🌟 L’histoire débute par un petit garçon, Baptiste, qui, dès l’aube de son enfance, se passionne pour le sport.
🏉 Il jongle entre le rugby, le judo, et le tennis, toujours avec cet élan vers la compétition, cet appétit pour le dépassement de soi. Pourtant, c’est en athlétisme qu’il découvre sa véritable voie, sur les sentiers du demi-fond et du fond, où chaque foulée le mène un peu plus loin vers ses rêves.
📚 Quand il entre à l’INSA Lyon, c’est un nouveau monde qui s’ouvre à lui. Son amour pour l’athlétisme se mue en passion dévorante, guidé par un esprit méthodique et organisé, typique de l’ingénieur en lui. Formé pour analyser, réfléchir et optimiser, Baptiste applique à son entraînement la même rigueur que dans ses projets d’ingénierie. Il ne laisse rien au hasard, chaque entraînement, chaque compétition, caque geste de la vie quotidienne est un pas calculé vers l’excellence.
💡 Tout en poursuivant une brillante carrière d’ingénieur, il ne perd jamais de vue son objectif sportif ultime : le marathon. Il intègre à sa routine quotidienne la discipline et la persévérance qu’exige cette épreuve mythique, tout en jonglant habilement avec ses responsabilités professionnelles grâce à un accord prévoyant des aménagements de temps.
🚀 Sa route vers le marathon est jalonnée de succès, mais aussi d’apprentissages précieux sur lui-même et sur le pouvoir de la détermination. Chaque kilomètre couru renforce son envie de repousser encore les limites, d’aller encore plus loin. Avec Valence comme théâtre de son premier marathon, c’est une révélation. À travers les rues de cette ville, il glane la confirmation que son avenir se dessine désormais sur ces longues distances, là où se mêlent endurance, stratégie et mental d’acier.
🌍 Le petit garçon d’autrefois, qui s’essayait à tous les sports, est devenu un athlète accompli, un ingénieur avisé, et surtout, un homme qui croît fermement en ses rêves. Entre ses mains, le stylo et les baskets sont des instruments de conquête, des symboles d’une double vie fascinante où chaque jour est une course vers de nouveaux sommets.
🔮 L’avenir s’annonce radieux pour Baptiste, prêt à embrasser chaque nouveau défi, tant sur piste qu’au sein des entreprises innovantes. Avec sa détermination, il est certain que les records sur marathon et les projets d’ingénierie fructueux seront ses nouvelles victoires. Pour ceux qui rêvent grand et travaillent dur, le succès est à portée de foulée. 🏃♂️✨
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Dans cet épisode, vous pourrez découvrir (chapitres de l’épisode) :
- 00:01:00 – Athlétisme et Ambitions Professionnelles
- 00:01:45 – De l’intérêt d’allier sport et carrière professionnelle
- 00:04:46 – Un équilibre entre carrière et passion : Comment gérer ?
- 00:12:01 – Baptiste se dévoile : Des premiers pas au rugby à l’amour du marathon
- 00:26:05 – La préparation d’un marathon : Une science et une quête personnelle
- 00:31:53 – Le marathon de Valence : Analyse d’une première expérience réussie
- 00:32:08 – Faire Face aux Défis du Marathon et Viser les Jeux Olympiques
- 00:36:02 – Le Niveau d’Excellence dans le Marathon en France et les Ambitions Futures
- 00:40:16 – Gérer Sport de Haut Niveau et Vie Professionnelle : Les astuces de Baptiste
- 00:52:33 – Le choix d’une double carrière : Une solution face aux difficultés financières du sport
- 00:52:36 – La Vision d’un Avenir : Entre Aspirations Olympiques et Réalités Professionnelles
Pour suivre et soutenir notre invité : https://www.linkedin.com/in/baptiste-jard-8507a8197 / https://www.instagram.com/baptiste_jard / https://www.strava.com/athletes/12617810
Grâce à Autoscript.fr, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Baptiste.
Ermanno : Dis papa, ils font quoi les sportifs quand ils sont pas sur le terrain ? Et bah croyez-moi, quand votre fils vous pose cette question, ça fait réfléchir. Surtout quand on sait que pas mal d’entre eux jonglent avec un ou plusieurs jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Et j’ai réalisé que beaucoup d’entre nous se posent la même question. C’est pour ça qu’il y a quelques années, j’ai décidé de lancer le podcast Dans les vestiaires pour plonger dans ces doubles vies. Parce que derrière chaque athlète, il y a une histoire et parfois un autre métier. A peu près au même moment, j’ai rejoint Eplayer, un cabinet de recrutement spécialisé dans les recherches critiques. Alors moi je suis recruteur tech et avec mon associé, on aide les entreprises à trouver les perles rares. Mais on accompagne aussi les entités qui veulent définir ou redéfinir une politique de recrutement. Et je peux vous dire que des sportifs de haut niveau, croisés au gré de nos chasses de candidats, on en a vu un sacré paquet. Et oui, parce que encore une fois, vivre de son sport n’est pas si facile. Quand on n’est pas installé au plus haut des podiums depuis des années. Et encore, comme une marque bien installée, il faut y rester et se réinventer sans cesse. Du coup, à travers les histoires inspirantes de mes invités, je vous propose de découvrir comment on peut répondre à nos enfants qui se demandent encore ce que font toute la journée ces sportifs de haut niveau. Parce que oui, entre sport et entrepreneuriat, il y a beaucoup de points communs. Et avec les JO de Paris qui approchent, c’était le moment de redonner vie à ce podcast. Alors, restez avec nous. Restez après l’épisode. Je vous donne tous les détails sur notre invité. Et je vous invite à aller voir la page sur le site vestiaire.org pour pouvoir le soutenir dans ses projets. Allez, c’est parti pour un nouvel épisode.
Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno. Et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd’hui, on va parler avec un coureur. Oui, ça fait quand même beaucoup d’athlètes, de pratiquants de l’athlétisme depuis le début de la troisième saison de ce podcast. Mais que voulez-vous ? Bref, je suis très heureux de recevoir. Aujourd’hui, Baptiste Jarre. Salut Baptiste.
Baptiste : Salut Ermanno. J’espère que tu vas bien.
Ermanno : Oui, écoute, on va bien. On enregistre là en début d’après-midi. La matinée est passée. Je me suis bien restauré. J’espère qu’il en est de même pour toi.
Baptiste : Oui, c’est ça. Je rentre du boulot. Bon, il ne fait pas beau. Mais à part ça, tout va bien. Je suis très content d’être là. En tout cas, merci de m’accueillir et de m’accorder un petit peu de place dans ton podcast. C’est une belle chose. C’est une première pour moi. Donc, j’espère. J’espère que ça se passera bien. Mais je n’en doute pas.
Ermanno : Oui, il n’y a aucun doute. Tu verras. J’essaye de mettre les gens en confiance que tout se passe bien. Ce qu’il faut se dire, tout simplement, hormis le fait qu’on soit à travers un écran et puis que tu aies un casque sur les oreilles, c’est qu’en gros, on est à la terrasse d’un café en train de boire une petite boisson tranquille, un café, un thé ou autre chose si tu veux. Mais normalement, chez les sportifs, en dehors de la bière de récup, on ne tape pas trop là-dedans. Soit.
Ermanno : Excuse-moi, je vais faire du montage. Bref, c’est un plaisir de te recevoir. Attends, parce qu’il faut que tu m’expliques. Il est 14h37 exactement quand on enregistre et tu dis, tu rentres du boulot. Mais c’est quoi ces gens qui, à 14h37, ont fini de bosser ?
Baptiste : Ça, c’est l’un des luxes quand on dispose et quand on a pu faire une école assez prestigieuse comme Elynsa Lyon. Parce que moi, je suis récemment diplômé de l’Elynsa Lyon, donc une école d’ingénieurs qui est basée à Lyon. Aujourd’hui, je peux avoir un statut cadre et ce statut cadre, bien qu’il engendre parfois pas mal de responsabilités sur les postes qu’on a, il permet aussi de pouvoir se libérer quand on en a besoin. Donc du coup, c’est pour ça que je peux être là le jeudi après-midi à 14h30 à enregistrer ce podcast avec toi. D’autant plus que j’ai un accord avec mon employeur et mon manager pour être libre les jeudis après-midi. Donc tu vois, c’est… Dans le cadre de la pratique du sport, c’est quelque chose qui m’a été proposé et qui m’a été gentiment accordé par mon employeur aujourd’hui.
