assez la deuxième période d’entraînement du coucher. Comme ça, j’ai le temps de faire redescendre les endorphines et tout ça.

Ermanno : Et là, donc, ça fait un mois que t’as commencé ça, ce défi, ce test. Est-ce que tu

Basile : en ressens déjà les bienfaits ? Non. Non, c’est difficile à dire. Pour le moment, non. Mais je sais que c’est un travail de long terme et que ça va, comme on travaille par cycle et par phase d’entraînement, là, je suis dans une phase assez difficile. Donc, clairement, non, mon corps n’est pas du tout en phase pour performer. Donc, je ne peux pas te dire que je le ressens. En termes de performance. Mais je sens, en termes d’état d’esprit, pas mal d’évolution, déjà. Et je sens que, par exemple, les entraînements, ils prennent… Je ne pensais pas que ça prendrait autant de place, on va dire, et de temps. Ça, c’est pas mal. Et parfois, je me dis, j’aimerais bien avoir plus de temps pour développer certains projets, mais en l’occurrence, je ne l’ai pas. Sinon, je vais faire sauter des entraînements. Et aussi, comme je double, du coup, avec la partie entrepreneur, je n’ai pas forcément le temps d’optimiser la récupération autant que je devrais ou que je pourrais le faire parce que je dois travailler à côté, tout simplement. Et donc, ça, c’est pas forcément… Même si, quand je parle entrepreneur, c’est moins difficile actuellement que quand j’étais sur Maison Curtos parce que sur Maison Curtos, c’était dans la restauration, on faisait pas mal d’événements physiques avec un food truck. Donc, il y avait beaucoup plus d’implications physiques comparé à aujourd’hui où je suis plus

Ermanno : dans le digital, on va dire. Et puis, tu peux organiser tes journées comme tu l’entends, travailler le matin ou travailler le midi ou travailler l’après-midi. C’est ça, c’est l’avantage aussi. Alors que quand tu as des obligations, notamment avec un food truck ou autre, tu n’as pas le choix. Tu dois être présent. Donc, tu ne peux pas c’est un peu ton boulot qui fait ton agenda et là, c’est plus le contraire.

Basile : C’est ça, ça faisait beaucoup moins d’équilibre dans le sens où parfois, on avait des événements qui, sur des festivals ou autres, qui finissaient à 2-3 heures du matin. Ça coupe complètement son rythme. Alors qu’aujourd’hui, là, maintenant, j’ai un rythme qui est assez calé et donc ça me va très bien et ça permet d’avoir un équilibre. Alors qu’avant, avec Maison Curtos, c’était plus compliqué et je ressentais que mes performances sportives étaient beaucoup moins bonnes.

Ermanno : Là, par rapport à ton test, ton défi de passer à un entraînement de sportif de niveau, tu le fais tout seul t’es accompagné. Alors, quand je parle d’accompagnement, est-ce que tu as créé un staff autour de toi comme tout bon sportif de niveau ? Est-ce que tu as juste un entraîneur ? Est-ce que c’est l’entraîneur de ton club qui te guide un peu ? Comment est-ce que tu as organisé ça ? J’imagine que tu as géré ça comme un projet comme un projet entrepreneurial ?

Basile : Yes, exact. Alors, comme je dis, j’ai démarré depuis un mois. Je suis en train de structurer tout ce projet, ce défi. Donc là, j’ai coupé en différentes phases. Tout d’abord, la phase entraînement. Là, je suis en train de… Pour le moment, ça fait pas mal de temps que je m’entraîne tout seul. Donc, pour le moment, j’ai décidé de continuer sur ce mode-là. Surtout que je suis à l’étranger, je me déplace pas mal. Donc, c’est compliqué de mobiliser un entraîneur pour ça. Mais je me renseigne beaucoup plus justement sur les cycles d’entraînement, sur des exercices techniques, sur beaucoup de choses. Ce que je ne faisais pas forcément avant. Sur la logique en fait de pourquoi je fais tel mouvement, pourquoi je place cette séance-là à ce moment-là. Donc, je me renseigne beaucoup sur ce point-là pour optimiser justement mes entraînements et mes cycles. Ça, c’est sur la partie entraînement. Et après, là, j’ai aussi trois autres points. La pointe… Le point de…

Basile : Nutrition. Donc là, je vais faire appel à un nutritionniste dans les semaines qui viennent aussi. Je mange bien, mais il y a toujours des choses à optimiser si on veut vraiment être dans la partie sportive de haut niveau. On joue vraiment sur l’optimisation. Et après, j’ai une partie aussi sur tout ce qui est récupération et visualisation que j’aimerais mettre en place. Et j’ai une dernière partie qui est plus une partie de… On va dire préparation physique, où je sais que j’ai quelques déséquilibres dans mon corps ou quelques exercices qui pourraient m’aider à retrouver certains équilibres. Et donc là, je vais faire appel à un préparateur physique qui est spécialisé dans ces choses-là pour justement tout remettre en place. Donc c’est un peu mes axes de travail pour les mois qui viennent.

Ermanno : Ok. Bon, si t’as besoin de contact, je pourrais te filer quelques noms. Que ce soit pour la prépa mentale, la visualisation, la récupération ou même la nutrition, j’ai ce qu’il faut. En plus, t’as pas choisi le meilleur moment pour commencer ça. Parce que commencer ça au mois de janvier, en plein dans l’hiver, quand les journées sont pas forcément toutes de la même longueur, parce que même si normalement, le soleil se lève tous les jours plus ou moins à la même heure et se couche après, à la même heure, en tout cas sur le long terme, il y a des jours où il fait beau, des jours où il fait pas beau. Donc ça, ça doit impacter aussi ton… Alors, pas forcément le mental, en tout cas, c’est pas l’impression qu’on a à première vue, mais en tout cas, le physique, la récupération, quand on a moins de soleil, quand on a moins de lumière, quand on doit s’entraîner la nuit, c’est moins évident que quand on travaille, quand on s’entraîne en plein été et qu’on peut profiter aussi de toute la vitamine D qui nous est apportée par le soleil.

