Bienvenue dans un nouvel épisode de (dans les) Vestiaires, où nous plongeons profondément dans les histoires des sportifs de haut niveau, révélant les défis, les triomphes et les moments d’inspiration qui façonnent leur voyage.
Maëlie Abadie est une gymnaste. Plus précisément, une pratiquante du Tumbling, une « sous-discipline » de la gymnastique artistique. Après avoir découvert la gymnastique à 7 ans, c’est à 10 ans qu’elle découvre et commence à pratiquer le Tumbling. D’abord, en parallèle de la gym artistique, puis qu’elle se spécialise.
Pour la suivre, la contacter et la soutenir, RDV sur https://abadie.vestiaires.org .
En termes de palmarès, voici quelques infos :
- Bronze aux championnats du monde groupe d’âge sur 5 participations pour 4 x finaliste en 17-21 ans
- Finaliste en Coupe du monde en 2022 pour sa 3ème coupe du monde
- 8 x médaillée des championnats de France par équipe
- 6 fois médaillée des championnats de France individuels
- en voie super d’être qualifiée pour les Championnats du Monde
Dans cet épisode, vous pourrez découvrir (chapitres de l’épisode) :
- Introduction et présentation de Maëlie Abadie
- Maëlie Abadie parle de son premier contact avec le tumbling
- Explications sur le tumbling et la compétition
- Gestion de carrière, études et reconversion
- Le financement de sa carrière
- Objectifs et préparation pour les compétitions à venir
La transcription de notre échange
Grâce à Autoscript, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Maëlie. C’est parti !
Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast « (dans les) vestiaires. Aujourd’hui, on va donner la parole à une sportive de haut niveau, une pratiquante du #Tumbling qui est une discipline de la gymnastique … mais elle va nous en dire un petit peu plus. Elle a 23 ans, elle a déjà à son actif une médaille de bronze aux Championnat du monde groupe d’âge (sur cinq participations, dont quatre où elle était finaliste en catégorie 17-21 ans). Elle est finaliste en Coupe du Monde en 2022, c’était sa troisième Coupe du Monde. Elle est huit fois médaillée des Championnats de France par équipe, elle est six fois médaillée des Championnats de France en individuel et en voie d’être qualifiée pour les championnats du monde 2023. Je suis très heureux de donner la parole à Maëlie Abadie. Salut Maëlie.
Bonjour.
Écoute Maëlie, je suis très content de pouvoir échanger avec toi. On va pouvoir revenir, comme je le disais en intro, avec toi sur ta carrière, ton histoire avec le sport. Mais avant tout ça, je te propose de te présenter rapidement. Donc, dis-nous tout. Qui est Maëlie Abadie ?
Du coup, je m’appelle Maëlie, j’ai 23 ans et je suis sportive de haut niveau en tumbling. J’ai commencé d’abord par tester un petit peu plein de sports différents, quand j’étais jeune et j’ai commencé la gym artistique à l’âge de 7 ans. Jusqu’à mes 14 ans je faisais de la gym artistique et j’ai commencé le tumbling à 10 ans. Donc de mes 10 à mes 14 ans je faisais les deux et je me suis orientée vers le haut niveau ensuite donc j’ai arrêté la gym artistique pour me consacrer vraiment au tumbling et j’ai intégré le collectif France en 2015 et du coup depuis j’ai fait pas mal de compétitions en équipe de France depuis 2015 et je continue toujours aujourd’hui mon parcours.
Bon t’as été super rapide on va revenir un petit peu en détail juste avant de savoir quelle mouche t’as piqué pour devenir sportive et en particulier sportive de haut niveau est-ce
que tu peux nous raconter ce que c’est que le tumbling ?
Oui le tumbling c’est une discipline qui n’est pas très connue parce qu’elle n’est pas olympique, mais c’est un enchaînement d’acrobaties sur une piste, en longueur, qui fait 25 mètres de long et 2 mètres de large donc on a d’abord en fait une course d’élan de 10 mètres ensuite on enchaîne 8 acrobaties, on a une réception qui fait à peu près 5 mètres et l’objectif c’est de faire les acrobaties les plus difficiles possible, avec la meilleure exécution pour gagner le plus de points. Et ça se fait en compétition individuelle, et aussi on a des compétitions par équipe où chacun passe les unes après les autres et on additionne les scores pour faire un total équipe.
Et au niveau des figures, est-ce que c’est des figures qui sont imposées ou est-ce que c’est vous qui décidez quel type de figure vous allez faire ? Et puis un petit peu comme
le patinage artistique, est-ce que vous avez le droit de la musique ou c’est vraiment très …
C’est vraiment juste acrobatique, pas de musique. Et après en ce qui concerne les figures, c’est libre choix. Après on a des choses qu’on n’a pas le droit de faire deux fois. Par exemple si on a déjà fait une figure, on ne peut pas la refaire une deuxième fois. Donc on est obligé d’avoir beaucoup de figures différentes. Mais en soi la composition des séries elle est libre et chacun compose en fonction de ses forces les acrobaties qu’on sait mieux faire et qu’on préfère.
