#065 Jean de la ROCHEBROCHARD – Entre l’entrepreneuriat et le Triathlon, une course vers l’excellence – s03e27

Saison III
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#065 Jean de la ROCHEBROCHARD - Entre l'entrepreneuriat et le Triathlon, une course vers l'excellence - s03e27
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Il était une fois, au cœur d’une vie rythmée par l’ambition et la passion, Jean de la Rochebrochard, un entrepreneur qui nageait contre le courant pour concilier son amour du triathlon avec une carrière exigeante. 🚀🏊‍♂️🚴‍♂️🏃‍♂️ Son histoire, racontée dans cet épisode, est une odyssée moderne de discipline, de dévouement et de générosité.

Au fil des pages de sa vie, Jean tisse un récit où travail et passion s’entrelacent harmonieusement. Chaque journée est une course où équilibre et organisation sont les clés pour franchir la ligne d’arrivée.

Malgré un agenda rempli, il trouve le temps de plonger dans le grand bassin, d’enfourcher son vélo et de courir vers l’excellence, prouvant que les sacrifices personnels sont le prix de ses ambitions sportives et professionnelles.

Mais Jean ne court pas seul. À ses côtés, une équipe invisible de soutien : sa famille, ses collègues, et une communauté qu’il aide à travers ses défis sportifs. Son engagement dans le triathlon dépasse la simple quête de médailles; il sert des causes qui touchent le cœur, transformant chaque coup de pédale en un geste de charité.

Dans son voyage, Jean découvre que les leçons du sport – la persévérance, la gestion du stress, l’incessante quête d’amélioration – sont universelles, éclairant son chemin d’entrepreneur. Ces mondes, apparemment parallèles, se rejoignent dans une danse de succès et d’accomplissement personnel.

L’épopée de Jean de la Rochebrochard est plus qu’une histoire de succès; c’est un hymne à la possibilité de réaliser ses rêves les plus ambitieux, avec un cœur courageux et une volonté de fer.

Son récit, partagé ici est un phare pour tous ceux qui cherchent à naviguer entre les vagues tumultueuses de la vie, rappelant que l’harmonie est atteignable, même face aux défis les plus redoutables.

#Podcast #DansLesVestiaires #DLV #Vestiaires #Storytelling #Inspiration #Histoire #Inspiration #Triathlon #Entrepreneuriat #Équilibre #Passion #Charité

Dans cet épisode, vous pourrez découvrir (chapitres de l’épisode) :

  1. Introduction à l’épisode et accueil de Jean de la Rochebrochard
  2. Présentation personnelle de Jean, parcours familial et professionnel
  3. Discussion sur Xavier Niel et ses diverses initiatives
  4. Jean aborde l’équilibre entre sa vie professionnelle, familiale et sportive
  5. La gestion du temps et l’organisation personnelle de Jean
  6. L’idée d’intégrer la technologie dans les activités sportives
  7. L’importance de la communication et du réseau dans l’entrepreneuriat
  8. Transition de Jean vers le sport et son expérience avec le triathlon
  9. Le half-Ironman de Aix-en-Provence comme point de départ
  10. Les objectifs sportifs à long terme de Jean
  11. Les liens entre entrepreneuriat et sport
  12. L’engagement caritatif de Jean dans le sport
  13. Clôture et moyen de soutenir Jean dans ses projets caritatifs

Pour suivre et soutenir notre invité : https://www.instagram.com/jean2lr / https://www.linkedin.com/in/jeandlr / https://www.strava.com/athletes/95289466

Et pour soutenir son action caritative avec le Mécénat Chirurgie Cardiaque, c’est par ici : https://relaisducoeur.mecenat-cardiaque.org/projects/chaque-etape-compte

Grâce à Autoscript, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Jean.

Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Dans les Vestiaires. Aujourd’hui, on va parler avec un homme qui n’est pas un pro des stades, un pro des pistes, un pro des gymnases, mais qui est un pro de l’investissement. On va revenir très rapidement là-dessus avec lui, mais ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment est-ce qu’on fait pour allier une journée très, très, très chargée au niveau professionnel avec une famille, parce que je me suis laissé dire que tu avais quelques enfants, toi aussi, et une femme, et puis j’en ai un de plus que toi. Et puis, le sport, parce que tu as commencé à faire du triathlon cette année, maintenant tu fais beaucoup de vélo, tu as d’ailleurs un projet caritatif dans le sport et dans le vélo, dont tu vas nous parler, mais juste avant, je te salue, salut Jean de la ROCHEBROCHARD.

Jean 2LR : Hello Ermanno, j’aime bien ce prénom, c’est un prénom chantant, t’as envie de partir en bal.

Ermanno : C’est très certainement ce qui a guidé mes parents pour me donner ce prénom. Je reviendrai un autre jour sur l’anecdote, mais surtout que ça s’est joué en quelques minutes, mais je reviendrai plus tard, parce qu’à la base, je devais m’appeler Laetitia quand même. Je suis d’une génération où les échographies n’étaient pas forcément super fiables, et donc tout était prêt pour une Laetitia, mais ça s’est transformé en Ermanno en quelques secondes. Mais ouais, c’est les origines franco-italiennes, tu vois, qui prennent le dessus, et puis j’espère qu’il n’y a pas que le prénom qui donne la banane, si la personne qui est en face de toi, de l’autre côté du micro.

Jean 2LR : Bien sûr, c’est un ensemble, c’est un ensemble comme toujours.

Ermanno : Écoute Jean, je t’ai très rapidement présenté, pour ceux qui ne te connaîtraient pas, tu es managing partner de chez Kima Venture, tu vas nous raconter un petit peu tout ça. Tout simplement, la première question, je te laisse te présenter, dis-nous tout, qui est Jean de la Roche-Brochard ?

Jean 2LR : Donc, je m’appelle Jean, j’ai 40 ans depuis l’année dernière, marié, trois enfants, deux garçons qui ont 13 et 11, et une fille qui a 10 dans quelques semaines. Ça y est, on va avoir passé tous les paliers, tout le monde va avoir des âges avec deux chiffres.

Ermanno : Et tu les as faits dans un mouchoir de poche en plus, donc à la fois c’est chaud, mais à la fois ça libère au bout d’un moment, non ?

Jean 2LR : Écoute, trois en trois ans et demi. 27 ans, et d’ailleurs c’est marrant parce qu’on est tombé par hasard hier sur les vidéos et les photos du premier, et c’est dingue, je me dis, mais j’avais l’air d’un enfant moi-même, tu vois, c’est drôle. Et donc, il n’y a pas du tout de nostalgie, au contraire, beaucoup de bons souvenirs, et heureux d’avoir fait ça. Moi, j’ai eu la chance, tu vois, avec ma femme, qu’on se soit connus, et j’étais jeune, et qu’on ait pu avoir des enfants tôt, et ça m’a beaucoup aidé aussi dans ma discipline personnelle. Et je fais une longue story short, mais en gros, moi j’ai fait de la banque d’affaires de 2008. De 2008 jusqu’à 2013. De 2013 à 2015, j’étais chez The Family, qui était cet accélérateur de start-up, et en 2015, j’ai rejoint Xavier Niel pour m’occuper de ses investissements dans les start-up. Et donc, ça fait maintenant presque dix ans, et les gens me demandent toujours, et donc, on fait quoi après Kima Ventures, après Xavier Niel et tout ? Et moi, ma réponse est toujours la même, l’herbe, elle est très, très verte chez moi, et elle ne sera pas plus verte ailleurs. Donc, arrêtez de me poser la question de ce que je fais après, parce qu’il n’y a pas d’après, en fait. Ou alors, c’est que dans la continuité de ce qu’on fait déjà.

Ermanno : Je ne peux pas croire que ceux qui nous écoutent ne connaissent pas Xavier Niel, mais très rapidement, pour planter le décor.