Ermanno : Tu veux dire que tu utilises ce fameux contrat au forfait que les cadres connaissent, c’est-à-dire qu’en gros, on ne te dit pas que tu vas bosser 40 heures par semaine, on ne te dit pas que tu vas en bosser 90, on te dit juste que tu as un job, il faut qu’il soit fait, que tu en bosses 20 ou que tu en bosses 220 par semaine, c’est ton problème, tu le débrouilles comme tu veux, c’est ça ?
Baptiste : C’est un peu ça. Et puisqu’on rentre directement les pieds dans le plat, moi, c’est comme ça qu’aujourd’hui je mène un peu ma barque en ce qui concerne mon projet d’athlète et mon projet professionnel en parallèle parce que je n’ai jamais voulu dissocier les deux. Je fais partie de ceux qui ont besoin de faire beaucoup de choses, beaucoup de choses en même temps pour rester stimulé. Et aujourd’hui, c’est un des accords que j’ai trouvé avec l’employeur, oui, parce que comme tu dis… Quand on est cadre et quand on est ingénieur, généralement, on est payé à effectuer ses missions et après, peu importe si on met 35, 40, 45 ou 90 heures par semaine, tant qu’on accomplit son travail et qu’on a quand même un certain lien de confiance avec son employeur bien sûr et son manager, on peut se permettre certaines choses que le statut permet. Et donc, moi, j’ai de la chance, mon employeur est très compréhensif et du coup, il me permet ça. Et c’est comme ça qu’on libère un peu de temps quand on travaille.
Ermanno : J’imagine que ça va de pair aussi avec le fait que tu sois un sportif et que tu recherches souvent la performance et l’excellence, mais dans cette recherche de la performance et de l’excellence, on sait qu’il y a de la résilience et surtout de la… Comment dire ? Qu’il y a… Je ne vais pas y arriver. Décidément, je vais faire du montage sur les premières minutes.
Ermanno : Mais c’est aussi de l’implication et du respect des règles et des valeurs. Donc, ça a dû rassurer ton employeur quand vous avez trouvé cet accord et de lui dire de toute façon, si on le laisse entre guillemets vaquer à ses occupations une fois que le job est fini, on est certain qu’en plus, il n’en abusera pas et qu’il ne partira pas se balader alors que le job n’est pas tout à fait fini. Il va aller au bout de ce qu’il a entamé avant de prendre du temps pour lui et pour son sport.
Baptiste : C’est ça. C’est ça. En gros, pour retracer un peu l’histoire. L’histoire de ça, c’est moi, j’ai fini entre guillemets les cours à l’UNSA en mars 2022, quelque chose comme ça.
Baptiste : Et arrivé là, je me suis retrouvé à chercher un stage comme tout bon étudiant en dernière année d’école, à essayer de trouver un employeur qui non seulement correspondrait à mes attentes professionnellement parlant et aussi sportivement parlant. C’est ça. C’était ce qui n’était pas forcément évident parce qu’on prend beaucoup de refus, beaucoup de portes se ferment quand on aborde un projet sportif comme ça en entreprise. C’est très apprécié, mais pas chez nous. Si tu vois ce que je veux dire, c’est oui, c’est très bien, mais chez nous, on va plutôt travailler que faire du sport. Donc, ça a été un peu un petit parcours du combattant, mais j’ai trouvé ma perle rare aujourd’hui. Je travaille pour une entreprise qui s’appelle Auden, qui fabrique en gros des ventilateurs industriels. Globalement, pour imager, on a tous déjà pris un tunnel, on a tous déjà vu les ventilos qui soufflent en haut d’un tunnel et on fabrique ça. C’est aussi simple que ça. Et donc, avec cet employeur-là, on a vite, et je n’ai jamais rien caché, j’ai toujours dit que moi, je faisais du sport à haut niveau, que ça me prenait beaucoup de temps. Donc, j’ai été tout de suite. J’ai été tout de suite très, très transparent sur ce que je faisais et lui aussi a été très transparent sur ce qu’ils attendaient de moi. Et donc, du coup, comme ça, de fil en aiguille, on a pu tisser un lien un peu de confiance sur mon travail que je fais tous les jours. Et donc, ce stage-là, il m’a emmené jusqu’à fin 2023 et fin 2023, quand ils m’ont embauché, parce qu’à l’heure actuelle, je suis en CDI dans cette entreprise, eh bien, on a commencé à discuter de comment on pouvait aménager un petit peu plus l’emploi du temps. Il me laissait déjà m’entraîner, tu vois, entre midi et deux. Il me laissait partir plutôt le soir pour pouvoir aller à l’entraînement parfois quand j’en ai besoin, parce que comme je m’entraîne en plus au pôle de Lyon, à Dessines, bien que l’athlète soit un sport individuel, je dépends quand même d’un groupe et on a quand même des rendez-vous à honorer, tu vois, pour ce qui est de l’entraînement. Donc, parfois, c’est quand même plus sympa de pouvoir se déplacer et terminer un peu plus tôt pour aller s’entraîner avec les copains plutôt que s’entraîner tout le seul le soir quand il fait nuit ou des choses comme ça. Donc, déjà là-dessus, ils étaient assez compréhensifs. Et depuis quelques semaines, pas si longtemps que ça, ça doit faire à peine un mois ou deux mois que j’ai en plus mes jeudis après-midi qui sont accordés pour ça. Mais tout ça, tu vois, c’est un travail de confiance, on tisse un lien de confiance entre le manager et l’ingénieur. Et à côté de ça, bien sûr, j’ai aussi prouvé par mon travail que je savais faire, faire les choses et que je savais un peu tout manager dans les deux projets. Donc, voilà, maintenant que c’est fait en bonne intelligence et qu’on ne se cache rien, ça ne peut que être gagnant.
Ermanno : C’est clair. C’était persévérance, le mot que je cherchais tout à l’heure. Mais bon, on ne va pas revenir sur la discussion de tout à l’heure. Une info. Je me rends compte que je suis en train de faire, alors pour citer quelqu’un que j’apprécie beaucoup, en tout cas pour ces podcasts, de la Mathieu Stéphanie, c’est-à-dire qu’on est rentré presque direct dans le vif du sujet. On a mis les pieds dans le plat et je ne t’ai pas laissé te présenter. Pourtant, c’est la tradition dans les podcasts. Qu’est-ce que j’anime ? Je donne toujours la parole à mes invités pour qu’ils se présentent. Donc, dis-nous tout. Qui est Baptiste Jarre ?
Baptiste : Eh bien, il n’est jamais trop tard. Du coup, moi, je m’appelle Baptiste Jarre, j’ai 26 ans et je fais de l’athlétisme à haut niveau. Donc, j’ai vu que récemment, tu avais pu accueillir Carole Zaï avec toi. Moi, on est sur de la fibre un petit peu plus lente parce que je suis plutôt marathonien en devenir. Donc, aujourd’hui, je navigue un peu. Entre le 5000 mètres, le cross l’hiver et le marathon sur la route qui va finir par être ma discipline phare. Aujourd’hui, je suis un peu en transition et j’oriente ma pratique vers le marathon et vers cette distance qui est assez mythique et assez spéciale. Et donc, je fais de l’athlétisme au décis de mes yeux, l’athlétisme, sous la houlette de Bastien Perrault. Donc, les connaisseurs d’athlètes doivent sûrement connaître. C’est un des… C’est un des grands entraîneurs de mi-fonds en France. Et à côté de ça, comme je disais, j’ai pu étudier à l’INSA Lyon, donc l’école d’ingénieurs. Et aujourd’hui, en CDI, en tant qu’ingénieur dans mon entreprise de mes yeux.