Du coup j’imagine que ça se juge à la fin avec un jury qui attribue une note. Ça arrive souvent que vous ayez les mêmes figures pendant un concours ou est-ce que finalement avec tes compétitrices, vous allez essayer d’innover à chaque fois ? Est-ce que vous allez réinventer un petit peu le programme dans le cours de la compétition parce que d’autres auront déjà fait des figures un peu plus sympas que tu penses mieux exécuter ou autre ?
Alors généralement, on a un panel de séries on va dire, on a plusieurs séries qu’on sait faire et on peut voir en fonction de la stratégie s’il y a besoin d’adapter, faire une série un peu plus facile, un peu plus difficile pour rentrer dans les finales ou des choses comme ça. Mais généralement on a quand même préparé deux séries, parce que c’est deux séries en compétition, deux séries en qualification et une à deux séries en finale. Et du coup on a préparé ces deux séries là et normalement si tout se passe bien c’est celle là qu’on va faire. Après ça arrive que ce soit des séries où on est les mêmes que quelqu’un d’autre, qu’un adversaire. Il y a des séries entre guillemets classiques on va dire, qu’on est plusieurs à faire et donc là l’idée c’est d’avoir vraiment la plus belle exécution. Donc les jambes parfaitement tendues, les bras parfaitement placés pour perdre le moins de points et du coup avoir une meilleure
note que l’autre qui a la même difficulté que nous.
Si tout se passe bien ça va être le programme que vous allez dérouler qu’est ce qui peut se passer justement quand ça se passe mal ?
En fait c’est quand, si on fait une faute par exemple souvent on fait un double au milieu de la piste et une acrobatie une deuxième acrobatie à la, ça peut arriver qu’on fasse une faute dans la liaison, donc le double au milieu de la piste, donc on est obligé d’adapter l’acrobatie de fin, elle va peut-être être
un peu moins élevée, et ça en fait on l’adapte en plein milieu de la série.
C’est-à-dire que nous on fait une feuille de match, donc on dit aux juges
qu’on va faire telle série, mais si on adapte, on perd pas de points. Juste les
juges nous disent tu n’as pas fait ce que tu devais faire, mais on ne perd pas de points.
Donc on peut adapter dans la série en se disant
que là, je suis pas bien, je fais une acrobatie plus simple.
Et du coup, ça peut potentiellement changer notre 2e série
parce qu’on avait prévu de faire cette acrobatie simple dans la 2e,
on n’a plus le droit de la refaire.
Donc en fait, c’est vraiment des choses qui se font
dans vraiment une fraction de seconde
parce qu’une série entière, ça dure 6 secondes. Donc forcément c’est des choix qui sont en une demi-seconde de se dire je modifie.
Et donc on a l’habitude à l’entraînement de s’entraîner pour ça et si la liaison un peu
moins bien de faire quand même quelque chose au bout pour avoir quand même des points et
après adapter la deuxième série en fonction de ça.
C’était une question que j’avais posé c’est combien de temps dure une série ?
Donc tu as répondu à peu près six secondes.
Les deux séries vous les enchaînez
l’une après l’autre ou vous avez quelques minutes de récupération ? En fait, ça dépend des
compétitions, on va dire plus ou moins 10 dans un tour et chacun fait… les 10 filles font leur
première série, ensuite les 10 filles font leur deuxième série. Donc entre les deux, ça dépend
si les juges jugent rapidement ou pas, mais on va dire qu’il y a
dix minutes entre nos deux séries quasiment. Ouais, donc tu considères une minute à peu
près de jugement par les jurys, parce que si tu as six secondes pour une série et puis que
vous tournez toutes les dix minutes, voilà une dizaine, ça fait une minute de délibération.
Ok, c’est écoute super intéressant. Le tumbling à l’heure actuelle, ça fait partie de la gymnastique,
vous dépendez de la Fédération française de gymnastique, vous dépendez de la Fédération Française de Gymnastique et au-delà de la Fédération Internationale de Gymnastique,
est-ce que c’est une discipline olympique ? Alors non, malheureusement c’est pas une discipline
olympique, j’aimerais bien. On fait nos compétitions avec le trampoline qui lui est une discipline
olympique, donc on a les mêmes championnats du monde que le trampoline etc. Mais nous on n’a pas
cette chance d’être présenté au jeu. Ça a été le cas en 1932, une seule année, et ensuite ça a été
enlevé donc effectivement moi je n’existais pas encore à ce moment là et
je pense que je ne ferai plus de thumbnail le jour où ça sera olympique
parce que je sais que c’est pas prévu dans le programme de Los Angeles qui est
quand même dans quatre ans. Un peu moins ambitieuse qu’un autre
sportiste que j’ai eu à ce micro,
je parle de Romain Guillot, qui lui fait du wing foil,
donc c’est de la planche à voile mais avec la voile non accrochée à la planche,
qui nous a été présenté aussi par Aubaine, comme toi d’ailleurs,
on y reviendra un petit peu à la fin de cet épisode.
