#076 Dylan CHELLAMOOTOO – De la compétition à la SNCF : le double combat de Dylan Chellamuto, sportif et manager – s03e38

Saison III
Saison III
#076 Dylan CHELLAMOOTOO - De la compétition à la SNCF : le double combat de Dylan Chellamuto, sportif et manager - s03e38
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Il était une fois, l’histoire d’un enfant né sous le signe du taekwondo, qui avait décidé très jeune que les tatamis seraient son royaume. Le petit Dylan, à l’âge de 5 ans, ne savait pas encore que les rues de Cergy-Pontoise allaient être le théâtre de ses premiers pas vers l’excellence. 🌟

🥋 Issu d’un amour entre deux cultures, l’île Maurice et l’Inde, Dylan a hérité d’une richesse culturelle qui se reflétait dans la diversité des saveurs à la maison. Partagé entre sa passion pour le combat et cette richesse intérieure, il met un premier pied sur les tatamis du club local de Taekwondo, sans savoir que ce geste allait dessiner le reste de sa vie.

Trouver sa voix dans les arts martiaux n’était pas un chemin semé d’étoiles. Des kilos à perdre pour atteindre la catégorie de poids désirée, des entraînements intensifs au-delà de l’épuisement, des sacrifices qui questionnaient son amour pour le sport. 🏋️‍♂️ Mais sa flamme ne faiblissait jamais. Chez Dylan, le défi nourrit l’ambition, et chaque obstacle est un tremplin vers de nouvelles victoires.

À 17 ans, son talent incontestable le propulse au sein de l’INSEP, le temple où se façonnent les champions. Les tatamis de l’INSEP deviennent les pages blanches sur lesquelles il inscrit ses succès. Les médailles s’enchaînent, mais la plus belle des quêtes demeure celle de l’or olympique, un rêve éveillé à chaque lever de soleil. 🌅

Aujourd’hui, à l’aube de Paris 2024, cette quête olympique frappe à sa porte, une chance en or de marquer l’histoire. Pourtant, Dylan sait que les véritables batailles se livrent loin des regards admiratifs, dans l’anonymat des sacrifices quotidiens et des choix difficiles.

Pourtant, son combat transcende les tatamis. Il embrasse aussi l’importance de l’équilibre, jonglant entre ses ambitions sportives et la préparation de sa vie après le sport. Manager à la SNCF, ambassadeur de son sport, il bâtit déjà des ponts vers son futur, avec l’assurance de celui qui sait que les vrais héros ne portent pas toujours de médailles. 🏅

Son parcours est une leçon d’humilité, de travail et de persévérance pour quiconque ose rêver grand. Ne manquez pas l’opportunité d’entendre Dylan partager son voyage, de découvrir la profondeur de ses convictions et la hauteur de ses rêves. 🎧 Écoutez l’épisode sur toutes les plateformes de podcast et pour ne rien manquer des prochains épisodes, abonnez-vous !

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Dans cet épisode, vous pourrez découvrir (chapitres de l’épisode) :

  1. 02:00 – Introduction: Le monde du taekwondo et ses figures emblématiques
  2. 02:35 – Rencontre avec Dylan CHELLAMOOTOO, taekwondotiste de haut niveau
  3. 03:35 – Une vie dédiée au Taekwondo: du club local à l’INSEP
  4. 04:28 – L’âge et la performance dans le sport de haut niveau
  5. 05:41 – Gérer la pression et l’expérience au fil des ans
  6. 06:36 – La vie à l’INSEP: Entre entraînements et camaraderie
  7. 13:05 – La décision de poursuivre la carrière professionnelle dans le sport
  8. 20:03:38 – La passion et le financement d’une carrière sportive
  9. 24:15:52 – La réalité du sport de haut niveau et la préparation de l’après-sport
  10. 27:27:53 – L’équilibre et les choix de vie d’un athlète de haut niveau
  11. 36:04:55 – Les clés de la réussite dans le sport et en dehors

Pour suivre et soutenir notre invité : https://www.linkedin.com/in/dylan-chellamootoo-54b253114 / https://www.instagram.com/dylan_chellamootoo

Grâce à Autoscript.fr, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Dylan.

Ermanno : Dis papa, ils font quoi les sportifs quand ils sont pas sur le terrain ? Et bah croyez-moi, quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d’entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j’ai réalisé que beaucoup d’entre nous se posent la même question. C’est pour ça qu’il y a quelques années, j’ai décidé de lancer le podcast Dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j’ai rejoint Eplayer, un cabinet de recrutement spécialisé dans les recherches critiques. Alors moi je suis recruteur tech et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Et oui, parce que encore une fois, vivre de son sport n’est pas si facile. Quand on n’est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore, comme une marque bien installée, il faut y rester et se réinventer sans cesse. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toute la journée ces sportifs de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c’était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors, restez là. Restez après l’épisode. Je vous donne tous les détails sur notre invité. Et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org pour pouvoir le soutenir dans ses projets. Allez, c’est parti pour un nouvel épisode.

Ermanno : Dis papa, ils font quoi les sportifs quand ils sont pas sur le terrain ? Et bah croyez-moi, quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d’entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j’ai réalisé que beaucoup d’entre nous se posent la même question. C’est pour ça qu’il y a quelques années, j’ai décidé de lancer le podcast Dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j’ai rejoint Eplayer, un cabinet de recrutement spécialisé dans les recherches critiques. Alors moi je suis recruteur tech et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Et oui, parce que encore une fois, vivre de son sport n’est pas si facile. Quand on n’est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore, comme une marque bien installée, il faut y rester et se réinventer sans cesse. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toute la journée ces sportifs de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c’était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors, restez là. Restez après l’épisode. Je vous donne tous les détails sur notre invité. Et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org pour pouvoir le soutenir dans ses projets. Allez, c’est parti pour un nouvel épisode.

Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno. Et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd’hui, on va parler avec un combattant. Alors, on avait déjà reçu dans cette troisième saison Jimmy Viennot, Ange Künzli, qui sont plutôt des combattants sur des rings. On a aussi reçu des judokas. Au tout début du podcast, il y a quatre ans, j’avais reçu un grand monsieur du même sport que notre invité d’aujourd’hui. J’avais reçu Pascal Gentil, médaille de bronze aux Jeux Olympiques en taekwondo. Justement, aujourd’hui, on va recevoir un taekwondotiste. Jamais très facile à dire comme mot. Je suis très heureux de recevoir Dylan CHELLAMOOTOO. Salut Dylan.

Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno. Et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd’hui, on va parler avec un combattant. Alors, on avait déjà reçu dans cette troisième saison Jimmy Viennot, Ange Künzli, qui sont plutôt des combattants sur des rings. On a aussi reçu des judokas. Au tout début du podcast, il y a quatre ans, j’avais reçu un grand monsieur du même sport que notre invité d’aujourd’hui. J’avais reçu Pascal Gentil, médaille de bronze aux Jeux Olympiques en taekwondo. Justement, aujourd’hui, on va recevoir un taekwondotiste. Jamais très facile à dire comme mot. Je suis très heureux de recevoir Dylan CHELLAMOOTOO. Salut Dylan.

Dylan CHELLAMOOTOO : Salut Armando. Merci pour l’accueil. C’est cool.

Dylan CHELLAMOOTOO : Salut Armando. Merci pour l’accueil. C’est cool.

Ermanno : Je t’en prie. Alors, attends, on va casser tout de suite un mythe. Déjà, on dit Dylan, on dit Dylan.

Ermanno : Je t’en prie. Alors, attends, on va casser tout de suite un mythe. Déjà, on dit Dylan, on dit Dylan.

Dylan CHELLAMOOTOO : Ah non, tout simplement Dylan, comme dans Brandon, Hélène et les garçons. De toute façon, c’est ma mère qui a regardé ça quand elle était petite et elle m’a donné ce prénom.

Dylan CHELLAMOOTOO : Ah non, tout simplement Dylan, comme dans Brandon, Hélène et les garçons. De toute façon, c’est ma mère qui a regardé ça quand elle était petite et elle m’a donné ce prénom.

Ermanno : Ok, c’est une belle histoire, écoute. Et le nom, ça va, j’ai bien prononcé, CHELLAMOOTOO ?

Ermanno : Ok, c’est une belle histoire, écoute. Et le nom, ça va, j’ai bien prononcé, CHELLAMOOTOO ?

Dylan CHELLAMOOTOO : CHELLAMOOTOO, oui, avec quatre O. Super.

Dylan CHELLAMOOTOO : CHELLAMOOTOO, oui, avec quatre O. Super.

Ermanno : On mettra ton nom dans les notes de l’épisode, comme ça, si jamais on ne te trouve pas, on pourra se référer à ça. Mais de toute façon, ce n’est pas difficile. Dylan, taekwondo, France, on devrait trouver.

Ermanno : On mettra ton nom dans les notes de l’épisode, comme ça, si jamais on ne te trouve pas, on pourra se référer à ça. Mais de toute façon, ce n’est pas difficile. Dylan, taekwondo, France, on devrait trouver.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est bon, je pense.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est bon, je pense.

Ermanno : Ça vient d’où, CHELLAMOOTOO ?

Ermanno : Ça vient d’où, CHELLAMOOTOO ?

Dylan CHELLAMOOTOO : CHELLAMOOTOO, c’est de l’île Maurice. En fait, mon père est mauricien et ma mère est indienne.

Dylan CHELLAMOOTOO : CHELLAMOOTOO, c’est de l’île Maurice. En fait, mon père est mauricien et ma mère est indienne.

Ermanno : D’accord. Donc, papa mauricien. T’es indien et t’as atterri en France.

Ermanno : D’accord. Donc, papa mauricien. T’es indien et t’as atterri en France.

Dylan CHELLAMOOTOO : Et moi, j’ai atterri en France et je suis de cette triple culture et on va dire que je mange très bien à la maison.

Dylan CHELLAMOOTOO : Et moi, j’ai atterri en France et je suis de cette triple culture et on va dire que je mange très bien à la maison.

Ermanno : Tu m’étonnes. Mon épouse est de Madagascar et je sais que quand elle me fait des bons petits plats, je me récaloie.

Ermanno : Tu m’étonnes. Mon épouse est de Madagascar et je sais que quand elle me fait des bons petits plats, je me récaloie.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est sûr.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est sûr.

Ermanno : J’ai une première question pour tous mes invités. Elle est très simple. Je te demande juste de te présenter. Dis-nous tout. Qui est Dylan CHELLAMOOTOO ?

Ermanno : J’ai une première question pour tous mes invités. Elle est très simple. Je te demande juste de te présenter. Dis-nous tout. Qui est Dylan CHELLAMOOTOO ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors, je suis sportif de haut niveau en taekwondo, comme tu l’as dit. Et ça fait 12 ans que je suis à l’INSEP en tant que sportif et en équipe de France. J’ai obtenu 4 médailles de bronze au championnat d’Europe, une médaille mondiale en junior et je suis 9 fois champion de France senior dans plusieurs catégories différentes. Et aujourd’hui, dans deux semaines, je vais jouer le titre pour mon dixième titre qui est assez important dans la catégorie des moins de 68. Pour l’IGU, j’étais en moins de 68. Dans ma catégorie, malheureusement, il y a un adversaire qui a fait demi-resultat. Par contre, il reste encore une chance par équipe. Alors aujourd’hui, moi, je vise cette place par équipe. Et c’est vrai que moi, ça fait dix ans que je cours derrière les Jeux olympiques. J’ai échoué deux fois, Rio et Tokyo. Là, aujourd’hui, je touche du bout des doigts mon rêve. Alors là, je suis à fond, à six mois des Jeux, je suis vraiment concentré sur ça.

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors, je suis sportif de haut niveau en taekwondo, comme tu l’as dit. Et ça fait 12 ans que je suis à l’INSEP en tant que sportif et en équipe de France. J’ai obtenu 4 médailles de bronze au championnat d’Europe, une médaille mondiale en junior et je suis 9 fois champion de France senior dans plusieurs catégories différentes. Et aujourd’hui, dans deux semaines, je vais jouer le titre pour mon dixième titre qui est assez important dans la catégorie des moins de 68. Pour l’IGU, j’étais en moins de 68. Dans ma catégorie, malheureusement, il y a un adversaire qui a fait demi-resultat. Par contre, il reste encore une chance par équipe. Alors aujourd’hui, moi, je vise cette place par équipe. Et c’est vrai que moi, ça fait dix ans que je cours derrière les Jeux olympiques. J’ai échoué deux fois, Rio et Tokyo. Là, aujourd’hui, je touche du bout des doigts mon rêve. Alors là, je suis à fond, à six mois des Jeux, je suis vraiment concentré sur ça.

Ermanno : Tu ne nous as pas dit ton âge, Dylan ?

Ermanno : Tu ne nous as pas dit ton âge, Dylan ?

Dylan CHELLAMOOTOO : 29 ans. Je ne dis plus mon âge maintenant.

Dylan CHELLAMOOTOO : 29 ans. Je ne dis plus mon âge maintenant.

Ermanno : Pourquoi ? Parce que quand on est sportif de haut niveau, il ne faut pas dire son âge ?

Ermanno : Pourquoi ? Parce que quand on est sportif de haut niveau, il ne faut pas dire son âge ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors quand on est sportif de haut niveau, c’est vrai que l’âge fait peur. Parce que quand tu arrives à un certain âge, ça y est, tu approches de la fin. Et c’est vrai que c’est une belle vie le haut niveau. Tu en as envie d’arrêter. Mais c’est vrai qu’au bout d’un moment, le corps te donne quelques alertes.

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors quand on est sportif de haut niveau, c’est vrai que l’âge fait peur. Parce que quand tu arrives à un certain âge, ça y est, tu approches de la fin. Et c’est vrai que c’est une belle vie le haut niveau. Tu en as envie d’arrêter. Mais c’est vrai qu’au bout d’un moment, le corps te donne quelques alertes.

Ermanno : À la fois, je suis assez d’accord pour certains sports très explosifs. Mais je pense qu’il y a aussi d’autres manières de continuer par la stratégie, par l’expérience, par des compétences qu’on acquiert au fur et à mesure, que ce soit sur des sports explosifs ou que ce soit sur des sports d’endurance. Moi, je l’ai souvent raconté. L’histoire de ce podcast, elle vient aussi de rencontres que j’ai déjà faites il y a quelques années. Et notamment… D’une personne qui est dans la famille de mon épouse, qui est championne de France sur 800, sur 1500, sur 3000 steeples et qui, à 40 ans, après trois enfants, a décidé d’aller vers les JO, de prendre comme toi le billet pour la course aux JO, vers le marathon. Ce n’est pas facile. Ça demande beaucoup d’abnégation. Mais il y en a qui la voyaient déjà partante parce qu’à 40 piges, ça ne se fait pas. Je ne suis pas tout à fait d’accord. Donc, à mon avis, tu as encore quelques belles années devant toi.