Jean 2LR : Oui. Alors d’abord, Xavier Niel, fondateur de Free, de Station F, l’incubateur de start-up, de 42, l’école de code, de Hectare, l’école d’agriculture, actionnaire de beaucoup de médias, dont Le Monde, Nice Matin, etc. Et investisseur prolifique dans les start-up, Via Kima Ventures, dont je m’occupe, et avec lequel on fait une centaine de deals par an. Et en plus de ça, quelques deals à la marge, où on met un peu plus d’argent tous les ans, deux, trois, dans lesquels on met quelques millions. Et ça, maintenant, c’est un portefeuille de plus de 1000 boîtes. Donc, ça fait du monde. Et on est trois personnes dans l’équipe pour gérer ça.

Ermanno : Wow. Il va falloir que tu nous expliques, justement, comment est-ce qu’on fait pour gérer une famille, des boîtes… Enfin, une boîte, Kima Ventures, plus des boîtes, vos participations. Alors, très rapidement, tu pourras peut-être nous expliquer si vous êtes très partie prenante dans la gestion de vos participations ou pas. Et puis, tu dis que l’herbe ne sera pas plus verte ailleurs. Mais si, dans le sport, quand même, tu as trouvé une herbe un peu plus verte aussi, parce que tu te lances aussi dans le sport depuis quelques temps, non ?

Jean 2LR : Oui, je me lance dans le sport et on y reviendra. Mais en fait, c’est une herbe différente. Et moi, je me nourris des deux. Et les deux me nourrissent énormément. Et j’adore. Parce que tu remarques un truc quand tu te lances dans le sport, un peu… À corps perdu et que t’en fais beaucoup, ça peut tourner à l’obsession. Et en fait, cette obsession, elle est maladive. Et quand tu te jettes dans le boulot à corps perdu, ça peut devenir une obsession. Et elle peut devenir maladive aussi. Et en fait, moi, j’ai trouvé un équilibre avec les deux qui, aujourd’hui, est extraordinaire et qui me remplit de bonheur tous les jours. Donc je suis content de dire que j’ai ces deux obsessions sur lesquelles je passe énormément de temps, évidemment. Et on y reviendra. Mais ça veut dire qu’il faut faire des sacrifices à côté aussi. Mais ouais, c’est dingue.

Ermanno : — Ouais. Alors l’addiction dans le sport, ça a un nom. Ça s’appelle la bigorexie. Par contre, l’addiction au boulot, ça s’appelle comment ?

Jean 2LR : — Ça s’appelle la connerie. — Non, non, non. Ça, je peux pas te laisser le dire. — Non. Mais ce que je veux dire par là, c’est que… Et en fait, tu te… C’est difficile. Parce qu’en fait, quand t’es passionné par quelque chose, quand tu mets de l’énergie ou que t’as cette envie de réussir, en fait, y a pas de limite. Sauf que s’il y a pas de limite, ça veut dire que tu rentres dans des extrêmes. Et si tu rentres dans des extrêmes, ça veut dire que, malheureusement, tu te convains toi-même que ce que tu fais, c’est bien. Mais c’est trop. Et il faut arriver à mettre un tout petit peu de raison dans nos folies.

Ermanno : Bon. Écoute, ça va donc faire deux sujets à discuter. Le premier, c’est comment tu trouves du temps pour gérer tout ça. Et le deuxième, ça va être comment est-ce que tu trouves l’équilibre ? Comment est-ce que t’arrives à ne pas en faire trop au niveau du boulot ? Ou plutôt, c’est pas ne pas en faire trop. C’est ne pas te laisser happer par cette passion dévorante. Et pareil dans le sport. Parce que tu l’as dit, quand on commence à apprécier, quand ça devient une passion, on peut peut-être en faire trop. Comment, toi, tu trouves l’équilibre entre ces deux mondes ?

Jean 2LR : Bon. Je triche, parce qu’en fait, j’ai un défaut terrible qui fait que ça m’a forcé à m’organiser, qui est la défiance à l’autorité. Je suis très défiant à l’autorité. Et en fait, quand j’ai… « Team Aventure », c’est le job que j’ai eu en 2015. C’est un job dont j’avais rêvé deux ans avant. Et quand je l’ai eu, en fait, c’était inespéré pour moi. C’était un peu un rêve qui se réalisait. Donc je voulais pas échouer. Et tout d’un coup, quand tu fais ce boulot-là, t’as plein de meilleurs amis, plein de gens qui te contactent, plein de gens qui veulent l’argent de Xavier Niel, qui veulent te pitcher et tout. Et tu te fais vite surmener. Et donc en fait, tout d’un coup, mon agenda a eu l’autorité sur moi. Et comme je détestais ça, j’ai été un peu forcé de m’organiser pour que l’agenda ait plus d’autorité sur moi. Et donc ça, ça a été l’une des premières étapes. Et ensuite, moi, j’ai un deuxième driver qui, là, pour le coup, n’est pas un défaut. C’est plutôt l’inverse. Moi, j’ai plutôt tendance à être un « giver », tu vois. Moi, j’aime donner de l’énergie, j’aime recevoir. Je suis un optimiste par nature. Les gens qui font la gueule, qu’ils aillent faire la gueule ailleurs. Les gens qui se plaignent tout le temps, qu’ils aillent, je sais pas, putain, faire de l’humanité en Somalie, arrêter de nous faire chier. Enfin tu vois, tu vois pas pourquoi est-ce que les gens qui, globalement, ont de la chance trouvent un moyen de s’auto-détruire, tu vois. Ça, c’est un truc que ça me dépasse. Alors évidemment, c’est personnel. Et c’est toujours facile de dire ça quand t’es dans cette situation-là et que les autres le sont pas forcément. Et on a tous nos… Enfin tu vois, la dépression existe pour une raison. L’auto-flagellation existe pour une raison. Il y a des gens qui sont pessimistes par nature. C’est comme ça, tu vois. Mais bon, moi, c’est pas du tout mon personnage. Et donc cette combinaison d’une extra-efficacité d’un côté et de l’envie de donner et de vivre des choses avec énergie, avec les entrepreneurs qu’on rencontre et qu’on finance, ça donne un mix un peu sympa où moi, en fait, je perds pas de temps. Je suis tout le temps un truc après l’autre, tout le temps. Là, tu vois, on se parle. Avant, j’étais dans ma voiture. Je revenais de déjeuner avec un entrepreneur à Marseille. J’avais deux calls dans la voiture en attendant. Je saute. Tu vois, j’ai 5 minutes de retard avec toi. Tout à l’heure, on a le team meeting avec l’équipe de Kima. Et en fait, j’adore cette intensité-là. Et cette intensité-là et ce plaisir d’échanger avec les gens, le seul moyen de le faire tenir, c’est d’être un petit peu rigoureux quand même. Donc’avais des rendez-vous avant qui duraient une heure, qui après ont duré 45 minutes. Et maintenant, mes zooms durent 20 minutes. C’est largement assez. Les gens se disent « Mais 20 minutes, mais comment tu fais pour tenir un call en 20 minutes ? » C’est pas assez. On va pas pouvoir tout se dire. Dans 90% du temps, en moins de 15 minutes, on s’est déjà tout dit. Et le reste, c’est cerise sur le gâteau, tu vois. C’est chantilly. Donc voilà. Et du coup, ça, j’essaie de le transposer aussi dans la manière dont je fais du sport. Après, je veux juste quand même que les choses soient claires. J’ai moins de temps pour certaines activités sociales. J’ai moins de temps pour les amis. Il fallait que je fasse un sacrifice, tu vois. Une vie sociale avec des amis. Moi, je suis assez casanier de nature. Donc c’est pas trop ma vie de tous les jours. Donc c’est pas très grave. Mais bon, quand même, il faut voir des gens. T’as ta vie familiale. Moi, c’est mon pilier. C’est mon quotidien. C’est ce qui me lève le matin et ce qui me couche le soir et ce qui me rend heureux. Et après, t’as la vie pro et t’as le sport. Donc j’ai ces trois piliers qui sont là. Et ce dernier pilier un peu social et tout, bah ouais, les gens qui me demandent si je vais à l’événement de tel fond ou de tel entrepreneur à tel endroit ou je sais pas quoi, bah non, j’y vais pas parce que j’ai pas envie de picoler, parce que je vais être fatigué, parce que le bruit, en fait, a de l’impact sur mes migraines, parce qu’en fait, je suis pas… Je suis désolé, j’utilise les anglicines, mais je suis pas wired pour ça. Et donc, bah non, je suis pas trop dans les événements sociaux à droite à gauche. Je suis ça chez moi. Je suis en train de faire du vélo, soit en train de courir, soit en Zoom, soit en rendez-vous avec un entrepreneur.