Ermanno : Bon, en parlant de l’INSA Lyon, un petit coucou à Romain Guillot qui est passé aussi au tout début de cette troisième saison du podcast, qui étudie encore à l’INSA Lyon. Et puis, un petit coucou aussi à Mathias Androdias qui était passé dans la toute première saison du podcast. Dans les années 2020, qui lui a fait de l’aviron et qui était étudiant à l’INSA Lyon. Donc, un petit coucou à ces deux-là et puis à tous les autres d’ailleurs, à toutes les autres et à tous les autres invités du podcast et à ceux qui nous écoutent, qui éventuellement fréquentent l’INSA ou d’autres écoles.
Ermanno : Je voulais revenir avec toi justement sur ce qui t’a… ce qui a construit le Baptiste Jarre de 26 ans de maintenant, que ce soit sur le plan personnel ou sur le plan sportif. Toi, le sport, tu l’as découvert comment ? Quel est… quel est… sans dire ton nom, ton premier souvenir de sport, mais quels sont tes… les mémoires que tu peux avoir du sport ?
Baptiste : D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été… j’ai toujours été sportif. J’ai toujours été licencié quelque part à faire… à faire du sport. Je me rappelle très, très bien quand j’étais tout jeune, aller aux journées… aux journées des associations en début d’année où tu vois un peu tous les sports de partout et être un petit peu émerveillé parce que… parce que… parce que… parce que… parce que je voyais des… des gars qui font du vélo, d’autres qui font du judo, d’autres qui font du basket un peu partout et… et quand t’es jeune et que t’es un jeune un peu… un peu actif qui a envie de se dépenser, t’as envie un peu de tout faire et… et mon père m’a orienté… enfin, il m’a orienté où je pense que j’ai choisi parce qu’ils m’ont jamais trop forcé à… à faire un sport en particulier. Donc, j’ai fait un peu de tout. J’ai fait un peu de judo, j’ai fait un peu de tennis, j’ai fait beaucoup de rugby avant d’être… d’être athlète. C’est ça. Il faut savoir qu’avant d’arriver à l’INSA, donc en 2014, j’avais pas encore fait d’athlète. J’avais… j’étais rugbyman à l’époque et je venais de faire peut-être 8 ou 9 ans d’athlète de… 8 ou 9 ans de rugby à un niveau qui était pas si mauvais que ça parce que je jouais en… en championnat, ce qu’on appelle le championnat Godderman qui est le championnat de France élite en gros des… des moins de 16 ou moins de 17, je me rappelle plus très bien. Et je jouais… parce que moi je suis originaire de Tours et je jouais avec… avec le club de Tours dans cette… dans cette catégorie-là, donc qui était le plus haut niveau français en fait, déjà à l’époque. Donc c’était déjà 3-4 entraînements par semaine, plus on avait une muscu, plus le match le week-end, donc à 16 ans, à 15-16 ans, c’était… c’était déjà un beau… un beau programme avec le lycée à côté, mais c’était… c’était super sympa, c’était une bonne période et je pense que dans mes vieux jours, une fois que… mes vieux jours d’athlète, quand je serais obligé d’arrêter… je pense que j’allais refaire un petit tour du côté du rugby parce que ça… ça me plaisait beaucoup et c’était un sport que… que j’apprécie toujours énormément aujourd’hui. Et puis après, jusqu’à aujourd’hui, de l’athlète, après mon arrivée à l’INSA et jusqu’à mes 26 ans. C’est d’ailleurs grâce à l’INSA aujourd’hui que… que je fais de l’athlète et surtout que je fais de l’athlète au niveau où j’en fais.
Ermanno : Bon, tu parles de rugby, je te l’ai dit, moi j’habite à Castres, donc si tu veux venir voir un petit match, ce sera avec plaisir, il y a bien une chambre d’amis à la maison, tu pourras… tu pourras passer et puis on ira… tu iras… tu pourras m’initier parce que moi, le rugby, c’est pas trop… trop mon truc quand même. Je m’y suis intéressé assez tard.
Baptiste : Ah ben, c’est pourtant… c’est un très beau sport, très très beau sport.
Ermanno : Je ne reviens pas là-dessus. D’ailleurs, j’ai eu aussi Joachim Parizeau de Bayard sur ce podcast, ancien rugbyman pro de… pro des deux et je suis tout à fait d’accord avec toi, voire même avec vous, que le rugby est un très beau sport, mais j’ai mis longtemps avant de m’y intéresser. Il a fallu que j’arrive à Castres finalement pour que je me rende compte. Donc, que le rugby, c’était un sport qui existait et que c’était un beau sport. Et oui, ça arrive. Alors, comment ça, tu ne faisais pas d’athlète avant d’arriver à l’INSA ? Je produis un autre podcast qui s’appelle « Devenir triathlète » et j’ai eu plusieurs fois des triathlètes de très bon niveau qui venaient du foot, du hand, du basket, du rugby. Donc, il faut croire que les sports, justement, un peu plus explosifs, ça peut aider aussi à l’endurance. Mais explique-moi, comment est-ce qu’on passe du rugby à l’athlétisme ? Tu courais après la baballe et puis… Et puis, tu t’es dit, je vais essayer sans la balle ?
Baptiste : Encore plus simple que ça. Il y a juste le fait que je faisais du rugby à Tours et qu’est venu, sont arrivées les études supérieures et j’ai dû déménager à Lyon, du coup, sans papa, maman, sans club de rugby et avec toujours l’envie de faire quelque chose. Donc, comme je n’étais pas étranger à l’athlète, j’avais déjà… Mon père était pratiquant, était aussi… Je ne me rappelle plus si déjà à l’époque il l’était, mais président du club d’athlète. Donc, j’ai pris ma première licence et j’avais déjà dépanné une ou deux fois pour les équipes de cross, un peu comme ça se passe assez naturellement. Généralement, on va chercher un footballeur, on va chercher un triathlète, on va chercher pour combler l’équipe comme ça. Mais à l’époque, je ne m’entraînais pas. Je faisais juste… Je faisais ça pour aider et pour m’amuser aussi parce que ça me plaisait bien. Et puis, je l’avais déjà fait aussi en UNSS au collège, au lycée. Donc, je savais ce que c’était que le cross, je savais ce que c’était que de courir. Juste, je ne m’étais jamais entraîné. Et je n’avais pas plus, on va dire, l’envie que ça de m’y impliquer. Mais quand je suis arrivé à l’INSA et que forcément, dépaysement, on part du cocon familial, on se retrouve un peu seul, mais toujours avec l’envie de faire un peu de sport, le plus simple, le plus accessible et le plus simple, c’est de courir finalement. Donc, on commence à s’entraîner un petit peu. Et puis, de fil en aiguille, on en arrive là où je suis aujourd’hui. Il faut savoir que j’ai… T’es quand même un petit peu aidé parce que je suis arrivé à l’INSA en 2014 de manière tout à fait standard dans le cursus classique. Et dès la fin de la première année, j’avais demandé et postulé à l’époque pour rejoindre cette filière de sportifs de haut niveau qui existe à l’INSA Lyon, dans laquelle on a des aménagements de scolarité pour pouvoir s’entraîner un peu plus et d’autres bénéfices qui nous sont offerts par l’INSA. Et j’ai été accepté. Et dans cette section, dès la deuxième année, après, j’ai pu augmenter un peu plus l’entraînement et puis progresser petit à petit tout au long du cursus INSA.
Ermanno : Est-ce que c’est aussi ce qui explique que finalement, tu as fait neuf ans à l’INSA ?
Baptiste : Alors, je ne sais plus si c’est huit ou neuf que j’ai fait. J’en ai peut-être fait neuf, oui. Mais oui, c’est ce qui explique, entre guillemets. Il y a eu d’autres aventures parce que je suis parti aussi un an aux États-Unis pour l’athlétisme et ça m’a fait rajouter encore un an. Mais oui, oui, c’est en partie l’athlète qui est responsable des longues études que j’ai pu faire. Mais ce n’est pas plus mal. Le statut étudiant reste quand même un statut assez privilégié pour pouvoir faire ce qu’on veut à côté, même si on n’a pas beaucoup d’argent. Il faut le reconnaître.