Basile : Alors, oui et non. Tout d’abord, là, je voulais commencer justement en janvier, parce que mes objectifs de l’année sont en général toujours de janvier à décembre, mais ça me permettait aussi, en fait, pendant cette première phase de janvier à la fin de saison, donc juin-juillet, de mettre en place beaucoup de choses, comme ça, la saison prochaine, ce sera en place et je pourrais vraiment faire une saison complète en mode sportif de haut niveau. Ça me permet d’avoir un an et demi, en fait, sur ce projet-là. Et le deuxième point, c’est que actuellement, je suis en Estonie, et donc il y a deux heures de soleil au moins, et aussi, il fait souvent moins 15, donc en fait, j’ai pas d’autre choix que de m’entraîner dans une salle à l’intérieur, et au final, ça va très bien et il n’y a pas trop de soucis de récupération et tout ça à ce niveau-là, même si le soleil peut un peu parfois me manquer, et je suis pas sûr qu’on arrive à finir avec la lumière du jour, le podcast.

Ermanno : Bon, écoute, on verra, on va faire vite, on va faire vite. Et je reviens sur ma question, du coup, mais comment est-ce que tu fais pour t’organiser en tant qu’entrepreneur qui met beaucoup de temps et de passion dans son projet entrepreneurial, tout en se rajoutant ce pain, entre guillemets, de faire huit entraînements par semaine ? Parce que en plus, quand on s’entraîne, j’imagine que t’habites pas juste au-dessus de ta salle de sport, puisque t’es en Estonie et qu’il fait froid, donc il faut compter le temps de déplacement, le temps dans les vestiaires, le temps dans la douche, le temps de revenir à la maison ou au bureau, etc. Donc, comment est-ce que tu fais pour t’organiser ? Quel truc tu pourrais nous partager pour celles et ceux qui se poseraient la question de, moi aussi, j’aimerais bien devenir un sportif de haut niveau, même à 40 piges,

Basile : mais comment on fait ? Déjà, en termes de manière globale d’organisation, les semaines sont organisées par blocs de temps, c’est-à-dire que le dimanche soir, je passe une heure à organiser ma semaine avec des blocs de temps qui sont consacrés à un bloc au sport, un bloc à lire des newsletters, un bloc à manger, un bloc à peut-être aller voir des amis, un bloc à faire de la communication pour mon jeu de société, et comme ça, toute ma semaine est organisée, en gros, du moment où je me lève au moment où je me couche.

Ermanno : Mais ça, c’est parce que t’as pas encore d’enfant. Ok, je comprends.

Basile : Donc, j’ai pas d’imprévu, vraiment. Mais, voilà, en gros, c’est organisé par blocs d’activité, et quand je mets un bloc sport, il y a tout qui est pris en compte. Donc, il y a le temps de déplacement, le temps pour se préparer, se doucher, etc. Et par exemple, là, je suis en Estonie, la salle où je vais, elle a à peu près une heure de transport en commun de chez moi, donc je sais que j’ai quasiment trois quarts d’heure, une heure de déplacement, et dans le bus, je vais travailler, je vais lire des newsletters, je vais faire des choses que je peux faire depuis mon téléphone. En termes de mise en place ou de préparation pour son entraînement, c’est pas idéal, mais j’ai pas le choix parce que j’essaie d’optimiser comme je peux mon temps.

Basile : Et, déjà, avant, c’était pas trop le cas, mais là, c’est encore moins le cas, où différemment, j’ai pas forcément de, comme tu le disais, de vie familiale ou de vie sociale à côté très importante, ce qui fait que tous mes blocs d’activité sont entre le sport, la vie professionnelle, et ça se résume à ça, quasiment.

Ermanno : Bon, alors, attends, il y a un truc que je comprends pas, parce que il y a certains sportifs de niveau, en hiver, en tout cas des Européens, ils vont chercher le soleil, soit au Portugal, soit aux Etats-Unis. Toi, en hiver, t’as choisi l’Estonie. J’imagine que c’est

Basile : pour le boulot et pas pour le sport. Exactement, parce que je voulais voir un peu ce qui se passait en termes entrepreneurial et tech dans tout ce qui était pays nordiques et pays baltiques, et donc j’ai commencé par l’Estonie, sachant que je suis une personne qui n’aime pas du tout le froid, et donc je serais beaucoup plus à l’aise d’aller sur des îles type Mallorque, les Canaries ou autre, mais c’est comme ça.

Ermanno : Donc là, si je comprends bien, tu commences ton voyage, t’as commencé par l’Estonie, après tu vas aller dans le nord de l’Europe, les pays baltiques, enfin les pays scandinaves, et puis après tu redescendras plus au chaud pendant l’été, c’est ça ?