Ermanno : Bon, l’idéal, ce serait quand même… Tu sais, j’ai vu passer ces lunettes connectées pour faire de la natation qui te permettent d’avoir un retour sur tes performances.

Jean 2LR : Je les ai. Forme. Ouais, j’adore.

Ermanno : Et est-ce que, tu vois, l’idéal, ce serait peut-être pour un mec comme toi et voire même comme moi, ça pourrait être sympa de faire du podcast comme ça, d’intégrer un Google Meet ou un Zoom à l’intérieur. Alors, pour parler, ce serait peut-être un peu compliqué, mais pour suivre une réunion, finalement, t’as des réunions… T’es obligé d’être là, de faire acte de présence, mais comme tu dis, en 20 minutes, tu fais pas mal de choses. Donc, ça pourrait être sympa, non ?

Jean 2LR : Alors, je fais beaucoup de collègues, des entrepreneurs, quand je cours ou quand je fais du vélo en zone 2, parce que tu t’essouffles pas et tu peux parler. D’ailleurs, j’ai parfois des gens qui me disent… Enfin, tu vois, je leur dis, attends, dans deux secondes, là, je passe, je sais pas, un chien qui gueule ou une voiture ou je ne sais quoi. Ils me disent, mais tu fais quoi ? Je dis, je suis en train de courir. Ah bon, t’es en train de courir. Donc, tu vois, comme quoi, ça se passe tout seul. Mais par contre, il faut choisir ses discussions. Nous, on a beaucoup d’entrepreneurs. Les entrepreneurs, tu me demandais comment est-ce qu’on les accompagne. On a quelques entrepreneurs dans lesquels on a mis un peu plus d’argent. Quelques entrepreneurs qui… C’est la vie, tu vois. Ce sont des gens qui sont des chouchous, des gens avec qui on s’entend extrêmement bien et avec qui on est plutôt proactifs. Tu vois, on va leur envoyer un message de temps en temps pour savoir comment ça va. On va échanger plus régulièrement. Puis, on a tous ceux qui nous contactent en me disant, j’ai un problème précis ou j’ai besoin d’échanger ou ça va pas ou je ne sais quoi. Et là, on va leur dédier 10, 20, 30, 40 minutes de notre temps. Ça dépend du besoin. Et là, j’en ai énormément. On a des petits collègues. J’ai un rôle de 5, 10 minutes avec des entrepreneurs dans la journée qui ne sont pas dans mon agenda et que je vais faire justement quand je suis sur mon vélo en train de courir. Et je peux t’en enquiller une petite dizaine comme ça, 6 fois, tu vois. Et j’adore.

Ermanno : Écoute, je comprends tout à fait. Je trouve que ça colle bien avec ce rôle de patron multitouche, multitask, tu vois. Et en même temps, je ne dirais pas slasher, mais qui passe d’une activité à une autre, qui sait très bien les gérer. Et puis, qui est là aussi pour apporter son conseil. Tu n’as pas besoin de faire des calls de deux heures, finalement, pour accompagner un entrepreneur qui a un pain, qui a un problème et qui va être résolu en 5, 10 minutes juste en échangeant. Et je suis même sûr, tu me diras peut-être le contraire, mais je suis même sûr que juste le fait de t’en parler, de présenter son problème, l’entrepreneur, homme ou femme, trouve la solution tout seul.

Jean 2LR : C’est vrai. Et c’est d’ailleurs la base du coaching. C’est qu’un bon coach ne donne pas des solutions. Il pose les bonnes questions. Et donc, c’est aussi mon travail. Après, on a quand même la chance et qu’on a beaucoup de référentiels parce qu’on a beaucoup d’entrepreneurs qui sont passés par beaucoup de situations. Et donc, c’est aussi facile d’aiguiller de temps en temps les entrepreneurs vers le bon endroit. Et d’ailleurs, tu parlais de slasher et tout. Moi, je dis toujours dans la vie, pour faire quelque chose, il faut trouver un moteur pour commencer. Et après, il faut du carburant pour continuer. Parce que si tu as un moteur, mais que tu n’as pas de carburant, ça ne sert à rien. Moi, mon moteur, c’est la compète. C’est ce que j’adore, en fait. Et c’est une compétition vis-à-vis de moi-même, une compétition de voir du monde, de faire les choses, d’avancer et tout. Mais mon combustible, c’est la reconnaissance. Et donc, c’est ça. Donc, j’ai ce truc permanent où j’avance pour conquérir et je continue parce que je plais. Et en fait, c’est ça. Moi, ma roue de hamster, c’est celle-là.

Ermanno : Bon, écoute, espérons juste qu’à un moment, tu ne vas pas t’essouffler.

Jean 2LR : Zone 2, il faut bien s’entraîner. Il faut attention au volume, attention à l’intensité. Si tu fais attention aux deux, c’est bon.

Ermanno : Justement, tu emploies des termes. J’espère que nos auditeurs et nos auditrices connaissent. Zone 2 pour marquer la zone d’endurance. Dans l’entraînement, voilà. Donc, on comprendra que tu es aussi sportif. C’est aussi pour ça que je t’ai invité pour parler sport. Normalement, dans ce podcast-là, on parle surtout de finances pour les sportifs et les sportifs de niveau. Comment est-ce qu’ils financent leur carrière ? Mais je voulais aussi inviter des entrepreneurs, des sportifs entrepreneurs.

Jean 2LR : Non, non, je ne veux pas le savoir. J’ai plein de bonnes idées pour dépenser dans des trucs inutiles, tu vois. Genre, bon, alors, je les ai achetées, tes lunettes formes, là. Ça, c’était utile. Ça, c’était bien, ça, quand même.

Ermanno : Non, je n’ai pas besoin de savoir combien ni comment tu dépenses ton argent. Éventuellement, si tu veux investir dans des sportifs, pourquoi pas ? Mais ça, on en parlera en offre. Ce n’est pas l’objectif du podcast. Non, ce que j’aimerais, c’est que tu reviennes avec nous, justement, sur ta remise au sport. Parce que j’ai compris que pendant quelques années, tu n’avais pas trop fait de sport. Et puis là, depuis 2021-2022, tout s’est chamboulé. Un pote t’a dit, tiens, si on faisait un truc, toi, ton moteur, c’est la compétition. Tu dis, attends, tu me chauffes ? OK, c’est parti. Et puis, ça s’est même tellement parti que tu avais prévu d’aller sur Ironman en 2024. On est en 2024. Et pourtant, tu as déjà fait. En Ironman. Donc, raconte-nous tout, l’agent.

Jean 2LR : Allez. Nous, on a déménagé au moment du Covid en 2020 à Aix-en-Provence en 2022. Donc, ça a mis un peu de temps. Mais automne 2022, j’ai un copain qui a déménagé à Aix un peu avant, qui s’appelle Pierre Gobine, qui venait de San Francisco. Et je ne sais plus à quelle occasion, il m’a dit, mais moi, tu sais, je fais du vélo avec des copains. Et si tu veux, je t’initie. Viens. Et c’est con, mais moi, je faisais partie de ça. Je faisais partie de ces mecs qui regardent le Tour de France, tu vois, en disant, c’est génial. Un jour, je ferai ça dans ma vie. Ça fait 20 ans que je regarde le Tour de France et que je n’ai jamais monté sur un vélo. Et donc, il m’a dit ça. Je me suis dit, OK, je commence. Je suis monté sur le vélo.