Ermanno : À la fois, je suis assez d’accord pour certains sports très explosifs. Mais je pense qu’il y a aussi d’autres manières de continuer par la stratégie, par l’expérience, par des compétences qu’on acquiert au fur et à mesure, que ce soit sur des sports explosifs ou que ce soit sur des sports d’endurance. Moi, je l’ai souvent raconté. L’histoire de ce podcast, elle vient aussi de rencontres que j’ai déjà faites il y a quelques années. Et notamment… D’une personne qui est dans la famille de mon épouse, qui est championne de France sur 800, sur 1500, sur 3000 steeples et qui, à 40 ans, après trois enfants, a décidé d’aller vers les JO, de prendre comme toi le billet pour la course aux JO, vers le marathon. Ce n’est pas facile. Ça demande beaucoup d’abnégation. Mais il y en a qui la voyaient déjà partante parce qu’à 40 piges, ça ne se fait pas. Je ne suis pas tout à fait d’accord. Donc, à mon avis, tu as encore quelques belles années devant toi.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, je pense que comme j’ai encore de belles années, mais c’est vrai que le taekwondo est un sport assez jeune où il faut être explosif. Et il y a la concurrence. La concurrence fait qu’au bout d’un moment, tu es dépassé. Moi, c’est vrai qu’aujourd’hui, j’arrive à maintenir un très haut niveau de performance et j’arrive à rester dans les meilleurs. Dans la catégorie des mondes 68, c’est vrai que j’ai de l’expérience et c’est ça qui me permet aujourd’hui de rester. Je sais comment aussi gérer le stress, l’abord d’une compétition et la préparation. C’est vrai que c’est aussi un atout d’avoir toutes ces années derrière moi de pratique.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, je pense que comme j’ai encore de belles années, mais c’est vrai que le taekwondo est un sport assez jeune où il faut être explosif. Et il y a la concurrence. La concurrence fait qu’au bout d’un moment, tu es dépassé. Moi, c’est vrai qu’aujourd’hui, j’arrive à maintenir un très haut niveau de performance et j’arrive à rester dans les meilleurs. Dans la catégorie des mondes 68, c’est vrai que j’ai de l’expérience et c’est ça qui me permet aujourd’hui de rester. Je sais comment aussi gérer le stress, l’abord d’une compétition et la préparation. C’est vrai que c’est aussi un atout d’avoir toutes ces années derrière moi de pratique.

Ermanno : Tu me disais… Alors déjà, pour planter le contexte, pour planter le décor, toi, tu es à l’INSEP. On est en train d’enregistrer. Derrière, il y a ta petite chambre de l’INSEP. C’est assez spartiate. J’ai un peu envie d’appeler ça, comme ça se fait un petit peu dans le monde religieux, des cellules. Rien à voir avec la prison. Parce que c’est vrai que c’est assez petit, ça n’a pas l’air très grand. Toi, tu as fait 8 ans à l’INSEP.

Ermanno : Tu me disais… Alors déjà, pour planter le contexte, pour planter le décor, toi, tu es à l’INSEP. On est en train d’enregistrer. Derrière, il y a ta petite chambre de l’INSEP. C’est assez spartiate. J’ai un peu envie d’appeler ça, comme ça se fait un petit peu dans le monde religieux, des cellules. Rien à voir avec la prison. Parce que c’est vrai que c’est assez petit, ça n’a pas l’air très grand. Toi, tu as fait 8 ans à l’INSEP.

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors moi, j’ai fait 8 ans d’internat à l’INSEP. 8 belles années. Quand tu es jeune et que tu es à l’INSEP, tout est sur place. C’est vraiment très simple. Tout est fait à l’INSEP pour que tu sois concentré vers la performance.

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors moi, j’ai fait 8 ans d’internat à l’INSEP. 8 belles années. Quand tu es jeune et que tu es à l’INSEP, tout est sur place. C’est vraiment très simple. Tout est fait à l’INSEP pour que tu sois concentré vers la performance.

Ermanno : À l’américaine, quoi. Pas dans les mêmes dimensions. Parce qu’un campus à l’américaine, on en parlait avec certains invités du podcast, notamment Victor Croin qui a étudié à Harvard et qui est dans le top 10 mondial en squash. Encore avec d’autres invités que j’ai enregistrés cette semaine qui ont vécu ça. Aux Etats-Unis, c’est des campus à perte de vue. Tout est sur place, mais finalement, tu te déplaces en voiture sur le campus. C’est une taille beaucoup plus réduite. C’est où ?

Ermanno : À l’américaine, quoi. Pas dans les mêmes dimensions. Parce qu’un campus à l’américaine, on en parlait avec certains invités du podcast, notamment Victor Croin qui a étudié à Harvard et qui est dans le top 10 mondial en squash. Encore avec d’autres invités que j’ai enregistrés cette semaine qui ont vécu ça. Aux Etats-Unis, c’est des campus à perte de vue. Tout est sur place, mais finalement, tu te déplaces en voiture sur le campus. C’est une taille beaucoup plus réduite. C’est où ?

Dylan CHELLAMOOTOO : À échelle humaine, c’est plus réduit. Et il y a un esprit très chaleureux ici, entre les sportifs, on échange. Ça motive parce que tu vois aussi d’autres sports. Et le fait que tu sois en cours avec d’autres sports, tu fais des connaissances, tu fais des amitiés. Moi, j’ai des amis de maintenant, ça fait 12-13 ans qu’on a amis finalement. Un judoka, par exemple, pour Olyd. Et quand tu vois qu’il réussit aujourd’hui, qu’il est qualifié pour les JO, tu te dis, c’est incroyable et tu as envie juste de le soutenir.

Dylan CHELLAMOOTOO : À échelle humaine, c’est plus réduit. Et il y a un esprit très chaleureux ici, entre les sportifs, on échange. Ça motive parce que tu vois aussi d’autres sports. Et le fait que tu sois en cours avec d’autres sports, tu fais des connaissances, tu fais des amitiés. Moi, j’ai des amis de maintenant, ça fait 12-13 ans qu’on a amis finalement. Un judoka, par exemple, pour Olyd. Et quand tu vois qu’il réussit aujourd’hui, qu’il est qualifié pour les JO, tu te dis, c’est incroyable et tu as envie juste de le soutenir.

Ermanno : Je comprends que toi aussi, tu sois à fond. Dans la qualif des JO, parce que finalement, vous vivez en microcosme. C’est une petite famille. Donc, quand il y a des copains qui y vont, même si c’est dans un autre sport, on a forcément envie aussi d’aller croquer l’histoire.

Ermanno : Je comprends que toi aussi, tu sois à fond. Dans la qualif des JO, parce que finalement, vous vivez en microcosme. C’est une petite famille. Donc, quand il y a des copains qui y vont, même si c’est dans un autre sport, on a forcément envie aussi d’aller croquer l’histoire.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est clair. C’est qu’en fait, ici, on est autour de personnes qui courent après une médaille au jeu. Des fois, on voit des athlètes qui font des médailles mondiales. Et voilà, on a envie de faire la même chose. On est motivé. En fait, c’est vraiment aussi, tout est fait pour que tu sois centré sur la perf et que tu sois motivé.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est clair. C’est qu’en fait, ici, on est autour de personnes qui courent après une médaille au jeu. Des fois, on voit des athlètes qui font des médailles mondiales. Et voilà, on a envie de faire la même chose. On est motivé. En fait, c’est vraiment aussi, tout est fait pour que tu sois centré sur la perf et que tu sois motivé.

Ermanno : Alors, tu me disais, 8 ans à l’INSEP, plusieurs années en internat, quelques années en extérieur. Là, tu es revenu en internat. Il me semblait que l’INSEP, c’était que deux ans.

Ermanno : Alors, tu me disais, 8 ans à l’INSEP, plusieurs années en internat, quelques années en extérieur. Là, tu es revenu en internat. Il me semblait que l’INSEP, c’était que deux ans.

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors oui, ça dépend des sports. Il y a des règles dans certains sports où il y a vraiment du monde et ça doit tourner. Au taekwondo, c’est une chance aussi. C’est qu’il y a moins de monde qui pratique la discipline en France parce qu’elle est moins connue. Et du coup, les athlètes qui sont à l’INSEP sont plus accompagnés par la fédération et beaucoup plus suivis parce qu’il y a un manque de moyens, surtout de sponsors et de mécènes sur notre sport.

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors oui, ça dépend des sports. Il y a des règles dans certains sports où il y a vraiment du monde et ça doit tourner. Au taekwondo, c’est une chance aussi. C’est qu’il y a moins de monde qui pratique la discipline en France parce qu’elle est moins connue. Et du coup, les athlètes qui sont à l’INSEP sont plus accompagnés par la fédération et beaucoup plus suivis parce qu’il y a un manque de moyens, surtout de sponsors et de mécènes sur notre sport.

Ermanno : Bon, on va y aller. On va y revenir. C’est justement le sujet même de ce podcast. J’aimerais qu’on fasse un petit flashback sur toi d’abord pour qu’on sache exactement qui est Dylan. Quand est-ce que tu commences à faire du sport ? Pas forcément du taekwondo, mais vraiment le sport ?

Ermanno : Bon, on va y aller. On va y revenir. C’est justement le sujet même de ce podcast. J’aimerais qu’on fasse un petit flashback sur toi d’abord pour qu’on sache exactement qui est Dylan. Quand est-ce que tu commences à faire du sport ? Pas forcément du taekwondo, mais vraiment le sport ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Déjà, j’avoue qu’à l’âge de 5 ans, j’ai commencé le taekwondo. C’est-à-dire, à l’âge où on veut faire du sport, mon premier sport, ça a été le taekwondo. Pourquoi en fait ? En fait, c’est un peu le hasard. C’est une salle qui était située à côté de chez moi. Niveau pratique, c’était plus simple. Et organisation, c’était plus simple que je fasse du taekwondo. Et finalement, j’ai rencontré deux éducateurs qui étaient incroyables. Et il y avait une belle ambiance dans le club. Et aujourd’hui, j’ai 29 ans. Alors là, ça fait 24 ans que je suis dans ce club. Ça commence à faire beaucoup d’années.

Dylan CHELLAMOOTOO : Déjà, j’avoue qu’à l’âge de 5 ans, j’ai commencé le taekwondo. C’est-à-dire, à l’âge où on veut faire du sport, mon premier sport, ça a été le taekwondo. Pourquoi en fait ? En fait, c’est un peu le hasard. C’est une salle qui était située à côté de chez moi. Niveau pratique, c’était plus simple. Et organisation, c’était plus simple que je fasse du taekwondo. Et finalement, j’ai rencontré deux éducateurs qui étaient incroyables. Et il y avait une belle ambiance dans le club. Et aujourd’hui, j’ai 29 ans. Alors là, ça fait 24 ans que je suis dans ce club. Ça commence à faire beaucoup d’années.

Ermanno : Tu peux le citer.

Ermanno : Tu peux le citer.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, le Taekwondo Hill de Sergie. Et dans ma ville de cœur où toute ma famille habite aujourd’hui. Et que j’y retourne souvent au club. Et en même temps, en parallèle, j’ai fait beaucoup de sport. J’ai fait du foot. J’ai fait de l’athlétisme. Et moi, j’aime bien le sport. J’aime bien me dépasser. Et en fait, je suis un mauvais joueur. C’est-à-dire, dès que je commence quelque chose, j’ai envie d’être le meilleur. Je pense qu’il y a beaucoup de sportifs de haut niveau qui est comme ça. Dès qu’on fait un truc, on le fait à fond. Et moi, j’ai toujours été comme ça. Dès que je faisais un truc, c’était pour aller être le meilleur.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, le Taekwondo Hill de Sergie. Et dans ma ville de cœur où toute ma famille habite aujourd’hui. Et que j’y retourne souvent au club. Et en même temps, en parallèle, j’ai fait beaucoup de sport. J’ai fait du foot. J’ai fait de l’athlétisme. Et moi, j’aime bien le sport. J’aime bien me dépasser. Et en fait, je suis un mauvais joueur. C’est-à-dire, dès que je commence quelque chose, j’ai envie d’être le meilleur. Je pense qu’il y a beaucoup de sportifs de haut niveau qui est comme ça. Dès qu’on fait un truc, on le fait à fond. Et moi, j’ai toujours été comme ça. Dès que je faisais un truc, c’était pour aller être le meilleur.

Ermanno : Mauvais joueur ou mauvais perdant ?

Ermanno : Mauvais joueur ou mauvais perdant ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Mauvais perdant. Ah oui, oui. C’est pas pareil.

Dylan CHELLAMOOTOO : Mauvais perdant. Ah oui, oui. C’est pas pareil.

Ermanno : Que tu gagnes, que tu perdes, tu vas quand même saluer les adversaires.

Ermanno : Que tu gagnes, que tu perdes, tu vas quand même saluer les adversaires.

Dylan CHELLAMOOTOO : Si, si, bien sûr. Bien sûr, je vais saluer. Mais par contre, mauvais perdant, dans le sens où après une défaite, je me mets plusieurs jours à me remettre. J’arrête pas d’y repenser. Et ouais, c’est pas facile de perdre.

Dylan CHELLAMOOTOO : Si, si, bien sûr. Bien sûr, je vais saluer. Mais par contre, mauvais perdant, dans le sens où après une défaite, je me mets plusieurs jours à me remettre. J’arrête pas d’y repenser. Et ouais, c’est pas facile de perdre.

Ermanno : On reviendra aussi là-dessus. Donc toi, tu commences le taekwondo à 5 ans. C’était l’histoire d’amour tout de suite. Quand est-ce que t’as commencé à penser, à réfléchir ou à être confronté au haut niveau ?

Ermanno : On reviendra aussi là-dessus. Donc toi, tu commences le taekwondo à 5 ans. C’était l’histoire d’amour tout de suite. Quand est-ce que t’as commencé à penser, à réfléchir ou à être confronté au haut niveau ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors moi, jusqu’à l’âge de 12 ans, on va dire que c’était de la pratique loisir. Vraiment, je venais pour m’amuser avec les copains sur les tatamis. Et à l’âge de 12 ans, j’ai commencé à avoir envie de… Faire du sport de haut niveau. Parce que déjà, j’avais un entraîneur qui était sportif de haut niveau. Et surtout, c’est que j’étais à Cergy. J’avais envie de m’évader un peu de ce quotidien à Cergy. Où il n’y avait pas grand-chose à faire finalement dans cette ville. Et je me suis dit, pourquoi pas faire du haut niveau ? Et en fait, les entraîneurs m’ont dit, il y a quelque chose à faire. Il y a moyen peut-être que tu fasses du haut niveau. Et là, ils m’ont mis tout de suite la puce à l’oreille. Et à partir de l’âge de 12 ans, j’avais une seule direction, c’était le haut niveau.