Basile : Peut-être, c’est pas forcément dans la continuité, là je vais rentrer en France mi-mars, mais l’objectif c’est de visiter ces différents pays pour voir un peu ce qui se passe. Après, comme dit, dès que je vais à l’étranger en général, d’autant plus là maintenant comme j’avais ce projet, j’essaie toujours de voir ou d’habiter un endroit où c’est assez stratégique pour m’entraîner, et c’est ça qui est assez intéressant aussi quand on a une pratique sportive qu’on veut garder quand on se déplace à l’étranger ou même quand on va faire des études ou un stage à l’étranger, c’est d’essayer d’arriver à s’entraîner ou à trouver une pratique possible à l’étranger, c’est pas forcément évident. C’est un critère de choix dans le choix du logement.

Ermanno : En ayant une salle qui est à une heure de ton logement, enfin à une heure de transport, c’est pas si optimisé que ça finalement ? Ou tu l’as fait exprès d’optimiser avec des blocs d’une heure à l’aller, une heure au retour pour pouvoir bosser aussi avant la préparation

Basile : et après la préparation ? C’est optimisé d’une autre manière en fait, parce que le logement est quand même

Ermanno : stratégiquement placé dans la ville. Tu nous as pas dit quel âge t’avais, mais j’imagine que prépa, prépa, EDEC, plus un an aux Etats-Unis, pas loin de 23-24 ?

Basile : Plus, j’ai 27 maintenant.

Ermanno : 27, et à 27, quel impact sur le corps justement de se lancer dans un test pour vivre comme un sportif de haut niveau ? Et puis quel objectif surtout tu t’es fixé ? Parce que vouloir le faire, à la limite c’est une chose, mais quel objectif tu t’es fixé ? Est-ce que c’est d’avoir un niveau régional, national, de tenter les JO de Los Angeles en 2028 ? Comme ça tu reviendrais pas très loin de là. C’est quoi ton objectif là-derrière ?

Basile : Mon objectif, c’est avec les moyens que j’ai, qui sont à ma disposition, et du corps qui est à ma disposition actuellement, c’est de faire le meilleur que je puisse donner. Et actuellement, je pense, ma discipline, c’est le 400 mètres haies, et c’est d’atteindre dans 2-3 ans à peu près un temps de 52 secondes. Donc descendre progressivement ce temps pour l’atteindre. Actuellement, l’an dernier, j’étais en 58, et là c’est de descendre progressivement quasiment de 2 secondes toutes les années.

Ermanno : Maman, t’as pas dit que plus on vieillit et plus le sport de haute intensité, c’est difficile ?

Basile : C’est possible, mais maintenant justement, on voit pas mal de sportifs qui tirent de plus en plus vers les 30-35 et plus avec justement un bon équilibre, une bonne hygiène de vie et tout ça, donc je pense que c’est possible et que c’est largement jouable. Et comme dit, je suis pas sur un temps qui est non plus inatteignable, 52 secondes, il y a beaucoup de gens qui y arrivent, et je pense que en mettant en place les bons éléments, ça doit être faisable. Donc c’est plus un projet envers moi-même et un défi personnel plutôt que de viser une place sur une compétition à un niveau ou autre. Après, je crois que 52 secondes, ça donne un bon niveau national en France, donc c’est pas mal.

Ermanno : Bon, intégrer l’équipe de France, ça peut être pas mal.

Basile : C’est impossible.

Ermanno : On sait jamais, on sait jamais. Comme disait toujours mon entraîneur, il y a peut-être le premier qui peut se prendre les pieds dans le plat, et puis du coup, t’arrives en premier sur la dernière série, sur la finale. Et si tu y arrives pas, justement, si t’arrives pas à atteindre ces 52 secondes, parce que que ce soit dans un projet entrepreneurial ou dans un projet sportif, déjà, on sait pas de quoi est fait l’avenir, mais des fois, on peut se prendre des murs. Donc si tu y arrives pas, qu’est-ce qu’il se passe ?

Basile : Je déteste ne pas m’atteindre dans mes objectifs, et je suis quelqu’un qui est très frustré si je les atteins pas. Et je serais probablement très déçu de moi si j’ai réussi à mettre en place toutes les choses qui font que j’aurais dû ou j’aurais pu arriver, en fait. Maintenant, si je les atteins pas pour des problèmes externes, notamment physiques, liés à des blessures ou autres, ce sera moins grave, on va dire. J’ai eu tendance à être pas mal blessé pendant mes années plus jeunes, notamment aux ischios, ce qui m’avait pas mal freiné, mais j’espère que ça ne se reproduira pas.

Ermanno : Bon, mais là, de toute façon, tu mets tout en place pour éviter la blessure. Une montée en charge progressive, tu travailles aussi sur les autres pans de la préparation, tu l’as dit, physique, mentale, nutritionnelle, etc. Donc il n’y a pas de raison que

Basile : ça ne fonctionne pas. Et ça fait beaucoup de temps que je ne me suis plus blessé ou que je n’ai plus connu de grosses blessures. On a toujours des petits pépins, mais pas des grosses blessures. Quand je parle de blessures à l’ischio, c’était vraiment des claquages ou des bonnes déchirures, donc ça handicapait pas mal. Et depuis que je fais beaucoup plus attention, je ne me suis pas forcément re-blessé à ce niveau-là. Et je m’étais dit que si jamais je reconnaissais que j’avais de nouveau une blessure grave à l’ischio, en fait, j’arrêtais complètement l’athlète et je changeais de sport. Parce qu’après, ça devient trop frustrant. Et comme tu l’as dit, avec l’âge, au bout d’un moment, c’est compliqué de revenir après une grosse blessure.