Le wing foil n’est pas encore discipline olympique,
mais lui il espère bien que ça le soit, si ce n’est à Los Angeles,
aux Jeux Olympiques suivants en 2028, non en 2032 pardon. Tu ne crois pas trop pour
l’instant pour le tumbling ? Après ça sera peut-être Olympique en 2032,
je n’en ai aucune idée des sports qui seront proposés en 2032, mais moi j’aurai 32 ans
et je pense que j’aurai raccroché le maillot à ce moment-là.
Tu disais que vous faites vos compétitions en même temps que le trampoline, qui lui
est un sport olympique.
Est-ce qu’il y a des gens qui switchent justement du tumbling au trampoline ou du trampoline
au tumbling ?
Non, c’est assez rare.
Sur d’autres nations, il y a les américains notamment qui font beaucoup quand ils sont
jeunes les trois disciplines, donc tumbling, trampoline et double mini trampoline, qui
est une discipline qu’on ne fait pas en France mais qui est sur les compétitions avec nous et qui au fur et à mesure se spécialise dans une des disciplines.
Mais c’est rare qu’il y ait un changement de discipline parce que c’est quand même assez
différent. Alors c’est acrobatique les deux etc mais c’est quand même assez différent,
nous on fait que des acrobaties vers l’arrière, le trampoline ils ont pas mal d’acrobaties en
avant aussi. C’est quand même deux sports assez radicalement différents, donc il y a très peu de changements de discipline. Après, il y a pas mal plutôt de gymnastes artistiques qui
vont se mettre au tumbling, par exemple, en fin de carrière, qui vont faire du tumbling après
leur carrière de gym. Alors toi, du coup, tu as déjà pris de l’avance, tu as déjà switché vers
le tumbling avant la fin de ta carrière. Non mais je rigole. Dis-moi, est-ce que tu sais nager,
Maëlie ? Oui. J’ai souvent entendu que d’anciens gymnastes devenaient de très bons plongeurs.
Est-ce que c’est quelque chose qui pourrait te faire rêver, ça ?
Je pense que j’aurais trop peur.
Je suis quelqu’un d’assez peureuse et je pense que si c’est du 1 mètre, pourquoi pas ?
Si c’est du 10 mètres, c’est même pas la peine.
J’admire ceux qui font ça, mais je pense que ça ferait peur après, il faut s’habituer.
J’aimerais bien faire une autre discipline après, à un bon niveau, voire à haut niveau,
mais après quoi comme discipline, je sais pas.
Bon bah écoute, garde cette histoire du plongeon en tête, on fait des très belles choses
sur une planche d’un mètre, voire même de deux, ça peut être sympa, peut-être que
ça sera une voie pour ta réflexion prochaine pour la reconversion.
J’en parle plutôt à la fin de l’épisode,
mais est-ce que toi c’est quelque chose que tu as déjà préparé la reconversion ?
J’ai pas encore de date limite, on va dire, pour arrêter ma carrière.
Tant que ça marche bien, que j’aime ça et que physiquement ça suit, il n’y a pas de raison.
Mais ensuite, je travaille, ça fait trois ans que je suis en alternance,
donc j’ai déjà un
bon pied dans le milieu professionnel. Donc mon après carrière il est en train de se construire
maintenant en fait. On reviendra aussi tout à l’heure sur comment est-ce qu’on jongle entre le sport, la carrière, la vie perso.
Je voudrais revenir un petit peu sur toi et notamment avant d’attaquer le palmarès, je voudrais finir sur tes objectifs à court, moyen, long terme.
Tu es inscrite sur la liste des sportives de haut niveau dans la catégorie Relève.
On l’a compris, le tumbling n’est pas une discipline olympique,
donc toi tes rêves, tes prochains objectifs, ça se limite à des Coupes du Monde ?
Moi mes objectifs, les plus gros objectifs qu’on peut avoir,
c’est Championnat d’Europe, Championnat du du monde et effectivement des Coupes du Monde.
Et on a aussi ce qu’on appelle les Jeux Mondiaux,
qui sont en fait nos Jeux Olympiques à nous,
qui regroupent beaucoup de disciplines non olympiques,
que ce soit le dubning, le squash, le karaté, des choses comme ça,
qui a lieu tous les quatre ans, l’année après les Jeux.