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors moi, jusqu’à l’âge de 12 ans, on va dire que c’était de la pratique loisir. Vraiment, je venais pour m’amuser avec les copains sur les tatamis. Et à l’âge de 12 ans, j’ai commencé à avoir envie de… Faire du sport de haut niveau. Parce que déjà, j’avais un entraîneur qui était sportif de haut niveau. Et surtout, c’est que j’étais à Cergy. J’avais envie de m’évader un peu de ce quotidien à Cergy. Où il n’y avait pas grand-chose à faire finalement dans cette ville. Et je me suis dit, pourquoi pas faire du haut niveau ? Et en fait, les entraîneurs m’ont dit, il y a quelque chose à faire. Il y a moyen peut-être que tu fasses du haut niveau. Et là, ils m’ont mis tout de suite la puce à l’oreille. Et à partir de l’âge de 12 ans, j’avais une seule direction, c’était le haut niveau.

Ermanno : Et comment ça se concrétise à 12 ans ? Bon, tu es en région parisienne. Donc, ce n’est pas non plus déraciné comme Anfatou Matambaïro que j’ai reçu sur le podcast Judo 4. Qui vivait à Toulon, qui est parti justement à l’INSEP. Toi, ce n’était pas si loin que ça. Mais l’internat, ça veut dire que ça implique quitter la maison, quitter les parents, quitter les potes. Ça veut dire quoi à 12 ans ? Avoir déjà des rêves de sport de haut niveau ? Avoir déjà des rêves des 5 anneaux olympiques ? Avoir déjà des rêves de ceinture mondiale ? Ça veut dire quoi ?

Ermanno : Et comment ça se concrétise à 12 ans ? Bon, tu es en région parisienne. Donc, ce n’est pas non plus déraciné comme Anfatou Matambaïro que j’ai reçu sur le podcast Judo 4. Qui vivait à Toulon, qui est parti justement à l’INSEP. Toi, ce n’était pas si loin que ça. Mais l’internat, ça veut dire que ça implique quitter la maison, quitter les parents, quitter les potes. Ça veut dire quoi à 12 ans ? Avoir déjà des rêves de sport de haut niveau ? Avoir déjà des rêves des 5 anneaux olympiques ? Avoir déjà des rêves de ceinture mondiale ? Ça veut dire quoi ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Ça veut dire quoi déjà ? C’est que… Moi, j’ai déjà des rêves de ceinture mondiale. J’ai regardé beaucoup les magazines. J’avais des modèles, bien sûr. Il y avait mon entraîneur qui était Ludovic Vaud, ancien champion d’Europe et médaille mondiale. Après, je voyais Pascal Gentil à cette époque-là qui passait souvent à la télé. Et moi, je me dis mais c’est mon sport. Je fais du taekwondo aussi. Donc, je me voyais déjà en tête d’affiche. Et après, j’ai eu la chance. J’ai fait quelques résultats au niveau français, en cheminade France. Et là, j’ai été découvert. On m’a tout de suite mis sur la route du haut niveau. Finalement, quand tu es jeune, dès que tu fais une place en cheminade France, tu es ciblé. Et après, tu rentres dans le parcours du haut niveau en tant que jeune. Et à l’âge de 15 ans, je suis arrivé au pôle Toulouse.

Dylan CHELLAMOOTOO : Ça veut dire quoi déjà ? C’est que… Moi, j’ai déjà des rêves de ceinture mondiale. J’ai regardé beaucoup les magazines. J’avais des modèles, bien sûr. Il y avait mon entraîneur qui était Ludovic Vaud, ancien champion d’Europe et médaille mondiale. Après, je voyais Pascal Gentil à cette époque-là qui passait souvent à la télé. Et moi, je me dis mais c’est mon sport. Je fais du taekwondo aussi. Donc, je me voyais déjà en tête d’affiche. Et après, j’ai eu la chance. J’ai fait quelques résultats au niveau français, en cheminade France. Et là, j’ai été découvert. On m’a tout de suite mis sur la route du haut niveau. Finalement, quand tu es jeune, dès que tu fais une place en cheminade France, tu es ciblé. Et après, tu rentres dans le parcours du haut niveau en tant que jeune. Et à l’âge de 15 ans, je suis arrivé au pôle Toulouse.

Ermanno : Toulouse, donc tu as quand même été un peu déraciné.

Ermanno : Toulouse, donc tu as quand même été un peu déraciné.

Dylan CHELLAMOOTOO : Si, si. Moi, je suis parti deux ans à Toulouse. Et c’est clair que c’était une autre vie. C’était difficile les premiers mois, c’est sûr. Loin de sa famille, loin de ses amis, loin de son quotidien habituel. Mais je me suis très vite habitué. Et j’ai bien aimé cette ville qui était Toulouse. C’est un changement de Sergi, tu vois, à Toulouse. C’est une grande ville. Moi, je venais d’une… Une petite ville, voilà, en région parisienne, mais qui est assez loin de Paris. C’est-à-dire que je n’avais pas l’habitude de me balader en ville. Et c’était incroyable, c’était incroyable. Ces deux années à Toulouse, c’était ma formation. Et c’est vraiment là où je me suis entraîné vraiment énormément. Beaucoup plus qu’aujourd’hui, parce que je m’entraînais les week-ends. Après les entraînements, je m’entraînais. J’étais vraiment tout le temps en train de m’entraîner.

Dylan CHELLAMOOTOO : Si, si. Moi, je suis parti deux ans à Toulouse. Et c’est clair que c’était une autre vie. C’était difficile les premiers mois, c’est sûr. Loin de sa famille, loin de ses amis, loin de son quotidien habituel. Mais je me suis très vite habitué. Et j’ai bien aimé cette ville qui était Toulouse. C’est un changement de Sergi, tu vois, à Toulouse. C’est une grande ville. Moi, je venais d’une… Une petite ville, voilà, en région parisienne, mais qui est assez loin de Paris. C’est-à-dire que je n’avais pas l’habitude de me balader en ville. Et c’était incroyable, c’était incroyable. Ces deux années à Toulouse, c’était ma formation. Et c’est vraiment là où je me suis entraîné vraiment énormément. Beaucoup plus qu’aujourd’hui, parce que je m’entraînais les week-ends. Après les entraînements, je m’entraînais. J’étais vraiment tout le temps en train de m’entraîner.

Ermanno : Écoute, dans l’oreillette, il y a Pascal Gentil qui te salue. Je lui ai envoyé un petit message en disant que je pensais à toi. Et il fait un coucou. Tiens, il m’envoie l’équipe de France en route pour Paris 2024. Bon, écoute, peut-être que tu le croiseras dans quelques jours au niveau de l’équipe.

Ermanno : Écoute, dans l’oreillette, il y a Pascal Gentil qui te salue. Je lui ai envoyé un petit message en disant que je pensais à toi. Et il fait un coucou. Tiens, il m’envoie l’équipe de France en route pour Paris 2024. Bon, écoute, peut-être que tu le croiseras dans quelques jours au niveau de l’équipe.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, je pense qu’il revient souvent nous voir sur les tatamis. Et pour nous donner un peu son expérience, la force, échanger, donner deux, trois mots pour nous motiver. Et c’est une figure du taekwondo. Alors, c’est sûr que c’est cool de le voir et d’entendre sa force.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, je pense qu’il revient souvent nous voir sur les tatamis. Et pour nous donner un peu son expérience, la force, échanger, donner deux, trois mots pour nous motiver. Et c’est une figure du taekwondo. Alors, c’est sûr que c’est cool de le voir et d’entendre sa force.

Ermanno : Bon, tu lui feras un petit coucou de la part du podcast dans les vestiaires. Donc, toi, tu pars à Toulouse pour intégrer le Pôle France. Quand est-ce que tu intègres l’INSEP et dans quelles conditions ?

Ermanno : Bon, tu lui feras un petit coucou de la part du podcast dans les vestiaires. Donc, toi, tu pars à Toulouse pour intégrer le Pôle France. Quand est-ce que tu intègres l’INSEP et dans quelles conditions ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors, moi, j’intégrerai… J’ai intègré l’INSEP à l’âge de 17 ans, de suite après ma médaille au championnat du monde junior. Mon championnat du monde junior, c’était ma première grosse compétition, ma première compétition internationale. Et je suis arrivé au championnat du monde sans objectif, vraiment. Et finalement, je fais un tour, deux tours, trois tours, quatre tours, je me retrouve en quart de finale. Et le quart de finale, je le passe. C’est vraiment… C’était incroyable. J’étais la seule médaille garçon sur ce championnat du monde. Et cinquième tour, je gagne, je suis en finale contre un Coréen. Malheureusement, je perds parce qu’il était beaucoup plus fort que moi. Le Coréen. Mais j’obtiens une médaille d’argent en championnat du monde. Ce qui est juste incroyable pour ma première compétition. Et c’est là qu’il a été lancé, où j’ai été repéré vraiment pour intégrer l’INSEP. Et surtout, pour avoir comme objectif les JO.

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors, moi, j’intégrerai… J’ai intègré l’INSEP à l’âge de 17 ans, de suite après ma médaille au championnat du monde junior. Mon championnat du monde junior, c’était ma première grosse compétition, ma première compétition internationale. Et je suis arrivé au championnat du monde sans objectif, vraiment. Et finalement, je fais un tour, deux tours, trois tours, quatre tours, je me retrouve en quart de finale. Et le quart de finale, je le passe. C’est vraiment… C’était incroyable. J’étais la seule médaille garçon sur ce championnat du monde. Et cinquième tour, je gagne, je suis en finale contre un Coréen. Malheureusement, je perds parce qu’il était beaucoup plus fort que moi. Le Coréen. Mais j’obtiens une médaille d’argent en championnat du monde. Ce qui est juste incroyable pour ma première compétition. Et c’est là qu’il a été lancé, où j’ai été repéré vraiment pour intégrer l’INSEP. Et surtout, pour avoir comme objectif les JO.

Ermanno : Donc ça, c’était il y a 12 ans. Depuis, tu as fait un petit peu de chemin. On va revenir là-dessus. On fait un petit focus sur le taekwondo, justement. On parle pas mal de judo, le karaté. Je pense que tout le monde voit Karate Kid, ça a bien aidé. Je ne suis pas certain qu’il y ait eu des films avec la même… aura sur le taekwondo, en tout cas en France. Donc peut-être que tu peux revenir avec nous sur le sport, les origines, les spécificités, les combats, comment on passe les grades, etc.

Ermanno : Donc ça, c’était il y a 12 ans. Depuis, tu as fait un petit peu de chemin. On va revenir là-dessus. On fait un petit focus sur le taekwondo, justement. On parle pas mal de judo, le karaté. Je pense que tout le monde voit Karate Kid, ça a bien aidé. Je ne suis pas certain qu’il y ait eu des films avec la même… aura sur le taekwondo, en tout cas en France. Donc peut-être que tu peux revenir avec nous sur le sport, les origines, les spécificités, les combats, comment on passe les grades, etc.

Dylan CHELLAMOOTOO : Déjà, le taekwondo, c’est un sport coréen. C’est un art martial qui a été créé en Corée et ramené par un maître coréen en France. En fait, les Coréens sont partis un peu dans le monde entier pour faire découvrir cette discipline. Et au taekwondo, en fait, on allait pousser, comme au karaté des katas, pour passer les ceintures. Alors, quand j’étais en club, c’est comme ça que ça s’est passé. J’ai passé les pompsé, pompsé 1, ceinture jaune, orange, rouge, jusqu’à la noire. Ensuite, j’ai commencé le combat. C’est ça qui m’a beaucoup plu, parce qu’il y a la partie technique en taekwondo, où c’est les pompsé, et il y a la partie combat. Et moi, je me suis vraiment orienté sur la partie combat. Les spécificités du combat en taekwondo, c’est que déjà, on ne peut pas viser en dessous des jambes. Nous, on doit toucher le torse. En fait, on a un placeron sur nous. Avec nos jambes, on doit toucher le placeron ou le visage. Voilà, c’est un peu l’escrime des jambes. On est assez souple, donc on doit toucher le torse ou le visage. Et avec les poings, on doit toucher seulement le corps. C’est ça, la différence entre les autres sports de combat. Par exemple, le karaté, eux, ils peuvent toucher le visage et le corps avec leurs poings. Par contre, la différence avec le karaté, c’est que nous, on peut aller jusqu’au KO. Le karaté, c’est de la touche. Et nous, on va à pleine puissance d’impact.

Dylan CHELLAMOOTOO : Déjà, le taekwondo, c’est un sport coréen. C’est un art martial qui a été créé en Corée et ramené par un maître coréen en France. En fait, les Coréens sont partis un peu dans le monde entier pour faire découvrir cette discipline. Et au taekwondo, en fait, on allait pousser, comme au karaté des katas, pour passer les ceintures. Alors, quand j’étais en club, c’est comme ça que ça s’est passé. J’ai passé les pompsé, pompsé 1, ceinture jaune, orange, rouge, jusqu’à la noire. Ensuite, j’ai commencé le combat. C’est ça qui m’a beaucoup plu, parce qu’il y a la partie technique en taekwondo, où c’est les pompsé, et il y a la partie combat. Et moi, je me suis vraiment orienté sur la partie combat. Les spécificités du combat en taekwondo, c’est que déjà, on ne peut pas viser en dessous des jambes. Nous, on doit toucher le torse. En fait, on a un placeron sur nous. Avec nos jambes, on doit toucher le placeron ou le visage. Voilà, c’est un peu l’escrime des jambes. On est assez souple, donc on doit toucher le torse ou le visage. Et avec les poings, on doit toucher seulement le corps. C’est ça, la différence entre les autres sports de combat. Par exemple, le karaté, eux, ils peuvent toucher le visage et le corps avec leurs poings. Par contre, la différence avec le karaté, c’est que nous, on peut aller jusqu’au KO. Le karaté, c’est de la touche. Et nous, on va à pleine puissance d’impact.

Ermanno : Tu veux à pleine puissance d’impact. Est-ce qu’après, comme pour le judo, comme pour la lutte, comme pour le sambo, vous continuez au sol ou vous restez toujours debout ? Nous, on reste toujours debout.

Ermanno : Tu veux à pleine puissance d’impact. Est-ce qu’après, comme pour le judo, comme pour la lutte, comme pour le sambo, vous continuez au sol ou vous restez toujours debout ? Nous, on reste toujours debout.