Ermanno : Si tu veux, j’ai quelques conseils. On parlait tout à l’heure d’un autre invité que j’ai eu sur le podcast pour lequel l’épisode sera certainement diffusé avant le tien. Je parle de Jean de Laroche-Brochard qui s’est mis au triathlon. Le triathlon, c’est plus calme, en fait. C’est moins explosif. Bon, ça demande un petit peu plus d’entraînement, je te l’accorde. Mais ça dépend, t’es pas obligé de monter tout de suite sur Ironman.

Basile : Non, mais j’ai tenté le triathlon parce que ce que j’ai pas dit, c’est que j’ai une carrière d’athlète. Mais pendant les 15 premières années de ma jeunesse, j’étais nageur. J’avais atteint un assez bon niveau au Mone à Mulhouse. C’était un assez bon club. Et après, à un moment, il fallait devenir aussi sportif de haut niveau et passer au pôle. Et là, j’ai décidé d’arrêter avant parce que je voyais que les gens au pôle s’entraînaient deux voire trois fois par jour. Et ils arrivaient en cours à l’école complètement fatigués. Ils dormaient. Et moi, c’était pas quelque chose qui m’intéressait ou qui m’inspirait beaucoup. Donc j’ai arrêté la natation et je suis passé à l’athlétisme.

Basile : Naturellement, j’ai beaucoup de gens qui m’ont dit « Tiens, mais tu devrais faire du triathlon. » Oui, mais en natation, j’aimais les 50 et les 100 mètres. Et en athlète, j’aime la vitesse. Je ne vais pas faire 5 kilomètres qui est la distance minimum pour un triathlon.

Ermanno : 5 kilomètres, oui, sur la course à pied, mais pas sur la natation. Mais attends, parce que du coup, je reviens à ma question. Mais pourquoi vouloir se lancer dans ce test pour vivre comme un sportif de haut niveau ? Tu aurais eu la capacité de le faire à 15-16 ans, intégrer le pôle de natation, mais tu n’as pas voulu parce que tes potes arrivaient en cours à moitié fatigués, éclatés. Pourquoi maintenant, à 27 ans, tu veux te lancer là-dedans ? Alors, tu vas me dire toujours la même chose. Parce que tu veux tester. Est-ce que tu veux voir ? Pourquoi est-ce qu’en 10 ans, ton état d’esprit a évolué et maintenant, tu veux tester ça ? Parce qu’en plus, maintenant, tu ne vas plus en cours. Tu es entrepreneur. Donc, tu as une boîte à faire tourner. C’est ton salaire. Tu vois, tu as d’autres objectifs, tu as d’autres impératifs que simplement d’aller en cours et d’étudier. Et puis bon, si l’année scolaire, ça ne marche pas, tu peux repiquer. Tu vois ce que je veux dire ?

Ermanno : Tu as beaucoup plus d’attentes, en fait, celles qui vont te faire manger, finalement.

Basile : Parce qu’aujourd’hui, je vois vraiment la partie sportive de haut niveau comme un défi et comme, on va dire, ça reste un loisir. Alors que quand j’étais plus jeune, à 15-16 ans, ça aurait été l’idée de faire carrière, en fait. Et ce n’est pas du tout la même vision. Si après, on veut faire carrière et qu’on n’y arrive pas, qu’on est frustré, on aura quand même mis ses études de côté. Pas juste un an, en fait. On aura mis beaucoup de choses à côté pendant plusieurs années de sa vie. Et ça a quand même un impact beaucoup plus important sur l’aspect professionnel et personnel que là, juste faire un défi à 27 ans. Pendant un an, est-ce que je vais tirer plus ou pas ? Je sais pas. Je sais pas, mais là, pour le moment, c’est un an, un an et demi. Donc, l’impact n’est pas du tout le même, je pense. Et la manière de l’aborder n’est pas du tout le même.

Ermanno : Bon, alors, tout à l’heure, je t’ai posé une question un peu bête. Je t’ai demandé si jamais ça ne marchait pas. Et forcément, tu m’as dit que tu étais plutôt un homme de défi et que tu étais très frustré si ce que tu envisageais, ce que tu entreprenais ne fonctionnait pas. Allez, imaginons qu’à la fin de cette année, tu arrives à bien t’entraîner, ta boîte marche bien. Et puis là, au lieu de faire 52, tu pètes un 48, 48, 47, 46, tiens, 46, 46 secondes au 400. L’équipe de France vient de voir, enfin, le sélectionneur vient de voir, et il te demande d’intégrer l’équipe de France. Qu’est-ce qu’il se passe ? Est-ce que tu dis, non, écoute, j’ai ma boîte qui tourne, j’en peux plus, j’ai pas le temps, là, c’était juste un test, juste un jeu ? Ou au contraire, tu te dis, putain, je l’ai pas fait à 15 ans, pourquoi pas

Basile : le faire à 28 ? Je le ferai avec Clarence, bien sûr. Bien sûr. Mais 46, ça arrivera pas. 46, c’est

Ermanno : le podium aux JO. Bon, 47, allez, 47. Non, mais tu vois ce que je veux dire ? Est-ce que tu te poserais la question, ou est-ce qu’au contraire, c’est, non, ouais, maintenant, tu t’amuses, entre guillemets, à aller chercher un petit peu cet objectif de 52, et puis, si quelque chose de bien se passe, bah, tant mieux, mais t’y crois

Basile : sans trop y croire, quoi. 52, c’est réalisable à l’échelle de, dans 2-3 ans, je pense. Maintenant, si très rapidement, j’arrive à taper sous les 50, là, ça change la donne. Mais je pense pas que ce soit possible. Très, très, très, très peu de chance. Actuellement, avec, comme, justement, je sponsorise un athlète qui est aux Etats-Unis et qui s’entraîne. Son record, c’est 50-21 de mémoire. Il cherche à taper sous les 50 et avoir des sélections plus tard en équipe de France, et je vois l’implication qu’il met. J’ai suivi son évolution, et je sais le travail que ça demande et le potentiel aussi de base et le talent que ça demande, et je suis clairement pas là. Même s’il y a un éclair de génie, c’est impossible que je descende aussi bas. Faut être réaliste, hein, je suis réaliste.