Ermanno : Rassure-moi, tu n’as pas commencé avec des roulettes.

Jean 2LR : Tu savais déjà pédaler quand même. Non, de roue, je savais quand même. Ça, j’avais appris un peu. Malgré le fait que tu ne le vois pas sur la vidéo, mais j’ai eu une cicatrice. J’ai eu six points de souture sur le côté qui traînent, que j’ai eu à trois ans et demi, qui correspond à la première fois où j’ai fait du vélo sans roulettes, où j’ai pris une pierre. Je m’en souviens, il est médecin aussi. Et bref, donc, il me met au vélo. Évidemment, la première fois que je suis sorti avec lui, on est parti. On a fait quand même 50, 60 bornes. Moi, ça me paraissait le bout du monde. J’en ai chié. Aix-en-Provence, c’est vallonné. Je le voyais avancer, tout peinard et tout. Moi, j’étais en train de mourir derrière. Et évidemment, qu’est-ce que ça fait ? Ça pique ton orgueil. Tu as envie d’aller plus loin. Du coup, bah. Tu veux continuer. Et puis, tu as acheté le matos. Tu vois, j’avais acheté les chaussures. J’avais acheté le short. J’avais acheté le truc. Et puis, c’est quand même pas bon marché, le fait de faire du vélo. Mais je n’avais pas acheté le vélo encore. Et ça, on ne parlera pas de l’histoire où le mec a réussi à me vendre un vélo. Bref.

Jean 2LR : On en parlera en off. On le mettra en bonus, si tu veux. Ouais, si tu veux. Et du coup, je me suis mis au vélo. J’ai adoré. Et puis, il y a un petit groupe de copains, en plus, avec ces mecs qui font du vélo. Qui s’appelle Hex Dynamo. Et en fait, ce petit groupe est hyper sympa. Et en fait, c’est devenu mon groupe de copains à Hex. De gens que j’aime bien voir. Surtout, moi, qui ne vois personne. Je suis hyper casanier. S’il y a des gens que je suis content de voir à Hex, c’est eux, quoi. Donc, on fait du vélo et tout. On se balade. Là, on est en octobre 2022. C’est là que je commence. Et j’achète mon premier vélo en octobre 2000. Merde. Pas 22. Qu’est-ce que je raconte ? En octobre 2021. Pardon. J’achète mon premier vélo en février 2022.

Jean 2LR : Et puis, en février-mars 2023, donc un peu moins d’un an et demi après, j’ai un copain qui me dit « Jean, je viens à Hex. Je viens faire le demi-Ironman de Hex. Est-ce que tu peux m’héberger ? » Je dis « Bah ouais, carrément, viens. C’est cool. » Et il me dit « Mais j’ai vu que tu faisais un peu de vélo. Tu dois bien savoir nager de bornes et courir 20 bornes. Tu vois, ce n’est pas énorme. Vas-y, tente-la. » Évidemment, je me rappellerai toujours. J’étais assis sur mon siège duquel je travaille le dimanche soir pour faire mon Inbox Zero, pour vider mes e-mails. Et ça a duré littéralement deux minutes et demie. Je suis allé sur le site d’Ironman. J’ai craqué mon PEA, mon PEL. Je me suis inscrit sur le demi-PEL. J’ai craqué un demi-PEL. Non, parce que les mecs, ils sont quand même forts. Tu as l’impression…

Ermanno : Oui, et puis ça, c’est parce que tu t’es inscrit 15 jours avant la course. Parce que sinon…

Jean 2LR : Je me suis inscrit un peu tard. Mais bon, je me suis… Non, c’était à Marseille-Avril. Je n’y ai plus. Et je me suis dit « Bon, je vais nager un peu. » Donc, j’ai nagé deux fois. Voilà. Sans me rendre compte qu’en fait… Bref, j’ai nagé deux fois. En me disant qu’avec la combi, j’allais flotter tout seul. Donc, en fait, je n’avais pas besoin trop d’apprendre à nager. Et j’ai couru trois, quatre fois en n’ayant aucune idée de ce que voulaient dire les différentes zones de fréquence cardiaque et comment est-ce qu’il fallait s’entraîner. Et donc, moi, je courais en moins de cinq minutes. Je me butais la gueule. Je montais à 150, 5, 160 pulses en me disant que j’étais le roi du monde. Et du coup, je me suis acheté une paire de chaussures très chères en me disant que j’irais. Encore plus vite, le jour J. Voilà. Évidemment. Classique. Et le jour J…

Ermanno : On parlera de tes genoux et tes mollets le post-jour J, non ?

Jean 2LR : Ouais, ouais, ouais. De mes quads, surtout. Je me rappelle bien que je n’arrivais plus à m’asseoir parce que tellement j’étais bien tendu au niveau des cuisses. C’était assez dingue. Mais du coup, on fait… Donc, le jour J arrive. Lui était assez entraîné, mon pote, parce que lui, il s’entraînait pour le full Ironman de Nice. Et donc, en fait, X était juste une répétition pour lui. Mais tu vois, on arrive à la nage.

Ermanno : C’est un peu comme les gars qui font du marathon et qui font le SMI à Paris au mois de mars et puis le marathon au mois d’avril. Donc, X, c’est effectivement une répétition pour ceux qui font l’Ironman avant d’aller à Nice deux mois après.

Jean 2LR : C’est ce que je vais faire cette année, par exemple, tu vois. Donc, c’est marrant. Donc, on arrive à la nage. Je me mets dans la tranche des mecs qui vont nager en 40 minutes. Entre 38 et 40 minutes. On part. Au bout de 50 mètres, je suis essoufflé. Je suis stressé. Il y a du monde et tout. C’est la merde. Et du coup, je me dis, bon, laisse tomber. Genre, vas-y, vas-y tranquille. Détends-toi. Le but, c’est de finir. Et du coup, j’ai fait toute la nage à la brasse. Mais j’ai mis 42 minutes, ce qui n’est pas dégueulasse, tu vois, pour un mec qui brasse 42 minutes sur 1 900 mètres. Voilà. Le vélo, c’était sympa. Ça s’est pas trop mal passé. Mais bon, en fait, j’étais pas entraîné. Je venais de mettre mes prolongateurs. Je les avais essayés 10 kilomètres trois jours avant. Enfin, j’ai fait toutes les conneries du débutant de base. En plus, j’ai mis mes prolongateurs sur un cintre carbone. Donc, j’ai eu de la chance de ne pas le péter. Enfin, bon, n’importe quoi. Et il pleuvait ce jour-là, en plus. Donc, moi qui suis plutôt à l’aise en descente, c’est con parce que c’était pas le bon jour. Et je termine le vélo en 2h45, je crois. Donc là, tu vois, t’es à 3h30. Tu te dis, c’est pas mal. Et puis, mais les transitions, bon, je me traîne un peu. La course, ça va et tout. Je commence sans trop regarder la montre, en me disant, non, je l’ai fait au feeling. Et il y avait trois tours de 8 kilomètres. Au bout du premier tour, je me dis, oh putain, ça va être long, les deux derniers tours. Et c’était long, long, long. Et j’ai terminé le demi en 5h36, ce jour-là. Mais très fier, très content quand même et tout. Mais évidemment, frustré d’être mauvais, quoi. Enfin, d’être mauvais, pas mauvais.

Ermanno : Et en plus, c’était ton premier triathlon. Donc, le mec qui fait un premier tri sur un Alfa Ironman et qui finit pas trop mal, quoi. 5h et quelques, c’est beau pour un premier.