Dylan CHELLAMOOTOO : Et le but, c’est qu’à la fin du round, c’est d’avoir le plus de points marqués. Et ça se joue en trois rounds de deux minutes. À la fin du premier round, par exemple, s’il y a 8-2 et tu as gagné le round, ça te fait un round. On va sur le deuxième round. Si tu gagnes le deuxième round, tu as gagné le combat. S’il y a un round chacun, on va jusqu’au troisième round, un peu comme au tennis. Ouais, maintenant, ça a changé. Avant, c’était différent, mais maintenant, c’est comme ça, c’est un système de rounds. Et il y a le scoring. C’est de toucher le placeron ou le casque. En gros, il y a des capteurs sur les pieds. Et quand on touche à une certaine puissance, ça marque deux points encore et trois points au visage.

Dylan CHELLAMOOTOO : Et le but, c’est qu’à la fin du round, c’est d’avoir le plus de points marqués. Et ça se joue en trois rounds de deux minutes. À la fin du premier round, par exemple, s’il y a 8-2 et tu as gagné le round, ça te fait un round. On va sur le deuxième round. Si tu gagnes le deuxième round, tu as gagné le combat. S’il y a un round chacun, on va jusqu’au troisième round, un peu comme au tennis. Ouais, maintenant, ça a changé. Avant, c’était différent, mais maintenant, c’est comme ça, c’est un système de rounds. Et il y a le scoring. C’est de toucher le placeron ou le casque. En gros, il y a des capteurs sur les pieds. Et quand on touche à une certaine puissance, ça marque deux points encore et trois points au visage.

Ermanno : OK. Et le KO, c’est quand tu tapes vraiment très, très fort sur la tête ?

Ermanno : OK. Et le KO, c’est quand tu tapes vraiment très, très fort sur la tête ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Le KO, c’est quand c’est bien visé. Au niveau de la mâchoire, en général, il y a un interrupteur ici. On ne le voit pas, mais c’est un interrupteur imaginaire. Dès qu’on touche l’interrupteur, on s’endort. Ça arrive en taekwondo, ça arrive encore aujourd’hui. Moi, j’ai de la chance, je n’ai pas pris de KO. Mais j’en ai déjà mis des… J’ai jamais pris de KO. J’ai jamais mis des KO où j’étais sonné, pas dodo direct. Mais c’est vrai qu’on a l’habitude de prendre des coups au visage. Donc, au bout d’un moment, à un certain niveau, c’est dur de mettre des KO.

Dylan CHELLAMOOTOO : Le KO, c’est quand c’est bien visé. Au niveau de la mâchoire, en général, il y a un interrupteur ici. On ne le voit pas, mais c’est un interrupteur imaginaire. Dès qu’on touche l’interrupteur, on s’endort. Ça arrive en taekwondo, ça arrive encore aujourd’hui. Moi, j’ai de la chance, je n’ai pas pris de KO. Mais j’en ai déjà mis des… J’ai jamais pris de KO. J’ai jamais mis des KO où j’étais sonné, pas dodo direct. Mais c’est vrai qu’on a l’habitude de prendre des coups au visage. Donc, au bout d’un moment, à un certain niveau, c’est dur de mettre des KO.

Ermanno : Oui, c’est une question d’entraînement. J’imagine que l’interrupteur, au bout d’un moment, il se décale ou il est moins facile à actionner.

Ermanno : Oui, c’est une question d’entraînement. J’imagine que l’interrupteur, au bout d’un moment, il se décale ou il est moins facile à actionner.

Dylan CHELLAMOOTOO : Et surtout, on a une agilité qui nous permet d’esquiver aussi. La vision change avec le temps et l’entraînement.

Dylan CHELLAMOOTOO : Et surtout, on a une agilité qui nous permet d’esquiver aussi. La vision change avec le temps et l’entraînement.

Ermanno : Donc, tu disais des rounds, trois rounds de deux minutes. Enfin, ça peut aller jusqu’à trois rounds de deux minutes. Ça doit être hyper explosif.

Ermanno : Donc, tu disais des rounds, trois rounds de deux minutes. Enfin, ça peut aller jusqu’à trois rounds de deux minutes. Ça doit être hyper explosif.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, oui, au niveau cardio, ça tape vraiment dans le cardio. Dès le début, on enlève beaucoup les jambes et il y a beaucoup d’intensité et de rythme. Et dans la journée, on peut avoir cinq à six combats. C’est comme au judo, il y a un tirage. Si tu pars au premier tour, c’est terminé. C’est la fin de la journée. Si tu passes un tour, tu vas jusqu’en finale. Après, tu passes les tours, tour après tour.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, oui, au niveau cardio, ça tape vraiment dans le cardio. Dès le début, on enlève beaucoup les jambes et il y a beaucoup d’intensité et de rythme. Et dans la journée, on peut avoir cinq à six combats. C’est comme au judo, il y a un tirage. Si tu pars au premier tour, c’est terminé. C’est la fin de la journée. Si tu passes un tour, tu vas jusqu’en finale. Après, tu passes les tours, tour après tour.

Ermanno : Et puis, est-ce qu’il y a des repêchages aussi comme au judo ?

Ermanno : Et puis, est-ce qu’il y a des repêchages aussi comme au judo ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors non, il n’y a pas de repêchage. Dès que tu es en demi-finale, tu es médaillé.

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors non, il n’y a pas de repêchage. Dès que tu es en demi-finale, tu es médaillé.

Ermanno : Oui, donc c’est moins populaire, en tout cas en France, que le judo. Je pense que le judo, il y a aussi un peu de repêchage parce qu’il y a pas mal de monde.

Ermanno : Oui, donc c’est moins populaire, en tout cas en France, que le judo. Je pense que le judo, il y a aussi un peu de repêchage parce qu’il y a pas mal de monde.

Dylan CHELLAMOOTOO : Le judo, c’est beaucoup plus populaire en France, mais à savoir à l’étranger, il y a beaucoup plus de pratiquants de taekwondo que de judoka. Et le taekwondo est quand même dans le monde entier, en fait, on peut en trouver vraiment dans chaque pays. C’est ça qui nous permet aussi de rester aujourd’hui au JO, c’est que pour l’histoire, les premiers médaillés olympiques au Gabon, c’est en taekwondo. Au Nigeria, le premier médaillé olympique, c’est un taekwondoïste. En Côte d’Ivoire, le seul médaille d’or au JO, c’est un taekwondoïste. Voilà. Et Jordanie aussi. Donc, c’est vraiment un sport qui est pratiqué dans le monde entier et aujourd’hui, c’est ça qui nous permet de rester au niveau olympique.

Dylan CHELLAMOOTOO : Le judo, c’est beaucoup plus populaire en France, mais à savoir à l’étranger, il y a beaucoup plus de pratiquants de taekwondo que de judoka. Et le taekwondo est quand même dans le monde entier, en fait, on peut en trouver vraiment dans chaque pays. C’est ça qui nous permet aussi de rester aujourd’hui au JO, c’est que pour l’histoire, les premiers médaillés olympiques au Gabon, c’est en taekwondo. Au Nigeria, le premier médaillé olympique, c’est un taekwondoïste. En Côte d’Ivoire, le seul médaille d’or au JO, c’est un taekwondoïste. Voilà. Et Jordanie aussi. Donc, c’est vraiment un sport qui est pratiqué dans le monde entier et aujourd’hui, c’est ça qui nous permet de rester au niveau olympique.

Ermanno : Bon, et du coup, toi, j’imagine que ça te fait aussi pas mal voyager ?

Ermanno : Bon, et du coup, toi, j’imagine que ça te fait aussi pas mal voyager ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui. Ah oui, j’ai beaucoup, ces dernières années, j’ai vraiment beaucoup voyagé. C’est vrai que même maintenant, aller en vacances et prendre l’avion, j’ai même plus envie parce que c’est tellement long, tellement les voyages étaient durs aussi avec le régime. Des fois, je pars en voyage et je suis au régime, c’est-à-dire dans l’avion, tu fais 10 heures, tu vas en Chine. Voilà. J’ai fait trois fois la Russie, le Japon, la Corée, l’Argentine, le Brésil, Las Vegas, j’ai vraiment beaucoup voyagé.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui. Ah oui, j’ai beaucoup, ces dernières années, j’ai vraiment beaucoup voyagé. C’est vrai que même maintenant, aller en vacances et prendre l’avion, j’ai même plus envie parce que c’est tellement long, tellement les voyages étaient durs aussi avec le régime. Des fois, je pars en voyage et je suis au régime, c’est-à-dire dans l’avion, tu fais 10 heures, tu vas en Chine. Voilà. J’ai fait trois fois la Russie, le Japon, la Corée, l’Argentine, le Brésil, Las Vegas, j’ai vraiment beaucoup voyagé.

Ermanno : Bon, dans ton palmarès, je n’ai pas entendu beaucoup de médailles d’or en championnat du monde.

Ermanno : Bon, dans ton palmarès, je n’ai pas entendu beaucoup de médailles d’or en championnat du monde.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est ça. Non, je n’ai pas eu une médaille en championnat du monde. Ça, c’est mon regret pour l’instant et j’espère faire encore en championnat du monde pour obtenir une médaille. J’ai fait quatre bronzes au championnat d’Europe et quatre demi-finales perdues. Malheureusement, ça aurait pu se transformer en médaille d’or, mais aujourd’hui, je suis resté sur quatre médailles de bronze. C’est vrai que ça, ça me manque aussi à mon palmarès, un titre majeur sur une compétition importante.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est ça. Non, je n’ai pas eu une médaille en championnat du monde. Ça, c’est mon regret pour l’instant et j’espère faire encore en championnat du monde pour obtenir une médaille. J’ai fait quatre bronzes au championnat d’Europe et quatre demi-finales perdues. Malheureusement, ça aurait pu se transformer en médaille d’or, mais aujourd’hui, je suis resté sur quatre médailles de bronze. C’est vrai que ça, ça me manque aussi à mon palmarès, un titre majeur sur une compétition importante.

Ermanno : Ça va venir peut-être en compétition par équipe aux Jeux Olympiques de Paris, tu sais la petite fête de campagne qu’il va y avoir cet été ?

Ermanno : Ça va venir peut-être en compétition par équipe aux Jeux Olympiques de Paris, tu sais la petite fête de campagne qu’il va y avoir cet été ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, j’espère.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, j’espère.

Ermanno : Puis là, l’avantage, c’est que tu n’as pas beaucoup de voyages à faire, pas besoin de prendre l’avion.

Ermanno : Puis là, l’avantage, c’est que tu n’as pas beaucoup de voyages à faire, pas besoin de prendre l’avion.

Dylan CHELLAMOOTOO : Ça, c’est sûr. Je pense qu’on aura juste un bus qui va nous ramener au Grand Palais. D’ailleurs, on a testé la salle du Grand Palais, ça va être juste incroyable. Il y aura une seule aire de combat au milieu du Grand Palais et autour, quatre galeries. C’est un jardin de 3000 personnes, ça va être ouf.

Dylan CHELLAMOOTOO : Ça, c’est sûr. Je pense qu’on aura juste un bus qui va nous ramener au Grand Palais. D’ailleurs, on a testé la salle du Grand Palais, ça va être juste incroyable. Il y aura une seule aire de combat au milieu du Grand Palais et autour, quatre galeries. C’est un jardin de 3000 personnes, ça va être ouf.

Ermanno : Je venais un petit peu sur le sujet du voyage aussi parce que l’essence même de ce podcast, c’est de parler du financement des carrières des sportifs et sportives de haut niveau. Tout ça, ça a un coût. À l’heure actuelle, comment est-ce que tu finances ta carrière ? Parce que dans une carrière de sportif de haut niveau, on l’a dit, toi, tu es à l’INSEP, donc il faut payer ton logement, ta nourriture. Tu vas nous expliquer ce qui est pris en charge ou pas par la FED, par le club, etc. Mais il y a le logement, la nourriture, l’équipement, les voyages. Quand on parle de voyage, il y a le logement. Il y a l’avion ou le bateau ou le train ou la voiture, il y a l’hôtel et il y a encore la nourriture sur place, plus tout l’équipement, plus le coach, plus le staff, le prépa mental, le prépa physique, etc. Est-ce que tu peux tout nous dévoiler, Dylan ?