Donc, c’est vraiment le même principe que les Jeux, finalement,
avec un village olympique etc. Sauf que nous c’est une gymnaste, la meilleure gymnaste à ce moment-là. Les 12, si je dis pas de bêtises, c’est les 12 meilleures nations. Donc là les championnats du
monde qui vont avoir lieu au mois de novembre seront qualificatifs pour qualifier la France.
Et si la France est qualifiée, c’est vraiment la meilleure gymnase qui part. Donc c’est extrêmement difficile parce qu’il faut être la meilleure dans cette année-là
précisément.
Mais ça, c’est la plus grosse compétition qu’on peut faire.
Et après, sinon, oui, les objectifs, là, c’est plutôt performer sur tout ce qui est
championnat du monde et championnat d’Europe.
Et après, les Coupes du monde, on en a 2-3 dans l’année aussi en fonction des années.
Pour toi, les Jeux Mondiaux 2025, est-ce que tu es déjà bien engagée ?
Est-ce que tu en prends la direction ou il y a encore pas mal de travail ?
J’en prends la direction.
Là, je viens de me qualifier pour les Championnats du Monde seniors.
Donc, ça veut dire que je fais partie des 4 qui se sont qualifiés,
ces 4 dans une équipe.
Donc forcément oui, j’en prends la direction.
Après, comme je dis, là je fais partie des 4
et l’année prochaine, il faut faire partie des 1.
Donc c’est encore autre chose.
Mais oui, l’idée c’est de préparer tout ça,
mais étape par étape,
en commençant par les championnats du monde de novembre
et après les championnats d’Europe de 2024.
Revenons un petit peu à toi, Maëlie, si tu veux bien.
Tu nous as dit que tu avais commencé la gymnastique assez jeune,
même si j’ai en tête que certains et certaines gymnastes ont commencé à 2-3 ans.
C’était un petit peu plus tard.
Qu’est ce que ça représente pour toi le sport et quel est ton premier souvenir de sport ?
Le sport, pour moi, j’en ai toujours fait.
J’adore ça, que ce soit n’importe quel sport, le faire ou le regarder, j’adore le sport.
J’ai fait de la baby-gym quand j’avais 2-3 ans, pour un petit peu développer la motricité,
comme pas mal d’enfants, je pense.
Et ensuite, j’ai testé pas mal d’autres sports, parce que mes parents sont d’anciens gymnastes de haut niveau,
et ils ne voulaient pas forcément m’obliger à faire de la gym.
Donc, ils m’ont fait tester, j’ai fait du patinage artistique, j’ai fait du cirque,
j’ai fait vraiment des choses complètement différentes, de la danse, etc.
Jusqu’à ce que je l’éteigne et que je leur dise « non, mais moi, je veux faire
de la gym ». Du coup, ça les a remis dans la gym.
Du coup, quand j’avais 7 ans, j’ai commencé.
Et puis, petit à petit, mes parents se sont remis dans la gym et c’est eux qui ont
commencé à réentraîner un peu et à créer la section Tumbling en 2010. Donc c’est naturellement
que j’ai commencé le Tumbling quand la section a été créée sur le Mans. C’est comment de vivre
dans une famille avec des parents qui sont anciens sportifs de haut niveau et en l’occurrence anciens
gymnastes de haut niveau ? Et bien, ça a toujours été comme ça, donc c’est une habitude j’ai envie de dire.
Aujourd’hui, c’est mes entraîneurs.
Donc en fait, on parle tout le temps d’homeling, on parle tout le temps de gym, on connaît
tout ce qui se passe.
Après, j’ai une grande sœur qui n’est pas du tout dans la gym, qui fait toujours
d’ailleurs du patinage artistique.
Depuis qu’elle n’habite plus chez nous, c’est vrai que dès qu’on est tous les
trois, ça parle très très facilement. Gym et sans qu’on se rende compte, en fait on revient un peu sur
ces sujets là parce que c’est ce qu’on aime tous, c’est ce qui nous passionne. Donc voilà, après
avoir des parents, coach, c’est pas non plus toujours évident parce que si l’entraînement
s’est un peu moins bien passé ou quoi, on arrive à faire la distinction entre les deux, entre quand
on a un entraînement ou pas. Mais c’est vrai qu’il y a des fois, tu n’as qu’une seule envie, c’est d’avoir des gens
qui ne comprennent pas tout ce qu’ils parlent de Tumbling.
Donc, ce n’est pas toujours évident, mais globalement, quand on parle gym et Tumbling,
c’est plutôt avec passion.
J’espère pour vous, aussi bien pour toi que pour tes parents parce que sinon, au bout
d’un moment, c’est l’overdose.
Vous prenez des moments, quelques jours, quelques semaines, quelques mois de repos dans l’année
où c’est entraînement 7 jours sur 7 ?
Non, on a quand même des périodes un peu plus calmes de vacances.
Ça dépend des années.
Là, cette année, c’est une très grosse année pour nous parce qu’il y a à la fois les championnats du monde
et à la fois les championnats d’Europe.