Ermanno : Bon, bah, tiens, justement, tu nous dis que tu sponsorises un athlète qui est dans la même discipline que toi. Tu nous as dit, tu vois l’implication que ça demande. Tout à l’heure, tu nous disais aussi que même avec la meilleure volonté du monde, de ton côté, je traduis, ce serait difficile parce que, bah, t’as aussi une boîte à faire tourner, donc t’es pas dans les mêmes conditions qu’un athlète de haut niveau de récupération. C’est souvent quelque chose qui est un peu laissé de côté, et je sais que, pour échanger avec beaucoup de sportifs et sportives de haut niveau, beaucoup nous disent, ouais, mais les gens nous disent, qu’est-ce que tu fous de ta journée ? Tu t’entraînes une fois, deux fois, ok, mais qu’est-ce que tu fous le reste du temps ? Bah, en fait, tu récupères le reste du temps. Toi qui vois ça d’un côté du miroir et aussi de l’autre côté, en sponsorisant un athlète qui est dans cet objectif-là, qu’est-ce que tu peux nous partager là-dessus ? Ça représente quoi la récupération pour un coureur de 400 mètres haies qui veut être parmi les

Basile : meilleurs mondiaux ? Pour moi, c’est essentiel, et ça fait partie de l’entraînement, en fait, la bonne récupération. Par exemple, là, maintenant, je te donne un exemple très simple. Tu me vois, je suis à table, assis sur une chaise, c’est pas idéal pour la circulation, du sang dans mes jambes. Je ferais mieux d’avoir les jambes à plat ou un peu inclinées, autre.

Ermanno : Et le truc, c’est… Si tu veux, tu prends l’ordi, tu vas t’allonger et puis on continue comme ça.

Basile : Ou même après, ce soir, je vais aller sortir pour rencontrer quelqu’un, je vais devoir marcher, prendre le bus. C’est bien, tu vois, mais c’est pas forcément idéal dans un aspect de récupération optimale. Enfin, t’as pas mal de choses auxquelles tu dois penser, et quand tu veux vraiment être sur la pratique de haut niveau, je pense que tes temps de récupération, ils doivent être aussi importants que tes temps de récupération.

Ermanno : de… d’entraînement, en fait. Et toi, en tant que… toi, en tant que sponsor d’un athlète, justement, quelle est ton approche ? Est-ce que le fait que tu aies toi-même pratiqué ce sport, tu comprends, et donc ça te permet de mieux partager avec ton athlète ? Ou est-ce qu’au contraire, t’es toujours un petit peu dans l’expectative, tu le suis, tu le regardes, mais il y a des choses que tu comprends pas ? Est-ce que vous avez un dialogue assez fréquent ? Enfin, tu vois, j’aimerais savoir comment ça se passe aussi de l’autre côté de la barrière, dans les vestiaires, justement.

Basile : Ben, nous, on a vraiment… c’est quelqu’un avec qui je m’entraînais, en fait, à Villeneuve d’Ascq, quand j’étais à l’EDEC, et là, on a vraiment un dialogue de partage et d’échange, en fait. Lui, il m’apprend pas mal de choses aussi sur sa vie, justement, de sportif de haut niveau. Il m’a donné pas mal de conseils, il donne quelques conseils sur le 400 mètres, ouais. Et ce qu’on essaie de faire, c’est que lui soit dans les meilleures conditions, en fait, pour optimiser sa pratique sportive. Là, il est aux Etats-Unis, et on essaye de voir comment il peut, entre guillemets, avoir la meilleure université pour sa pratique sportive, parce qu’à un moment, il y avait un petit souci, on va dire. Et aussi, quels seraient éventuellement les meilleurs cours pour lui, pour une éventuelle reconversion, quels seraient les meilleurs cours actuellement pour lui. Et aussi, comment faire en sorte que sa pratique sportive soit au premier plan, et qu’il ait pas besoin de se soucier du reste. C’est-à-dire, actuellement, il a la bourse, il avait une bourse complète, il y avait une autre université qui était peut-être un peu meilleure, où il n’avait pas une bourse complète, mais du coup, il aurait peut-être dû courir, atteindre certains temps pour avoir la bourse complète, ce qui lui aurait peut-être mis une pression négative en termes mentales. Et du coup, on a… Je lui ai donné mon avis, on a dit, prends plutôt là où t’es vraiment tranquille au niveau mental, même si l’université est peut-être un peu moins bonne. Et donc, on travaille vraiment sur cette partie optimisation, mais un peu à tous les niveaux, en fait. Et j’essaie vraiment d’être disponible pour lui, dès qu’il y a une question ou autre, pour qu’il puisse faire sa pratique tranquillement, sans avoir trop de soucis autres, personnels ou autres.

Ermanno : D’habitude, je pose… Enfin, je demande à mes invités quels conseils ils pourraient donner à des petits jeunes qui voudraient devenir sportifs comme eux, de haut niveau. Toi, vu que t’es aussi sponsor, partenaire, appelons ça comme on veut, quels conseils tu pourrais donner, justement, à des entrepreneurs, à des patrons qui nous écoutent et qui se poseraient la question de sponsoriser une ou un sportif ? Où aller les chercher ? Est-ce qu’on va les chercher dans son club parce que c’était un camarade ou une camarade de club ? Est-ce qu’on va taper à la porte de la fédération ? Enfin, quel est, selon toi, le meilleur compromis quand on veut sponsoriser un athlète ?