Ermanno : Je crois que c’est un peu le point commun de pas mal de sportifs, quel que soit le sport. Et surtout quand ils sont de haut niveau, ils courent beaucoup. Et ça, c’est sans parler que des athlètes, mais les sportifs de haut niveau courent beaucoup. Après, les partenaires, les sponsors, l’argent pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Alors, c’est vrai que c’est entre guillemets un peu plus facile quand on est étudiant parce qu’on peut éventuellement bénéficier de certaines bourses qui permettent d’avoir un minimum de revenus. Mais malgré tout, il y a quand même les études à assurer. Donc, ce n’est pas qu’on te donne de l’argent gratuitement pour ainsi dire, pour que tu puisses pratiquer ton sport. Non, il y a aussi des attendus à ce niveau-là. Du coup, l’INSA en 2014, c’est là que tu découvres. Que tu découvres, j’allais dire. Que tu intègres dans, comme étant ton sport, l’athlétisme. Comment est-ce qu’on en arrive à se dire, tiens, j’ai envie de devenir le meilleur de cette discipline. J’ai envie de devenir sportif de haut niveau alors qu’avant, tu jouais au rugby. Tu vois d’où est venu le déclic ? Comment il s’est fait ? Qu’est-ce qui t’a emmené vers ça ? Et qu’est-ce qui fait que neuf ans après, tu me dises, il y a neuf ans, je faisais du rugby. Aujourd’hui, je vais monter sur le marathon et je vais être un des meilleurs Français.
Baptiste : Je pense. Je pense que ça, déjà, c’est depuis tout petit. Moi, depuis tout petit, j’ai toujours fait du sport, bien sûr, pour m’amuser, parce que c’est le principal quand même. Mais aussi, j’ai toujours eu cet esprit de compétition assez développé. Je n’ai jamais fait, même quand j’étais plus jeune, du judo ou du tennis juste pour faire du judo ou du tennis. C’est quelque chose que tu as en toi, je pense, et que la plupart des athlètes de haut niveau ont. C’est qu’on a envie de repousser les limites de notre corps et on a envie de gagner. C’est deux choses qui font qu’on s’investit et qu’on a envie d’aller de plus en plus loin. Donc, dès le début, j’ai commencé à m’entraîner. Donc, au début, forcément, tu découvres. Encore une fois, je n’ai pas fait d’école d’athlète, je n’ai pas fait de choses particulières. Tu découvres. Tu regardes un peu là où tu es bon, là où tu es un peu moins bon. Là où tu commences à être bon, des fois, tu gagnes. Donc, ça fait plaisir. Tu vois que tu peux progresser, tu essayes des choses et puis, de fil en aiguille, tu trouves un peu ta voie. Et c’est ce qui fait qu’après, quelques années plus tard, tu te retrouves à te dire « Allez, j’ai passé pas mal de caps, il m’en reste encore quelques-uns à passer, mais il faut que je mette encore de nouvelles choses en place pour pouvoir y arriver. » Ça ne vient pas forcément tout d’un coup comme ça. C’est vraiment… Étape par étape, tu découvres un peu tes limites, tu découvres un peu ce que tu es capable de faire, tu découvres ce que tu peux mettre en place pour y arriver et puis tu fais ton petit chemin et puis tu arrives là où tu as envie d’aller.
Ermanno : On sent quand même bien l’ingénieur. Step by step, étape par étape, tu fais quelque chose, tu essayes, éventuellement tu échoues et puis tu recommences. C’est très ingénieur dans le process, non ?
Baptiste : Oui, c’est sûr que je me vois plus comme… Quelqu’un qui, en fait, valide des paliers et avance comme ça plutôt que tout de suite me dire « Ah, ça y est, je vais me qualifier aux Jeux Olympiques, c’est mon rêve, je vais le faire, machin. » Non pas que je n’y pense pas, mais aujourd’hui, je reste quand même lucide sur ce que je fais et j’essaye de ne pas griller les étapes. Ça, ça a toujours été, que ce soit les discours de mon père qui m’accompagne un peu au niveau de l’athlée, de mon premier coach que j’avais au début, même de Bastien à l’heure actuelle, qui est mon coach actuel, on ne grille pas les étapes, c’est le plus important. Il faut y aller progressivement, il faut faire ce qu’on est capable de faire et il faut progresser, on va dire, sereinement et sans vouloir aller trop trop vite. Donc non, moi, je fais plutôt partie de cette catégorie d’athlète, sans dire que je ne rêve pas et que je n’ai pas des ambitions qui sont assez importantes.
Ermanno : On est dessus, là, en parlant des ambitions. Donc tu as dit que tu voulais passer sur le marathon, ta discipline. Tu nous parles un petit peu de ton palmarès de ces neuf dernières années, entre le premier jour où tu foules la piste d’athlée en tant qu’un vrai athlète et pas en tant qu’un rugbyman qui vient filer un coup de main. Et puis maintenant, qu’est-ce qui fait aussi que tu veux t’orienter vers le marathon ? Enfin, ce sera une question à laquelle tu pourras répondre après, mais je pense qu’il y a plein de choses à détailler aussi là-dedans.
Baptiste : Oui, depuis le début, de toute façon, j’ai vite senti que c’était plus sur les distances longues que je saurais exprimer mon potentiel. J’ai essayé de courir vite un petit peu. J’ai vu que ce n’était pas forcément mon truc. Je n’ai pas forcément essayé de lancer des objets du type javelot ou du type disque, mais je pense que ça n’ira pas forcément très loin. Du coup, j’ai trouvé plus de plaisir, on va dire, et plus d’envie à aller vers les distances un peu plus longues. Au début, on ne parle pas de ça. Au début, on parle plus de 3000 mètres quand on est cadet, junior. Puis après, on parle de 3000 mètres quand on est senior. 5000 mètres donc même à l’époque quand j’étais junior j’allais déjà au championnat de france junior sur 5000 m ensuite à la fin de mes années junior j’ai découvert un peu la route donc la course sur route 10 km de speed marathon et j’ai pu être champion de france junior de speed marathon ça devait être en 2016 ou quelque chose comme ça donc donc j’ai quand même ça va quand même confirmé dans mon idée que sur les distances un peu plus longues j’arrivais quand même mieux à exprimer mon potentiel et j’ai d’ailleurs refait une médaille championnat de france en espoir sur ce marathon donc donc tu vois c’est ça te conforte quand même dans l’idée que tu étais sur la bonne route mais sans délaisser non plus les distances un peu plus courte aujourd’hui je jusqu’à aujourd’hui je me considère aussi comme pouvoir de 5000 je suis déjà allé au championnat de france élite sur 5000 je suis quand même parmi le redire le palais tout meilleur mais je fais parmi les bons coureurs de 5000 au niveau national à l’heure actuelle c’est pas quelque chose que j’ai envie de délaisser tout de suite parce que je sens que je peux encore progresser mais mais après ma première expérience sur marathon qui est pas si vieille que ça parce que c’était il ya un an tout juste à valence et là j’ai encore une fois vu que bon là où il y avait la plus grosse marge de progression est là où il y avait le plus gros potentiel ça restait quand même sur sur cette distance là qui est en plus une distance qui me plaît à regarder me plaît à tu vois à suivre suivre, parce que c’est quand même une distance mythique et un effort qui est vraiment spécial et qu’il faut au moins vivre une fois dans sa vie, je le souhaite à tout le monde
Ermanno : tu me disais que t’as vu que j’avais interviewé Carole Zaï, t’as écouté l’épisode ou pas ?