Donc on n’a eu qu’une semaine, une vraie semaine de vacances cet été.
Mais après, on essaye pendant l’été, quand on n’a pas beaucoup de vacances,
d’avoir quelques week-ends ou des choses comme ça, des week-ends prolongés
pour pouvoir se reposer.
Aussi au moment de Noël, entre Noël et le 1er de l’an,
pour couper un peu et mieux repartir après.
Tu fais des études, tu travailles et tu t’entraînes.
Ça ressemble à quoi une journée type pour Maëlie ?
Ouh là, toutes les journées ne sont pas les mêmes.
Là, je viens de terminer mes études.
J’ai fait 5 ans d’études supérieures, donc 3 dernières années en alternance.
Mais une journée type, ça va être…
Je travaille toute la matinée de 8h30 à 12h30
et de 13h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h00 et à 16h00 je vais à l’entraînement de 16h00 à 19h00
ou de 16h30 à 19h30 en fonction des jours. Donc ça fait des journées bien remplies mais je n’ai
pas le temps de m’ennuyer. C’est marrant, beaucoup de sportifs avec qui j’échange sont un petit peu,
très légèrement, à peine hyper actifs.
Ça m’a l’air d’être aussi un peu ton cas, non ?
Un peu oui, forcément j’aime bien avoir beaucoup de choses à faire.
Est-ce que tu peux revenir aussi un petit peu avec nous sur la vie dans le Collectif France,
dans l’équipe de France ? Déjà, quelle est la différence entre les deux ?
En fait, on dit Collectif France toutes les personnes qui ont fait de l’équipe de France,
des compétitions internationales,
etc. et qui sont toujours dans le circuit. Et l’équipe de France, c’est à un moment T. Par
exemple, les quatre de ces championnats du monde là, c’est l’équipe de France à ce moment-là. Et
le collectif France, même si t’es la remplaçante, t’es pas dans cette équipe de championnats du
monde là, mais t’as fait des Coupes du monde, etc. tu fais partie du collectif France. Donc en fait,
c’est un peu ça la différence, mais globalement c’est les mêmes gymnastes, c’est juste qu’Equipe de France c’est
sur telle compétition, c’est l’Equipe de France quoi en gros. Donc voilà, moi je m’entraîne du
coup au Mans, qui regroupe quand même une bonne majorité des gymnastes de l’Equipe de France de
Tumbling. Donc j’ai la chance de pouvoir m’entraîner au quotidien avec la plupart des filles que je
côtoie dans le Collectif France. Et puis après il y a d’autres gymnastes qui s’entraîner au quotidien avec la plupart des filles que je côtoie dans le Collectif France.
Et puis après, il y a d’autres gymnastes qui s’entraînent sur Rennes, sur Chamelières, sur Metz, etc.
Qu’on retrouve sur les compétitions, dès qu’on va faire des tournois ou alors des compétitions internationales,
Coupe du Monde, Chapelle du Monde, ce genre de choses.
Ok, donc si je comprends bien, en fait, pour faire partie du Collectif France,
il faut avoir un jour porté le maillot de l’équipe de France et représenter le pays, c’est ça ?
Oui, voilà, c’est ça.
Et être toujours sur le circuit, continuer de faire les compétitions et de faire les
tests pour se qualifier en sélection, etc.
Tu as la chance de faire partie des 4 sélectionnées pour les championnats du monde qui vont bientôt
avoir lieu.
Tu sais à peu près le nombre de gymnastes en tumbling que vous êtes en
France pour savoir un petit peu quel est le niveau de compétition,
ne serait-ce que nationale ?
Là, on était à faire les sélections pour les championnats du monde.
On était 10. On était 10.
Et le niveau aujourd’hui est tellement serré entre chacune que c’était
impossible de dire qui serait dans l’équipe.
À part, il y a une gymnaste qui est au-dessus,
qui a gagné les Jeux mondiaux l’année dernière, qui est championne d’Europe, etc., qui était
déjà qualifiée. Sinon, après les trois autres, ça pouvait sincèrement être n’importe
qui. Le niveau est tellement élevé et serré que la compétition était quand même assez
rude pour rentrer dans les quatre. Ça fait deux, trois ans que c’est très, très serré
pour rentrer dans les quatre.
Du coup, ça se joue comment ? C’est des coups de coude dans les 4. — Ça se joue comment ? Des coups de coude ?
Des petits coups de genoux ? Des petits crush-pats ?
— Non, pas du tout. Heureusement qu’on a une bonne entente entre nous.
On est contents pour ceux qui sont qualifiés, déçus pour ceux qui ne le sont pas.
Mais chacun fait de son mieux.
C’est les 4 meilleurs qui ont répondu aux critères que la fédération avait imposés.
En fait, ce qu’il se passe, c’est que pour chaque sélection, on a des minima
qui changent plus ou moins à chaque fois.