Basile : Je reste dans… Si je prends le point de vue de l’entrepreneur, si on a un budget, justement, pour sponsoriser éventuellement quelqu’un, un club ou autre, c’est savoir quel est l’objectif, vraiment, derrière. Est-ce que c’est un objectif de sponsorisation ? Dans ce cas-là, est-ce qu’on veut vraiment avoir de la visibilité ? Est-ce qu’on veut simplement soutenir une personne dans son projet ? Est-ce qu’on veut aider la personne à développer sa pratique, par exemple, en lui proposant de faire du contenu vidéo ? Est-ce qu’on veut la sponsoriser en termes de dotation matérielle ? Donc, ça dépend vraiment de ce que l’entreprise veut faire à la base, d’une part, ou est-ce qu’elle veut simplement faire du mécénat et déduire une partie de ses dons Donc, plutôt en mode… Un peu comme on peut faire pour les associations, pour payer moins d’impôts. Donc, il faut vraiment savoir quel est l’objectif de l’entreprise à la base. Et une fois que l’entreprise sait quel est son objectif, trouver un sportif ou un club qui peut correspondre à cet objectif. Et je pense que c’est toujours plus facile si on peut avoir une certaine relation avec le club ou la personne qu’on va soutenir, quoi. Que ce soit pas juste un…

Basile : un… un échange transactionnel, on va dire, mais que ça reste un échange humain, en fait. Et je pense que c’est la

Ermanno : partie la plus importante. Je pense que c’est la clé. Toi, est-ce que t’as déjà noté des retours sur investissement ? Utilisons ce méchant mot qu’on n’aime pas trop en France, mais est-ce que t’as déjà noté des retours sur investissement en soutenant, en sponsorisant cet athlète avec

Basile : ta boîte ? Ben, nous, l’objectif… Moi, l’objectif, vraiment, de soutenir la personne et de lui permettre de pratiquer son sport en toute liberté. Et donc, j’ai pas forcément un objectif de visibilité derrière pour ma marque ou ma boîte. Par contre, le deal qu’on avait, c’était que si je le sponsorisais, on mettait en place une petite stratégie de contenu, et il devait publier plusieurs contenus sur sa pratique, en fait, par semaine. Pas forcément qu’il me mentionne ma boîte ou quoi, je m’en foutais, mais c’était pour que lui puisse avoir plus de visibilité et potentiellement chercher plus de partenaires par la suite. C’est une stratégie qu’on a mis en place depuis quelques mois. On voit aujourd’hui qu’elle paye déjà, parce que c’est principalement sur Instagram, on a plusieurs vidéos qui ont dépassé les 10 000, 15 000 vues, alors qu’avant, il était à 3 000, 4 000, ça engageait, mais ça engageait pas beaucoup. Et là, maintenant, ça fonctionne bien, donc on est assez contents sur la stratégie

Ermanno : mise en place. Ben écoute, Basile, merci pour toutes ces infos, pour cet échange. Est-ce qu’il y avait d’autres points que tu voulais aborder, qu’on n’a pas vus, avant de peut-être te laisser la parole aussi, pour nous en dire plus sur ce fameux jeu, sur la maison d’édition et puis sur le jeu de société que vous avez

Basile : développé ? Non, pas spécialement. Je pense que c’est important de, si on veut partir quand même dans une pratique de haut niveau, de bien s’entourer. Moi, c’est quelque chose que je suis en train de mettre en place et j’aurais du mal à le faire si je ne

Ermanno : mettais pas ça en place. Ben du coup, tu nous as dit effectivement que tu avais monté une maison d’édition. Tu peux nous en dire un petit peu plus ? Et puis aussi que tu es créateur de contenu, donc raconte-nous aussi d’où ça vient, ce que tu fais, pourquoi, comment, quand, etc. Qu’on puisse aller te suivre et te