Ermanno : Je venais un petit peu sur le sujet du voyage aussi parce que l’essence même de ce podcast, c’est de parler du financement des carrières des sportifs et sportives de haut niveau. Tout ça, ça a un coût. À l’heure actuelle, comment est-ce que tu finances ta carrière ? Parce que dans une carrière de sportif de haut niveau, on l’a dit, toi, tu es à l’INSEP, donc il faut payer ton logement, ta nourriture. Tu vas nous expliquer ce qui est pris en charge ou pas par la FED, par le club, etc. Mais il y a le logement, la nourriture, l’équipement, les voyages. Quand on parle de voyage, il y a le logement. Il y a l’avion ou le bateau ou le train ou la voiture, il y a l’hôtel et il y a encore la nourriture sur place, plus tout l’équipement, plus le coach, plus le staff, le prépa mental, le prépa physique, etc. Est-ce que tu peux tout nous dévoiler, Dylan ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, avec plaisir. Déjà, moi, j’ai eu de la chance parce qu’à l’âge de 17 ans, j’ai fait mes premières médailles au championnat d’Europe et au championnat du monde, ce qui m’a permis d’avoir un contrat image. Du coup, quand tu es jeune athlète, tu as des possibilités d’avoir des contrats images, des mécènes avec des entreprises. Mais l’objectif, vraiment, c’est d’avoir ce qu’on appelle un CIP, un contrat d’insertion professionnelle. Et on va dire que toutes les grandes entreprises en France ont des places réservées pour les sportifs de haut niveau. Il y a la SNCF, RATP, la douane, la police et moi, aujourd’hui, je suis à la SNCF depuis six ans. Je suis en contrat d’insertion professionnelle, un CIP et je suis libéré pour m’entraîner et par contre, je dois travailler une seule fois par semaine. C’est ça le contrat et c’est ça qui me permet d’avoir aujourd’hui un CDI et d’avoir quelque chose tous les mois et d’être tranquille aussi et serein pour ma pratique. Après, tout ce qui est compétition officielle, déplacement, c’est avec l’équipe de France. Donc là, c’est prise en charge par la fédération, avion, hôtel, les entraîneurs. Et c’est vrai qu’on a certaines compétitions où on part avec le club et là, du coup, c’est de ma poche. Là, c’est vraiment un investissement de haut niveau aussi. C’est sûr que ce n’est pas un sport comme le foot ou comme le basket où il y a beaucoup d’argent. Par contre, c’est vrai que si tu fais des médailles. Tu peux en gagner. Tu peux en vivre. Aujourd’hui, j’ai réussi à en vivre pendant 12 ans et depuis que je suis à la SNCF, c’est vraiment une sécurité financière, c’est sûr. Et après, on a des sponsors. On gère l’image sur les réseaux, sur ceux que tu as vu, sur LinkedIn, j’essaie de poster souvent. Et comme je suis bien intégré dans ma ville à Cergy et je suis ambassadeur de la ville, ça me ramène aussi quelques sponsors et mécènes. Et pour manger, ça, c’est simple. Je suis à l’INSEP, c’est-à-dire je dors sur place, je suis nourri, j’ai le médical. Quand tu vas à l’INSEP, tu as accès au médical, kiné, tout ça, c’est prise en charge. Alors, c’est vrai que finalement, les dépenses, c’est surtout sur les compétitions et surtout sur la nourriture pour les régimes, on va dire. Mais sinon, tout est pris en charge. Après, il faut être performant. Si tu n’es pas performant, par contre, là, c’est un autre sujet. Et d’ailleurs, il y a plein de sportifs de haut niveau qui ont à côté quelque chose, ils donnent des cours, font des études. Il faut avoir toujours un double projet, c’est sûr. Quand tu es sportif de haut niveau d’un sport olympique, c’est bien d’avoir un double projet.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, avec plaisir. Déjà, moi, j’ai eu de la chance parce qu’à l’âge de 17 ans, j’ai fait mes premières médailles au championnat d’Europe et au championnat du monde, ce qui m’a permis d’avoir un contrat image. Du coup, quand tu es jeune athlète, tu as des possibilités d’avoir des contrats images, des mécènes avec des entreprises. Mais l’objectif, vraiment, c’est d’avoir ce qu’on appelle un CIP, un contrat d’insertion professionnelle. Et on va dire que toutes les grandes entreprises en France ont des places réservées pour les sportifs de haut niveau. Il y a la SNCF, RATP, la douane, la police et moi, aujourd’hui, je suis à la SNCF depuis six ans. Je suis en contrat d’insertion professionnelle, un CIP et je suis libéré pour m’entraîner et par contre, je dois travailler une seule fois par semaine. C’est ça le contrat et c’est ça qui me permet d’avoir aujourd’hui un CDI et d’avoir quelque chose tous les mois et d’être tranquille aussi et serein pour ma pratique. Après, tout ce qui est compétition officielle, déplacement, c’est avec l’équipe de France. Donc là, c’est prise en charge par la fédération, avion, hôtel, les entraîneurs. Et c’est vrai qu’on a certaines compétitions où on part avec le club et là, du coup, c’est de ma poche. Là, c’est vraiment un investissement de haut niveau aussi. C’est sûr que ce n’est pas un sport comme le foot ou comme le basket où il y a beaucoup d’argent. Par contre, c’est vrai que si tu fais des médailles. Tu peux en gagner. Tu peux en vivre. Aujourd’hui, j’ai réussi à en vivre pendant 12 ans et depuis que je suis à la SNCF, c’est vraiment une sécurité financière, c’est sûr. Et après, on a des sponsors. On gère l’image sur les réseaux, sur ceux que tu as vu, sur LinkedIn, j’essaie de poster souvent. Et comme je suis bien intégré dans ma ville à Cergy et je suis ambassadeur de la ville, ça me ramène aussi quelques sponsors et mécènes. Et pour manger, ça, c’est simple. Je suis à l’INSEP, c’est-à-dire je dors sur place, je suis nourri, j’ai le médical. Quand tu vas à l’INSEP, tu as accès au médical, kiné, tout ça, c’est prise en charge. Alors, c’est vrai que finalement, les dépenses, c’est surtout sur les compétitions et surtout sur la nourriture pour les régimes, on va dire. Mais sinon, tout est pris en charge. Après, il faut être performant. Si tu n’es pas performant, par contre, là, c’est un autre sujet. Et d’ailleurs, il y a plein de sportifs de haut niveau qui ont à côté quelque chose, ils donnent des cours, font des études. Il faut avoir toujours un double projet, c’est sûr. Quand tu es sportif de haut niveau d’un sport olympique, c’est bien d’avoir un double projet.

Ermanno : Mais donc, je comprends que toi, tu es blindé, toi.

Ermanno : Mais donc, je comprends que toi, tu es blindé, toi.

Dylan CHELLAMOOTOO : Tu comptes les billets, c’est ça ? Non, pas encore. Moi, en fait, je ne cours pas après l’argent. Je suis déjà content de pouvoir en vivre. C’est une grande fierté de pouvoir vivre de mon sport. C’était mon but depuis tout jeune. Je me suis toujours dit, moi, ce que j’ai envie de faire, c’est de vivre de mon sport de haut niveau. Alors oui, aujourd’hui, j’arrive à en vivre. Donc, c’est cool.

Dylan CHELLAMOOTOO : Tu comptes les billets, c’est ça ? Non, pas encore. Moi, en fait, je ne cours pas après l’argent. Je suis déjà content de pouvoir en vivre. C’est une grande fierté de pouvoir vivre de mon sport. C’était mon but depuis tout jeune. Je me suis toujours dit, moi, ce que j’ai envie de faire, c’est de vivre de mon sport de haut niveau. Alors oui, aujourd’hui, j’arrive à en vivre. Donc, c’est cool.

Ermanno : Alors, quand tu dis arriver à en vivre, ça veut dire quoi ? Tu arrives à mettre de côté, tu arrives à prévoir l’avenir. Parce qu’il y a en vivre au quotidien et puis, il y a préparer l’avenir parce que ça aussi, c’est un sujet sur lequel j’aimerais, comment dire, pas dédramatiser, mais justement alerter. Il y a effectivement vivre tous les mois, avoir du mal à boucler le mois, mais boucler quand même, voir un petit peu d’argent qui reste. Simplement, quand on est sportif de haut niveau, toi, tu as la chance d’avoir une CIP. D’ailleurs, c’est une convention d’insertion professionnelle, je crois, plutôt qu’un contrat d’insertion professionnelle. Quand tu as une CIP, tu cotises pour la retraite. Donc, ça veut dire que tes années… Les années de sport de haut niveau, elles seront comptabilisées. Il y en a d’autres qui n’ont pas cette chance d’avoir une CIP, qui n’ont pas la chance d’être salarié. Donc, c’est plus compliqué. Donc, l’avenir, une fois que tu as, comme tu l’as dit, dès que tu es un peu moins performant, dès que tout ça s’arrête, qu’est-ce qui se passe derrière ? Et si tu n’as pas préparé l’avenir ou si tu n’as pas mis un peu de côté, c’est plus difficile.

Ermanno : Alors, quand tu dis arriver à en vivre, ça veut dire quoi ? Tu arrives à mettre de côté, tu arrives à prévoir l’avenir. Parce qu’il y a en vivre au quotidien et puis, il y a préparer l’avenir parce que ça aussi, c’est un sujet sur lequel j’aimerais, comment dire, pas dédramatiser, mais justement alerter. Il y a effectivement vivre tous les mois, avoir du mal à boucler le mois, mais boucler quand même, voir un petit peu d’argent qui reste. Simplement, quand on est sportif de haut niveau, toi, tu as la chance d’avoir une CIP. D’ailleurs, c’est une convention d’insertion professionnelle, je crois, plutôt qu’un contrat d’insertion professionnelle. Quand tu as une CIP, tu cotises pour la retraite. Donc, ça veut dire que tes années… Les années de sport de haut niveau, elles seront comptabilisées. Il y en a d’autres qui n’ont pas cette chance d’avoir une CIP, qui n’ont pas la chance d’être salarié. Donc, c’est plus compliqué. Donc, l’avenir, une fois que tu as, comme tu l’as dit, dès que tu es un peu moins performant, dès que tout ça s’arrête, qu’est-ce qui se passe derrière ? Et si tu n’as pas préparé l’avenir ou si tu n’as pas mis un peu de côté, c’est plus difficile.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est ça aussi ce qu’on appelle un peu le stress du haut niveau. C’est qu’aujourd’hui, c’est une chance de pouvoir vivre, mais il faut penser à l’après. Et c’est aussi ça qui permet de tenir au meilleur temps possible. Faire ta forme et toujours être focus sur l’entraînement, c’est que derrière, tu sais que si tu es plus performant, tout s’arrête. Et l’après, moi, j’ai de la chance parce que, comme je te dis, j’ai un CIP, c’est-à-dire j’ai un travail qui m’attend derrière, je suis manager SNCF, mais avec toutes les compétences que j’ai acquises aujourd’hui, moi, j’ai lancé ma chaîne YouTube il y a trois semaines. Et ce que j’ai envie de faire, c’est de montrer tout mon quotidien, tout ce que j’ai pu faire toutes ces années. Et je me vois bien après faire continuer sur YouTube, mais en fait, c’est un nouveau système que je suis en train de lancer là. Il n’y a pas beaucoup de sportifs qui le font, mais j’ai envie de lancer une chaîne YouTube parce que je me dis aujourd’hui, quand tu vois une entreprise, le taekwondo, ce n’est pas médiatisé, mais moi, j’ai envie d’apporter cette image commerciale où derrière, on peut faire quelque chose sur YouTube ou une vidéo sponsorisée. Voilà, c’est un peu un nouveau truc que je me lance, un nouveau challenge. Mais c’est sûr que oui, il y a plein de sportifs qui n’arrivent pas en vif, mais quand je dis j’arrive en vif, aujourd’hui, je suis à 1400 euros par mois sur mon salaire SNCF. Voilà. Ce n’est pas non plus incroyable, mais comme je te l’ai dit, je suis logé à l’INSEP. Pour l’instant, tout va bien. Après, oui, l’après, c’est une autre vie et il faudra switcher sur un nom professionnel. Ça, c’est sûr que l’après, il n’est pas comme le foot, ça n’a rien à voir. On peut passer de médailler aux JO, de médailler aux championnats d’Europe à d’un cours, à une vie normale où tu travailles. Ça, il faut se préparer à ça, c’est sûr.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est ça aussi ce qu’on appelle un peu le stress du haut niveau. C’est qu’aujourd’hui, c’est une chance de pouvoir vivre, mais il faut penser à l’après. Et c’est aussi ça qui permet de tenir au meilleur temps possible. Faire ta forme et toujours être focus sur l’entraînement, c’est que derrière, tu sais que si tu es plus performant, tout s’arrête. Et l’après, moi, j’ai de la chance parce que, comme je te dis, j’ai un CIP, c’est-à-dire j’ai un travail qui m’attend derrière, je suis manager SNCF, mais avec toutes les compétences que j’ai acquises aujourd’hui, moi, j’ai lancé ma chaîne YouTube il y a trois semaines. Et ce que j’ai envie de faire, c’est de montrer tout mon quotidien, tout ce que j’ai pu faire toutes ces années. Et je me vois bien après faire continuer sur YouTube, mais en fait, c’est un nouveau système que je suis en train de lancer là. Il n’y a pas beaucoup de sportifs qui le font, mais j’ai envie de lancer une chaîne YouTube parce que je me dis aujourd’hui, quand tu vois une entreprise, le taekwondo, ce n’est pas médiatisé, mais moi, j’ai envie d’apporter cette image commerciale où derrière, on peut faire quelque chose sur YouTube ou une vidéo sponsorisée. Voilà, c’est un peu un nouveau truc que je me lance, un nouveau challenge. Mais c’est sûr que oui, il y a plein de sportifs qui n’arrivent pas en vif, mais quand je dis j’arrive en vif, aujourd’hui, je suis à 1400 euros par mois sur mon salaire SNCF. Voilà. Ce n’est pas non plus incroyable, mais comme je te l’ai dit, je suis logé à l’INSEP. Pour l’instant, tout va bien. Après, oui, l’après, c’est une autre vie et il faudra switcher sur un nom professionnel. Ça, c’est sûr que l’après, il n’est pas comme le foot, ça n’a rien à voir. On peut passer de médailler aux JO, de médailler aux championnats d’Europe à d’un cours, à une vie normale où tu travailles. Ça, il faut se préparer à ça, c’est sûr.

Ermanno : Une vie normale. Vous vivez déjà une vie normale, un peu dans l’extraordinaire parce que vous avez des talents spécifiques. Mais d’une vie dans l’ombre, on va dire.

Ermanno : Une vie normale. Vous vivez déjà une vie normale, un peu dans l’extraordinaire parce que vous avez des talents spécifiques. Mais d’une vie dans l’ombre, on va dire.

Dylan CHELLAMOOTOO : Dans l’ombre. Mais quand je dis une vie normale, c’est vrai que quand on est à l’INSEP, franchement, c’est une vie différente parce qu’on est dans une bulle. Des fois, moi, ça m’arrive trois, quatre jours, j’oublie de donner des nouvelles à mes parents. En fait, je suis tellement concentré dans cette bulle du haut niveau. Même mes amis, quand je vais manger, ils font du sport de haut niveau. C’est-à-dire, on parle toujours JO et finalement, on oublie que le monde à côté, il tourne. Et c’est vrai que quand tu es dans cette bulle, là, c’est le matin, je suis allé au petit déj. J’ai mangé avec des salaires. Des sportifs. Après, je vais à l’entraînement à 11 heures, j’enchaîne sur le repas, je me ré-entraîne. Finalement, je ne suis même pas sorti de l’INSEP et il est déjà 20 heures et après, je vais au kiné. Tu vois, on est vraiment dans une bulle qui fait que des fois, on oublie un peu que le monde autour, il tourne. Et c’est sûr que quand moi, par exemple, je vais une fois travailler à la SNCF, ça me fait bizarre d’être avec d’autres personnes qui ne font pas de sport. Ce n’est pas facile, le haut niveau, c’est vraiment un cercle. Voilà. C’est une bulle.

Dylan CHELLAMOOTOO : Dans l’ombre. Mais quand je dis une vie normale, c’est vrai que quand on est à l’INSEP, franchement, c’est une vie différente parce qu’on est dans une bulle. Des fois, moi, ça m’arrive trois, quatre jours, j’oublie de donner des nouvelles à mes parents. En fait, je suis tellement concentré dans cette bulle du haut niveau. Même mes amis, quand je vais manger, ils font du sport de haut niveau. C’est-à-dire, on parle toujours JO et finalement, on oublie que le monde à côté, il tourne. Et c’est vrai que quand tu es dans cette bulle, là, c’est le matin, je suis allé au petit déj. J’ai mangé avec des salaires. Des sportifs. Après, je vais à l’entraînement à 11 heures, j’enchaîne sur le repas, je me ré-entraîne. Finalement, je ne suis même pas sorti de l’INSEP et il est déjà 20 heures et après, je vais au kiné. Tu vois, on est vraiment dans une bulle qui fait que des fois, on oublie un peu que le monde autour, il tourne. Et c’est sûr que quand moi, par exemple, je vais une fois travailler à la SNCF, ça me fait bizarre d’être avec d’autres personnes qui ne font pas de sport. Ce n’est pas facile, le haut niveau, c’est vraiment un cercle. Voilà. C’est une bulle.