Jean 2LR : 5h36, écoute, c’est honorable. Il n’y a pas de quoi rougir. Voilà, je suis plus à savoir. Mais un peu frustré, le lendemain, je vais sur Google et je tape coach triathlon Aix-en-Provence. Et je me dis, je vais prendre le mec qui a le plus de médailles et le site le moins sexy. Je vais en trouver un, tu vois. C’est les mecs qui ne la montrent pas trop. Mais quand tu parles, tu vois, genre, ils connaissent leur sujet. Et là, je tombe sur un mec qui s’appelle Christophe Llamas. Deux L-A-M-A-S. Lui, c’est un ancien champion de DK Ironman. Donc, il y a des mecs. Ils sont timbrés, tu vois. Ils font des demi. Il y a des mecs qui sont graves. Ils font des full. Il y a des mecs qui sont limite cons. Ils font des doubles ou des triples Ironman. Et après, tu as la catégorie au-dessus. Il n’y a pas de nom tellement il faut être starbe. Les mecs font des DK, tu vois. 38 km de nage, 1 800 km de vélo et 421 km de course. Le mec fait ça en 9 jours et demi, quoi. Enfin, ça n’a aucun sens.

Ermanno : Et le plus beau, c’est que souvent, le vélo, c’est sur un anneau de 5 km et la course à pied, c’est sur un anneau de deux bornes. Oui.

Jean 2LR : Et il n’y a personne pour tirer. Parce que personne n’a envie de tirer par un mec qui court pendant 9 jours, en fait. Tu vois, les mecs ont autre chose à foutre. C’est ça. Donc, tu n’as personne, tu t’arraches, tu as fait ce que personne n’a jamais fait et tout le monde s’en fout. Enfin, tu vois, ça demande un niveau d’abnégation et de résilience extraordinaire. Bon, bref, je tombe sur ce mec-là. J’adore. Je l’appelle et il me dit, écoute, viens demain, on se fait quelques tests. On va regarder ce qu’on peut faire. Et puis, le courant passe bien. Il m’explique les trucs et tout. J’aime bien parce qu’il m’explique tout ce qu’il me fait faire. Moi, je ne fais pas ce que je ne comprends pas. Donc, j’aime bien, il m’explique et il me dit, c’est quoi ton objectif ? Je lui dis, mon objectif, c’est Nice 2024. Il faudrait le faire, tu vois, en moins de 11 heures. Ce serait bien, quoi. Et il me dit, OK, on va t’entraîner. Et avant ça, tu vas faire un demi. Tu vas faire le demi de Hex, mais tu vas aussi faire un demi en septembre, octobre. Choisis une destination. Et puis, j’allais à Genève pour une conférence. Du coup, je me dis, je vais choisir la destination. Je vais prendre une destination en Italie. Et je m’inscris pour le demi Ironman de Cervia. Donc, mi-septembre. Donc, je m’entraîne juin, juillet, août. Et puis, mi-août, je me rends compte qu’en fait, le demi Ironman, malheureusement, il a lieu le dimanche. Il part à midi. Moi, j’ai des rendez-vous le lundi. Il faut que je rentre chez moi. En fait, ça ne m’arrange pas du tout. Donc, je dis à mon coach, écoute, le truc ne m’arrange pas. Si ça te va, je m’inscris le samedi au full. Si j’y vais doucement, ça peut passer, tu vois. Il me dit, écoute, on l’attend. Par contre, je vais te donner des indications. Tu as interdiction. Tu es rejeté à ces indications. Tu feras exactement ce que je te dis, quoi. Et alors, la spécialité des sportifs, c’est de faire exactement ce que tu n’as pas dit, le mec, tu vois. C’est sûr de ne pas suivre les indications. Mais moi, Christophe, j’ai compris que si je ne suivais pas ces indications, j’allais être dans la merde. Du coup, j’ai vraiment tout bien suivi. Il m’a dit, tu fais la natation les 400 mètres, mollo, tu vois, le temps que le corps se mette en place. Tu ne te crames pas. Il ne faut pas que tu rentres en aérobie, genre, chill. Et je pars. Et je fais, putain. Je fais la nat en… Donc là, j’ai appris à crôler depuis, quand même. Je fais la nat en 1h13. Donc, je suis, voilà, honorable. Les 3000 mètres. Je monte sur le vélo. Il n’y a pas beaucoup de dénivelé. Il n’y a que 700 de dénivelé. Et je fais ça à 34 km heure de moyenne, quand même, en 5h15, un truc comme ça. Et je n’avais jamais couru de marathon de ma vie. Je crois que la plus grande distance que j’avais fait, c’était 24 ou 25 km l’été, en août, chez moi. Et donc, sur le vélo, d’abord, il m’a dit, tu te mets à 140 pulsations. Rien à foutre des watts. Rien à foutre de tout. Tu te mets à 140. Je ne veux pas que tu dépasses ce truc-là. Et j’étais à 140 tout le long. Et d’ailleurs, la moyenne de tout le vélo sur les 5h15, c’est 140 pulsations minutes. Tu vois ? Donc, c’est assez marrant. C’est beau. C’est beau. C’est beau. Et le marathon, il me dit, écoute, tu tournes en 5h45. Tu ne te stresses pas. Ça va aller, quoi. Là, j’étais en 5h25. Je me sentais bien. Et je me dis, ah, je peux pousser. Je me dis, non, non, je ne pousse pas. Je suis en 5h25. Déjà, c’est bien. Je ne pousse pas. On verra la deuxième partie si j’ai envie de pousser. Je peux dire que la deuxième partie, je n’avais pas envie de pousser, quoi. J’étais en 5h25. Déjà, je m’arrachais. Et j’ai fait le marathon en 3h48. Et du coup, j’ai terminé ce premier Ironman en 10h30. Et tu vois, pour un mec qui ne savait pas nager et qui ne savait pas courir moins de 4 mois avant, j’étais content, quoi. Et du coup, ça m’a piqué encore plus. Et là, évidemment, ce que j’ai envie, c’est de me qualifier pour connard. Et si dans 2, 3, 4 ans, j’ai la possibilité, c’est d’aller chercher ma catégorie, tu vois. Il faut rêver un peu. Donc, voilà un peu l’overview, l’ensemble.

Ermanno : Le mec est vraiment piqué à la compétition, quoi.

Jean 2LR : C’est débile. C’est débile, bien sûr. Complètement.

Ermanno : Ce n’est pas sur un podcast de sport où je reçois des sportifs et des sportives de haut niveau que je vais te dire que c’est débile, la compétition, forcément. Non, non, non. Dans le sens du terme. C’est un bel objectif. Après, la question sur tout ça, moi, j’ai fait du triathlon pendant des années. Je sais ce que ça représente en termes d’investissement en temps et aussi d’investissement financier. Tu l’as dit, un vélo, une paire de pompes, un casque, des fringues, etc. Ce n’est quand même pas donné. Ça représentait quoi, ton entraînement, justement ? Alors, on le rappelle, à la base, jusqu’à 3 semaines du départ, tu étais censé être sur un 73, donc sur un Alpharoman. Mais ça représentait quoi, tes entraînements ? C’était 1 heure par jour, 10 heures par semaine, 20 heures par semaine ? Écoute, on va prendre training.

Jean 2LR : On va regarder ça ensemble. Ça va être intéressant. Alors, le calendrier, il est là. En juin, juillet, août, j’ai dû m’entraîner entre 12 et 14 heures par semaine, je pense. Un truc comme ça. C’était la période estivale et tout. C’était assez facile quand même, parce qu’au août, il n’y avait pas grand-chose. Et juillet, tu peux moduler et tout, donc c’est allé.

Jean 2LR : Septembre, en fait, fin août, début septembre, je n’ai rien fait, parce qu’il y avait le taper avant de commencer la course, donc j’étais hyper soft. Après, j’en ai chié un peu. J’avais les bosses de Provence deux semaines après. J’avais la haute route Ventoux, où tu te prends quand même… Tu te prends, je ne sais plus combien, genre pas loin de 6 000 de D+, pendant trois jours avec, je ne sais pas combien de kilomètres. Et puis, c’est une course, donc même si tu es loin des premiers, tu as un petit but.