Basile : soutenir. Yes, alors la création de contenu, elle remonte à un moment où j’avais la première société dans la restauration, donc Maison Kurtos. On faisait, pour ceux qui connaissent, qui ont déjà été à Prague ou Budapest, des Baumstriezel ou des Chimney Cake des Kurtos. C’est de la brioche enroulée sur un cylindre qu’on va mettre à cuire. Ça va être très croustillant à l’extérieur et très moelleux à l’intérieur. En général, c’est à la cannelle, à la noix, aux pralines. C’est vraiment super bon. Et nous, on faisait ça en salé, en sucré, en food truck. C’était ma première activité. Et à un moment, on voulait aussi développer cette partie-là. En fait, on voulait chercher des indépendants qui voudraient se lancer sur ce concept-là. Et donc, on les aurait formés. On vendait du matériel et formation, matériel et ingrédients. Et en fait, on s’était dit, pour recruter ces personnes-là, on va aller chercher des gens qui n’osent pas forcément se lancer sur les réseaux sociaux, en leur donnant des petits tips et tout ça. Donc, j’avais lancé 5-6 chaînes différentes sur TikTok à la base, pour recruter ces gens-là. Au tout début, ça n’avait pas forcément trop pris sur Maison Kurtos. Et donc, j’avais décidé d’arrêter ces comptes-là. Et comme je voulais quand même craquer l’algo, j’ai relancé la stratégie en relançant 5-6 chaînes différentes, mais vraiment, cette fois-ci, avec des thématiques archi-différentes. Donc, il y en avait une première, c’était Ebazilou, qui est la chaîne qui est restée. En fait, c’était un contenu de niche sur l’entrepreneuriat. En fait, il y avait beaucoup de vidéos inspirationnelles, mais pas forcément de vidéos pas techniques, mais pratiques, qui donnaient vraiment des conseils pratiques pour les entrepreneurs. Et donc, je me suis imbriqué dans cette brèche-là. Ça a super bien pris. Je faisais, par exemple, la différence entre SAS et SARL. Je faisais, par exemple, la rentabilité d’un kebab, d’une pizzeria. Ça a assez bien pris sur TikTok, et j’ai appliqué la stratégie sur Instagram après. Aujourd’hui, il y a plus de 100 000 abonnés sur les deux plateformes. Donc, ça tournait assez bien. Ça, j’avais lancé en octobre 2021, Instagram avril 2022. Et comme j’ai dit, j’ai arrêté Maison Curtaus fin 2022. Je cherchais une nouvelle activité en 2023. Et j’avais noté l’idée du jeu de société il y a depuis pas mal de temps déjà. Donc, un jeu de société sur l’entrepreneuriat. J’en avais d’ailleurs parlé dans une de mes vidéos, et je m’étais dit que c’était pas mal justement de jouer un peu sur l’aspect communautaire que j’avais créé autour de l’entrepreneuriat, et de proposer un aspect en plus des vidéos, un aspect plutôt ludique et éducatif en même temps, avec un jeu de société sur l’entrepreneuriat, pour découvrir un peu tous ces aspects-là en s’amusant. D’où la sortie du jeu l’année dernière. Et donc, j’ai créé un premier jeu sur l’entrepreneuriat. Il est sorti en pré-vente en septembre, et après, il était officiellement en vente à Noël, le 2 au dernier Noël.

Ermanno : Et du coup, c’est quoi le concept ? Comment est-ce qu’on joue à ton jeu de société ? On se met dans la peau d’un entrepreneur, et puis on rencontre plein de difficultés. C’est quoi ? Comment on joue ?

Basile : C’est bien résumé. L’objectif, c’est vraiment de découvrir l’entrepreneuriat en s’amusant. Le jeu n’est pas du tout fait comme un jeu éducatif à la base. C’est un jeu pour s’amuser. Certains le comparent un peu à le Monopoly, la Bonne Paix, le Triale Poursuite, un peu orienté à l’entrepreneuriat. La comparaison est un peu compliquée parce que c’est vraiment axé à l’entrepreneuriat. Ce n’est pas du tout les mêmes mécaniques de jeu. Mais le but du jeu, ça va être d’avoir l’entreprise la plus valorisée. Et on va faire évoluer son entreprise au cours de la partie pour recruter des employés, investir dans des nouvelles machines, voir si on peut plutôt investir dans des robots, dans des machines automatiques ou dans des usines où on aura besoin de plus de main-d’oeuvre. Quel niveau de marketing on doit avoir ? Pas mal de ces questions-là. On va aussi devoir payer des salaires, payer des taxes. On évolue un peu dans le jeu à ce niveau-là. On évolue avec son entreprise, mais il faut aussi surveiller. Il faut surveiller les concurrents pour contrôler leur valorisation. Tout ça dans le but de découvrir un peu ce qui se passe dans une entreprise. Et sachant aussi qu’on n’évolue pas avec des dés. On évolue avec des cartes mouvements. Par exemple, la carte 1 permet de se déplacer d’une case, la carte 2 de deux cases, et ainsi de suite. Dès qu’on a utilisé un mouvement, on ne peut pas s’en resservir. Il y a une logique un peu de choix qui diminue au fur et à mesure de la partie.

Ermanno : C’est des jeux que vous allez distribuer gratuitement dans toutes les écoles. Pas de commerce, mais dans tous les collèges, lycées, pour que tous nos jeunes Français sachent ce que c’est que l’entreprenariat, non ?

Basile : J’aimerais bien. C’est un de nos gros objectifs. C’est une de nos stratégies pour cette année. On aimerait bien, en effet, rentrer dans la brèche collège-lycée, on va dire. C’est plutôt quatrième, troisième et lycée, voire un peu université, pour justement leur faire découvrir l’entreprenariat. Parce que je crois qu’ils ont une nouvelle case à cocher, au collège notamment. C’est justement faire découvrir un peu le monde de l’entreprise, le monde de l’entreprenariat. Les profs ne savent pas forcément toujours quoi faire. Parfois, ils font intervenir des entrepreneurs. Parfois, ils font des activités. Et je pense que le jeu rentrerait clairement dans cette case-là. Et c’est une manière sympa de faire découvrir le monde de l’entreprise et de l’entreprenariat. On n’attend que ça.

Ermanno : Je te souhaite bon courage pour ça. C’est parfois difficile de rentrer au niveau de l’éducation nationale, mais une fois que tu as commencé à pousser la fenêtre, parce qu’en général, on n’y rentre pas par la porte, mais une fois que tu as commencé à ouvrir la fenêtre, ça passe tout seul. Donc, bon courage. Je tiens à préciser que ce n’est pas du tout un épisode sponsorisé. C’est juste que je voulais te donner la parole aussi là-dessus. Parce qu’au-delà de l’homme sportif, je voulais aussi en savoir plus sur l’homme entrepreneur et puis que nos auditeurs comprennent bien que des fois, il est possible de jongler entre les deux. Bon, tu n’es pas encore papa, mais peut-être que ça viendra un jour et puis ça te fera un troisième pilier pour ton équilibre. En général, une chaise, ça tient mieux sur quatre, mais il y a des tabourets qui tiennent sur trois pieds, non ?