Ermanno : Olivier Roland Si j’ai un conseil à te donner, prépare-toi bien parce que moi, sans être un sportif de haut niveau, cet été, j’ai fait un petit défi. J’ai traversé la France en courant et c’est ça. Pendant un mois, j’étais hors sol, j’étais dans ma bulle, j’avais mon entraîneur qui me donnait à boire, à manger. Le soir, je faisais des pauses à l’hôtel, etc. Et puis, tu arrives, mais là, tu arrives en fait, bisous à ma femme, bisous à mes enfants, bisous à papa et puis tu reviens, tu prends un mur, tu reviens dans le monde réel. Effectivement. C’est très bien.

Ermanno : Olivier Roland Si j’ai un conseil à te donner, prépare-toi bien parce que moi, sans être un sportif de haut niveau, cet été, j’ai fait un petit défi. J’ai traversé la France en courant et c’est ça. Pendant un mois, j’étais hors sol, j’étais dans ma bulle, j’avais mon entraîneur qui me donnait à boire, à manger. Le soir, je faisais des pauses à l’hôtel, etc. Et puis, tu arrives, mais là, tu arrives en fait, bisous à ma femme, bisous à mes enfants, bisous à papa et puis tu reviens, tu prends un mur, tu reviens dans le monde réel. Effectivement. C’est très bien.

Dylan CHELLAMOOTOO : Olivier Roland Aujourd’hui, c’est vrai qu’on a de l’attention, on est pris en charge. Si on a besoin de quelque chose, c’est simple, on appelle, on prend le téléphone et on demande oui pour les papiers, les documents. Non, mais c’est vraiment le monde extérieur. C’est pour ça que j’ai dit voilà, on est dans la vie pas normale parce qu’aujourd’hui, on est au centre d’un projet de performance et d’un coup, de sortir de ce projet de performance et d’être de l’extérieur. Après, moi, j’ai des pieds à l’extérieur ou à côté, je fais beaucoup de choses. J’interviens dans les écoles. Je suis ambassadeur du Val d’Oise, donc j’interviens dans les collèges, lycées. J’essaie vraiment de garder le pied à l’extérieur et aussi de développer d’autres compétences que seulement ma pratique.

Dylan CHELLAMOOTOO : Olivier Roland Aujourd’hui, c’est vrai qu’on a de l’attention, on est pris en charge. Si on a besoin de quelque chose, c’est simple, on appelle, on prend le téléphone et on demande oui pour les papiers, les documents. Non, mais c’est vraiment le monde extérieur. C’est pour ça que j’ai dit voilà, on est dans la vie pas normale parce qu’aujourd’hui, on est au centre d’un projet de performance et d’un coup, de sortir de ce projet de performance et d’être de l’extérieur. Après, moi, j’ai des pieds à l’extérieur ou à côté, je fais beaucoup de choses. J’interviens dans les écoles. Je suis ambassadeur du Val d’Oise, donc j’interviens dans les collèges, lycées. J’essaie vraiment de garder le pied à l’extérieur et aussi de développer d’autres compétences que seulement ma pratique.

Ermanno : Olivier Roland Bon, écoute, je vois que tu prépares déjà le lendemain. Donc, félicitations. Je le dis très régulièrement, mais je trouve que les sportives et sportifs de haut niveau ont une maturité. Déjà, ils ont une expérience, on a l’impression que vous avez déjà vécu 2, 3, 4, 5 vies et puis ça vous fait gagner en maturité à une vitesse grand V. Tu parles justement du haut niveau, tu parles de l’excellence. Est-ce que tu as déjà connu la blessure et est-ce que ça t’a déjà mis en stress ? Enfin, du moins, est-ce que ça t’a justement déjà fait te reposer la question ? Qu’est-ce qui va se passer demain ?

Ermanno : Olivier Roland Bon, écoute, je vois que tu prépares déjà le lendemain. Donc, félicitations. Je le dis très régulièrement, mais je trouve que les sportives et sportifs de haut niveau ont une maturité. Déjà, ils ont une expérience, on a l’impression que vous avez déjà vécu 2, 3, 4, 5 vies et puis ça vous fait gagner en maturité à une vitesse grand V. Tu parles justement du haut niveau, tu parles de l’excellence. Est-ce que tu as déjà connu la blessure et est-ce que ça t’a déjà mis en stress ? Enfin, du moins, est-ce que ça t’a justement déjà fait te reposer la question ? Qu’est-ce qui va se passer demain ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Olivier Roland Oui, moi, je me suis déjà blessé plusieurs fois. J’ai eu quatre opérations, j’ai eu les deux ménisques, je me suis fait opérer, je me suis cassé le poignet, je me suis fait opérer, la main aussi. Et c’est vrai que ça fait pas mal. Ça fait peur. Ça fait peur quand tu es blessé. Tu te dis est-ce que tu vas revenir au meilleur niveau ? Est-ce que tu vas continuer ? Et après une opération, on le sait tous, c’est difficile de se remettre en forme. Mais moi, j’ai de la chance parce qu’à l’INSEP, il y a une bonne préparation et surtout j’ai cette envie qui fait qu’à chaque fois que je me suis blessé, je suis revenu au meilleur de ma forme.

Dylan CHELLAMOOTOO : Olivier Roland Oui, moi, je me suis déjà blessé plusieurs fois. J’ai eu quatre opérations, j’ai eu les deux ménisques, je me suis fait opérer, je me suis cassé le poignet, je me suis fait opérer, la main aussi. Et c’est vrai que ça fait pas mal. Ça fait peur. Ça fait peur quand tu es blessé. Tu te dis est-ce que tu vas revenir au meilleur niveau ? Est-ce que tu vas continuer ? Et après une opération, on le sait tous, c’est difficile de se remettre en forme. Mais moi, j’ai de la chance parce qu’à l’INSEP, il y a une bonne préparation et surtout j’ai cette envie qui fait qu’à chaque fois que je me suis blessé, je suis revenu au meilleur de ma forme.

Ermanno : Et comment ça se passe justement avec les partenaires, les sponsors ? Tu parlais des contrats d’image, les mécènes avec la SNCF dans le cadre de ta CIP, de ta convention d’instruction professionnelle ?

Ermanno : Et comment ça se passe justement avec les partenaires, les sponsors ? Tu parlais des contrats d’image, les mécènes avec la SNCF dans le cadre de ta CIP, de ta convention d’instruction professionnelle ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Olivier Roland Alors. Moi, ce que je fais quand je suis en mécène ou j’ai une entreprise, c’est que je communique beaucoup sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, le sport techno, ce n’est pas un sport médiatisé, mais j’ai une bonne base de followers sur Instagram qui me permet aujourd’hui de vouloir prétendre avoir des sponsors sur plusieurs entreprises. Thomas.

Dylan CHELLAMOOTOO : Olivier Roland Alors. Moi, ce que je fais quand je suis en mécène ou j’ai une entreprise, c’est que je communique beaucoup sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, le sport techno, ce n’est pas un sport médiatisé, mais j’ai une bonne base de followers sur Instagram qui me permet aujourd’hui de vouloir prétendre avoir des sponsors sur plusieurs entreprises. Thomas.

Ermanno : Mais du coup, quand tu as une blessure, comment ça se passe ? Tu communiques avec eux, ils comprennent, ils attendent, ils peuvent attendre combien de temps ? Ils te laissent jusqu’à la fin de la saison pour te remettre et refaire de la perf’ ?

Ermanno : Mais du coup, quand tu as une blessure, comment ça se passe ? Tu communiques avec eux, ils comprennent, ils attendent, ils peuvent attendre combien de temps ? Ils te laissent jusqu’à la fin de la saison pour te remettre et refaire de la perf’ ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Olivier Roland Tout dépend du sponsor que je te parle. Moi, aujourd’hui, quand je dis que je suis en CIP, c’est que c’est vraiment un accompagnement professionnel jusqu’à la fin de ma carrière et après ma carrière parce que j’ai un poste et j’ai un CDI. C’est-à-dire que même si je suis blessé, ils comprennent et ils vont attendre et justement ils m’accompagnent aussi moralement. Et quand je suis blessé, je suis avec, comment ça s’appelle, ils m’aident aussi professionnellement à évoluer mes compétences. Par contre, oui, un mécénat, c’est différent. C’est sur un an. Alors oui, si je ne suis pas performant dans l’année, ils ne vont pas re-signer, ça, c’est sûr. Mais c’est pour ça que moi, comme je t’ai dit, je suis toujours à la recherche d’un nouveau mécénat, de nouvelles entreprises et après, je propose aussi d’autres choses. Je ne propose pas seulement du taekwondo et mon image. Moi, j’interviens dans l’entreprise, je viens faire parler sur la persévérance et parler de mon parcours tout simplement. Je sais que ça peut me motiver aussi et les gens, aujourd’hui, on est à six mois des Jeux. C’est incroyable. C’est vrai qu’en ce moment, on est à six mois des Jeux et c’est dur de dire que non, là, il n’y a rien. Dans les hauts niveaux, on ne peut pas en vivre parce que voilà, on est à six mois des Jeux et tout le monde est orienté vers le sport. Par contre, après les Jeux, je ne sais pas, peut-être qu’il y aura une… ce sera autre chose. Il y aura moins de monde, je pense, pour le sport.

Dylan CHELLAMOOTOO : Olivier Roland Tout dépend du sponsor que je te parle. Moi, aujourd’hui, quand je dis que je suis en CIP, c’est que c’est vraiment un accompagnement professionnel jusqu’à la fin de ma carrière et après ma carrière parce que j’ai un poste et j’ai un CDI. C’est-à-dire que même si je suis blessé, ils comprennent et ils vont attendre et justement ils m’accompagnent aussi moralement. Et quand je suis blessé, je suis avec, comment ça s’appelle, ils m’aident aussi professionnellement à évoluer mes compétences. Par contre, oui, un mécénat, c’est différent. C’est sur un an. Alors oui, si je ne suis pas performant dans l’année, ils ne vont pas re-signer, ça, c’est sûr. Mais c’est pour ça que moi, comme je t’ai dit, je suis toujours à la recherche d’un nouveau mécénat, de nouvelles entreprises et après, je propose aussi d’autres choses. Je ne propose pas seulement du taekwondo et mon image. Moi, j’interviens dans l’entreprise, je viens faire parler sur la persévérance et parler de mon parcours tout simplement. Je sais que ça peut me motiver aussi et les gens, aujourd’hui, on est à six mois des Jeux. C’est incroyable. C’est vrai qu’en ce moment, on est à six mois des Jeux et c’est dur de dire que non, là, il n’y a rien. Dans les hauts niveaux, on ne peut pas en vivre parce que voilà, on est à six mois des Jeux et tout le monde est orienté vers le sport. Par contre, après les Jeux, je ne sais pas, peut-être qu’il y aura une… ce sera autre chose. Il y aura moins de monde, je pense, pour le sport.

Ermanno : Bon, écoute, c’est encore une fois l’essence même de ce podcast de rappeler que parfois, quand on est sportif, sportif de haut niveau, la vie n’est pas toute rose. Et puis là, il y a une grosse… Il y a une grosse effervescence sur les JO. Mais qu’est-ce qui se passe à partir du mois de septembre, une fois que les contrats

Ermanno : Bon, écoute, c’est encore une fois l’essence même de ce podcast de rappeler que parfois, quand on est sportif, sportif de haut niveau, la vie n’est pas toute rose. Et puis là, il y a une grosse… Il y a une grosse effervescence sur les JO. Mais qu’est-ce qui se passe à partir du mois de septembre, une fois que les contrats

Dylan CHELLAMOOTOO : s’arrêtent Et surtout que là, on a pris mon cas dans le haut niveau où moi, j’ai eu de la chance. C’est-à-dire que j’ai perfait jeune et depuis jeune, j’ai été bien accompagné par la Fédération. Mais aujourd’hui, au taekwondo, par exemple, dans une catégorie, il y a un, le numéro 1, le numéro 2, OK, ils ont un contrat, mais derrière, il y a cinq, six athlètes qui n’ont rien du tout. Et moi, ça fait 14 ans que je suis dans le haut niveau, j’en ai vu énormément passer des jeunes. Enfin, quand j’étais plus jeune, j’avais mes concurrents et chaque année, il y a des gens qui arrivent. Mais si tu n’arrives pas à faire ta place, eh bien, il faut faire un choix. Le taekwondo, tu ne peux pas, il y a des personnes qui ont aujourd’hui 25 ans qui ne gagnent pas d’argent. Au bout d’un moment, tu es obligé de faire un choix, est-ce que je veux continuer le haut niveau ou je dois faire aussi ma vie personnelle, le travail, avoir une famille aussi peut-être. Et c’est vrai qu’il y a beaucoup de monde qui ont fait le choix de faire, non, moi, je veux faire mes études. Ça, c’est sûr. Non, non. Il faut le dire que dans le haut niveau en France. Il n’y a pas seulement des athlètes qui gagnent de l’argent, il y a aussi énormément de personnes qui font du haut niveau un ou deux ans et qui arrêtent.

Dylan CHELLAMOOTOO : s’arrêtent Et surtout que là, on a pris mon cas dans le haut niveau où moi, j’ai eu de la chance. C’est-à-dire que j’ai perfait jeune et depuis jeune, j’ai été bien accompagné par la Fédération. Mais aujourd’hui, au taekwondo, par exemple, dans une catégorie, il y a un, le numéro 1, le numéro 2, OK, ils ont un contrat, mais derrière, il y a cinq, six athlètes qui n’ont rien du tout. Et moi, ça fait 14 ans que je suis dans le haut niveau, j’en ai vu énormément passer des jeunes. Enfin, quand j’étais plus jeune, j’avais mes concurrents et chaque année, il y a des gens qui arrivent. Mais si tu n’arrives pas à faire ta place, eh bien, il faut faire un choix. Le taekwondo, tu ne peux pas, il y a des personnes qui ont aujourd’hui 25 ans qui ne gagnent pas d’argent. Au bout d’un moment, tu es obligé de faire un choix, est-ce que je veux continuer le haut niveau ou je dois faire aussi ma vie personnelle, le travail, avoir une famille aussi peut-être. Et c’est vrai qu’il y a beaucoup de monde qui ont fait le choix de faire, non, moi, je veux faire mes études. Ça, c’est sûr. Non, non. Il faut le dire que dans le haut niveau en France. Il n’y a pas seulement des athlètes qui gagnent de l’argent, il y a aussi énormément de personnes qui font du haut niveau un ou deux ans et qui arrêtent.

Ermanno : Je te remercie de le rappeler parce que, encore une fois, c’est l’essence même de ce podcast et on essaye d’être là pour vous aider, les sportives et les sportifs. Tu disais, il y a un moment, il faut faire des choix et notamment entre le sport et les études. Toi, en termes d’études, tu en es où ? Tu as pu faire quelque chose tout en étant sportif de haut niveau ?