Et on a des minima hauts et des minima bas.
S’il y en a 4 qui font les minima hauts ou plus,
ils vont prendre les 4 meilleurs avec les 4 meilleurs totaux
qui ont été faits sur les minima hauts.
Et si jamais il n’y a pas 4 minima
hauts ils vont aller prendre s’il y en a qui ont fait les minima bas etc donc là les 4 qui partent
on a tous les 4 fait les minima hauts donc il n’y avait pas de choses à discuter. Du coup la France
a des chances de monter sur la plus haute marche au moins des championnats du monde de 2024 ?
Alors c’est 2023, on va faire de notre mieux. Là l’équipe de France est championne du monde 2021,
médaillée de bronze 2022, donc forcément oui, on va chercher les podiums. On sait qu’il y a des
équipes comme les Anglaises, les Belges, les Américaines qui vont être très fortes, donc ce
n’est pas gagné, mais en tout cas, on va tout faire pour aller chercher cette plus haute marge justement.
Souvent quand on parle de sportives et sportives de niveau, on parle de l’INSEP,
est-ce que c’est quelque chose qui a pu te titiller à un moment ou peut-être pas du tout
parce que finalement le tumbling ne fait pas forcément partie des sports encadrés au niveau de l’INSEP ?
Alors effectivement quand on parle de l’INSEP, on parle de sport olympique,
donc le tumbling on n’est pas concerné.
Et encore tous les sports olympiques, le trampoline n’est rentré que très récemment à l’INSEP alors qu’il était sport olympique déjà avant.
Donc l’INSEP, c’est pas accessible à tout le monde.
Et du coup, nous, on n’a pas de pôle en tumbling.
Vraiment, ça fonctionne sur des clubs formateurs.
Donc un des meilleurs clubs formateurs pour le tumbling féminin, c’est le Mans.
Donc moi, je suis très bien au Mans.
Forcément, c’est ton club, c’est le club de papa et maman, en tout cas c’est la section
de thumbling, c’est celle qui a été lancée par papa et maman donc ça peut être que
le meilleur club de thumbling en France.
Bah surtout qu’on a des conditions matérielles aussi qui sont très favorables pour le thumbing,
on a vraiment une salle spécialisée thumbing et il y en a très peu en France qui sont
des salles spécialisées thumbing donc on a tout ce qu’il faut.
On a des coachs qui nous amènent jusqu’à l’international
et jusqu’aux titres de championnats du monde et championnes d’Europe pour certaines.
Donc je pense qu’on a tout ce qu’il faut pour performer en restant au Mans.
Alors c’est quoi une salle spéciale pour le tumbling ?
Parce que si tu nous dis que c’est une piste de 25 mètres de long et 2 mètres de large,
donc en gros c’est une ligne de piscine,
parce que la piscine de 25 mètres elle fait 25 et les lignes elles font 2 mètres 50 donc on n’en est pas loin, mais c’est quoi une
piste spéciale ? Parce que si je comprends bien vous courez sur 10 mètres, vous faites des figures
et vous atterrissez un petit peu plus loin, tout ça dans un espace de 25 mètres. Donc il vous faut
quoi dans une salle de tumbling spéciale ? Alors on a justement la piste de compétition, ce qui n’est
pas le cas dans toutes les salles parce qu’il faut des salles qui sont assez longues et toutes les salles de gym ne sont
pas assez longues pour avoir une piste de compétition avec suffisamment de courses d’élan, suffisamment de réception etc.
Déjà nous on a cette piste de compétition.
On a aussi un fast track qui est le même principe mais avec une toile de trampoline en longueur.
Donc ça c’est plus soft, ça nous permet de répéter beaucoup plus
les figures parce que c’est moins traumatis ça nous permet de répéter beaucoup plus les
figures parce que c’est moins traumatisant et on peut le faire plus
facilement. On a aussi des longes pour nous aider à
porter le poids du corps et à prendre soit des nouvelles figures, soit
pareil répétées, un petit peu comme le fast track un peu plus. On utilise aussi
des trampolines pour apprendre les nouvelles acrobaties. On a aussi des
longes sur le trampoline, donc on a des longes sur la piste, on a des longes sur le trampoline et on a aussi un petit bout de
piste derrière le trampoline, ce qui nous permet de faire l’acrobatie, partir sur le trampoline,
arriver sur la piste et enchaîner. Donc on a vraiment plein de petits ateliers comme ça,
on a des air tracks aussi, donc des pistes gonflables pour avoir plusieurs supports et
répéter, soit faire des ateliers, soit répéter les séries sur différents supports
et permettre de ne pas faire que de la piste qui serait trop traumatisant physiquement.
Alors tout ça, ça fait du matos, ça fait du budget.
On va pas rentrer dans l’histoire du budget pour les clubs, mais plutôt
j’aimerais savoir un petit peu de toi, comment est-ce que à l’heure actuelle tu finances ta carrière ?