Baptiste : pas encore, j’ai lancé le début et j’ai pas eu le temps de…
Ermanno : t’écouteras et tu verras un moment elle dit que elle est passée sur 200 mètres un peu par hasard sur une incompréhension avec son coach, elle lui disait tiens j’essaierais bien de faire un 200 et puis le coach y croyait pas trop et puis elle l’a fait et puis il a dit finalement tu vas rester sur le 200 et après elle m’a dit c’est finalement le 200 mètres qui m’a aidé à progresser sur le 100 mètres parce qu’elle a développé d’autres capacités, elle a eu une autre lecture de la course, une autre lecture de l’effort de course sur le 200 qui lui a permis de progresser encore sur le 100 mètres est-ce que toi justement être monté sur du hors-stade donc de la course sur route, du 10, du semi voir du marathon tu penses que ça peut t’aider aussi sur le 5000 vu que tu viens de nous dire que tu voulais pas laisser de côté le 5000 pour l’instant, t’as encore beaucoup de choses à faire, à progresser dedans
Baptiste : alors oui, je pense que ça peut aider surtout en fait dans l’approche de l’entraînement parce que le marathon, et je vais parler spécifiquement du marathon, je suis encore tout à fait novice sur le marathon j’en ai couru qu’un seul donc d’autres pourront confirmer ou affirmer ce que je vais dire mais il y a quelque chose dans le marathon qui fait que c’est aussi exceptionnel c’est que tu cours ton marathon mais ta préparation avant, c’est déjà quelque chose déjà d’arriver sur la ligne de départ de ton marathon en bonne santé et en pleine forme, t’as déjà accompli quelque chose qui est assez exceptionnel je me rappelle d’ailleurs le matin du premier marathon, tu te lèves à 4h pour prendre ton petit déjeuner avant d’aller à la course et je me rappelle avoir envoyé un message à Bastien, mon coach, en lui disant Bastien, merci on est le jour J, je suis en forme et je suis prêt à y aller et déjà, tu sais que les 10-12 dernières semaines généralement c’est à peu près ce que représente une prépa marathon, elles ont été dures il a fallu les gérer d’une certaine manière pour ne pas arriver cramé et ça t’apprend énormément ça t’apprend énormément sur toi ça t’apprend sur ta capacité à encaisser l’entraînement, ça t’apprend sur ta capacité à gérer les différentes allures à pas de griller du coup c’est une science que tu acquiers et qui te sert forcément pour les distances plus courtes derrière parce que bien sûr physiquement c’est pas en préparant un marathon que je battrais mon record sur 5000 par contre c’est en préparant un marathon que j’ai appris des choses qui me serviront sûrement quand je préparerai mon 5000 et qui me serviront pour aller battre mon record à ce moment là donc je pense que c’est là où il y a quelque chose à gagner parfois même à faire des distances plus longues quand on prépare des choses plus courtes je dis pas que ça aidera pour faire un 200m ou un 100m mais quand on reste dans la même filière à peu près ça a énormément d’avantages
Ermanno : justement t’écouteras ma réponse à Carole qui me dira ce que t’en penses je suis tout à fait d’accord avec toi finalement et ça illustre très bien cette fameuse phrase le plus important c’est pas la destination c’est le voyage quand on parle de préparation et je trouve que ça prend encore plus de sens quand on part sur de l’endurance en course à pied en tout cas à partir du 5000, du 10, du semi mais encore plus du marathon voire de l’ultra c’est toute la préparation qui va avant moi sur ma préparation de mon défi sportif on s’y est mis vraiment avec mon coach sur 9 mois et bah c’est 9 mois où tu manges, tu dors, tu penses tu rêves, tu travailles en pensant que à ton objectif et c’est toute la préparation qui va autour qui finalement fait que la destination peut être une réussite ou pas je regardais tes temps justement à Valence, félicitations parce qu’en plus quasiment super régulier à chaque kilomètre et tu t’es même payé le luxe de faire 3 kilomètres 17 du kilo donc 3 minutes 17 du kilomètre vous avez bien entendu 3 minutes 17 du kilomètre alors que les derniers kilomètres tu les as fait à 3 minutes 14 donc t’as été plus rapide à la fin qu’au début t’as pas fait l’erreur de tous les débutants qui montent sur leur premier marathon et qui partent comme des balles et puis au 20ème, bim ou au 25 ou voire même le fameux mur de 30 tu prends une avalanche de briques sur la tronche et puis tu t’exposes quoi
Baptiste : j’ai eu de la on va dire, je sais pas c’est pas de la chance c’est de la maîtrise on va dire parce que c’est vrai que surtout sur un marathon comme Valence où il y a énormément de monde énormément de niveaux t’es vite tenté de partir un peu vite et te brûler les ailes donc tu passes ouais c’est ça tu passes le premier semi-marathon tu te dis mais qu’est-ce que je fais là j’avance pas quoi je suis en train de me traîner là il faut y aller et tout et je me rappelle très très bien que je me disais à chaque kilomètre je me disais c’est pas celui-là qu’il faut y aller attends encore un peu attends encore un peu je passais le 25ème, 26ème je me disais attends encore un peu attends encore un peu attends encore un peu puis passé le 30ème je me suis dit vas-y c’est bon là on y va maintenant et là je vais pas te cacher que tu te régales quand tu commences à accélérer un peu alors que tout le monde est en train enfin tout le monde ceux qui sont partis trop vite sont un peu en train de craquer là tu vis 12 kilomètres assez incroyable mais bon faudrait que je me frotte quand même un jour à des départs plus ambitieux parce que c’est pas en étant trop prudent que tu peux faire tes meilleurs chronos non plus donc faudrait bien qu’un jour j’aille titiller ce mur et que j’aille essayer de l’affronter c’est sûr
Ermanno : ouais t’es encore un peu jeune t’as peut-être quoi à prendre tu sais le marathon c’est comme l’Ironman sur triathlon on dit que c’est des sports de sages pour pas dire des sports de vieux juste pour rester sur ce marathon de Valence donc il y a le split aux 5 kilomètres sur le site avec les résultats alors les 5 premiers 16-25 les 5 suivants 16-25 les 5 suivants 16-43 je vais pas tous vous les faire mais c’était juste vraiment pour mettre en avant non seulement cette régulation puis aussi cette accélération progressive alors il y a des moments t’as dû prendre le ravito parce qu’entre 30 et 35 t’as mis 16 minutes et 36 secondes donc allez 11 secondes plus lent qu’au départ mais bon franchement c’est ce qui s’appelle la régularité et puis tu disais tout à l’heure que ça fait du bien d’accélérer quand d’autres craquent un peu c’est une accélération toute relative disons que t’as gagné 3 secondes au kilomètre mais par contre toi t’as gagné 3 secondes alors qu’il y en a d’autres qui perdent 20 ou 25 secondes parce qu’ils sont éclatés tu fais combien à Valence juste pour voir pour qu’on ait un petit référentiel de ta vitesse sur ton premier marathon
Baptiste : je fais 2h18 et 49 secondes
Baptiste : et avec ça
Ermanno : bon t’es à 18 minutes des meilleurs mondiaux mais ça va venir
Baptiste : je fais souvent la réflexion c’est qu’avec ça je termine je crois à 9 ou 10ème féminine donc tu vois c’est pour dire le niveau du marathon de Valence parce que c’est un bon chrono c’est même un très bon chrono mais tu vois la marge qu’il y a encore avant d’être parmi les meilleurs
Ermanno : écoute si tu veux faire un marathon ou tu t’éclates mais vraiment pour le plaisir de la course et pour la beauté du paysage et la balade s’il fait beau c’est vraiment super sympa je t’encourage à aller faire celui de Luxembourg c’est un night run tu pars à 19h et donc quand tu pars bon toi quand tu vas arriver il fera encore jour mais normalement quand tu pars quand tu fais partie de la masse tu pars un peu avant le coucher du soleil et tu arrives quand il fait nuit éclairé à la bougie c’est super sympa par contre tu y vas pas pour faire un temps parce que ça se gagne même avec les meilleurs étudiants qui y vont ça se gagne en 2-20 donc ça donne un peu une idée du dénivelé aussi et de la difficulté parce que c’est pas un marathon qui va tout droit c’est un marathon avec pas mal de pas mal de de curve de virages et donc ça pour ceux qui ne connaissent pas et bah les virages surtout quand on court vite ça demande de la relance ça demande de de mettre de la puissance et puis ça entre guillemets fait perdre du temps écoute on a fait un petit tour là sur toi sur ton expérience sur Semi ça donne quoi pourquoi est-ce que tu tu veux aller titiller le marathon en fait parce que t’es pas bien dans le semi parce que c’est c’est long mais pas assez long parce que c’est moins mythique que le marathon non non c’est pas c’est
Baptiste : le marathon c’est la distance olympique le Semi-marathon c’est c’est une distance qu’on fait pour se préparer bon il y a quand même des championnats du monde de Semi-marathon qui ont eu lieu d’ailleurs cette année d’ailleurs et et il y a il y a il y a un engouement quand même pour cette distance là mais c’est vrai que le marathon reste la distance olympique reste la distance entre guillemets reine du demi-fond de mon point de vue et et le Semi-marathon reste une distance pour s’y préparer j’ai l’intentité de dire et aussi qui est très différente parce que malgré le fait que ça soit quand même 21 kilomètres à courir c’est très différent du marathon c’est d’autres c’est encore d’autres qualités tu vois c’est on n’est pas du tout sur la même gestion on n’est pas du tout sur les mêmes sur les mêmes sensations pendant la course c’est encore quelque chose d’autre mais c’est une très très bonne course de préparation en tout cas pour pour préparer un marathon et c’est aussi une discipline où aujourd’hui je pense que je peux je peux encore m’améliorer donc c’est je suis loin d’en avoir fini avec avec ces distances là sur route c’est sûr
Ermanno : bon écoute on suivra ça avec attention la dernière question là-dessus que je te pose un petit peu en filigrane depuis tout à l’heure mais en même temps je t’en pose 5 ou 6 d’un coup donc je peux comprendre que tu la laisses de côté mais pourquoi le marathon ? pourquoi vouloir monter sur cette distance qui est le double du SMI qui est qui est 42 fois enfin même un peu plus un 800 enfin pourquoi vouloir monter sur marathon ?