Ermanno : Je te remercie de le rappeler parce que, encore une fois, c’est l’essence même de ce podcast et on essaye d’être là pour vous aider, les sportives et les sportifs. Tu disais, il y a un moment, il faut faire des choix et notamment entre le sport et les études. Toi, en termes d’études, tu en es où ? Tu as pu faire quelque chose tout en étant sportif de haut niveau ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors moi, comme je te dis, j’avais vraiment misé tout sur le haut niveau, mais j’avais quand même gardé un peu de temps. J’ai pris un pied dans le monde des études. A des études, j’ai fait des diplômes professionnels. Alors à l’INSEP, ce qui est bien, c’est qu’on a la possibilité de faire un BPGEPS APT. C’est dans l’animation sportive. Ensuite, j’ai enchaîné sur un BPGEPS AG2F, c’est pour devenir coach sportif. C’est vrai que là, je suis resté dans le domaine du sport et après, j’ai validé un diplôme d’entraîneur de niveau Bac plus 2. Pourquoi ne pas faire après entraîneur de haut niveau ? C’est la suite un peu logique du sport de haut niveau après deux ans de haut niveau. Mais sinon, je n’ai pas fait d’autres études. A l’extérieur, moi, je suis resté vraiment dans le monde du sport et j’ai de la chance. J’ai signé un contrat avec la SNCF, donc comme je t’ai dit, j’ai un métier qui m’attend derrière qui est manager SNCF.

Dylan CHELLAMOOTOO : Alors moi, comme je te dis, j’avais vraiment misé tout sur le haut niveau, mais j’avais quand même gardé un peu de temps. J’ai pris un pied dans le monde des études. A des études, j’ai fait des diplômes professionnels. Alors à l’INSEP, ce qui est bien, c’est qu’on a la possibilité de faire un BPGEPS APT. C’est dans l’animation sportive. Ensuite, j’ai enchaîné sur un BPGEPS AG2F, c’est pour devenir coach sportif. C’est vrai que là, je suis resté dans le domaine du sport et après, j’ai validé un diplôme d’entraîneur de niveau Bac plus 2. Pourquoi ne pas faire après entraîneur de haut niveau ? C’est la suite un peu logique du sport de haut niveau après deux ans de haut niveau. Mais sinon, je n’ai pas fait d’autres études. A l’extérieur, moi, je suis resté vraiment dans le monde du sport et j’ai de la chance. J’ai signé un contrat avec la SNCF, donc comme je t’ai dit, j’ai un métier qui m’attend derrière qui est manager SNCF.

Ermanno : Et tu es engagé sur combien de temps avec la SNCF dans le cadre de ce CIP ?

Ermanno : Et tu es engagé sur combien de temps avec la SNCF dans le cadre de ce CIP ?

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est un CDI.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est un CDI.

Ermanno : D’accord. Donc dès que tu arrêtes le haut niveau, si jamais tu as une autre boîte qui t’intéresse, tu pourrais éventuellement lâcher la SNCF et partir ?

Ermanno : D’accord. Donc dès que tu arrêtes le haut niveau, si jamais tu as une autre boîte qui t’intéresse, tu pourrais éventuellement lâcher la SNCF et partir ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Exactement. Si j’ai une autre opportunité et si je n’ai pas envie de rester à la SNCF, on a la possibilité de partir bien sûr ou de rester.

Dylan CHELLAMOOTOO : Exactement. Si j’ai une autre opportunité et si je n’ai pas envie de rester à la SNCF, on a la possibilité de partir bien sûr ou de rester.

Ermanno : Oui, il y en a qui sont restés. Je pense à Frédéric Belleau dans Triathlon. Toujours dans Triathlon, je pense à Cédric Floreton qui ont fait une carrière à la SNCF.

Ermanno : Oui, il y en a qui sont restés. Je pense à Frédéric Belleau dans Triathlon. Toujours dans Triathlon, je pense à Cédric Floreton qui ont fait une carrière à la SNCF.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, tu as pas mal de rêves.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, tu as pas mal de rêves.

Dylan CHELLAMOOTOO : On sent qu’il y a du monde qui est passé sur le podcast et c’est cool. Moi, je suis très fier d’être là aujourd’hui aussi.

Dylan CHELLAMOOTOO : On sent qu’il y a du monde qui est passé sur le podcast et c’est cool. Moi, je suis très fier d’être là aujourd’hui aussi.

Ermanno : Écoute, c’est un plaisir de te recevoir. Je te dis, c’est l’essence même du podcast, c’est de vous aider à communiquer et à parler et puis que tout le monde comprenne que ce n’est pas facile de vivre de son sport, non seulement par rapport à toutes les exigences que ça demande au niveau d’entraînement, au niveau professionnel, mais également en termes de recherche de financement. Toi, tu as d’autres pistes ? Si un petit jeune qui fait du taekwondo venait de voir et voulait quelques conseils, je ne sais pas, à 15-16 ans, tu lui dirais quoi justement pour aller vers le haut niveau et préparer l’avenir en même temps en sachant que dans le haut niveau, on n’en vit pas forcément ?

Ermanno : Écoute, c’est un plaisir de te recevoir. Je te dis, c’est l’essence même du podcast, c’est de vous aider à communiquer et à parler et puis que tout le monde comprenne que ce n’est pas facile de vivre de son sport, non seulement par rapport à toutes les exigences que ça demande au niveau d’entraînement, au niveau professionnel, mais également en termes de recherche de financement. Toi, tu as d’autres pistes ? Si un petit jeune qui fait du taekwondo venait de voir et voulait quelques conseils, je ne sais pas, à 15-16 ans, tu lui dirais quoi justement pour aller vers le haut niveau et préparer l’avenir en même temps en sachant que dans le haut niveau, on n’en vit pas forcément ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Déjà, je lui dirais d’avoir un projet scolaire. Ce qui est important, c’est vraiment d’être bon à l’école aussi et je le pense. Moi, l’école, je l’ai toujours pris comme un challenge, comme le sport. J’avais envie d’être le meilleur en taekwondo, mais c’est vrai qu’en cours, j’étais pareil. Je n’étais pas le meilleur de base à l’école, mais je me battais toujours pour avoir la meilleure note. J’étais vraiment toujours à la recherche de l’évolution. Je regardais ceux qui avaient une note, je disais « Ah, tu as eu combien ? » En fait, j’avais toujours dans ma tête cet esprit un peu compétitif. Après, au niveau de l’entraînement, moi, en club, ce n’est pas non plus un club de haut niveau à la base, mais c’est moi qui allais chercher des entraîneurs. J’étais toujours proactif et je m’entraînais tous les jours au club, même s’il n’y avait pas de séance. Je demandais à mon entraîneur de m’entraîner et je ne vais pas mentir, c’est le travail parce que moi, à la base, je n’étais pas non plus très doué pour le taekwondo, mais je me suis beaucoup entraîné et c’est ça qui a fait qu’aujourd’hui, je suis là. Après, les conseils que je peux donner, c’est le travail. Le travail. Et d’avoir un double projet, c’est important, c’est sûr. À côté, il faut avoir un niveau scolaire assez… c’est important, l’école, c’est sûr. Et sur le taekwondo, c’est le travail, le travail et la persévérance.

Dylan CHELLAMOOTOO : Déjà, je lui dirais d’avoir un projet scolaire. Ce qui est important, c’est vraiment d’être bon à l’école aussi et je le pense. Moi, l’école, je l’ai toujours pris comme un challenge, comme le sport. J’avais envie d’être le meilleur en taekwondo, mais c’est vrai qu’en cours, j’étais pareil. Je n’étais pas le meilleur de base à l’école, mais je me battais toujours pour avoir la meilleure note. J’étais vraiment toujours à la recherche de l’évolution. Je regardais ceux qui avaient une note, je disais « Ah, tu as eu combien ? » En fait, j’avais toujours dans ma tête cet esprit un peu compétitif. Après, au niveau de l’entraînement, moi, en club, ce n’est pas non plus un club de haut niveau à la base, mais c’est moi qui allais chercher des entraîneurs. J’étais toujours proactif et je m’entraînais tous les jours au club, même s’il n’y avait pas de séance. Je demandais à mon entraîneur de m’entraîner et je ne vais pas mentir, c’est le travail parce que moi, à la base, je n’étais pas non plus très doué pour le taekwondo, mais je me suis beaucoup entraîné et c’est ça qui a fait qu’aujourd’hui, je suis là. Après, les conseils que je peux donner, c’est le travail. Le travail. Et d’avoir un double projet, c’est important, c’est sûr. À côté, il faut avoir un niveau scolaire assez… c’est important, l’école, c’est sûr. Et sur le taekwondo, c’est le travail, le travail et la persévérance.

Ermanno : C’est ce que je dis toujours à mes enfants, le talent, c’est bien, mais le talent sans travail n’est rien.

Ermanno : C’est ce que je dis toujours à mes enfants, le talent, c’est bien, mais le talent sans travail n’est rien.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, c’est sûr. Moi, j’en ai vu tellement des gens plus doués que moi, des athlètes plus doués en taekwondo, mais qui n’ont pas réussi parce qu’à un moment donné, ils ont fait le choix de ne pas travailler ou de faire autre chose que bosser.

Dylan CHELLAMOOTOO : Oui, c’est sûr. Moi, j’en ai vu tellement des gens plus doués que moi, des athlètes plus doués en taekwondo, mais qui n’ont pas réussi parce qu’à un moment donné, ils ont fait le choix de ne pas travailler ou de faire autre chose que bosser.

Ermanno : Si on pouvait se projeter quelques années en arrière, justement quand tu as 5 ans, tu vois, donc tu es à côté du petit Dylan de 5 ans, lui, il sait exactement ce qui va se passer. Il sait qui tu es, donc il sait la vie qu’il va avoir jusqu’à ses 29 ans. Qu’est-ce que tu crois que le petit Dylan, il te dirait en te voyant ?

Ermanno : Si on pouvait se projeter quelques années en arrière, justement quand tu as 5 ans, tu vois, donc tu es à côté du petit Dylan de 5 ans, lui, il sait exactement ce qui va se passer. Il sait qui tu es, donc il sait la vie qu’il va avoir jusqu’à ses 29 ans. Qu’est-ce que tu crois que le petit Dylan, il te dirait en te voyant ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Non, impossible. J’ai eu tellement de moments de doutes aujourd’hui, quand j’étais petit, j’avais, je disais non. J’ai douté peut-être toutes les deux semaines, je me dis non, je ne vais pas réussir, c’est dur, c’est dur. J’ai perdu aussi énormément de fois. C’est sûr, je n’étais pas à la base, quand je suis arrivé, j’avais l’âge de 5 ans, j’avais envie de faire du haut niveau, mais derrière, j’ai eu vraiment des périodes de doutes. Et si je me disais, je me voyais, non, je me disais non, ce n’est pas possible, ça, je ne vais pas réussir. Et en plus, je ne recommencerai pas parce que c’est tellement dur les régimes. Nous, on a un sport de catégorie de poids. C’est-à-dire, il y a le régime qui… Oui, c’est ça. Qui est pris en compte. Parce qu’Agentil, il était dans la catégorie des poids lourds, donc il n’a pas connu ça. Mais quand tu as un poids à faire et à respecter et à perdre 8 kilos, déjà, je ne recommencerai peut-être pas. Parce que c’est vraiment… Le chemin, il a été vraiment dur et long. Mais en tout cas, je suis tellement fier aujourd’hui de tout ce que j’ai réalisé. Je ne me suis pas encore retourné pour regarder, je ne suis pas encore assez vieux. Pour l’instant, je me concentre sur l’avenir et oui, quand je vais arrêter ma carrière, je vais regarder un peu tout ce que j’ai fait et prendre le temps aussi de regarder pour moi et de me dire « waouh, c’est cool ». Et qu’est-ce que tu lui répondrais si lui te disait « non, pas possible » ? Je lui mettrais un coup de bâton, je ne lui dirais pas « travaillez ». Non, je lui dirais « travaille, crois en toi et n’écoute pas les autres ou franchement fais ce que tu as envie ».

Dylan CHELLAMOOTOO : Non, impossible. J’ai eu tellement de moments de doutes aujourd’hui, quand j’étais petit, j’avais, je disais non. J’ai douté peut-être toutes les deux semaines, je me dis non, je ne vais pas réussir, c’est dur, c’est dur. J’ai perdu aussi énormément de fois. C’est sûr, je n’étais pas à la base, quand je suis arrivé, j’avais l’âge de 5 ans, j’avais envie de faire du haut niveau, mais derrière, j’ai eu vraiment des périodes de doutes. Et si je me disais, je me voyais, non, je me disais non, ce n’est pas possible, ça, je ne vais pas réussir. Et en plus, je ne recommencerai pas parce que c’est tellement dur les régimes. Nous, on a un sport de catégorie de poids. C’est-à-dire, il y a le régime qui… Oui, c’est ça. Qui est pris en compte. Parce qu’Agentil, il était dans la catégorie des poids lourds, donc il n’a pas connu ça. Mais quand tu as un poids à faire et à respecter et à perdre 8 kilos, déjà, je ne recommencerai peut-être pas. Parce que c’est vraiment… Le chemin, il a été vraiment dur et long. Mais en tout cas, je suis tellement fier aujourd’hui de tout ce que j’ai réalisé. Je ne me suis pas encore retourné pour regarder, je ne suis pas encore assez vieux. Pour l’instant, je me concentre sur l’avenir et oui, quand je vais arrêter ma carrière, je vais regarder un peu tout ce que j’ai fait et prendre le temps aussi de regarder pour moi et de me dire « waouh, c’est cool ». Et qu’est-ce que tu lui répondrais si lui te disait « non, pas possible » ? Je lui mettrais un coup de bâton, je ne lui dirais pas « travaillez ». Non, je lui dirais « travaille, crois en toi et n’écoute pas les autres ou franchement fais ce que tu as envie ».

Ermanno : Tu parlais de la catégorie de poids, c’est vrai que c’est un sujet que je n’avais pas encore abordé. Donc, on l’aura compris, le taekwondo, c’est un sport en catégorie de poids. Qu’est-ce qui fait que tu restes dans cette catégorie ? Parce que tu as combattu dans plusieurs catégories, qu’est-ce qui fait que tu restes dans une catégorie qui t’oblige à faire des régimes ?