Eh bien à l’heure actuelle,
je finance ma carrière comme je peux, on va dire.
Il y a beaucoup de choses qui sont à notre charge.
Après, dès qu’on fait toutes les compétitions internationales
et qu’on est convoqué par la fédération, c’est la fédération qui prend en charge le déplacement.
Par exemple, sur un championnat du monde, un championnat d’Europe,
c’est la fédération qui prend en charge le déplacement.
Donc on n’a pas de frais à ces moments-là.
Après, tout ce qui va être compétition, autre…
En France, c’est nous qui finançons, avec parfois une aide du club, les déplacements.
Moi, j’ai la chance d’être aidée par la fédération.
Après, c’est une petite aide parce que je ne suis que sur liste relève aujourd’hui.
Quand on est sur liste senior, l’aide est plus importante. quand on est sur liste élite, elle est encore plus importante. En fait,
il y a une aide qui est faite pour les listes élite et après quand on est senior, on a 50%
de ce qu’ont les élites et quand on est relève, on a 25%. Enfin voilà, ça divise comme ça. Donc
j’ai une aide de la fédération et également du club élite SART qui est suivi par le comité départemental olympique et sportif.
Donc voilà on a quelques aides comme ça. Il y a la possibilité aussi d’avoir des primes à la médaille
en fonction des compétitions si on fait une médaille sur un championnat du monde, un championnat d’Europe
par exemple, d’avoir des primes à la médaille mais il faut déjà réussir à performer et à
être sur la boîte sur les très grandes compétitions pour avoir ça.
Les primes à la médaille qui sont versées par qui ? Par les compétitions, par les organisateurs, par la FED ?
En fait, ça dépend des compétitions, mais sinon, il me semble que pour les championnats du monde,
ça doit être la Fédération Internationale ou la Fédération Française de gym.
Tu as une idée du budget d’une saison pour toi en tant qu’athlète de haut niveau en tumbling ?
Alors, c’est extrêmement variable.
Là, cette sa saison ça va être
assez élevé parce que on a comme je disais beaucoup de compétitions
plus un stage en Australie de prévu au mois de décembre donc forcément ça augmente le budget donc c’est extrêmement difficile de dire parce que
des saisons
où il n’y a pas grand chose
ça va être beaucoup moins élevé que là cette année où on va avoir le stage en Australie,
toutes les compétitions de préparation etc. Donc j’ai pas de chiffre à donner mais ça chiffre très
vite dès qu’on part pour des stages, pour des compétitions qui sont assez loin. Là toutes
nos compétitions quasiment sont à Toulouse, plus loin pour nous en termes de déplacement et en
termes de budget que si c’était à Rennes ou des choses comme ça. Je comprends que ce budget est assez aléatoire selon les années, selon les
compétitions qui sont programmées, selon des éventuelles blessures aussi qui
pourraient empêcher de partir sur un déplacement ou sur un stage même si
parfois il faut avancer les frais quand on prépare tout ça. Au regard de ce
budget, géométrie variable, est-ce que les aides te permettent de compenser un
petit peu tout ça ou t’aides juste un tout petit peu et dans ce cas
là tu es plutôt obligé d’aller à la recherche de sponsors, de partenaires ou même de systèmes
comme Aubaine qui accompagnent les sportifs et les sportives de haut niveau ? Les aides ne couvrent
pas tous les frais engagés donc forcément il y a une partie qu’on doit amener par nous-mêmes
et donc oui effectivement le fait d’avoir des sponsors ou des personnes qui nous
aident ça peut être bénéfique pour pouvoir faire toutes les actions qu’on veut et tous les stages
et toutes les préparations dont on a besoin pour faire les grandes compétitions. A l’heure actuelle
t’es pas forcément accompagné par des sponsors ou des partenaires, c’est vraiment le club, les aides,
un peu la FED et puis un peu le ministère des sports. C’est ça, c’est exactement ça. Après,
j’ai juste un partenaire mais qui est uniquement des équipements, c’est pas financier, pour lequel
j’ai quelques équipements gratuitement et que je mets en avant sur les réseaux sociaux en échange,
mais j’ai aucun partenaire financier effectivement. Est-ce que tu as déjà connu les blessures,
justement, on en a un petit peu parlé il y a quelques instants ? Ma plus grosse blessure, on va dire, c’était en torse de Lise Franck et Chopard, de l’avant-pied,
que je m’étais fait sur une finale de Championnat du Monde jeune.
C’était une erreur de jeunesse, on va dire.
C’était ma première finale de Championnat du Monde 17-21 ans.
Je fais une grosse faute au milieu de la série.
Je me dis, comme je disais tout à l’heure, en une demi-seconde, je me dis « j’y vais
quand même », alors que ça ne servait à rien.