Jean 2LR : Classique. Et je voulais battre mon record sur Bédouin, donc j’y suis allé comme un cochon sur la dernière journée. Et après, j’ai mis quand même une grosse semaine à m’en remettre. Et ensuite… Et là, je tourne, en fait, entre… Parce que comme je me balade avec ma femme dans la forêt aussi, le week-end, un peu à l’heure du déj et tout, j’ai du mal à dissocier les deux, mais en gros, je fais 18-20 heures par semaine. Et là-dessus, il y a 14-15 heures sur l’ensemble natation, vélo, nage. Et en gros, il y a deux séances de nage, trois séances de vélo, trois séances de course et parfois un enchaînement vélo-course.

Ermanno : Et comment on fait quand on est entrepreneur comme toi, quand on est patron de boîte et qu’en plus, on gère des participations ? Bon, tu vas me dire, ouais, les patrons de start-up, en fait, c’est entre 19h et 22h qu’ils t’appellent et c’est comme ça que tu arrives à moduler ton temps ?

Jean 2LR : Non, il y a plusieurs éléments. Le premier, c’est que comme tu veux performer dans les deux, en fait, il n’y a pas de… Tu ne t’accordes pas de dérapage. Genre moi, je ne bulle pas sur mon ordinateur, tu vois. Je ne regarde pas mes mails en dilettant. Je ne fais pas un truc par-ci, un truc par-là. Je regarde, genre, je sais que mon temps est compté. Je sais que j’ai une heure et demie entre tel moment et tel rendez-vous, entre tel rendez-vous. Et telle séance. Et donc, juste, genre, il faut que ça déroule. Mais grave. Et en fait, je sais que je fais en une heure et demie, ce que j’aurais peut-être fait en deux heures ou en deux heures et quart si je n’avais pas eu la contrainte du rendez-vous, de l’entraînement. Donc déjà, tu as en fait la puissance de la pression, du timing qui fait que tu déroules plus vite. Et ensuite, il y a quelques règles. C’est qu’au lieu d’aller prendre ton heure tranquille pour déjeuner, en fait, ton déjeuner, c’est un chèque de protéines et ça dure cinq minutes. Et ça veut dire que tu as gratté une heure sans ton entraînement. Et donc, tu vas t’entraîner entre 11h30 et 13h30. Le soir, moi, souvent, j’ai des entraînements qui commencent vers 17h30, 18h, qui vont durer une heure et demie, deux heures, deux heures et demie. Voilà. Mercredi, à l’heure du déjeuner, midi, piscine de Venelle ouverte, bassin de 50, boum. Et puis, samedi, le run avec Christophe, tous les samedis à 10h ou 11h. Et le dimanche soir, avant mon inbox zéro, mes trois, quatre heures d’endurance et tout. Et quand je suis à Paris, comme je ne suis pas avec la famille, que je suis tout seul et tout, je ne vais pas à des dîners. Mais entre 20h et 22h, si tu regardes sur les quais de Paris, je dois être dans les parages en train de courir. Et je fais des séances longues. Et le matin, le vendredi matin, à 7h, je suis à la piscine. Et voilà. Donc, tu prends un peu de temps par-ci, un peu de temps par-là. Et en fait, quelqu’un normal, quelqu’un sans se mettre de pression, pourrait probablement s’entraîner sans aucun problème 6-7 heures par semaine. C’est facile. Si tu arrives à gratter 3h sur un déj, 3h sur ta vie sociale et 2h par-ci, à 15h, tu les fais vite, en fait. Voilà, facile. Tu as juste un problème physique. Tu vois, dimanche, j’ai fait 2h30 de vélo et 1h de course.

Jean 2LR : Et hier, j’ai fait 2h de vélo, 2h30 de vélo, non, 2h de vélo, 2h de course aussi. Là, ce matin, là, aujourd’hui, tu vois, j’aurais bien fait un run. Et une séance de vélo, je ne peux pas. Physiquement, je ne suis pas équipé, là. Tu vois, j’ai un peu forcé, je suis un peu con. Donc, c’est aussi bien arriver à mettre les séances au bon endroit, quoi. Et malgré le fait que j’ai bien dormi, que je suis bien étiré et tout, je sens que j’ai un petit peu poussé, quand même.

Ermanno : Et là, là-dessus, ton entraîneur, Christophe Lamas, il te fait des séances très cadrées ? Il te dit le lundi, tu fais ça, le mardi, tu fais ça, le mercredi, tu fais ça ? Ou il te donne un pool de séances et puis tu pioches dedans ?

Jean 2LR : Non, Christophe, il a conscience que mon agenda est un peu mouvant. Il sait que je suis à Paris jeudi, vendredi, qu’il faut que je m’organise et tout. Donc, on a, en fait, des routines qui sont la routine, normalement, du lundi matin à la piscine. Je commence tous les lundis matins par la piscine. Ça fait vachement de bien parce que c’est le truc le plus chiant. C’est le truc qui… Et en fait, ça te met la gouache pour la semaine. Donc, ça, j’aime bien. Et on termine le samedi, on se fait notre séance de run ensemble, souvent des séances au seuil, où là, en fait, il me booste, quoi. Il me pousse. Et le reste du temps, moi, je reçois tous les dimanches, il m’envoie une feuille avec toutes mes séances. Pourquoi ces séances-là ? Dans quelle période d’entraînement on est ? Et moi, le dimanche, pendant que je fais mon Inbox Zero, je prends mon agenda. Hop, je bloque mes séances en faisant en sorte qu’entre les séances en zone 2, les séances en résistance et les séances au seuil, le timing s’opère bien pour pas que je sois trop fatigué, quoi. Et voilà. Et puis, il me fait aussi mon plan de nutrition, mes vitamines. Il vérifie que je prends bien suffisamment de protéines. Parce que ça sert à rien d’appuyer sur tes muscles si tu ne les régénères pas, des choses comme ça, quoi.

Ermanno : Bon, écoute, ça a l’air sympa comme programme. J’allais te proposer quelques mises en relation avec des pros du sommeil, des pros de la nutrition ou autre, mais je crois qu’il y a tout ce qu’il faut, donc ça sert à rien.

Jean 2LR : Je dors très, très, très bien. Et ça, c’est mon pouvoir secret. C’est ce qui fait qu’à chaque fois que je me réveille, je prends ma garmine. Et tu vois, là, ce matin, hier, j’ai quand même fait 4 heures. Avant-hier, j’ai fait 4 heures. Tu vois, je suis à 58. 58, après 7 butées, 2 jours, 4 heures d’affilée. Franchement, c’est bien, quoi. Et en fait, donc, j’ai pas de sujet. Ma récupération se fait vachement bien. Sur la nutrition, moi, j’avais besoin de perdre un peu de poids, donc il m’a aidé. C’était très simple comme protocole. Et puis, je teste des trucs, tu vois. L’eau hydrogénée, l’eau hydrogénéisée. Je teste, tu vois, j’ai testé plein de trucs de nutrition pour la course, pour voir ce que je digérais le mieux et qui était bien câblé en fructose, mal au dextrine. Les glucoses. Pareil sur les chèques de protéines. Il y a des chèques de protéines, en fait, qui sont très sucrées, on s’en rend pas compte, et d’autres qui sont beaucoup moins sucrées et qui, pourtant, font très bien le job. Bref, il faut… Le truc, c’est qu’on n’en parle pas beaucoup, mais le nombre de petits éléments à mettre bout à bout pour arriver à un entraînement complet, c’est costaud, quoi.