Ermanno : Tu parlais de la catégorie de poids, c’est vrai que c’est un sujet que je n’avais pas encore abordé. Donc, on l’aura compris, le taekwondo, c’est un sport en catégorie de poids. Qu’est-ce qui fait que tu restes dans cette catégorie ? Parce que tu as combattu dans plusieurs catégories, qu’est-ce qui fait que tu restes dans une catégorie qui t’oblige à faire des régimes ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Déjà, tu choisis ta catégorie par rapport à ton état de forme et ta force physique, ta taille aussi. Moi, je suis allé en moins de 58 au tout début de ma carrière parce que j’étais plus jeune et j’avais moins de muscles. Du coup, je pouvais descendre au poids et quand tu descends en poids en fait, au taekwondo, c’est l’allonge qui est important. Donc, plus tu es dans une catégorie légère et t’es grand, c’est sûr que tu as un avantage et moi, j’avais cet avantage-là, donc c’est pour ça que je descendais de poids. Après, le temps a fait que je suis monté de catégorie. Aujourd’hui, je suis en moins de 68, un poids un peu plus normal pour un être humain qui pèse 71 kg et aujourd’hui, j’ai 4-5 kg à perdre, mais la catégorie des moins de 68 est l’une des catégories les plus dures en taekwondo parce que c’est un poids moyen et c’est une catégorie. Ils sont vraiment très importants. Ils sont vraiment très forts et très techniques.

Dylan CHELLAMOOTOO : Déjà, tu choisis ta catégorie par rapport à ton état de forme et ta force physique, ta taille aussi. Moi, je suis allé en moins de 58 au tout début de ma carrière parce que j’étais plus jeune et j’avais moins de muscles. Du coup, je pouvais descendre au poids et quand tu descends en poids en fait, au taekwondo, c’est l’allonge qui est important. Donc, plus tu es dans une catégorie légère et t’es grand, c’est sûr que tu as un avantage et moi, j’avais cet avantage-là, donc c’est pour ça que je descendais de poids. Après, le temps a fait que je suis monté de catégorie. Aujourd’hui, je suis en moins de 68, un poids un peu plus normal pour un être humain qui pèse 71 kg et aujourd’hui, j’ai 4-5 kg à perdre, mais la catégorie des moins de 68 est l’une des catégories les plus dures en taekwondo parce que c’est un poids moyen et c’est une catégorie. Ils sont vraiment très importants. Ils sont vraiment très forts et très techniques.

Ermanno : J’imagine que là-dessus, justement, les Coréens sont plutôt avantagés parce qu’ils ne sont pas forcément grands, mais ils sont plutôt légers et donc après, ça se travaille l’allonge.

Ermanno : J’imagine que là-dessus, justement, les Coréens sont plutôt avantagés parce qu’ils ne sont pas forcément grands, mais ils sont plutôt légers et donc après, ça se travaille l’allonge.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est sûr qu’en Asie, à partir d’un certain point, on n’en voit pas beaucoup, mais par contre, dans nos catégories 58, 63, 68, en général, c’est les champions du monde. Ils sont champions du monde ou vice-champions du monde, tout le temps.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est sûr qu’en Asie, à partir d’un certain point, on n’en voit pas beaucoup, mais par contre, dans nos catégories 58, 63, 68, en général, c’est les champions du monde. Ils sont champions du monde ou vice-champions du monde, tout le temps.

Ermanno : Pour l’instant, pour l’instant. Attends, ils n’ont pas encore connu les petits Français quand on est dans l’ongle. Tu connais Mehdi Meknesh comme judoka ?

Ermanno : Pour l’instant, pour l’instant. Attends, ils n’ont pas encore connu les petits Français quand on est dans l’ongle. Tu connais Mehdi Meknesh comme judoka ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Ça me dit quelque chose.

Dylan CHELLAMOOTOO : Ça me dit quelque chose.

Ermanno : Je te partagerai un talk qu’il a fait et lui, justement, il raconte que c’était dur, les régimes, et qu’il était dans une catégorie de poids, que je crois que c’était une catégorie avant les championnats de France. C’était les championnats d’Île-de-France. Il s’est retrouvé avec celui qui a gagné dans sa catégorie de poids et il a perdu. Et par contre, au championnat de France, il se préparait dans sa catégorie qui devait être moins de 63, je crois, à l’époque. Et puis, le jour de la pesée, il faisait 200 grammes de plus. Il est passé dans la catégorie supérieure et il a tout gagné. Donc, peut-être que le coût de la catégorie, ça s’étudie aussi.

Ermanno : Je te partagerai un talk qu’il a fait et lui, justement, il raconte que c’était dur, les régimes, et qu’il était dans une catégorie de poids, que je crois que c’était une catégorie avant les championnats de France. C’était les championnats d’Île-de-France. Il s’est retrouvé avec celui qui a gagné dans sa catégorie de poids et il a perdu. Et par contre, au championnat de France, il se préparait dans sa catégorie qui devait être moins de 63, je crois, à l’époque. Et puis, le jour de la pesée, il faisait 200 grammes de plus. Il est passé dans la catégorie supérieure et il a tout gagné. Donc, peut-être que le coût de la catégorie, ça s’étudie aussi.

Dylan CHELLAMOOTOO : Ça s’étudie et c’est ça qui rentre en compte au taekwondo. C’est qu’aujourd’hui, tu dois choisir ta catégorie. Il ne dit pas forcément de faire des régimes. Il y en a qui ne font pas de régime. Il y en a qui montent dans la catégorie dessus. Après, il faut être bon. C’est un choix. En fait, ça rentre vraiment en compte dans la performance, le choix de la catégorie.

Dylan CHELLAMOOTOO : Ça s’étudie et c’est ça qui rentre en compte au taekwondo. C’est qu’aujourd’hui, tu dois choisir ta catégorie. Il ne dit pas forcément de faire des régimes. Il y en a qui ne font pas de régime. Il y en a qui montent dans la catégorie dessus. Après, il faut être bon. C’est un choix. En fait, ça rentre vraiment en compte dans la performance, le choix de la catégorie.

Ermanno : Bon, écoute, on aura compris que quand on veut être le meilleur taekwondoïste mondial, il faut s’armer de patience, travailler dur. Oui. Avoir des partenaires.

Ermanno : Bon, écoute, on aura compris que quand on veut être le meilleur taekwondoïste mondial, il faut s’armer de patience, travailler dur. Oui. Avoir des partenaires.

Dylan CHELLAMOOTOO : Sacrifice sur le poids. Le poids, c’est un sacrifice. Quand tu pèses… Moi, je pesais 64 kilos et je décidais de descendre en moins de 58 et ça, j’avais 20 ans. De 18 à 22 ans, j’ai fait ça. Là, c’est un choix. C’est un choix de faire ça pendant toute l’année ou à un âge où on a envie de faire autre chose que faire des régimes, je pense.

Dylan CHELLAMOOTOO : Sacrifice sur le poids. Le poids, c’est un sacrifice. Quand tu pèses… Moi, je pesais 64 kilos et je décidais de descendre en moins de 58 et ça, j’avais 20 ans. De 18 à 22 ans, j’ai fait ça. Là, c’est un choix. C’est un choix de faire ça pendant toute l’année ou à un âge où on a envie de faire autre chose que faire des régimes, je pense.

Ermanno : Comment tu fais justement pour perdre 6 kilos en quelques jours, quelques semaines ?

Ermanno : Comment tu fais justement pour perdre 6 kilos en quelques jours, quelques semaines ?

Dylan CHELLAMOOTOO : Les premières semaines à trois semaines, on va dire, je commence à réduire l’apport en protéines. Je mange déjà équilibré, c’est sûr, ça, c’est une chose basique et le grignotage entre les entraînements, j’arrête. Le fait qu’on s’entraîne deux fois par jour, à chaque fois, le poids, il descend. Après, sur les deux dernières semaines, le soir, vraiment le soir, j’ai réduit la portion de protéines, c’est-à-dire l’acide de pâte. Je réduis les pâtes et je mets plus de légumes. La dernière semaine, le soir, j’enlève presque… Je parle du soir parce que la journée, j’essaie de manger à peu près normalement. Le soir, j’enlève les protéines carrément. Deux, trois jours avant et les derniers jours, là, c’est ce qu’on appelle le cutting où on perd l’eau. Là, ce n’est pas du tout du régime, c’est vraiment une méthode où on va perdre toute l’eau du corps, enfin toute l’eau, comme au MMA, quoi, avec des bains chauds, du sauna. Après, on se pèse, par exemple, le vendredi, c’est la pesée, elle est à 10 heures et on combat le lendemain. Donc, oui, on a le temps de récupérer parce qu’en fait, il y a des méthodes de récupération. On va boire toutes les 10 minutes de l’eau pour se réhydrater. Et là, c’est vraiment une méthode. Le lendemain, en général, on combat à plus de 4, plus de 3 heures.

Dylan CHELLAMOOTOO : Les premières semaines à trois semaines, on va dire, je commence à réduire l’apport en protéines. Je mange déjà équilibré, c’est sûr, ça, c’est une chose basique et le grignotage entre les entraînements, j’arrête. Le fait qu’on s’entraîne deux fois par jour, à chaque fois, le poids, il descend. Après, sur les deux dernières semaines, le soir, vraiment le soir, j’ai réduit la portion de protéines, c’est-à-dire l’acide de pâte. Je réduis les pâtes et je mets plus de légumes. La dernière semaine, le soir, j’enlève presque… Je parle du soir parce que la journée, j’essaie de manger à peu près normalement. Le soir, j’enlève les protéines carrément. Deux, trois jours avant et les derniers jours, là, c’est ce qu’on appelle le cutting où on perd l’eau. Là, ce n’est pas du tout du régime, c’est vraiment une méthode où on va perdre toute l’eau du corps, enfin toute l’eau, comme au MMA, quoi, avec des bains chauds, du sauna. Après, on se pèse, par exemple, le vendredi, c’est la pesée, elle est à 10 heures et on combat le lendemain. Donc, oui, on a le temps de récupérer parce qu’en fait, il y a des méthodes de récupération. On va boire toutes les 10 minutes de l’eau pour se réhydrater. Et là, c’est vraiment une méthode. Le lendemain, en général, on combat à plus de 4, plus de 3 heures.

Ermanno : Oui, c’est ce que j’allais dire. C’est que finalement, tu arrives, tu es complètement défoncé, tu es fatigué parce qu’un régime, ça fatigue. S’épuiser en eau, se vider en eau, ça fatigue aussi énormément.

Ermanno : Oui, c’est ce que j’allais dire. C’est que finalement, tu arrives, tu es complètement défoncé, tu es fatigué parce qu’un régime, ça fatigue. S’épuiser en eau, se vider en eau, ça fatigue aussi énormément.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est sûr que ça fatigue. Après, c’est une habitude. La première fois, oui, si on dit de le faire, tu vas être KO. Mais après, il y a la médaille derrière et tout le monde le fait. Donc, derrière, on a de l’énergie, on est un peu transcendé, on a l’adrénaline du combat qui fait qu’on est en forme le jour J. Bien sûr, il y a des fois où je suis arrivé, j’étais éclaté et je n’ai pas réussi à lever mes jambes. Ça arrive aussi.

Dylan CHELLAMOOTOO : C’est sûr que ça fatigue. Après, c’est une habitude. La première fois, oui, si on dit de le faire, tu vas être KO. Mais après, il y a la médaille derrière et tout le monde le fait. Donc, derrière, on a de l’énergie, on est un peu transcendé, on a l’adrénaline du combat qui fait qu’on est en forme le jour J. Bien sûr, il y a des fois où je suis arrivé, j’étais éclaté et je n’ai pas réussi à lever mes jambes. Ça arrive aussi.

Ermanno : Bon, écoute, on espère que d’ici cet été, tu obtiennes une qualif en équipe avec l’équipe de France de taekwondo et puis que tout se passe bien au Grand Palais. Dylan, merci beaucoup. Merci. Merci pour cet échange. 45 minutes de pur bonheur. J’espère qu’on aura l’occasion de se croiser un de ces quatre quand je passerai sur Paris. Si tu reviens sur Toulouse, tu es à Castres. C’est à une heure. Ce n’est pas loin.

Ermanno : Bon, écoute, on espère que d’ici cet été, tu obtiennes une qualif en équipe avec l’équipe de France de taekwondo et puis que tout se passe bien au Grand Palais. Dylan, merci beaucoup. Merci. Merci pour cet échange. 45 minutes de pur bonheur. J’espère qu’on aura l’occasion de se croiser un de ces quatre quand je passerai sur Paris. Si tu reviens sur Toulouse, tu es à Castres. C’est à une heure. Ce n’est pas loin.

Dylan CHELLAMOOTOO : Là, tu es à Toulouse. Franchement, c’est une ville de cœur. J’aimerais bien y retourner et voir un peu où j’ai commencé le krebs de Toulouse. Je le connais très bien. En tout cas, je pense à toi si je viens à Toulouse.

Dylan CHELLAMOOTOO : Là, tu es à Toulouse. Franchement, c’est une ville de cœur. J’aimerais bien y retourner et voir un peu où j’ai commencé le krebs de Toulouse. Je le connais très bien. En tout cas, je pense à toi si je viens à Toulouse.

Ermanno : Ça marche. Merci beaucoup, Dylan. À très bientôt.

Ermanno : Ça marche. Merci beaucoup, Dylan. À très bientôt.

Dylan CHELLAMOOTOO : À très bientôt.

Dylan CHELLAMOOTOO : À très bientôt.

Ermanno : Alors, on est tous d’accord. Chaque athlète a une histoire unique, tout comme Dylan Chilamutu que vous venez d’entendre sur le podcast. Si son parcours vous a inspiré, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux du podcast pour en discuter. Tous les liens sont dans les notes de l’épisode. Pour en découvrir davantage sur Dylan et tous les autres. Pour les autres sportifs du podcast et les soutenir dans leurs défis, visitez le site vestiaires.org. On a besoin de vous, chaque euro compte et 100 % des dons sont directement reversés aux athlètes. Le podcast Dans les vestiaires met en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien. Et le plus simple, c’est de partager leurs histoires pour les aider à briller sur la scène internationale. Et puis comme ça, tout le monde fera un peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique. Partagez leurs épisodes, ça nous aide et ça les aide surtout eux. Allez, sportez-vous bien, entraînez-vous bien et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode. Salut les sportifs !

Ermanno : Alors, on est tous d’accord. Chaque athlète a une histoire unique, tout comme Dylan Chilamutu que vous venez d’entendre sur le podcast. Si son parcours vous a inspiré, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux du podcast pour en discuter. Tous les liens sont dans les notes de l’épisode. Pour en découvrir davantage sur Dylan et tous les autres. Pour les autres sportifs du podcast et les soutenir dans leurs défis, visitez le site vestiaires.org. On a besoin de vous, chaque euro compte et 100 % des dons sont directement reversés aux athlètes. Le podcast Dans les vestiaires met en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien. Et le plus simple, c’est de partager leurs histoires pour les aider à briller sur la scène internationale. Et puis comme ça, tout le monde fera un peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique. Partagez leurs épisodes, ça nous aide et ça les aide surtout eux. Allez, sportez-vous bien, entraînez-vous bien et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode. Salut les sportifs !

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