Basile : On refera un épisode pour voir comment l’équilibre a évolué justement et l’organisation des semaines.

Ermanno : Ça marche. Avec bébé sur le dos pour sauter les haies, ça peut être pas mal. Basile, merci beaucoup. Une dernière question et puis après, je te laisse partir. Si tu pouvais recroiser le Basile qui a 15-16 ans, justement, quand tu décides de faire le choix de ne pas entrer au Pôle France pour progresser encore en natation, pour devenir un sportif de haut niveau en natation, et que le petit Basile de 15-16 ans sache exactement la vie qu’il va avoir après. Qu’est-ce que tu crois que lui

Basile : te dirait en te voyant ? Le Basile de 16 ans a acquis… Maintenant ?

Basile : C difficile. Je pense qu’il serait assez content du parcours et de tout ce qui a été fait. Après, il…

Basile : Comment dire ça ? Je pense qu’il pourrait être inspiré aussi. Il y aurait peut-être une part de frustration dans le sens où il n’y a pas encore eu de grands accomplissements par rapport à la vision que le Basile de 15-16 ans pouvait avoir. Le Basile de 15-16 ans, ça pouvait être un grand rêveur qui pensait qu’il allait faire beaucoup de choses rapidement. Au final, 10 ans après, il n’a pas… En tout cas, il n’estime pas avoir accompli beaucoup de choses grandes ou importantes ou à fort… Tout est fait. Et donc, il y aurait peut-être un peu de frustration à ce niveau-là.

Ermanno : Et qu’est-ce que tu lui répondrais ? Qu’est-ce que tu lui répondrais, toi, justement, quand il te dirait, écoute, c’est cool, je suis super content, c’est génial, mais je suis quand même un peu frustré. Qu’est-ce que tu lui dirais ?

Basile : Je lui dirais que c’est un processus, ça prend du temps et ça viendra. Il faut croire dans le processus qu’on met en place.

Ermanno : Je te remercie pour cette dose d’inspiration de 45 minutes. Vraiment. Pour terminer, où est-ce qu’on te retrouve sur les réseaux ? Où est-ce qu’on va suivre, justement, le créateur de contenu, l’entrepreneur ? Et où est-ce qu’on peut se procurer ton jeu ?

Basile : Alors, pour l’entrepreneur, vous pouvez suivre directement sur Basile Bedelec sur LinkedIn. Sur les réseaux sociaux, Instagram et TikTok, c’est hey.basilou donc arrobase et .basilou. Et ensuite, le jeu, vous pouvez le retrouver directement dans mes bios sur Instagram ou TikTok. Et sinon, ça s’appelle Entrepreneur 101, le jeu. Vous tapez sur Google et vous allez le trouver. Voilà. En tout cas, merci beaucoup, Hermano, pour cette interview. C’était super intéressant. D’avoir l’aspect entrepreneur et sportif. Je ne pensais jamais passer sur un podcast au palais de sport, donc

Ermanno : c’est marrant. Tu l’as vu, je me suis amusé à attirer les ficelles de la pelote de laine au fur et à mesure. Il n’y avait pas une structure très particulière, mais l’idée, justement, c’est de rebondir un petit peu sur toutes tes réponses, revenir un petit peu parfois en arrière, partir un peu en avant, etc. Parce que je pense que c’est aussi des profils comme toi qui inspirent nos auditeurs et nos auditrices, et parfois aussi qui inspirent les sportives et les sportives de haut niveau. Tu l’as dit, il y a aussi cette histoire de reconversion. Après le sport, toi, tu n’as pas voulu te lancer dans le sport de haut niveau à 15-16 ans parce que tu ne voulais pas te fermer des portes. Il y en a d’autres qui le font. Et puis, en cours de route, ils se disent, tiens, je vais peut-être quand même reprendre des études pour préparer l’avenir. Et voilà, je pense que c’était important de te donner la parole aussi à toi qui n’es pas encore sportif de haut niveau, mais qui va peut-être le devenir, en tout cas, à ton… à ta vision. Et puis, j’espère qu’on aura l’occasion de se voir, un de ces quatre, sur des championnats de France d’athlétisme, où tu nous feras des beaux 400A en 52 secondes, n’est-ce pas ?

Basile : Avec plaisir, dans trois ans. Rendez-vous dans trois ans,

Ermanno : Hermano. Ça marche. Merci beaucoup,

Basile : Basile. À bientôt. Merci. Bye bye.

Ermanno : Alors, on est tous d’accord, chaque athlète a une histoire unique, tout comme Basile Bedelec, que vous venez d’entendre sur le podcast. Si son parcours vous a inspiré, eh bien, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux du podcast pour en discuter. Tous les liens sont dans les notes de l’épisode. Pour en découvrir davantage sur Basile et tous les autres sportifs du podcast et les soutenir dans leurs défis, eh bien, visitez le site Vestiaire .org. On a besoin de vous, chaque euro compte et 100% des dons sont directement reversés aux athlètes. Le podcast Dans les Vestiaires met en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien. Et le plus simple, c’est de partager leurs histoires pour les aider à briller sur la scène internationale et puis comme ça, tout le monde fera un peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique. Partagez leurs épisodes, ça nous aide et ça les aide surtout, eux. Allez, sportez-vous bien, entraînez-vous bien et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode. Salut les sportifs !

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