Ermanno : Non, mais déjà, je suis content parce qu’au début, tu as dit, quand tu as commencé, en gros, tu avais nagé deux fois et tu avais couru deux fois et tu t’es jeté dans le bain du triathlon. Dans le bouquin que j’ai co-écrit avec Olivier Duscuta, avec qui on produit un podcast qui s’appelle « Devenir triathlète », forcément, on écrit une chose, on ne part jamais en compétition sans avoir testé. Et en gros, c’est ce que tu as fait sur la course à pied, sur la natation. Tu avais couru deux fois, tu avais nagé deux fois, mais tu as été sur ta compétition directe. Et j’imagine, sur l’alimentation, tu avais peut-être fait pareil pour ta première compétition. Alors que là…

Jean 2LR : Non, mais la première compétition, comme un débile, j’ai pris mes… Tu sais, moi, j’ai des espèces de barres de… Pas de barres, c’est des pâtes de fruits. Donc, les pâtes de fruits, c’est mignon. Les pâtes de fruits, ce n’est pas nutritif. Il faut que tu en bouffes des pâtes de fruits pour récupérer, pour prendre tes 60 ou 80 grammes par heure. Genre, il faut y aller. Donc, moi, je pense que j’ai tourné à 15 grammes. Et sur la course à pied, j’ai dû en zapper un. Et en fait, j’étais HS à la fin. Là, je peux te dire qu’on ne m’y reprendra plus.

Ermanno : Donc, on ne teste rien en compétition. On teste tout avant. Donc, c’est bien, là, que justement, tu… Voilà, la base. Mais il faut quand même tomber pour apprendre à se relever. Oui, oui, mais tu testes plusieurs fois.

Jean 2LR : C’est comme ton vélo de tri. Tu ne le sors pas trois mois avant et le jour J. Tu le sors plusieurs fois. Tu regardes bien tes… Tu fais des sorties longues. Tu regardes comment ça impacte tes fesses. Tu regardes si tu l’avances un petit peu plus, ce que ça donne. Si tu le recules un peu plus, ce que ça donne. Si tu moulines un peu plus et tout. Il faut taffer, oui. Il faut tester.

Ermanno : On a parlé de toi. On a parlé du boulot. On a parlé du sport. Qu’est-ce que tu trouverais, toi, comme pont entre le sport et éventuellement de haut niveau ? Parce qu’au niveau où tu pratiques, ça commence déjà à devenir du bon niveau. Surtout que tu nous dis que tu vises une qualif… pour Kona et voire même gagner dans ta catégorie. Je vais bien m’inquiéter. Alors Kona, pour ceux qui ne connaissent pas, Kona, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est le support des championnats du monde du triathlon distance Ironman. Ça se passe à Hawaï. Une année sur deux maintenant. Il y a une année, c’est à Nice. Et l’autre, c’est à Hawaï. Donc déjà, il faudra bien que tu choisisses ton année quand tu te qualifieras. Exact. Mais donc, on a compris. Là, tu montes encore d’un cran. Tu veux aller dans la performance. Donc, tu n’es pas loin d’être un sportif de haut niveau. Quel pont tu trouves entre l’entrepreneuriat de haut niveau et le sport de haut niveau ?

Jean 2LR : sais que je me suis souvent posé la question, mais ce n’est pas facile parce que j’ai rencontré beaucoup de très bons entrepreneurs qui étaient vraiment des mauvais athlètes et l’inverse. Et du coup, je me suis dit, merde, il n’y a pas de corrélation directe. En revanche, il y a des apprentissages qui sont intéressants. Je pense que le premier apprentissage, c’est que si tu es trop obsédé par l’objectif et que tu ne prends pas assez de plaisir et de… et dans le process, tu vas à l’échec. Ce n’est pas une course à l’objectif. C’est comme… C’était Coluche qui disait, les manifestants en 68, ils soulevaient les pavés et ils disaient

Jean 2LR : ce n’est qu’un début, continuons le combat. Et ils disaient non, non, les mecs, en fait, c’est qu’un combat, il faut continuer le début, là. En fait, c’est la même chose. Tu vois, tu as ce truc-là dans l’entraînement. C’est un exercice, de consistance, de discipline, de… On ne t’a pas dit de t’étirer pour rien, on ne t’a pas dit de te nourrir pour rien, on ne t’a pas dit de bien espacer les entraînements pour rien, ce n’est pas pour rien et ça ne sert à rien d’avoir un objectif si tu n’y mets pas les moyens entre l’objectif. Et d’ailleurs, au moment où tu arrives à l’objectif, et tu vois, moi, c’est des petits objectifs quand je suis arrivé à terminer mon premier Ironman. Ouais, tu es heureux, mais en fait, tu es surtout heureux parce que c’est une espèce de… Tu te remémores tout ce que tu as fait pour l’objectif. Pour y arriver. En fait, la beauté, elle est dans la journée, elle est dans le process. Donc ça, c’est le premier truc, c’est qu’il faut savoir apprécier la journée plus que l’objectif. Ensuite, c’est fou à quel point les gens sont résistants à l’effort, à leurs propres défauts, c’est-à-dire qu’on a tous des défauts et on y est hyper résistant. Et moi, le nombre de gens qui me disent « Ah non, mais moi, mon défaut, c’est ça, mon défaut, c’est ceci, ou ça, j’y arriverai jamais, etc. » Ou « Tiens, j’ai une faiblesse ici, j’ai une faiblesse là. » Mais putain, mais bats-toi, quoi ! Ne me dis pas « Ça, c’est fini, c’est foutu. » C’est comme les gens qui me disent en traitement « Ouais, j’aime pas la natation. » Mais moi, ça ne me fait pas trop kiffer la natation, mais je me dis « Attends, attends, attends, attends. » Si moi, je me bute en natation pendant que les autres ne se butent pas et que je travaille, tu vois, sur ma posture, sur mes trucs et tout, est-ce que je ne peux pas un jour faire ce putain de 3008 en une heure, mettre 5 à 10 minutes au deuxième dans ma catégorie, tu vois ? Enfin, au deuxième dans ma catégorie. Celui à la fin qui sera deuxième, et tu vois, c’est ça qui fait la gagne. Et donc, en fait, il y a ce truc-là où, à un moment donné, tu connais tes limitations et les bons entrepreneurs, les bons à tête, en fait, tu vois, un mec comme Lionel Sanders, mais, excuse-moi, mais c’est un mec un peu bourru, quoi. Il passe son temps à parler de tout ce qu’il n’a pas fait et qu’il aurait dû faire, de toutes les conneries qu’il a faites et il recommence le lendemain. Je dis « Mais mec, en fait, tu es une machine de guerre. Tu le sais, tu le dis dans tes vidéos et le lendemain, tu repars. Mais… Mais putain, quoi ! Mais qu’est-ce qu’il t’a pris ? » Tu vois, il n’y a rien… Sa technique de course, c’est nimp. Il se bute, il est tout le temps âgé. Et pendant ce temps-là, tu as Frodeno qui débarque, qui lui sort de deux ans d’injury, qui débarque au pitio… Qui a 15 ans de plus que lui. Qui dit « Attends, attends, attends. Je suis sur le vélo, je vois les mecs me doubler. Est-ce que je cravache pour les rattraper ou est-ce que je reste sur mon pace ? » Parce que c’est là, il reste sur son pace, il commence la course, il les dépasse tous, il les nique.

Jean 2LR : Et bien, un bon entrepreneur, il y a cette fonction à la fois de consistance, de résilience, qui fait que… C’est pas « Je me bute H24 en espérant que ça passe. » Tu vois ? Le meilleur, c’est pas « Je me suis buté. » C’est comme quand Sam Ledlow, à Nice, met ses chaussettes de contention et les mecs se disent « Mais putain, pourquoi est-ce qu’il perd 20 ou 30 secondes à mettre des chaussettes de contention ? » Je ne sais pas. Peut-être parce que le mec va se buter pendant 7 heures, là, maintenant, et que c’est peut-être bien, tu vois, pour lui, de faire ça. Et puis surtout qu’il gagne. Et à la fin, il gagne. Et tu vois, d’ailleurs, c’est marrant parce que l’année dernière, moi, j’avais suivi Kona et je m’étais dit « Ça doit être compliqué pour un mec comme Sam Ledlow qui ne semble pas avoir la génétique, les avantages de certains mecs, tu vois, comme Yann ou même comme Sébastien Kinné, tu vois. Et pourtant, putain, voilà, putain, le mec, la manière dont il s’est accroché, dont il a fait le truc et tout, il ne part pas gagnant, tu vois. Il a plus de trucs à compenser que les autres et il y arrive et c’est beau. Et moi, je pense que c’est des beaux exemples, ça. Et il faut appliquer pareil à l’entreprenariat.