Baptiste : et comme je disais c’est c’est la distance mythique de mon point de vue celle qui me correspond le mieux et et de ce que j’en ai vécu celle qui procure le plus d’émotion tu vois que ça soit lors de la course ou avant pendant la préparation et ça m’a très bien confirmé ça d’ailleurs le marathon de Valence l’année dernière c’est que j’ai envie de m’entraîner pour faire du marathon j’ai non seulement envie d’en courir mais j’ai aussi envie de faire la préparation qui va avec donc c’est pour ça que j’ai envie d’y aller c’est pour ça que j’ai envie d’aller repousser mes limites sur cette distance là et d’optimiser au maximum pour espérer un jour peut-être me rapprocher des meilleurs français donc je sens que c’est cette distance là pour laquelle je suis fait et pour laquelle et dans laquelle je vais le plus m’épanouir donc c’est assez naturel tu vois au final
Ermanno : en parlant des meilleurs français les records de France enfin les records de France les français les plus rapides sur marathon sont à combien pour voir un petit peu la marche qui reste encore à franchir
Baptiste : de toute façon les meilleurs français ils risquent d’être encore meilleurs puisque le marathon de Valence c’est ce dimanche à l’heure où on parle mais aujourd’hui on a des gars comme Moradam Douni, comme Nicolas Navarro qui courent, qui sont un peu les têtes d’affiches ou Hassan Chadi encore qui a fait une super place aux championnats du monde d’ailleurs aux derniers championnats du monde ‘est des gars qui courent entre 2h05 et 2h08 tu vois donc c’est là ça va très très vite et les minima les minima pour aller aux jeux olympiques c’est 2h08 et 20 secondes ou quelque chose comme ça ou 11 secondes donc tu vois c’est ça te laisse imaginer un peu le le niveau qu’il faut aujourd’hui c’est c’est plus rapide que deux fois mon record au semi-marathon tu vois pour te dire que c’est très rapide donc il y a encore un peu de boulot mais aujourd’hui ce qui je pense ce qui fait qu’on est pas mal de français parce que je suis pas le seul on est pas mal de français à vouloir s’aventurer sur marathon c’est aussi qu’on a des on a des belles têtes d’affiches devant tu vois on a des comme je te disais des Hassan Chadi on a des Nicolas Navarro on a des Abder Azak Sharik on a des des Félix Bourg tu vois des des gars comme ça qui qui montrent que en France on sait courir sur marathon qui partagent ce qu’ils font qui sont hyper communicatifs et qui du coup donnent envie de se lancer là-dedans et je pense que c’est longtemps ce qu’a manqué en France et c’est ce qui fait aujourd’hui notre force c’est que on a des têtes devant qui sont vraiment des gars qui ont l’air super je les connais pas personnellement mais qui ont l’air d’être des super gars et qui donnent envie de de s’impliquer dans cette distance là quoi
Ermanno : j’avais eu sur mon autre podcast à devenir triathlète Yoann Durand qui est trust aussi les belles places donc là en gros t’es à 10 minutes d’une qualif enfin de faire des minima pour aller au JO comment est-ce que tu vois les prochaines années qu’est-ce qui va faire en fait que tu vas réussir à gagner au moins 10 minutes sur la distance sachant que si ça te prend 3-4 ans ça se trouve dans 3-4 ans pour les prochains JO à Los Angeles les minima seront peut-être encore plus bas maintenant qu’on a même si c’était pas sur un marathon officiel mais maintenant que la barre des 2 heures a été brisée je pense que ça va continuer à s’accélérer donc en gros qu’est-ce qui fait que dans 4 ans tu pourrais briguer un ticket pour les JO de Los Angeles ?
Baptiste : Comme depuis le début faire étape par étape j’ai déjà prévu de courir un marathon en 2024 donc je sais pas encore où comment ça va se préparer et puis à ce marathon là je sais pas encore quel temps je viserai mais si déjà je peux courir autour de 2h16 voire un peu mieux je serai content puis peut-être qu’à celui d’après j’irai pour courir 2h14 peut-être que celui d’après j’irai pour courir 2h13 ou 2h12 et on verra comment ça se passe tu vois aujourd’hui je suis pas capable de te dire comment ça va se passer j’en sais rien de mon expérience que j’ai eu à Valence l’année dernière je sais que je peux aller plus vite donc tu vois ça me rassure et quand j’aurai couru le prochain si à la fin j’ai encore le même sentiment et bah je pourrais viser encore mieux au suivant et je pense que 4 ans tu vois c’est c’est long et c’est court en même temps en 4 ans tu fais pas non plus 40 marathons mais la chance qu’on a sur marathon c’est qu’aussi il y a 2028 mais derrière il y a aussi 2032 et en 2032 moi je serai pas non plus très vieux genre j’aurai 35 ans tu vois sur marathon ça se fait encore aujourd’hui c’est à peu près la tranche d’âge dans laquelle on est donc faut comme je te dis depuis le début faut pas griller les étapes faut s’entrainer sérieusement faut à chaque préparation essayer de rajouter un petit plus tu vois je sais pas je sais pas encore ce que je ferai différemment la prochaine préparation de celle que j’avais faite pour Valence mais il y aura surement essayer de comme on parlait tout à l’heure essayer de gagner un peu encore de temps au niveau du boulot pour pouvoir m’entrainer récupérer un peu mieux mettre en place d’autres processus de récupération peut être des processus de nutrition des choses qui vont dans ce sens là qui vont vers la performance mais aujourd’hui tu vois je découvre encore et je je me fixe pas on va dire il faut que je gagne ces 10 minutes dans les 4 années à venir je verrai combien j’en gagne au prochain puis au suivant et ainsi de suite
Ermanno : bon on voit que les plans de l’ingénieur sont déjà tracés tu parlais justement de ton travail alors déjà en intro et puis là tu en as reparlé pour te dire comment est-ce que tu pourrais t’organiser par rapport au travail par rapport à l’entraînement pour améliorer tout ça comment on fait pour concilier les deux alors on va pas revenir sur les aménagements de de planning que t’octroie ton employeur mais mais comment on fait tu cours le matin tu cours le midi tu cours le soir tu croises avec d’autres sports tu manges dors penses courses à pied tout le temps quand tu vas au bureau tu cours dans l’usine comment est-ce qu’on fait pour optimiser sa préparation pour être certain d’atteindre ses objectifs quand on travaille
Baptiste : c’est exactement le mot qu’il faut utiliser c’est l’optimisation il y en a deux il y a l’optimisation et l’organisation aujourd’hui moi de base je suis déjà quelqu’un d’hyper organisé donc ça aide et dans ce cas là ce qu’on fait
Ermanno : t’es ingénieur on va bien taper sur les clichés
Baptiste : l’esprit cartésien carré il y a de tous les profils en tant qu’ingénieur mais c’est ça en gros faut optimiser faut optimiser son temps faut essayer de tout faire rentrer donc c’est pas forcément facile tous les jours mais c’est ça comme tu dis c’est aller courir parfois avant d’aller au boulot le matin c’est aller courir entre midi et deux quand tu cours deux fois dans la journée c’est une fois le midi une fois le soir ou une fois le matin une fois le soir il faut essayer de faire les choses au mieux non seulement pour pouvoir t’entrainer mais aussi pour t’entrainer sans créer de la fatigue qui va être rédhibitoire par la suite le but c’est pas de se lever non plus à 3h du matin et d’aller faire sa séance à 3h du matin pour être derrière complètement cuit toute la journée ou à répétition être cuit sur toute sa prépa c’est pas l’objectif donc c’est beaucoup de beaucoup d’essais parce que forcément tu trouves pas ton rythme dès le début comme ça mais c’est de l’efficacité et de l’optimisation dans un peu tout ce que tu fais moi c’est pas c’est pas ce que je voudrais vivre tous les jours de toute l’année mais pendant la prépa marathon il y a des semaines où c’est exactement ça tu te lèves, tu cours, tu vas au boulot tu manges, tu continues le boulot tu cours, tu rentres, tu manges et tu dors et tu refais ça le lendemain et il faut l’accepter c’est comme ça tu sais que c’est pour une période définie et que c’est entre guillemets pour ton bien puisque c’est dans le cadre de ta prépa et pour atteindre ton objectif donc il faut le faire moi ça me dérange pas de le faire je suis un passionné de sport à la base et un passionné d’athlètes donc je le fais naturellement je me force pas à faire ça forcément il y a d’autres contraintes bien sûr que des fois j’aimerais faire la sieste j’aimerais me poser un peu dans le canapé et rien faire mais bon ça je le fais quand j’ai le temps quand il y a des périodes un peu plus cool ça n’enlève rien