J’aurais fait huitième quand même même parce que c’était déjà raté donc je
fais un double arrivé sur la piste beaucoup trop court en plein milieu de la piste donc je me fais
mal à ce moment là donc ça c’est la plus grosse blessure que j’ai eu après je suis bienvenue j’ai
aucune séquelle et je me suis fait aussi deux entorses l’année dernière mais ça s’est bien
résorbé j’ai jamais eu de grosses blessures nécessitant une opération ou des choses
comme ça. Et d’un point de vue financier justement, en cas de blessure,
comment réagissent les partenaires ou les organismes qui t’accompagnent ? Je
pense à la FEDE, je pense au club, je pense au ministère des sports. Est-ce que
les aides sont quand même versées ou on te dit, écoute tu peux pas
concourir ? J’ai jamais eu de blessures qui faisaient
que je pouvais pas concourir pendant très longtemps.
En fait, c’est qu’il y a des critères pour rester sur les listes ministérielles,
pour rester sur ce genre de choses.
Et effectivement, si on loupe trop de compétitions et qu’on a une saison blanche,
on sort des listes tout simplement.
Donc si tu sors des listes, après, tu peux plus avoir l’aide du département
parce que ça fait partie des critères d’être sur les listes.
T’as plus l’aide de la FED parce que tu n’es plus sur les listes.
Donc, tu sors très facilement.
Et une fois que tu es sorti, tu n’as plus rien d’un seul coup.
Tout marche au résultat.
Si tu n’as plus de résultat, tu n’as plus d’aide parce que tu n’as rien qui justifie.
Bon, et à côté de ça, je me suis laissé dire que tu avais aussi lancé un média pour
soutenir, aider, accompagner les sportives et les sportifs de haut niveau.
Tu veux prendre quelques minutes pour nous en parler ? aider, accompagner les sportives et les sportifs de haut niveau. Tu veux prendre
quelques minutes pour nous en parler ? Oui, tout à fait. Du coup, j’ai créé
Haut Niveau qui est un média qui met en avant les sportifs de haut niveau sur un moment marquant de
leur carrière. L’idée, c’est vraiment de mettre en avant tout type de sport, qu’il soit olympique ou
pas, handisport, individuel, collectif. Et la particularité, c’est que c’est l’athlète qui
choisit le thème qu’il souhaite aborder. En fait, ce que je fais c’est que j’apprends d’abord à connaître les athlètes et
ensuite définir avec eux quel thème ils voudraient aborder. Et c’est eux qui choisissent le thème et
qui rentrent en détail dans ce thème là, dans une interview qui fait plus ou moins dix minutes.
C’est disponible sur O-Niveau.fr et il y a un nouvel épisode qui sort toutes les deux semaines.
10 minutes d’interview, ça représente un travail de combien de temps pour toi si
tu arrives à chiffrer pour sortir un épisode, une vidéo sur un sportif ou une sportive ?
On va dire que je fais d’abord une vidéo d’une demi-heure pour apprendre à les connaître,
ensuite je prépare toutes les questions, ça me prend bien une heure par athlète et ensuite on va dire une heure de tournage,
donc deux heures et demie à peu près, juste pour la préparation. Et ensuite il y a tout ce qui est…
Déjà il faut monter tout le setup de tournage avant le tournage, ça, ça nous prend une heure.
Et le démonter c’est un peu plus rapide. Et ensuite tout ce qui est post-production,
où là c’est un vidéaste professionnel qui s’en occupe, qui prend une bonne demi-journée. Donc ça représente, je n’ai pas calculé tout ce que
ça faisait, mais ça représente pas mal de temps. Et puis là-dessus il faut aussi rajouter la partie
communication. On dit souvent que quand on crée du contenu, c’est 30% du temps pour la création du
contenu et 70% pour la promotion de celui-ci. Donc, on imagine un petit peu le temps que ça représente. Et tout ça, c’est en parallèle ou dans le cadre de ton job ?
C’est dans le cadre de mon travail dans la production audiovisuelle.
Donc, ça me prend pas mal de temps dans mes journées, effectivement.
Bon, ben écoute, il ne nous reste plus qu’à te souhaiter bonne chance
pour tout ça, pour tes prochaines compétitions,
pour tes prochains rendez-vous,
et puis pour
cette plateforme au niveau. Merci encore à toi pour nous avoir accordé un petit peu
de temps, pour nous avoir accordé cette interview. Où est-ce qu’on peut te retrouver si on veut
rester en contact avec toi et échanger ? On peut me retrouver notamment sur Instagram
meili-badi et puis sur les réseaux sociaux du coup au niveau tiré du bas. Super, on
mettra encore une fois tout ça dans les notes de l’épisode. Mali, à très bientôt et puis bonne route vers les championnats du
monde 2023 dans un premier temps, puis 2024, puis les Jeux Mondiaux 2025. Merci beaucoup !