Ermanno : Mais dans le boulot, tous les jours, en fait. Écoute, c’est un mode de vie, finalement. Le sport et encore plus le triathlon, je crois, ce n’est pas qu’une hygiène de vie, c’est un mode de vie. Le triathlon est quand même un sport assez particulier. Déjà, c’est trois sports pour en faire un, mais c’est assez particulier. J’aime beaucoup cet état d’esprit, tu vas me dire. Sinon, je ne ferais pas beaucoup de choses autour du triathlon. Tu m’étonnes. Jean, je t’avais promis 30 minutes. On en est déjà à plus de 45. Ça me rassure si tu me dis que tu n’as pas vu le temps passer. Comme ça, ça veut dire que tu as passé un bon moment.

Jean 2LR : Oui, et puis, je ne parle jamais de ça. Alors, ça me fait plaisir, tu vois, pour une fois.

Ermanno : Justement, c’était le but, tu vois, de te faire parler d’autres choses. J’ai encore deux questions pour toi. La première, si tu pouvais rencontrer le petit Jean de la Roche-Brochard quand tu sors d’études, tu sais, que lui sache exactement quelle vie tu vas avoir, donc quelle vie il va avoir. Qu’est-ce que tu crois que lui, le petit Jean de la Roche-Brochard, à 22, 23, 25 ans, te dirait en connaissant tout ce qu’il va vivre après ?

Jean 2LR : Alors, attends. Donc, ce n’est pas moi, maintenant, qui vais dire à mon petit Jean ce qu’il se pense. C’est le petit qui, sachant ce qui va se passer,

Ermanno : Oui, c’est ça.

Jean 2LR : Instinctivement, c’est, putain, j’ai eu du cul.

Jean 2LR : Parce que beaucoup de choses se sont très bien goupillées et dans lesquelles, qui font que j’ai énormément de chance. Alors, les gens te disent que la chance, ça n’existe pas, mais la chance, c’est aussi le fait que tu fasses des choix et qu’il y ait 10 ans après ou 20 ans après, ça va être avoir été les bons. Tu vois, et ça, malheureusement, tu ne le sais pas avant, quoi. Et donc, c’est vraiment ça qui se dirait. Putain, on va passer loin, ça.

Ermanno : Et qu’est-ce que toi, justement, tu lui répondrais s’il te disait, putain, qu’est-ce que j’ai eu du cul quand je te vois là, là où tu es, avec tout ce qu’on a réalisé, qu’est-ce que tu lui répondrais ?

Jean 2LR : Je lui dirais, ça aurait été bien que tu mettais un petit peu plus de rigueur, un peu moins bordélique parce que tu as eu du cul, mais si ce n’était pas passé, tu aurais eu l’air con.

Ermanno : Écoute, je pense que c’est pas mal comme enseignement. Et puis, écoute, j’ai la dernière question, tout simplement. Où est-ce qu’on peut rentrer en contact avec toi ? Où est-ce qu’on peut suivre tes pérégrinations, tes aventures et puis éventuellement suivre ce que donnera le doublé Half Ironman de Hex et puis Ironman de Nice ?

Jean 2LR : Ça va être intéressant, ça.

Jean 2LR : Alors, je réponds à tous les emails. Donc, mon email, enfin, je réponds à tous les emails. Si on peut éviter les pavés de 12 paragraphes sans call to action précis, ça m’arrange. Mais sur jean.lechiffre2lr.com. Après, sur Strava, voilà, j’y suis, c’est ouvert.

Jean 2LR : Voilà. Je me suis remis sur Insta, mais je n’ai pas encore trouvé la martingale sur le contenu que j’ai envie d’y publier, mais j’y suis aussi. Et puis, voilà.

Ermanno : Écoute, c’est pas mal. De toute façon, on remettra tout ça dans les notes de l’épisode. Merci beaucoup, Jean. Est-ce que tu crois qu’on a fait le tour ou est-ce que tu voulais rajouter d’autres petites choses ? Parce que, justement, ce n’est pas le genre d’interview auquel tu te prêtes d’habitude. On ne parle pas forcément sport avec toi. Si, il y a encore une chose qu’il faut qu’on aborde.

Ermanno : Justement, ta future étape du tour où tu fais ça pour une belle cause.

Jean 2LR : Merci, merci, merci, merci. Mes parents et ma sœur et mon frère m’avaient inscrit à l’étape du tour. Enfin, ils ne m’avaient pas inscrit. Ils m’avaient offert pour mes 40 ans une inscription à l’étape du tour. Et quand j’ai voulu m’inscrire, c’était trop tard. En fait, c’était plein. Et puis, en déroulant un peu le site, je me suis rendu compte qu’on pouvait courir aux couleurs d’une association et que c’était mécénat chirurgie cardiaque que j’ai trouvé et que j’adore parce que c’est beau de se dire que tu sauves le cœur de jeunes enfants.

Jean 2LR : Donc, voilà, j’ai créé une page, une cagnotte. Je me suis inscrit. Et donc, je vais faire l’étape du tour aux couleurs de mécénat chirurgie cardiaque. Et pour ma combinaison, d’ailleurs, de triathlon que je suis en train de faire, sur l’un des côtés du triathlon, je mets le cœur qui représente le logo de mécénat chirurgie cardiaque que je vais garder toujours avec moi parce que je pense que c’est une cause qui, de manière générale, je vais défendre au fur et à mesure de mes pérégrinations dans le sport. Et c’est un moteur supplémentaire. Et ça fait plaisir de savoir qu’il y a des gens qui te soutiennent parce qu’ils soutiennent la cause pour laquelle tu cours. Et ça, c’est beau.

Ermanno : Écoute, et là, du coup, on prolonge la question d’avant. Où est-ce qu’on peut soutenir ça ? Elle est où, ta cagnotte ?

Jean 2LR : Je l’ai mise sur Insta. C’est un des liens. Donc, dans un des liens disponibles, tu as mécénat chirurgie cardiaque, mon Strava et mon LinkedIn. Je crois, ou mon site perso, mon blog. Et donc, le lien est sur Instagram. Il est trouvable dessus. Ça s’appelle, le titre de ma campagne, c’est « Chaque tape compte ».

Ermanno : De toute façon, encore une fois, je remettrai les liens dans les notes de l’épisode. Mais comme souvent, surtout sur un podcast de sport, les gens qui nous écoutent sont en train de faire du sport. C’est aussi pour les rediriger. Et je vous renvoie, tout le monde, sur vestiaire.org, vestiaire au pluriel.org. Comme ça, vous irez voir les notes de l’épisode de Jean de la Roche-Brochard. Et puis, vous retrouverez le lien pour sa cagnotte. Jean, merci beaucoup. On te souhaite bonne continuation, bon entraînement, parce que finalement, on enregistre fin janvier. Et puis, l’Alf de Hex, ça arrive bientôt, là.

Jean 2LR : C’est mi-mai. Et surtout, après, il y a le full de Nice, mi-juin. Et je suis complètement timbré, mais bon, il ne faut pas s’empêcher de rêver. Tu vois, on peut toujours se dire qu’on peut faire un moins de 10 heures sur un truc avec 2004 2D+. Ça se tente.

Ermanno : Non, mais l’avantage à Nice, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est qu’il y a 90 bornes de vélo en montée et 90 bornes de vélo en descente. Donc, ouais, ça se joue. C’est pour ça que les moyennes ne sont finalement pas si mal que ça à Nice.

Jean 2LR : Intéressant, intéressant. Tu sais quoi ? Je vais bosser ma technique en descente et je t’en dirai des nouvelles.

Ermanno : Ça marche.

Jean 2LR : Merci beaucoup, Jean. À très bientôt. Merci, Armando. À plus, mon vieux.

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