Ermanno : bon écoute je me permets de réagir je l’ai déjà fait avec Patrice Essélé-Sassa qui est un athlète aussi qui a ouvert cette saison 3 et je l’ai fait avec d’autres personnes quand je préparais mon défi et j’ai appris grâce à Lucille Maffre et à Marc Muezza Lucille Maffre qui est spécialiste du sommeil et Marc Muezza qui était mon préparateur mental à faire des micro-siestes je te promets 5 minutes 30 montre en main je fais une sieste et je me requinque je régénère mon corps comme jamais et donc finalement l’excuse de ouais j’aimerais bien le faire quand j’ai le temps non ça tient pas une micro-sieste de 5 minutes tous les jours tu finis de manger t’avales un café hop tu te poses t’as même pas besoin de t’allonger tu restes assis sur ta chaise tu tiens un stylo dans la main par exemple ou une paire de clés
Ermanno : quand tu commences à rentrer dans un sommeil plus ou moins profond c’est là que tes muscles se décontractent et donc que tu fais tomber ton stylo ou tes clés suivant ce que t’as pris dans la main et ça va te réveiller et en fait tu vas voir c’est vraiment récupérateur régénérateur donc je t’invite et j’invite même tous les auditeurs à faire ça ça leur fera vraiment beaucoup de bien
Baptiste : je manquerais pas d’essayer
Ermanno : donc rugbyman qui découvre sérieusement l’athlé quand il rentre en école d’ingénieur en 2014 on est quasiment 10 ans après t’es diplômé tu travailles tu te prépares au delà de faire du fond donc du demi fond et du fond tu te prépares même pour du semi et du marathon t’as des objectifs t’as des velléités sur marathon et malgré tout t’as un emploi est-ce que t’as un emploi parce qu’on peut pas vivre de l’athlé ou difficilement ou est-ce que t’as un emploi parce que c’est l’équilibre que t’as trouvé travailler et faire du sport de haut niveau
Baptiste : il y a plusieurs choses il y a plusieurs choses déjà comme je disais moi j’ai trouvé que le statut étudiant c’était un très bon statut à l’INSA pour pouvoir faire l’athlé un peu ce que je voulais mais c’est vrai que arrivé à la fin de l’INSA tu te retrouves comme tout le monde face à un dilemme tous les gens qui ont un projet autre que leur projet professionnel que ce soit un projet sportif ou artistique ou autre qu’est-ce qu’on fait est-ce qu’on travaille est-ce qu’on se lance à 100% dans son projet sportif est-ce qu’on essaye d’autres choses c’est là où il a fallu se poser
Baptiste : et on sait tous les deux que c’est pas le sport qui est le plus propice à en vivre l’athlétisme on gagne pas énormément sa vie en faisant de l’athlétisme et donc moi je me suis posé différentes questions je me suis dit aujourd’hui est-ce que j’ai envie de faire que de l’athlétisme et la réponse ça a vite été non j’ai toujours eu un équilibre qui fonctionnait très bien en faisant beaucoup de choses j’ai eu l’expérience de ne faire que de l’athlétisme pendant une période de temps ça m’a pas forcément été avec mon profil et été avec mes capacités donc j’avais pas trop aimé ça donc en fait ça s’est fait assez naturellement aujourd’hui il fallait que je travaille ou au moins que j’ai une activité à côté de l’athlétisme et du coup après c’est pareil on cherche forcément à vivre j’avais pas non plus pour objectif de de vivoter de survivre comme le font la plupart des athlètes malheureusement même au plus haut niveau et donc tu vois moi je suis pas aujourd’hui j’arrivais face à des gens que ça soit une entreprise ou des partenaires ou autre et bah je suis pas influenceur j’ai pas cette capacité à fédérer les gens autour de moi autant que ça et j’ai pas envie non plus d’essayer de vivre à coup d’aide à coup de petites primes de courses de choses comme ça donc ma meilleure option c’était puisque tu as un double projet aujourd’hui tu es ingénieur et tu es athlète va à fond dans ce double projet là et aujourd’hui il y a tous les gens avec qui je discute tous les gens à qui je parle aujourd’hui je me définis non seulement comme un athlète mais aussi comme un ingénieur et aujourd’hui je suis les deux et les deux sont indissociables et du coup la meilleure option qui m’allait c’était de prendre du temps et vraiment poser mes conditions mais trouver un emploi qui me permette de m’épanouir et de pratiquer l’athlète à côté et avec ça de mon point de vue tu t’en sors très bien parce qu’aujourd’hui bah je gagne bien ma vie même je gagne très bien ma vie si je compare à beaucoup d’athlètes qui sont bien meilleurs que moi des athlètes de très haut niveau même donc sur cet aspect là au moins j’ai ce stress en moi qui est le stress financier qu’il ne faut pas négliger j’ai déjà regardé plusieurs reportages sur beaucoup d’athlètes de très haut niveau et le stress financier c’est vraiment quelque chose qu’il ne faut pas négliger et bah moi aujourd’hui déjà ça je ne l’ai pas et tu vois c’est déjà quelque chose qui me permet de me dire tous les matins bah je me lève et je n’ai pas de soucis de si à la fin du mois j’aurai assez pour mes dépenses de nourriture, de logement de déplacement en compétition à l’entraînement et donc naturellement c’est devenu la meilleure solution aujourd’hui et je ne regrette pas du tout ça et je changerais pour rien d’autre aujourd’hui de pouvoir travailler à côté de faire mon sport c’est ce qui me convient le mieux c’est ce qui me convient le mieux à quelqu’un un peu on va dire qui a besoin d’être occupé physiquement et mentalement bien que bien entendu s’il y a des possibilités d’aménagement quelconque avec mon employeur d’aménagement mineur je ne te parle pas de de travailler un jour par semaine et de faire que de l’athlète le reste de la semaine mais s’il y a des possibilités d’aménagement mineur qui aide à la récupération qui aide à l’organisation et bien sûr on en discute et je les prends avec avec grand plaisir
Ermanno : tu parlais du stress financier généré chez beaucoup de sportifs et surtout des sportifs de haut voire de très haut niveau c’est l’essence même de ce podcast justement c’est de mettre en lumière ces difficultés que rencontrent les sportifs et les sportives de haut niveau qu’ils soient en activité ou qu’ils soient retraités du sport entre guillemets c’est effectivement de prouver que on peut éventuellement faire les deux mais qu’il y a de toute façon un inconvénient d’un côté si on fait que son sport il y a ce stress financier aller à la recherche de partenaires, aller à la recherche de sponsors trouver des moyens de se financer à coup d’aide ou à coup de soutien des clubs ou des fédérations mais quand on a un emploi qu’on vit très bien, très confortablement il y a aussi le stress de la récupération j’imagine que quand tu t’avales une préparation marathon je voulais venir un petit peu avec toi sur les chiffres mais
Ermanno : si je me rappelle de l’entrevue que j’avais eu avec Yoann Durand il disait que c’était pas rare qu’il fasse des semaines à 200 km de course à pied même si chez lui ça va très vite ça demande quand même du temps, de l’implication et de la récupération qu’elle soit musculaire, qu’elle soit mentale et ça c’est peut-être quelque chose que tu n’as pas justement quand tu as un emploi à côté
Baptiste : il faut réussir à jongler avec tout j’ai jamais été jusqu’à 200 km de mon côté j’ai déjà fait 160 au max sur une semaine de travail complète et c’était pas évident c’est une semaine sur toute la préparation parce que le reste des grosses semaines je les avais faites en stage
Ermanno : j’avais pris 3 semaines pour partir en stage tu chipotes, tu fais 2 marathons le week-end un le samedi, un le dimanche, ça te fait déjà 80 il t’en reste 80 autres à placer à coup de 20 bornes par jour ça passe facile, non ?
Baptiste : ouais ouais, faudrait essayer je sais pas si ça va marcher, mais non comme tu disais il y a bien sûr qu’aujourd’hui je sais que j’ai en gros j’ai échangé ce confort de vie parce qu’aujourd’hui j’ai pas posé la question de si je pourrais payer mon loyer si je pourrais payer mes courses je l’ai échangé contre forcément un peu moins de récupération comme je te disais tout à l’heure il y a des jours où je me dis j’aimerais bien faire une sieste cet après-midi avant la grosse séance de ce soir, ça serait bien c’est un choix et quand on est conscient il passe beaucoup mieux parce que je veux dire aujourd’hui je sais très bien la situation dans laquelle je suis elle me convient et j’en suis tout à fait conscient donc du coup il n’y a pas vraiment de questions à se poser c’est d’autres ajustements à trouver ça se trouve il faut
Baptiste : accepter d’aller un peu moins vite à l’entraînement parce que tu es un peu plus fatigué il faut accepter de comme on disait, il faut accepter de jongler un peu avec tout donc parfois de ne pas avoir trop de temps pour toi mais bon c’est comme ça tu l’as choisi donc tu le fais et moi de mon point de vue et personnellement je préfère avoir ces problèmes là à gérer que les problèmes d’argent après c’est pas forcément le cas pour tout le monde et chacun trouve son équilibre qui lui est propre et c’est ça qui est le plus important mais moi aujourd’hui je préfère gérer des problèmes liés à ma récupération et à mon organisation l’organisation de mon emploi du temps que à comment je vais trouver mes financements dans les mois à venir
Ermanno : on en reparlera quand tu auras des enfants Baptiste si tu devais recroiser le petit Baptiste entre guillemets qui vient d’avoir son bac avant de rentrer à l’INSA le rugbyman et qui te regardait tu penses qu’il dirait quoi de toi maintenant ?
Baptiste : il dirait que déjà il serait fier de lui parce que c’était pas gagné c’était quand même un long parcours quand tu fais 8 ans d’INSA c’est pas rien il dirait qu’il est content de voir ce qu’il est devenu forcément aujourd’hui moi je suis très fier de ce que j’ai accompli je suis encore jeune il me reste encore pas mal de choses à accomplir mais jusqu’à aujourd’hui j’ai l’impression que dans ma vie j’ai quand même fait les bons choix pour orienter ma carrière personnelle, ma carrière professionnelle et ma carrière sportive je pense qu’il serait très content de voir où le Baptiste 9 ans plus tard se situe
Ermanno : je pense que c’est une très belle conclusion pour l’épisode du jour on a passé en revue toi, ton histoire, ta carrière tes objectifs le sujet du financement des carrières de sportifs de haut niveau on s’est projeté dans une modification de l’espace-temps en essayant de savoir ce que penserait le Baptiste d’il y a 9 ans je te propose qu’on en reste là est-ce qu’il y avait d’autres points malgré tout que tu voulais qu’on aborde encore aujourd’hui ? non
Baptiste : je pense qu’on a fait déjà un bon un bon petit bout de chemin déjà je voulais encore te remercier une nouvelle fois parce que c’est une expérience inédite pour moi de parler un peu de moi je suis pas trop du genre à parler de moi trop souvent donc ça me fait un peu bizarre mais c’est super agréable et je te remercie encore on a passé un très bon moment
Ermanno : pour terminer si on voulait justement te contacter si tu voulais rester en contact avec ta communauté qui va être grandissante tu l’as dit il faut parfois savoir être un peu influenceur savoir animer une communauté donc ça se passe où sur Facebook, sur Instagram sur Twitter, sur TikTok sur LinkedIn, dis-nous tout
Baptiste : alors moi je ne suis pas influenceur mais par contre j’essaie quand même de beaucoup partager ce que je fais sur LinkedIn notamment que ça soit du côté sportif et du côté professionnel justement toujours dans cette optique d’ingénieur athlète mon LinkedIn il ne sert pas que au sport et il ne sert pas que aux professionnels il y a les deux je pense que c’est là où on peut retrouver pas mal de choses que je partage donc c’est LinkedIn Baptiste Jarre très classique je m’appelle comme dans la vraie vie et mon Insta pareil Baptiste Jarre où là c’est un peu plus tourné sport et un peu plus tourné personnel mais c’est mes deux grosses sources de communication
Ermanno : bon et puis la question à la con qu’on t’a très certainement déjà posée il y a un lien avec le DJ
Baptiste : malheureusement malheureusement non sinon j’aurais peut-être encore moins de problèmes d’argent mais malheureusement c’est pas la même orthographe du coup on est pas de la même trempe chacun sa spécialité
Ermanno : on va dire que vous êtes des cousins éloignés c’est ça écoute toi c’est le sport de haut niveau et d’endurance et lui c’est la musique de haut niveau et d’endurance merci beaucoup Baptiste pour ce moment qu’on a passé ensemble je te souhaite une bonne continuation dans tes objectifs on espère te voir avec le maillot France soit à Los Angeles soit encore après je vois parce que les auditeurs le voient pas mais tu mets les mains en forme de prière donc écoute on sera avec toi je te dirais pas qu’on sera à côté ou devant on sera plutôt derrière nous si on devait courir avec mais en tout cas bon courage bonne continuation et puis à très bientôt que ce soit sur les pistes ou sur les routes
Baptiste : et encore merci Ermano je te souhaite aussi plein de bonnes choses dans ton podcast et dans tes projets dans tes projets de tous les jours ça m’a fait plaisir d’être là
Ermanno : merci ciao alors on est tous d’accord chaque athlète a une histoire unique tout comme Baptiste Jarre que vous venez d’entendre sur le podcast si son parcours vous a inspiré et bien rejoignez nous sur les réseaux sociaux du podcast pour en discuter tous les liens sont dans les notes de l’épisode pour en découvrir davantage sur Baptiste et tous les autres sportifs du podcast et les soutenir dans leurs défis et bien visitez le site vestiaires.org on a besoin de vous chaque euro compte et 100% des dons sont directement reversés aux athlètes le podcast dans les vestiaires met en lumière ces héros du sport et ils ont besoin de votre soutien et le plus simple c’est de partager leurs histoires pour les aider à briller sur la scène internationale et puis comme ça tout le monde fera un peu partie de cette superbe aventure sportive et philanthropique partagez leurs épisodes ça nous aide et ça les aide surtout eux allez sportez vous bien entraînez vous bien et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode salut les sportifs